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mardi 23 mars 2021

Le Nil pleure


L’Égypte, cette oum eddounia enfantée par forceps, continue de croire au père Noël en flirtant sur son passé qu’elle auréole de triomphe et de gloire. Engoncée dans un habit qu’elle s’est confectionné trop grand pour son corps maigre et fluet, elle flotte aux vents comme un vulgaire pantin. Oui, elle ressemble beaucoup plus à cette figurine burlesque dont on fait mouvoir les membres à l’aide d’un fil. Ici, l’on a même réussi à faire penser son esprit dans le sens de certaines idées allant dans le sens d’une certaine orientation majeure. Depuis Camp David, elle ne finit plus par étonner et les événements récents survenus dans le monde, appelé à tort, arabe ont fini par démasquer ce géant aux pieds d’argile et à l’esprit futile.

L’Égypte par laquelle tous les malheurs arabes sont arrivés continue à se noyer dans les eaux boueuses et nauséabondes d’un Nil que les sacrés penseurs égyptiens ont fini par étioler par la force de leur raisonnement insensé. Lorsqu’un Sissi se met à supplier les sionistes israéliens à ne pas heurter la sensibilité des Arabes et des musulmans en profanant la mosquée Al Qods, il ne faut plus compter sur le Nil pour alimenter Le Caire ni sur Assouan pour laver l’honneur.

Il est sept heures et je me retrouve à broyer du noir pour ma cafetière qui se repose sur le foyer éteint de mon espoir. Le café, ne pouvant avoir de goût ce matin, ne peut être qu’un jus de chaussette pressé à la manière arabe laissant à désirer. Sidéré, abattu, impuissant et donc coléreux, je me mets à éplucher mes mots pour me faire une daube aux relents dégoutants de la scène arabe. Ne se contentant pas d’étouffer les pauvres péquenots de Gaza en les maintenant sous perfusion comme un malade grabataire, la grande Égypte refuse de laisser passer la caravane de solidarité algérienne. Oui, l’Égypte se rebiffe, se renie en refusant d’ouvrir les portes de Rafah aux Algériens venus offrir surtout un soutien moral à leurs frères Palestiniens. C’est un jeu perfide et lâche auquel s’adonnent, ouvertement, les autorités égyptiennes. Et comment ! N’ont-elles pas donné les autorisations préalables ? Les responsables et les organisateurs déclarent avoir rempli toutes les formalités d’usage et qu’ils sont munis de tous les documents réglementaires et de toutes les autorisations officielles. Alors, pourquoi ce revirement, ce retournement spectaculaire ? Est-ce pour plaire aux autorités israéliennes quitte à se mettre sur le dos une certaine colère algérienne ?

De ce côté-ci, les Égyptiens savent que les Algériens ont bon cœur. Généreux, ceux-ci ont dépassé Oum Dermane et la folie égyptienne. Oui, les descendants des Pharaons ont transformé les martyrs algériens en serpillière et leurs élites ont brulé les couleurs algériennes pour un match de foot ne valant pas un clou et qui plus est disputé entre frères. Par Celui qui détient la Royauté sur les Terres et les Cieux, les Égyptiens nous auraient déclaré la guerre. Le seul rempart, notre chance comme la leur, fut l’absence de frontières. Que les Égyptiens se souviennent que c’est grâce au sacrifice de soldats algériens que la ville de Suez fut sauvée. Merde ! Qu’attendent les autorités algériennes pour rapatrier les corps de nos valeureux martyrs tombés au champ d’honneur ?


55 milliards de médicaments et de matériels médicaux destinés aux hôpitaux de Gaza sont en train de croupir aux abords de Port-Saïd par la faute de la bâtardise égyptienne. Ils auraient dû ne pas accorder d’autorisation et le problème n’aurait même pas eu droit de cité. Cependant, les vivres et les médicaments vont certainement pourrir, les conditions climatiques et de stockage leur étant défavorables. Pire encore, les autorités égyptiennes du côté de Rafah ayant obligé la caravane à rebrousser chemin, celles de Port-Saïd lui refusent l’accès au port. Et là où le bât blesse, elles exigent une dîme de 4000 livres égyptiennes par véhicule et par jour ! Qui dit mieux ! Les responsables algériens de la caravane ne savent plus à quel saint se vouer. Ils vont devoir quitter « Zantite Eddounia » et retourner au bercail en ingurgitant les doses amères de la merde arabe.