Selmane, Ramadan, Le Yémen et Dieu

La pauvre nation musulmane vient de fêter encore la rupture du jeûne dans le sang. Le mois sacré de ramadan n’a pas suffi à contenir les démons des rois et émirs du Kahlije sous l’emprise de Satan. Oui, tout un long mois de piété, dont la rétribution et aussi immense que la sanction, n’a pas empêché les Saoud de commettre mille et un péchés. La fête est d’abord religieuse, certes, mais la Ouma aurait pu être à belle enseigne et profiter de ces dates phares et butoirs pour se ressourcer dans les enseignements d’Allah et renouveler ainsi le pacte. Comment sourire, alors que les Yéménites pleurent ? Comment rire, alors que les Syriens meurent ? Comment jubiler, alors que les Irakiens se font décimer ? Comment se réjouir, alors que les Palestiniens ne font que souffrir ? Comment exulter, alors que les Afghans se font exploser ? Comment s’amuser, alors que les Libyens se font massacrer ?

Monsieur Selmane,

Vous me faites tellement pitié que j’ai décidé de vous écrire une lettre que vous ne lirez, peut-être, jamais. Illettré vous êtes, et illettré vous resterez ! Cependant, je me permets d’essayer, car il faut toujours rappeler, puisqu’il est dit que le rappel peut être utile aux croyants. Toutefois, Monsieur Selmane, êtes-vous vraiment croyant ? Oui, Monsieur, c’est une question toute bête que je me pose, car je n’arrive pas à admettre qu’un croyant puisse se conduire indéfiniment en tyran. N’empêche, vous avez des adeptes qui vous soutiennent. Pour eux, il est impensable que vous soyez abject et odieux. N’êtes-vous pas le serviteur des « deux » Lieux saints ? En aucun cas, ils ne peuvent douter de votre foi ! Ils sont tellement croyants qu’ils ont peur de commettre un parjure ou un blasphème. Ils ont tellement tété le biberon de l’abêtissement qu’ils ne peuvent réfléchir, leur esprit étant captif d’un certain enseignement.

Ah, vous êtes musulman ! Qu’à cela ne tienne, Monsieur ! Alors, je me permets cette question qui me brûle et le cerveau et le palais. Les deux « chahada » suffisent-elles à un être humain d’être musulman ? Au fait, Monsieur Selmane, les avez-vous prononcées ? Qui peut en témoigner ? Ton borgne de mufti ou ton fils que tu viens d’introniser ? N’avez-vous jamais entendu l’histoire d’un certain Qâroûn ? Ah, si vous lisiez ! Vous aurez certainement apprécié sourate Al Kahf. Malheureusement pour nous, et quel dommage pour vous, aussi. Nous aurions pu tirer les marrons du feu, mais là, c’est la géhenne qui est juste sous tes pas monsieur le roi qui peine déjà à avancer, même sous les ovations. Je n’arrive pas à saisir les contours de votre parcours ni la teneur de votre discours. Vous vous proclamez défenseur de l’Islam et vous massacrez les musulmans. Si au moins, ils étaient dans le tort, cela pourrait être non seulement compréhensible, mais licite dans la mesure où vous interveniez pour rétablir l’ordre et la justice. Oui, vous pouvez, à votre corps défendant, invoquer la sourate « Al-Hujuraat » qui stipule que dans le cas où deux factions de croyants s'entre-tuent, il faut les réconcilier, et si l’une des factions agresse l’autre, combattez-la jusqu’à ce qu’elle se plie et s’en remette à l’ordre de Dieu.

En application du verset précédemment annoncé, les musulmans doivent en principe monter une coalition pour te remettre dans le droit chemin ya feltene et te faire payer tes agressions répétées contre des pays non seulement frères, mais voisins aussi. Tu ne respectes ni les préceptes, ni les enseignements de l’Islam, ni les règles du bon voisinage, ni la charte des Nations unies, ni les droits humainement établis. Le pire, tu vas jusqu’à défier Dieu en menant la guerre durant les mois sacrés où Allah a interdit le combat sauf contre les agresseurs. Sans nul doute, tu ne peux être que le pur descendant d’Abou Laheb que Dieu a voué à l’enfer éternel. Comme tu le constates, il est un grand péché de combattre même contre l’ennemi impie durant les mois sacrés. Alors, ya ghaflene, qu’en est-il des musulmans ? Les Yéménites sont-ils impies ? Ont-ils agressé L’Arabie ?

