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lundi 5 juillet 2021

Le gros étron arabe

1.

On ne voit rien de noble, monsieur Larabe, dans cette arabité dont tu défends si bien les contours médiocres et alambiqués. Tu sièges au sommet de la bêtise de ce gros étron arabe que seuls les Bédouins mondanisés savent produire à longueur de temps. Il faut voir ces messieurs se trémousser quand ils se réunissent pour évincer, destituer et limoger à la six-quatre-deux, en jouissant à l’avance des conséquences terribles de leurs actions. Oui, monsieur le nobliau, l’organisation que tu couves dans le tissu grossier de la traîtrise trône au faîte de la couardise de ces régimes sévissant sur des peuples arabes en accaparant tant leurs contrées que leurs richesses. Ces milliardaires du désert que tu sers comme une valetaille pauvre et débile sont d’une latitude autre que celle que tu démembres et que tu prends du plaisir à désosser.

Vils et mesquins sont ces instants d’extrême lâcheté où la fameuse digue arabe cède sous la poussée de ses propres forces nauséabondes qui remontent en surface sans pudeur ni dignité !

Alors que l’esprit malmené de Yatim suivait le labyrinthe cotonneux et mystérieux du sommeil, son corps détaché descendait les marches nombreuses et glissantes de l’escalier menant à la salle de réunion de la Ligue arabe. Un borborygme confus et intermittent se faisait entendre et au fur et à mesure qu’il avançait, celui-ci s’accentuait. Il s’arrêta un instant, tendit l’oreille, scruta les lieux, mais ne put situer le râlement qui avait entre-temps disparu. Cependant, dès qu’il se remit en mouvement, le grognement résonna de nouveau. Yatim accéléra le pas ; il se mit à enjamber deux marches à la fois afin d’épingler le fauteur de trouble sinon démasquer la source du grommellement. Ce fut peine perdue, car sitôt arrivé dans le hall du bas, tout s’était estompé. Il ne demeurait que les battements rapides de son cœur et le chuintement de sa propre respiration. Le grand vestibule, largement ouvert, était vivement éclairé, mais absolument désert.

Ayant récupéré son souffle, Yatim s’immobilisa un instant dans le but de sonder le silence qui se creusait davantage en s’inscrivant dans la durée. Aucun bruit ne vint troubler la quiétude du moment et Yatim se mit à se poser des questions auxquelles il ne trouva guère de réponses. Il ne savait même pas pourquoi il était là ; il ne connaissait pas les raisons qui l’avaient poussé à fouler le sol de ces lieux aux murs impersonnels et froids. Soudain, il sentit son corps se raidir, sa nuque devenir roide et ses jambes s’alourdir. Une certaine inquiétude s’empara de lui et la peur s’installa dans son cœur. Il décida alors de s’enfuir. À peine eut-il réussi, non sans effort, à faire un quart de tour dans le but de rebrousser chemin qu’une main robuste s’abattit sur son épaule. Stupéfait, il fit volte-face en criant de toutes ses forces, mais aucun cri ne fusa de sa bouche ankylosée. Une femme d’un certain âge vêtue d’une robe traditionnelle arabe se tenait là, à quelques pas de lui. Il la reconnut aussitôt. La Palestine en dame grosse à la manière de la « mama » arabe le regardait d’un air grave avec ses yeux étincelants.
 Pourquoi ce regard foudroyant, ma pauvre Palestine ? Lui dit-il du haut de sa folie.
 Tu oses encore parler, fanfaron ?
 Dans ce fatras universel, je n’ai que toi, ma chérie.
 Ne redis jamais une telle sottise ! Je t’interdis de m’appeler ainsi !
 Mais, belle Palestine ! Je suis ton enfant, le seul qui t’aime vraiment.
 Mon œil, oui ! Tu as trahi le serment de l’arabité et le testament de Salah Eddine Al-Ayoubi le chevaleresque, le magnanime, le majestueux.
 Non, mon amie, tu me fais porter un bien grand chapeau pour ma tête menue et comme Dieu dans sa bonté ne charge une âme que selon ses capacités, j’emprunte le chemin tout tracé de ma destinée.
 Laisse le destin se reposer, le pauvre a toujours bon dos pour justifier l’ignorance, l’incapacité et l’impéritie.
 La providence m’accapare, me pétrit et me façonne au moule de ma fatalité, mais dans ma peine pleine de nostalgie, je ressens une langueur infinie. Je désire remonter le temps, plier les pages de l’histoire que ma tristesse feuillette sur les murs creux de la vie entre Nahr al Litani et Nahr al Falak.