Tu excelles dans l’art de tuer les Yéménites en détruisant leur pays et leurs infrastructures de base. Oui, tu rases tout sur ton passage en livrant ton cœur à une haine sauvage. Tu distribues la mort à bord de tes bombes criminelles et tu cultives le choléra dans les couches défavorisées que tu empoisonnes à longueur de temps et tu te dis garant de l’islam et des musulmans. Tu te prosternes devant Trump que tu combles de présents et tu te vends aux Américains, aux Anglais et autres israéliens, et tu te dis, serviteur des Lieux saints. Tu assièges les Yéménites pour les affamer afin de les tuer dans la durée et tu gaves le porc en lui décernant un yacht de 130 mètres de long ultra-équipé, 25 montres en diamant et une épée de 25 kgs tout en or. Tu te vantes en étalant ta générosité envers les ennemis jurés de l’Islam et des musulmans alors que le quart de la population de l’Arabie vit en dessous du seuil de la pauvreté et tu te dis le guide des croyants. Oui, pauvre Selmane, tu réquisitionnes chaque jour davantage ta place dans la géhenne. Trump et autres égarés que tu vénères ont beaucoup plus de chance de salut que toi et tes congénères et si jamais vous vous retrouverez ensemble en enfer, sache que ceux-là seront à un niveau supérieur. Par contre, toi, tu seras au niveau inférieur, le plus bas de l’enfer. J’aurais aimé te faire écouter la sourate des hypocrites.

Il se peut que vous soyez musulmans, mais hypocrites, vous l’êtes certainement. Il est impensable que des musulmans authentiques puissent se conduire de la sorte. Oui, l’orthodoxie vraie est l’épine dorsale de l’Islam fondamental et ne peut en aucun cas s’apparenter au salafisme actuel ni au fondamentalisme sidérant et aberrant de quelque mouvance en mal d’appartenance. La moitié du trillion de dollars que tu as servilement concédé à la famille américaine aurait suffi à sortir tous les pays arabes de la misère et du sous-développement. Sais-tu que la Somalie se trouve au Botswana ? Que les Comores sont au Canada ? Que Djibouti est à Dunkerque ? Que Gaza est aux Indes ? Et que l’Arabie est au Japon ? Oui, Abou Laheb des temps actuels! La  Ouma  souffre de Tanger à Jakarta et certains pays sont totalement ravagés par la guerre que tu allumes, alimentes et entretiennes au profit de ses pires ennemis. En effet, tu vas plus loin, puisque de ceux-ci tu en fais des amis précieux que tu adores couvrir de diamant et d’or. Tu chéris Israël à l’image de tes aïeux qui l’ont admis en bénissant sa naissance et tu maudis l’Iran, le seul pays musulman indépendant de la région. Pire encore, tu veux coûte que coûte le détruire pour satisfaire tes amis et tes démons. Finalement, face à ton esprit maléfique, Satan n’est qu’un enfant.

La Syrie, l'Iran et les Américons

Les Américains sont-ils si cons jusqu’à franchir le Rubicon syrien ?

Les gardiens de la révolution, l’armée d’élite iranienne, ont annoncé avoir tiré une série de missiles sur des bases terroristes à Deir Zor en Syrie à partir du territoire iranien. L’information n’est pas du tout banale, car il s’agit d’une toute première dans l’histoire de l’Iran et elle vient à point nommée juste après les attentats terroristes contre le mausolée de feu Khomeiny et le siège du parlement et surtout après que les Américains aient abattu un avion syrien et un drone iranien dans la région de Reqqa. Je ne peux penser que cette action relève de la pure coïncidence. Les Iraniens sont des gens réfléchis et sensés pour commettre des folies. Chaque pas est savamment calculé, d’autant plus que l’ambiance dans la région est, on ne peut plus explosive et qui ne peut supporter une recrudescence.