J’entends le Jourdain dévoiler le secret aux montagnes préhistoriques de part et d’autre de la riche vallée au-delà de l’âge fou de Sodome et Gomorrhe. Je revois la splendide Haïfa où mon cœur fêlé mouille ses premiers pleurs et les pieds dans l’eau, je respire cet air doux et éphémère des senteurs lointaines de la mer. Sur le sable blond de mon imagination, je dessine la fière Galilée où mes rêves éperdus courtisent l’espoir au firmament bleu des horizons enflammés. La raison, déroutée par la chevauchée fantastique des siècles fabuleux, bivouaque à l’orée du lac Tibériade où mon esprit taraudé s’éprend de la richesse immense de la belle Phénicie. D’Akka à Naplouse où mon cœur plus musicien que le vent accorde ses violons sur le formidable mont du Carmel surplombant la baie superbe de Haïfa. Je déplore le malheur guettant Al-Qods, la source de mon sang où mon âme se régénère en écoutant la psalmodie du temps raconter l’histoire millénaire d’une terre aussi précieuse que sacrée. La Palestine antique et séculaire se plaint de la morsure indélébile du temps et des idées imbéciles de ses garçons encore adolescents. Je t’aime de cet amour vrai et profond, de celui qui unit une mère à son enfant.
 Je saigne à flots et je pleure à torrents. Mon corps que l’immaturité et l’infantilisme de mes enfants rendent exsangue se lamente au flamenco des chiens de cette géographie qui me porte. Je tète malgré mon sevrage l’âge pourri de son sein jadis nourricier.
 Oui, mère ! Je sens ta douleur et tes propos amers me vriller à l’intérieur. Je regrette le temps où toi et moi, à l’unisson, chantions la vie, la mort aussi.
 Tes aïeux, comme nos origines, sont arabes. La terre qui nous nourrit et que nous avons toujours trahie est arabe ; le ciel qui nous couvre est arabe ; l’air que nous respirons est arabe ; les oiseaux, les poissons, les fleurs ainsi que nos jardins sont arabes… La langue, les mots et leurs tournures, le verbe et ses moutures sont arabes… Les femmes, les hommes, les jeunes, les adultes sont arabes… Les vaches, les moutons et les chameaux sont arabes… Cependant, nos gouvernants, hélas, ne sont pas arabes.
 Hein ? Tu m’en apprends, maman !
 Oui, mon cher enfant, il est temps pour que tu sois grand. Tu dois tout savoir maintenant.
 Notre passé lourd me fatigue et le présent maudit me détruit. Quant au futur que je vois obscur, il m’ôte l’envie d’exister.
 Le monde arabe est cuit de l’Égypte à l’Arabie et de tout ce fatras, il ne demeure que l’Algérie et la Syrie. L’une est handicapée et l’autre est démolie.
 C’en est fini de nous, ô, ma brave Palestine ?
 Au nom de celui qui détient la royauté sur les Terres et les Cieux, tu périras lâche et perfide tant que tu n’auras pas orienté ton cœur en direction du Seigneur Dieu.
 Arrête s’il te plait de remuer le couteau dans la plaie, tu n’es pas étrangère à ma tragédie. Tu n’as pas su te hisser à la hauteur de mon amour. D’ailleurs, je te le dédie toujours, car comme tu le sais, je suis un enfant reconnaissant. Bienfaisant, je ne pourrais en aucun cas nuire ni me soustraire au dévouement de mes parents.
 Mon cœur est tout de loyauté et mon lait nutritif est le fruit de mon sang pur. Mon corps est aussi vaste qu’un pays, mais mes prairies ne sont nourricières que pour mes douces brebis.
 Je saurais me défaire de ce lourd fardeau qui handicape gravement mon esprit et laver mon cerveau à la source de ton eau authentique et vraie pour que tu puisses enfin sourire à la vie.
 Non, tu ne pourras jamais reconquérir les hameaux que tu as perdus tant qu’hypocrite, tu te dis Al-Arabi. Et tant que tu cautionnes cette Ligue où se regroupent les malfrats d’Arabie, les chacals, les loups et les khenzirs arabes, tu ne pourras prétendre ni à un liséré de paix ni à un ersatz de paradis.
 J’ai été toujours induit en erreur par ces rejetons, ces faux frères qui vendent mon nom au marché sale de la surenchère.
 La vie ne fait pas de cadeaux et le temps ne fait pas de crédit, mon petit. Il faut savoir quitter la table avant qu’elle ne soit desservie.
 Le navire arabe atteint juste au niveau de la ligne de flottaison tangue dangereusement. Il coule doucement avec toute la cargaison à son bord. Les messieurs d’abord ! Les dames peuvent mourir à loisir en regardant périr leur progéniture sous les spots publicitaires d’un monde pourri et prévaricateur.
 Malgré la déliquescence de mon âme, mon gros problème demeure le Sham. Dieu m’en préserve, s’il décline, c’est ma mort certaine ! Alors, va de ce pas mon petit ! Qu’Allah éclaire ton chemin ! Pars et ne te retourne pas ! La Syrie comme la Palestine a besoin de sang et le tien, si bien gardé, est très indiqué pour ce pays-là.
 Oui, Madame ! Je saurais dresser les vents, redresser la barre, souquer ferme jusqu’à atteindre le tirant et vaincre les ténèbres houleuses de ce monstrueux océan. J’irais à la première heure avant le lever du matin, surprendre le soleil dans ses vagissements et mouiller ses pleurs dans la soie lactée de mon sein, afin qu’il éclaire d’un jour nouveau ma belle contrée.
 Qu’Allah le Tout-Puissant bénisse tes mots et tes agissements ! Je te déclare martyr dans ma profonde conviction en te donnant en pâture à mes sempiternelles illusions. Je rêve de te voir mort à l’autel du sacrifice pour la cause de la Nation. Dans le désespoir qui ne cesse de broyer ma vie, je t’espère à la hauteur de notre contrat. Quant à moi, ma foi, je n’ai que le souffle pour accompagner le vent afin de tresser le chant de notre hymne, de notre vie, sur la robe précieuse de notre chère patrie.

Yatim se réveille en sursaut et tout en sueur ; il ne comprend pas ce qu’il lui arrive ces derniers temps. Chaque fois, il fait le même rêve qui prend parfois des allures de cauchemar. Il jette un regard sur sa femme endormie à côté de lui, sa respiration régulière et paisible le rassure. Yatima, de nature gentille et calme, dort toujours à poings fermés. Depuis qu’ils se sont mariés, elle ne lui a jamais posé de problèmes sérieux. Simple et docile, elle se plie volontiers aux vœux de son mari qui l’aime et la respecte aussi.

La vue de sa moitié recroquevillée comme un bébé le rassérène quelque peu et l’attendrit. Il esquisse un sourire sur le corps de la nuit qui les habille. Subrepticement, il quitte son lit, rejoint la cuisine sur le bout des pieds. Là, il s’asperge le visage à même le lavabo, avale trois lampées d’eau avant de se mettre à table devant son fameux registre où il annote ses fréquentes introspections. Il ferme un instant les yeux, les ouvre, se saisit de sa plume qui se laisse couler sur la substance blanche de la page qui répond favorablement. Il écrit :
La digue arabe
 Allô, mademoiselle ? Je vous prie, passez-moi Alger ! Faites vite, je suis un pressé ! Oui ? Alger, la « blange » ?
 Monsieur, je suis désolée, elle n’est plus abonnée. Son contrat est terminé !
 Comment ? Alger ne répond plus ?

Avant, elle était blanche, mais elle est devenue « blange ». C’est un dérivatif de boulangerie, car les « blangerois » ne vivent que pour « blanger ». Cela veut dire manger du pain à l’œil, cela va de soi, sans jamais fournir une baguette de travail. On les appelle aussi les « khobzistes », c’est du pareil au même, parce que « khobza » et pain sont cousins germains. Néanmoins Alger est très gentille ; elle n’est plus méchante. Son fils le plus dangereux a été mis hors d’état de cuire et pour lui donner du croûton, on vient de lui proposer une daube nationale : la réconciliation de l’eau et du feu pour faire un pain, moitié loup et moitié brebis. L’on vient de sauver en tout cas la bergerie. Vive le méchoui !
 OK ! Mademoiselle, passez-moi Le Caire, s’il vous plait ! C’est important que je vous dise !
 Un instant, monsieur ! Ne coupez pas ! Allô ? Parlez, s’il vous plait !
 Allô, allô, allô ? Le Caire ? Zut ! La ligne est coupée ! Ah non, OK ! Comment, ce n’est pas Le Caire ? Ah, c’est Riad ! C’est le summum du rire ! Elle est bonne, celle-là ! On ne vous trouve que lorsqu’on ne vous cherche pas ! Le pire, non seulement c’est un désert, mais ses citoyens sont tous rois ou émirs : le reste, c’est la population. Ma foi, il ne faut point s’étonner que Ben Laden soit à la tête d’un empire !
— N’empêche… Allô ? Riad ? Je veux juste… Zut ! C’est encore coupé !
 Allô ? Ouiii ? Rabat ? Je n’ai pas demandé Rabat… Tout de même… !
 De toute façon, il faut faire avec. Allô ? Rabat ? Je désire… Il n’y a pas moyen, la ligne est très mauvaise. Rabat c’est à la mesure du sabbat à l’image de « mon ami le roi ». Tazmamart n’est qu’un point obscur dans la vie et le Sahara est plus marocain que Sebta et Melilla ! — Allô, mademoiselle ? Qu’est-ce qui se passe chez vous, enfin ? Il n’y a pas un pays arabe de libre ? Comment ? Comment ? C’est ma faute ? Je ne sais pas ce que je veux ? Mais vous êtes malade ! Je vous demande de me passer ceci, vous faites cela ! Finalement, c’est du travail arabe ! Pardon ? Vous avez Damas en ligne ? Pas de problème, allons-y pour Damas du moment que ça répond.

 Allô ? Damas ? Non ! Ici, c’est Beyrouth ! On vous entend déjà si mal ! Vous téléphonez de loin ? Quoi ? Je ne sais pas ce que vous… Merde ! Qui c’est qui fait des fritures ? Ce n’est pas l’heure de la bouffe ! Allez, oust, les patates ! Et que ça saute ! Justement, les patates sautées ça me fait rappeler ma grand-mère, elle disait souvent qu’elles valent mieux qu’une grenade ou un pain d’Alep. Ah, Dimachk ! C’est la vie de château avec ou sans plateau. Les mots sont faits pour nos ouailles.
 La guerre ? Oui ! C’est aussi pour nos ouailles. Tu sais, mon frère, nous voulons la paix et uniquement la paix. Alors frère, du balai !
 Les fritures sur la ligne ? C’est le propre de la ligue arabe ! Ils se sont ligués contre un seul pays ! Leur seul ennemi juré dans le coin, vous avez deviné, j’ai nommé : Palestine. Et puis, la ligue active dans l’arabisme et le panarabisme. La ligue borgne ne lorgne que d’un côté. Sa règle première c’est de ne jamais être d’accord. Et s’il arrive qu’il y ait consensus, il y a toujours des ténors pour remettre le tapis. On y mange, on y boit et on y dort. On ne sortira jamais de l’auberge. Vive le resto arabe !
 Allô ? Re allô ? Oui, cela ne fait rien ! Passez-moi Bagdad si vous l’avez en ligne ! Vous ne l’avez plus ? Quoi ? Elle est occupée ! Oui, il parait qu’elle est devenue yankee. Elle refuse le credo arabe. Elle veut se « samifier » une fois pour toutes. Je crois que ce n’est pas de sa faute, c’est celle de la ligue. Elle avait son panier troué et l’Irak est tellement lourd qu’il est passé outre le Koweït, le petit américain de l’arabité. Il est aussi grand que sa capitale et il pète très haut beaucoup plus qu’à l’horizontale ! On y voit même les flammes de ses flatulences de loin. Et puis, il faut savoir que la bannière étoilée a besoin d’étoiles pour que son ciel soit beaucoup plus éclairé. Le Moyen-Orient est la seule lumière qui lui sied. C’est de bonne guerre que l’Irak soit là, dans la mêlée. Les autres attendront. Leur tour viendra sûrement. L’un après l’autre, ils seront enfin réunis ! Chouette une nouvelle ligue arabe en ligne ! Ah ! Maintenant, je comprends pourquoi tous les Arabes sont aux abonnés absents ! C’est qu’on est en train de changer les lignes !
 Allô ? Allô ? Voilà ! C’est toujours occupé ! On l’est constamment de ce côté-ci.
 Ôtez ces hirondelles, pardon, ces pingouins blancs sur les câbles que je ne saurais voir ! Vous verrez, la parole passera mieux ! Écoutez ! Vous n’êtes qu’une préposée ! J’irai me plaindre ! Là-haut, on m’écoutera certainement ! Mais, avant, je dois câbler à Tripoli. Allô, trois fois polie et toutes les autres fois impôt lie ! Je veux une table ronde ! Vous regrettez ? Je dois voir avec Tunis ? OK ! Zéro poli.
 Allô ? Tunis ? La verte olive qu’il ne faut presser qu’une fois mûre ! Je voudrais une table ronde. Comment ? Comment ronde ? Eh bien, comme une table. Oui, rectangulaire, mais ronde comme une salle pour parler de l’Arabie. Vous n’avez pas ce genre d’objet ? Je dois voir du côté de Palestine ? J’ai essayé, elle est tout le temps occupée ! Chut ! Ne divulguez pas le secret ! C’est elle la brebis !
 Eh, bien secret pour secret, je ne suis pas mademoiselle ! Je suis monsieur Israël. Et sachez que depuis tout à l’heure vous n’appelez qu’en « Payez chez nous ! »
Copyright © 2017 Benaissa Abdelkader
Tous droits réservés.