L’Iran est engagé aux côtés des forces loyales en Irak et en Syrie contre les terroristes de tout acabit et justement, c’est grâce à cet engagement que les projets étatsuniens dans la région sont déjoués. L’Iran avait-il besoin de tirer des missiles de moyenne portée contre les djihadistes, alors que ses hommes les combattent sur le terrain ? Absolument pas ! Pour bien comprendre les dessous d’une telle opération, il est nécessaire de revenir au discours de l’imam Ali Khaminei et les déclarations de certains responsables iraniens. Les messages délivrés sont on ne peut plus clairs et les concernés les ont certainement déchiffrés, car les réactions se font désirer. Venger le sang versé ? Non ! Je ne pense pas que les Iraniens soient capables d’une telle imbécilité jusqu’à mettre en péril leur sécurité pour un résultat aussi maigre qu’aléatoire.

Les Américains en impérialistes avérés et invétérés poussent la région à l’enlisement pour justement éviter à leur chouchou de connaitre des lendemains sombres. Oui, la situation tend vers cette atmosphère apocalyptique pour leur protégé qui commence à récolter la tempête du vent qu’il a semé des décennies durant. L’Iran qu’ils veulent à tout prix détruire se rapproche dangereusement de leurs zones vitales qui rapetissent au jour le jour comme une peau de chagrin. Rien ne sert de courir, il faut partir à point. En fourmis ouvrières, les Iraniens suivent leur chemin en dépit de toutes les menaces et de toutes les sanctions. En effet, les Américains viennent de décider de nouvelles sanctions contre l’Iran tout à fait en contradiction avec l’esprit de l’accord nucléaire et la frappe de missiles s’inscrit en réponse à ce dandysme étatsunien. Oui, à chaque test de missile sur le sol iranien, les Américains imposent de nouvelles sanctions à l’Iran pour endiguer son programme et freiner son développement.

Le triumvirat satanique ne cache nullement son animosité à l’égard de l’Iran qu’il accuse non seulement de tous les maux de la région, mais d’être derrière le terrorisme qui y sévit en soutenant et en armant des groupes terroristes. Dans la foulée, ils mettent Hezbollah, Daech et Hamas dans le même panier. Cette animosité s’en va crescendo ces derniers temps en prenant l’allure d’une véritable politique d’agression. Oui, américains, Israéliens et Saoudiens font peser une réelle menace sur l’Iran qui doit impérativement s’y prémunir dans les plus brefs délais. La salve de missiles est venue à point nommé pour refroidir certaines ardeurs et remettre les pendules à l’heure. Elle constitue une meilleure réponse en ce sens qu’elle est non seulement efficiente et effective, mais aussi dissuasive.

Ce tir de missiles constitue une première dans la politique défensive de l’Iran et dans le conflit en Syrie et par ricochet dans toute la région. Son écho ne peut être qu’international dans la mesure où les Iraniens font une entrée spectaculaire et extrêmement réussie dans le club des grands détenteurs d’armes balistiques. Le choix des cibles n’est nullement fortuit, car il concerne une zone sensiblement stratégique où les Américains disposent d’un important dispositif. Justement, les objectifs sont à quelques lieux des campements américains. Ils ont été non seulement atteints, mais détruits avec une précision infinie sans dommages collatéraux pour les éléments américains déployés dans la zone de Deir Zor qu’ils assiègent avec terroristes interposés depuis le début du conflit. Le message est pluriel ! Il rappelle en dressant le parallèle avec une certaine attaque américaine sur la base aérienne de «Chaayrat » qui fut, cela dit en passant, un véritable fiasco. En effet, cela constitue un sérieux avertissement surtout aux Américains qui disposent d’unités opérationnelles dans la région. Oui, les conséquences seraient terriblement dramatiques pour cette Amérique si puissante et tellement vulnérable.