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dimanche 23 mai 2021

Al Qods mon amour


Trump se trompe-t-il d’époque ? Il me semble sortir des cavernes, tellement il a les cheveux hirsutes et le nez carotté à la manière d’un poil coupé en quatre pour arrondir la quadrature du cercle qu’il vient d’entériner. Il se trompe certainement de registre à l’endroit d’Al Qods qu’il vient de salir et de sa plume crasseuse et de sa salive purulente. Crasseuse, parce que le pupitre est arabe, l’encrier est saoudien et l’encre est palestinienne. Qu’il plonge sa plume dans le cloaque saoudien pour nous pondre un œuf aussi grand que le derrière de la poule Abbas qui ne fait que caqueter dans Fatah le poulailler où l’on note depuis des années l’absence caractérisée de coqs ergotés. Trump n’est ni fou ni idiot, il est tout simplement américain de la trempe d’un sioniste israélien ou d’un wahhabite saoudien.

Trump est un homme avec un corps et surtout un cœur et un esprit, des sensations et des émotions, un pouls et des pulsations, une âme et un cerveau. Il a des rêves et des cauchemars aussi. Seulement, il est tellement malin qu’il fait de ses rêves nos cauchemars. Il rêve, nous cauchemardons, et là où le bât blesse, ses cauchemars nous font rêver. En psychologie, le fil est vraiment ténu entre le rêve et le cauchemar et tout peut basculer pour peu que les conditions ayant prévalu à leur naissance s’y prêtent. Trump n’est qu’un homme, que dis-je, qu’un enfant qui a besoin encore de sa maman pour le bercer au lit avant de s’endormir au fond de la nuit noire de la Maison-Blanche. Hier, juste après sa vilaine prestation, il a eu un vilain malaise au point de se prendre les pieds dans sa langue fourchue qu’il a étalée dans le Monde entier. Toute l’eau de la planète ne peut désormais étancher sa soif, tellement il a troué sa peau par son « pharaonisme » dantesque. À chaque Pharaon, un Moussa équivalent. Ce soir, Trump va s’assurer pleinement de son Moussa qui va transformer sa vie en un grand cauchemar infini. Oui, depuis hier, Trump n’arrive plus à commander ses fesses sur le siège blanc du bureau ovale qui devient soudain éjectable. Ce n’est pas méchant, ces Américains ont l’habitude d’aller sur la Lune. C’est là qu’ils rêvent et c’est là qu’ils trouveront leur cauchemar allongé sur un croissant transformé en escarpolette. Ce soir Nasrallah va te parler en travers de la gorge et tu vas avoir ses paroles en arêtes le restant de tes jours que je vois très réduits. Je ne pense pas que tu puisses accéder au bâtiment d’en face portant le numéro 2018 sur son fronton.

Quant à mon cauchemar réel, il est bien arabe ou se prétendant l’être ; mon effarement et autre effarouchement sont palestiniens ; mon effroi et ma terreur sont saoudiens ; ma phobie et ma psychose sont américaines ; mon horreur est égyptienne ; mon alarme est jordanienne. Trump est à remercier d’avoir enlevé le dernier fil couvrant la nudité d’abord de Abbas and Co qui ont transformé Palestine en une vulgaire entreprise, ensuite à l’Égypte et à la Jordanie. Trump est à féliciter d’avoir condamné Israël à n’être qu’un futile ennemi appelé à disparaitre de notre géographie. Après ce malheureux et puéril décret, il est impossible à Israël de vivre ou de survivre en paix. Cette terre sacrée doit se laver de ses impuretés qu’elles soient palestiniennes ou israéliennes. Sur son dos vivent deux genres de gens qui se ressemblent : deux élites imbéciles ! Les israélites avaient pourtant le choix de décider de l’emplacement de leur État. Entre l’Ouganda et Madagascar, ils avaient à portée de mains toute une panoplie de pays aussi vierges que soumis. Seulement, ils sont tellement idiots qu’ils ont opté pour un petit pays plein d’écueils et dans une hostile géographie. Quant aux Palestiniens, ils font tellement les imbéciles qu’ils hypothèquent continuellement le devenir de leur pays. cliquer ici

Plus imbécile qu’Abbas, tu meurs ! Juste après que Trump ait ravalé sa langue, Abbas déploie la sienne aussi stupide que banale. Dans une allocution narrative et descriptive, il noie le poisson dans l’eau en le maintenant en apnée prolongée. Au lieu de prendre des mesures décisives, comme annuler la coordination sécuritaire, rompre les accords d’Oslo, décréter la résistance armée générale, il nous informe que par sa décision Trump vient de se retirer (les Américains) du parrainage des pourparlers. Ce révolutionnaire de salon, cet analyste à la con vient seulement de pondre un œuf aussi grand qu’un bœuf. Alors qu’il le couve jusqu’à ce qu’il éclose d’un joli poussin américain ! Le peuple palestinien ne mérite pas un tel gouvernement, il ne mérite pas une telle Autorité. Les Palestiniens doivent d’abord se défaire de la vermine palestinienne avant de s’occuper de l’occupant ! Un véritable printemps palestinien est non seulement nécessaire, mais obligatoire. En fin de discours préparé, il nous sort son langage qu’il croit fort en nous disant qu’Al Qods est arabe, musulmane et chrétienne et il s’éclipse comme s’il avait commis un délit… non, monsieur, Al Qods est d’abord palestinienne ! cliquer ici

Sans la complicité légendaire de la réaction arabe avec à sa tête les Saoud, Trump n’aurait pas eu le toupet de prendre une telle décision. Il aurait réfléchi un milliard de fois avant de commettre une telle calamité. Cela constitue un véritable danger pour la Palestine et pour le devenir de la région tout entière, car cela va donner des ailes aux sionistes pour continuer leur spoliation des terres et asseoir leur occupation. Le cabinet royal et déloyal saoudien vient de déclarer que la décision de Trump constitue une provocation pour les musulmans. Cette phrase est lourde de sens, car elle signifie que les Saoud ne font pas partie du monde musulman. Chemise blanche et cravate bleue dans une symbolique qui ne laisse aucun doute sur la préméditation, Trump paraphe le texte de son abjection. Le parti pris et le mépris caractérisé attestent de la dégénérescence de l’Administration américaine. Ils renseignent sur le degré d’abâtardissement de l’élite américaine. Seul, au milieu de son arrogance, il nargue les Arabes et les musulmans tout en défiant la communauté internationale qui l’enfonce chaque fois dans son isolement total.

    À vaincre sans périls, l’on triomphe sans gloire ! À trop tenter le diable, on finit par tomber dans ses filets. Malgré le caractère malicieux et pernicieux de la décision, cela peut avoir un effet contraire. Seuls les Palestiniens et autres hommes libres sont à même de la transformer en boomerang. À quelque chose, malheur est bon, dit le proverbe. « Assa an takrahou chayane wa houwa khayroun lakoum », nous dit Allah, Le Glorifié et Le très Haut, dans le Coran. Oui, dans tout mal, il peut y avoir beaucoup de bien. Les Arabes et les musulmans ont plusieurs atouts dans leurs manches pour peu qu’ils soient honnêtes et sincères envers Dieu d’abord, ensuite envers eux-mêmes. La décision de Trump ne date pas d’aujourd’hui, puisque le Congrès américain l’avait déjà entérinée en 1995. Et puis, qui est-il pour donner Al Qods comme capitale à Israël ? Se substitue-t-il à dieu ou se prend-il pour lui ? C’est juste un pavé dans la marre, un plouc qui finira par disparaître avec les remous. Qu’il annonce ce qu’il veut ! Qu’attendre d’un Israélien de cœur et d’esprit ?

Les gens à blâmer sont justement ces Palestiniens qui lui accordent du crédit. Les gens à condamner sont ces « Arabes » qui idolâtrent les États-Unis. Les pays à désavouer sont ces royaumes et Émirats assujettis aux Américains. Et pour clore cette misérable litanie, j’en sais mauvais gré à cette Arabie yahoudite (Saoud) qui n’est ni arabe ni musulmane. Quant à la Turquie, il ne faut point se leurrer, elle est à l’origine de la majorité des problèmes du monde arabe du temps des Ottomans. Elle est le premier pays musulman à avoir reconnu Al Qods comme capitale israélienne. En effet, au lendemain de l’affaire « Marmara », ils ont scellé de nouveau leur fraternité par des accords exceptionnels où il était fait mention des deux capitales en bas de pages : Istanbul et Al Qods. Pas moins de 40 protocoles et accords économiques et de sécurité commune relient les deux pays. Alors, que les officiels Turcs ne viennent pas nous raconter des salades, nous en avons marre de leur hypocrisie légendaire. Ils ont rassemblé, entraîné, armé et acheminé toute la vermine humaine en Syrie dans le seul but de la détruire et de la disloquer. Oui, les Turcs ont tout fait pour effacer la Syrie au profit des Israéliens leurs bien-aimés. Qu’ils aillent au diable avec leur « islam » qu’ils se taillent sur mesure à la hauteur de leurs intérêts qui coïncident admirablement avec ceux des Américains et de l’OTAN. Assurant la présidence de l’OCI, ils vont abriter un sommet (mercredi 13/12) pour débattre de l’affaire Al Qods. Oui, ce sera juste une rencontre formelle, car chaque pays islamique a son propre « islam » et sa propre vision de la chose politique dans la région. Alors, qu’on ne vienne pas nous rabâcher les oreilles avec la langue de bois de leurs discours creux, sinon hypocrites. cliquer ici

Les officiels Palestiniens d’abord, ensuite Arabes et musulmans ont toutes les raisons, mais ils manquent de convictions, malgré que Trump vient de leur donner et le prétexte et la solution. Cependant, les pays arabes sont tellement hypocrites qu’il ne faut pas leur accorder trop de crédit. Ceux qui abritent sur leurs sols des bases américaines et anglaises sont à proscrire du monde arabo-musulman. Pour information, plus de 50 bases aériennes et navales parsèment les pays « zarabes » du Moyen-Orient. Trump donne une chance inouïe aux Arabes pour prendre des mesures décisives dans une ambiance internationale des plus favorables. Profitant de ce concours de circonstances favorables et providentielles, des décisions opportunes doivent être prises par :
Les Palestiniens :
— réaliser l’unité en urgence
— annuler la coordination sécuritaire
— rompre les accords d’Oslo
— ne plus reconnaitre Israël
— dissoudre l’Autorité
— se défaire des caciques du pouvoir
— réanimer et réactiver l’OLP sous un commandement unique et non unifié.
— organiser la résistance multiforme
— décréter et généraliser la résistance armée
— organiser les maquis
— harceler l’ennemi sans répit
— mourir pour la patrie

—… cliquer ici

Les pays arabes:
Qu’attendre des officiels Arabes ? Sinon, qu’ils redressent au moins leurs pantalons. On ne peut leur demander la Lune en invoquant la libération de la Palestine. Le minimum qu’ils puissent faire, c’est de se défaire de leurs chaises qui leur collent aux derrières. On les invite à ne pas encore hypothéquer le devenir de leurs peuples. On les défie à se retirer de cette alliance satanique chapeautée par le grand Satan de la région. On les encourage à la rédemption, qu’ils s’affranchissent une bonne fois pour toutes de cette tutelle machiavélique ; qu’ils se délivrent de cette mainmise saoudienne qui les mène par le bout du nez ; qu’ils soient hommes tout simplement ! Oui, qu’ils se confessent définitivement de leurs péchés commis envers leurs peuples et pays dans une pénitence sincère et irréversible. Nous ne leur demandons pas d’attaquer Israël et encore moins les Américains, mais de combattre le faux frère, l’ennemi pernicieux qui agit de l’intérieur, celui qui cause des ravages irrémédiables. Oui, à défaut de grives, on se contente de merles. Alors que les chefs arabes se détournent de ces pays réactionnaires en ciblant juste les intérêts américains dans la région. Merde ! Coupez toute relation avec l’Arabie yahoudite !