Cette opération iranienne est venue en temps opportun pour dissuader plus d’un pays à commettre une folie envers l’Iran. C’est un avertissement musclé aux Américains qui disposent de beaucoup de points sensibles dans le Khalije entre basses aériennes et flottes navales. Il est certain que les Étatsuniens sont en train de vivre un véritable cauchemar en découvrant soudain que toutes leurs unités sont devenus des cibles vulnérables. Il est évident qu’ils vont essayer de trouver la parade, afin d’éviter de subir de nouveau des Pearl Harbor. Cependant, de là à trouver les mesures opportunes, beaucoup d’eau aura coulé sous le pont. Il est fort probable qu’ils vont changer le positionnement de leurs installations et de leurs équipages, car ils savent désormais que les missiles iraniens sont non seulement précis, mais très efficaces. Le missile iranien a réussi à inverser la vapeur en rétablissant l’équilibre et surtout en imposant une nouvelle équation où la peur a vraiment changé de camp.

 Il faut noter que le conflit syrien connait des rebondissements spectaculaires. En effet, pour la première fois aussi depuis le déclenchement de la guerre en Syrie, l’aviation américaine a abattu un avion syrien dans la région de Resafa, dans le sud de la province de Raqqa (18 juin 2017), alors qu’il effectuait une mission contre le groupe terroriste État islamique. Les Américains déclarent que l’avion en question menait des actions contre leurs protégés, les éléments des Forces démocratiques syriennes. Ces forces, qui sont sur le point de libérer Raqqa sans apparemment livrer de combats, constituent en fait le cheval de Troie sur lequel misent les Étatsuniens pour s’implanter durablement en Syrie, sinon assurer sa partition. Au fait, les Forces démocratiques sont-elles syriennes ou américaines ? Les Kurdes vont devoir se positionner immédiatement, car ils pourraient faire les frais d’un accord de paix. Oui, les Américains ne sont pas assez fous jusqu’à lâcher la Turquie, un brillant allié dans la région. Il faut que les Kurdes sachent de quel côté leur cœur balance avant qu’il ne soit irrémédiablement trop tard. En violation du droit international et de la souveraineté syrienne, ils occupent illégalement quelques territoires en menant des opérations contre l’armée syrienne et ses associés dans le but de soutenir les terroristes de tout acabit.

 La destruction de l’avion syrien vient encore une fois rappeler au monde que les Américains sont indignes de confiance, car ils viennent de réduire à néant le protocole sur la sécurité de navigation aérienne conclu avec la Russie. Et justement, c’est là que réside tout le danger ! Oui, dans cet ordre d’idées, le conflit syrien est appelé à connaitre une escalade sans égale. L’équation syrienne ne peut connaitre une issue heureuse sans l’entente préalable des deux puissances. L’épisode malheureux de l’avion vient souligner le caractère précaire de la situation ainsi que la tendance dangereuse de l’option militaire américaine. En réponse au banditisme américain, les Russes ont suspendu encore une fois le protocole d’accord dans une procédure tout à fait routinière, puisque les Américains ne l’avaient nullement mis en œuvre, donc aucune raison d’être. Le neuf, c’est le communiqué de la défense russe stipulant que tout aéronef opérant dans l’espace aérien couvert par les vecteurs russes sera pris en chasse et en charge par la défense anti aérienne. Secret de polichinelle, les Américains vont tout faire pour rétablir l’accord et les Russes vont encore une fois le réactiver. Le seul dindon de la farce demeure la Syrie (et le peuple syrien frère), car même pour les beaux yeux de celle-ci, les deux ogres ne vont jamais se faire la guerre.

Si Alep lors de sa libération fut assimilée pour quelques raisons à Stalingrad, Deir Zor quant à elle tend plutôt à ressembler à Koursk ou la plus grande bataille de blindés de l’histoire humaine. Si les Américains ont donné ordre aux terroristes de quitter Raqqa en direction de Deir Zor, ce n’est point pour une colonie de vacances. Oui, l’avenir de la Syrie va se jouer dans cette zone où l’Amérique compte regrouper le maximum de forces pour le dernier tango. Les missiles iraniens viennent en quelque sorte de lui brouiller les cartes, car ils préludent à une nouvelle approche iranienne dans le conflit syrien d’où le silence étatsunien. Pour de malheureux tests en territoire iranien, les Américains avaient ameuté chaque fois le Conseil de sécurité pour condamner l’Iran et sans se gêner, ils lui infligeaient unilatéralement des sanctions. Les voilà servis royalement ! Alors, pourquoi ne poussent-ils plus des cris d’orfraie ? Parce que tout simplement le véritable jeu a commencé et les missiles iraniens ont prouvé leur efficacité. Mieux encore, ils parlent un langage que les Américains comprennent et assimilent très bien et à plus forte raison.