L’Égypte et la Jordanie :
Le roitelet jordanien vient de déclarer que la Jordanie constitue un bouclier pour la Ouma arabe. Qu’il aille se torcher d’abord le c.. avec les accords de Wadi Araba, avant de venir nous baratiner avec ses tartuferies proverbiales. Avec son hypocrisie mortifiante et débordante, il ne peut nous faire oublier sa complicité meurtrière avec les Israéliens et autres américains contre la Syrie, le berceau de la civilisation arabe. Nous ne pourrons jamais oublier la célèbre cellule opérationnelle (M.O.G) d’où ses seigneurs américains dirigeaient les opérations terroristes en Syrie. Nous ne pouvons oublier ces terroristes qu'il a engraissés et entraînés et ensuite lâchés sur le peuple frère syrien. Il aurait dû au moins par respect de voisinage retenir ses sales chiens. Il ose parler d’Ouma arabe, alors qu'il en est indigne. Monsieur le roi, tu ne pourras jamais égaler son excellence le Président nord-coréen. Il vient de déclarer, je cite : «  Il n’existe pas un pays “Israël” pour qu’Al Qods soit sa capitale ».

Quant à l’Égypte qui aurait dû rassembler et préserver l’Ouma, elle continue, depuis Camp David, à vendre son honneur. Participant au siège de Gaza, elle l’asphyxie en fermant l’unique voie de respiration. Comme d’habitude, elle se trompe d’ennemi. Que fait Oum dounia au Yémen ? Qu’a-t-elle contre l’Iran ? Que fait-elle de ses milliers de morts au champ d’honneur déshonoré, hélas, par une élite arrogante et bourgeoise ? Pourquoi brade-t-elle ses territoires (Tiran et Sanafir) au profit de son ennemi d’hier qui continue à lui creuser son vaste cimetière ? L’Égypte a un devoir moral envers la Palestine, car elle aurait pu éviter son occupation en 1948 par une poignée d’israélites. Elle est responsable dans une large mesure de la déliquescence du monde arabe, car elle n’a jamais su prendre des mesures aussi adéquates qu'opportunes. Toutes les guerres menées à cors et cris se sont avérées inutiles et non nécessaires. Elles ont été à l’origine d’effets contraires. L’Égypte doit se défaire de la poigne saoudienne, sinon adieu, le Caire. Avec 90 millions de personnes aux portes de Palestine, l’on patine à trouver la vraie issue. Dix mille combattants égyptiens auraient suffi à tout contrebalancer. Seule la guérilla est à même de mettre fin au mythe israélien et il n’est nullement trop tard pour bien faire.

Tous les pays arabes :
— qu’ils se libèrent du joug américain en éjectant ses bases aériennes
— que les pays arabes et musulmans cessent toute relation avec l’Arabie et tous les pays qui s’y allient.
— qu’ils se retirent de leur alliance contre le Yémen
— qu’ils corrigent la boussole indiquant l’ennemi
— qu’ils arrêtent de diaboliser l’Iran
— qu’ils se regroupent autour de l’Iran en le soutenant dans tous les domaines
— qu’ils menacent et mettent en péril tous les intérêts américains dans la région.
— qu’ils se défont de l’actuelle ligue arabe
— qu’ils créent une ligue régionale englobant l’Iran et où le nombre de sièges sera déterminé proportionnellement au nombre d’habitants.

Ceux qui veulent défendre et préserver Al Qods doivent impérativement libérer la Mecque et Médine en premier, sinon ce ne sera qu’un pétard mouillé, toute cette  levée de boucliers. cliquer ici

dimanche 16 mai 2021

La misère de l'esprit arabe

Je ne comprends pas l’attitude pour le moins désastreuse de certains écrivains et journalistes arabes. Il est affligeant de constater que ceux qui ont le devoir d’informer et d’éclairer font dans la surenchère et dans le politiquement correct pour ne pas froisser la susceptibilité de gouvernants arabes traitres et vendus. Certains vont même jusqu’à leur dérouler le tapis rouge en s’arc-boutant sur l’éthique et la déontologie. D’autres prétextent carrément leur culture et leur éducation en s’interdisant l’insulte et l’invective, alors que les responsables arabes et musulmans tuent, massacrent, spolient, oppressent toute la ouma. Un homme de culture peut-il être hypocrite s’agissant du devenir de la nation tout entière ? Peut-il ménager la chèvre et le chou, alors qu’en face, on ne fait plus dans la dentelle ?

 Oui je n’arrive pas à comprendre cette élite arabe et musulmane qui tourne le dos à la cause de la Nation. Des écrivains et des journalistes ayant pignon sur rue et gravitant autour des centres de décision ou bien vivant carrément au paradis de cet ailleurs magnifié ne se donnent même pas la peine et le temps d’une réflexion. Ils se complaisent dans leur miroir aux alouettes en caressant dans le sens du poil et en nageant dans le sens du courant pour ne pas offusquer leurs bailleurs de fonds. Pataugeant indubitablement dans le marécage fangeux et nauséabond de la traitrise et la trahison, ils désorientent leurs peuples en les leurrant continuellement. Quelques journalistes jouissant d’une certaine notoriété, car occupant, à plein temps, les plateaux de télévision, ne cessent de profiter de leur position pour diluer placidement leur poison. Certains de leur audimat élevé, ils ne tolèrent en aucun cas d’être contrariés et vont jusqu’à organiser une chasse à la sorcière pour évincer les brebis galeuses. Je ne comprends pas qu’on puisse troquer son honneur et sa dignité humaine ainsi que son honnêteté intellectuelle contre une liasse de billets, aussi verts soient-ils, en faveur de l’injustice et de l’iniquité. Si au moins cela servait une cause noble, cela aurait été acceptable. Mais, au détriment des idéaux de justice, cela relevait d’un véritable abâtardissement.

Ces sacrés penseurs de l’ailleurs ont réussi à inverser la vapeur du train arabe qui déraille à tout va. La locomotive censée le tirer le mène à la dérive au-delà des attentes d’une certaine pensée néocoloniale. J’incrimine au premier degré cette élite de salon, avide de projecteurs dont le seul but reste et demeure la renommée, quitte à vendre sa propre terre. Un écrivain n’est reconnu comme tel que lorsqu’il met sa plume au service d’un idéal en prônant les valeurs dites universelles sans jamais tomber dans la facilité ou autre fausse alacrité. Il se doit d’être empreint d’une certaine philosophie à la proue d’un projet pour semer les graines utiles au devenir de son pays ou du moins éclairer le chemin en le jalonnant avec autant de repères qu’il est nécessaire. Hélas ! Caressant dans le sens du poil, notre élite ajoute au marasme inquiétant en alimentant sans cesse la mare du diable où ils pataugent comme de sacrés canards.

Les derniers écrits confirment un certain état d’esprit. Les Arabes et les musulmans deviennent des sauvages, des barbares sous les plumes de ces nouveaux chantres d’une littérature insolente et immorale. On profite de la misère des peuples (irakien, yéménite, syrien, palestinien, afghan…) que l’on transforme en fonds de commerce. On ne recule devant rien, l’essentiel restant le gain. L’on vend son honneur pour crier à l’horreur en montrant du doigt le résistant. Pour ces écrivailleurs et journalistes arrivistes, un homme épris de liberté et défendant son pays, un moudjahid et un fedaï sont toujours assimilés à des terroristes.

Un Afghan est forcément assimilé à un taliban qui est par définition pour ces messieurs dont le discrédit n’est plus à démontrer, un ogre, un monstre à exterminer. Quant aux Palestiniens, pour ces scribouilleurs de dernier cri, ils demeurent tous des morts en sursis. Projets de suicide latents, ils sont des porteurs de bombes patents, des hommes à attentat contre un État démocrate qui leur a tendu la main. Quand les Yankees envahissent, dévastent et détruisent l’Irak, l’Afghanistan, la Somalie, la Syrie, la Libye, le Soudan, le Yémen, le Liban, ces écrivassiers en font l’éloge et l’apologie, au nom de la démocratie qui les nourrit.

Qu’Israël défie depuis un demi-siècle les Nations unies, réunies et désunies ; qu’il tue en égorgeant les érudits irakiens lors des bombardements de la Tempête du Désert ; qu’il attente à la vie des savants Iraniens en territoire iranien ; qu’il assassine les civils palestiniens, les emprisonne, les déracine, les déplace, les efface, ces gribouilleurs de dernière génération ne trouvent rien pour dénoncer tous ces massacres, ces turpitudes et ces exterminations. Et que dire du Bahreïn, cet éternel oublié de la scène internationale ? Où sont passés les détenteurs des droits de l’homme, les faiseurs de révolutions, les chantres de la démocratie ? Au fait, le Bahreïn appartient-il à la ligue arabe ? Dans quelle planète figure-t-il ? On ne voit rien et on n’entend rien, l’Émir peut sévir !

 Et qu’en est-il du Yémen ? Ce n’est rien du tout ! Ce sont juste des Houthis, des hommes bizarres venus de Mars ou de Zouhel qu’il faut massacrer pour le bien de l’humanité. Ce ne sont pas des Yéménites, ce sont de sales chiites pro-iraniens qu’il faut décimer. Par Celui qui détient la royauté des Terres et des cieux, la tragédie que vivent les Yéménites ne nous arrive qu’à hauteur de 10 % de ce qu’ils endurent réellement. Wallah, c’est pire qu’à Gaza lors de la dernière agression israélienne. Les médias ne nous rapportent qu’une infime partie de cette épuration systématique. S’agissant de l’Arabie saoudite, tout le monde devient un caniche obéissant ! Rares, sont les plumes et les voix qui s’élèvent pour décrier et dénoncer ce royaume de Satan. Tout ennemi à Israël est assimilé à son propre ennemi et reconnu comme tel. Et les Al Saoud le crient sur les toits, ils ne le cachent pas, mais l’élite arabe ne l’entend pas et ne le voit pas. Pire encore ! Ils en font l’éloge à coups d’heures d’antennes sur les différents plateaux de télévision qu’ils occupent périodiquement pour diluer à dessein leur infamie. À partir de tribunes à grand lectorat, ils bombardent nos esprits avec leurs idées pour le moins pernicieuses augurant de situations catastrophiques et calamiteuses sur le moyen et le long terme.

Seule l’émission « Libère ton esprit — Harir aklak » du valeureux cheikh Abdulaziz Alqattan mérite que l’on s’y attarde et tous les égards. Malheureusement, une hirondelle ne pouvant faire le printemps, cette émission n’arrive pas à faire des émules. Oui, ce jeune docteur dérange par son honnêteté intellectuelle et la véracité de ses réflexions. Il participe dans une large mesure à l’éveil des peuples arables aveugles et soumis dans le meilleur des cas. Il est triste de constater que toute une pléthore de plateaux et de tribunes glorifie Al Saoud tout en diabolisant l’Iran qui s’immisce dans les affaires internes arabes, alors qu’il le fait sur leurs demandes et en en faveur de leur salut. Nous aurions aimé que notre élite soit la locomotive tirant les wagons morts de notre esprit arabe arriéré et sclérosé. Cela fait plus de 20 ans que je suis en train de dénoncer et l’empire du mal et le royaume satanique. Les États-Unis et les Al Saoud sont deux pays maléfiques autant que des cancers menaçant et condamnant les corps arabe, musulman et mondial. Cependant, malgré le marasme dans lequel patauge notre région et nos pauvres peuples, je me sens rasséréné quelque peu. Oui, en dépit de tous les problèmes et contraintes que j’ai rencontrés en réponse à mes prises de position et de mes écrits tant au niveau de mes livres publiés et retirés qu’au niveau de ma chronique, je me sens heureux et surtout apaisé. Je suis fier d’avoir agi ainsi en participant, ne serait-ce que modestement, dans la prise de conscience générale. Ce n’est nullement de la prétention ni de la suffisance, c’est juste le repos du guerrier, après tant de temps durs, de nuits d’insomnie, de mise en quarantaine par de nombreux cercles proches et lointains.

Je tiens à remercier vivement celui que j’ai appelé le dejjal dans une de mes correspondances, j’ai nommé Abdelaziz Al Cheikh, le mufti de l’Arabie saoudite. J’avais écrit à ce moment-là que celui qui voulait voir à quoi ressemble le dejjal n’a qu’à bien observer ledit mufti. Cet antéchrist vient de s’illustrer dramatiquement encore une fois en émettant une dangereuse fatwa. Je lui suis reconnaissant, parce qu’il vient non seulement de corroborer tous mes écrits à l’endroit des Al Saoud, mais aussi de mettre à bas tous les alibis qu’avaient nos éminents savants et penseurs qui n’arrêtaient pas de glorifier ce royaume maudit. Oui, il vient de les encager dans un petit réduit duquel ils ne pourront jamais se justifier ni défendre leurs positions et idées. Il vient de les mettre à nu en les épinglant de la façon la plus criarde et la plus humiliante qui soit. Le malheureux mufti vient d’émettre une fatwa interdisant non seulement de tuer les sionistes israéliens, mais de les combattre aussi. Dans le même élan, il a qualifié les manifestations des habitants d’Al Qods de mauvaises plaisanteries et de mascarades.

Il faut souligner que ce n’est pas la première fois qu’il émet un étron favorable à Israël. En juillet 2017, il avait exhorté dans une radio locale les musulmans à s’allier à l’entité sioniste pour combattre le Hamas et le Hezbollah. Selon ce mufti de palace, il est tout à fait permis de demander l’aide d’Israël pour détruire le Hamas qu’il considère, cela va de soi, comme organisation terroriste. Il est inutile de rappeler que les liens entre l’Arabie et l’entité sioniste se sont renforcés ces derniers temps. Les choses sont en phase de passer à la vitesse, grand « v », et il ne serait nullement étonnant d’assister au jumelage de Tel-Aviv et Riad. Ayoub Kara, le ministre israélien de la Communication a remercié le grand mufti d’Arabie pour sa fatwa interdisant de tuer des juifs et de manifester contre Israël à Al Aqsa. En guise de remerciement, il l’invite à visiter Tel-Aviv où il sera accueilli avec tous les honneurs. Dans le même élan, il ajoute en disant qu’il est possible de s’allier pour éradiquer totalement le Hezbollah qui est une organisation terroriste.


mardi 23 mars 2021

Le Nil pleure


L’Égypte, cette oum eddounia enfantée par forceps, continue de croire au père Noël en flirtant sur son passé qu’elle auréole de triomphe et de gloire. Engoncée dans un habit qu’elle s’est confectionné trop grand pour son corps maigre et fluet, elle flotte aux vents comme un vulgaire pantin. Oui, elle ressemble beaucoup plus à cette figurine burlesque dont on fait mouvoir les membres à l’aide d’un fil. Ici, l’on a même réussi à faire penser son esprit dans le sens de certaines idées allant dans le sens d’une certaine orientation majeure. Depuis Camp David, elle ne finit plus par étonner et les événements récents survenus dans le monde, appelé à tort, arabe ont fini par démasquer ce géant aux pieds d’argile et à l’esprit futile.

L’Égypte par laquelle tous les malheurs arabes sont arrivés continue à se noyer dans les eaux boueuses et nauséabondes d’un Nil que les sacrés penseurs égyptiens ont fini par étioler par la force de leur raisonnement insensé. Lorsqu’un Sissi se met à supplier les sionistes israéliens à ne pas heurter la sensibilité des Arabes et des musulmans en profanant la mosquée Al Qods, il ne faut plus compter sur le Nil pour alimenter Le Caire ni sur Assouan pour laver l’honneur.

Il est sept heures et je me retrouve à broyer du noir pour ma cafetière qui se repose sur le foyer éteint de mon espoir. Le café, ne pouvant avoir de goût ce matin, ne peut être qu’un jus de chaussette pressé à la manière arabe laissant à désirer. Sidéré, abattu, impuissant et donc coléreux, je me mets à éplucher mes mots pour me faire une daube aux relents dégoutants de la scène arabe. Ne se contentant pas d’étouffer les pauvres péquenots de Gaza en les maintenant sous perfusion comme un malade grabataire, la grande Égypte refuse de laisser passer la caravane de solidarité algérienne. Oui, l’Égypte se rebiffe, se renie en refusant d’ouvrir les portes de Rafah aux Algériens venus offrir surtout un soutien moral à leurs frères Palestiniens. C’est un jeu perfide et lâche auquel s’adonnent, ouvertement, les autorités égyptiennes. Et comment ! N’ont-elles pas donné les autorisations préalables ? Les responsables et les organisateurs déclarent avoir rempli toutes les formalités d’usage et qu’ils sont munis de tous les documents réglementaires et de toutes les autorisations officielles. Alors, pourquoi ce revirement, ce retournement spectaculaire ? Est-ce pour plaire aux autorités israéliennes quitte à se mettre sur le dos une certaine colère algérienne ?

De ce côté-ci, les Égyptiens savent que les Algériens ont bon cœur. Généreux, ceux-ci ont dépassé Oum Dermane et la folie égyptienne. Oui, les descendants des Pharaons ont transformé les martyrs algériens en serpillière et leurs élites ont brulé les couleurs algériennes pour un match de foot ne valant pas un clou et qui plus est disputé entre frères. Par Celui qui détient la Royauté sur les Terres et les Cieux, les Égyptiens nous auraient déclaré la guerre. Le seul rempart, notre chance comme la leur, fut l’absence de frontières. Que les Égyptiens se souviennent que c’est grâce au sacrifice de soldats algériens que la ville de Suez fut sauvée. Merde ! Qu’attendent les autorités algériennes pour rapatrier les corps de nos valeureux martyrs tombés au champ d’honneur ?


55 milliards de médicaments et de matériels médicaux destinés aux hôpitaux de Gaza sont en train de croupir aux abords de Port-Saïd par la faute de la bâtardise égyptienne. Ils auraient dû ne pas accorder d’autorisation et le problème n’aurait même pas eu droit de cité. Cependant, les vivres et les médicaments vont certainement pourrir, les conditions climatiques et de stockage leur étant défavorables. Pire encore, les autorités égyptiennes du côté de Rafah ayant obligé la caravane à rebrousser chemin, celles de Port-Saïd lui refusent l’accès au port. Et là où le bât blesse, elles exigent une dîme de 4000 livres égyptiennes par véhicule et par jour ! Qui dit mieux ! Les responsables algériens de la caravane ne savent plus à quel saint se vouer. Ils vont devoir quitter « Zantite Eddounia » et retourner au bercail en ingurgitant les doses amères de la merde arabe.