Oui, ce n’est point Raqqa, la capitale de l’État islamique, qui acquiert une importance malgré les apparences, mais bien Deir Zor qui est capitale du point de vue stratégique. Celui qui en devient maître peut détenir les clés de la Syrie et assurer une place de choix autour de la future et vraie table de négociations. L’armée syrienne est en phase de libérer toute la campagne syrienne totalisant 50 000 kilomètres carrés, mais sans Deir Zor, la mission demeure inachevée d’où l’importance des tirs de missiles iraniens. Ils viennent ajouter une importante variante à l’équation syrienne en mettant les Américains devant un véritable dilemme. D’ailleurs, ils feraient mieux de changer leurs positions et cela d’une façon permanente et continue, car les missiles iraniens peuvent les atteindre à tout moment. Ils ne disposent, hélas, que de quelques maigres minutes pour les éviter. Même la cinquième flotte amarrée à Bahreïn n’est point à l’abri d’autant plus qu’avec ce tir de missiles, l’Iran inaugure une nouvelle phase dans la conduite des opérations. Oui, l’Iran vient d’instaurer pour son armée un nouveau champ d’action relevant de l’offensive, alors qu'il ne se contentait que de défensive.

Il parait que les missiles tirés de deux sites différents situés au sud de l’Iran ont traversé tous les systèmes occidentaux et occidentalisés dans la région. Est-ce à dire qu’ils les ont déjoués ou paralysés, électroniquement parlant ? Cela en a tout l’air, en tout cas. Si cela s’avère exact, alors les Américains doivent en urgence revoir tout leur système d’attaque et de défense. Oui, le vrai cauchemar vient de commencer et Israël ne dormira plus jamais sur des deux oreilles en comptant sur les armes sophistiquées de leurs puissants alliés. Y aura-t-il récidive de la part des Iraniens ? Cela est peu probable dans la conjoncture des choses. Les Iraniens ne sont pas bêtes au point de donner l’occasion à leurs ennemis jurés de décoder leurs systèmes de guidage et de guerre électronique. Justement, c’est à ce seul niveau que se joue la dissuasion et les Iraniens ne sont pas prêts à dévoiler leurs cartes maîtresses. Néanmoins, ils ont réussi à transmettre de sérieux messages dont le plus important est : ils peuvent frapper à tout moment et partout à la fois !

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La quadrature du cercle

Dans un post récent, je disais que pour détruire l’Iran, les Américains étaient capables d’effacer quelques émirats du coin. En effet, cela se vérifie, puisqu’ils viennent de jeter en pâture le Qatar qui n’est qu’un pion parmi tant d’autres à leur disposition dans la région. Soudain, les Étatsuniens découvrent que l’Emirat soutient en armes et en argent Al Qaïda, Daech et compagnie, alors que le berger du Lesotho à celui de la Mongolie le sait depuis plus d’une décennie. Les Saoud crient à la sorcière et le Qatar est mis en demeure de changer sa politique extérieure. Dans la foulée l’on décrète un état de siège et tous les pays de la région doivent y souscrire sous peine de connaitre le même sort.

Alors que le monde prend conscience du danger grandissant du wahhabisme et de son corolaire le terrorisme islamique parrainé et soutenu par les Saoud, le Qatar et autres pays affiliés aux ordres des États-Unis, les Américains devaient trouver une parade pour au moins éviter à leur vache laitière d’être épinglée. Oui, il fallait offrir aux médias et par ricochet au monde le fauteur de troubles et le bouc émissaire est tout trouvé. Qui, autre que le Qatar, aurait mieux servi ? Oui il y allait de la crédibilité et il ne fallait justement pas faire avaler aux gens une grosse couleuvre. Le Qatar fait bien l’affaire, car il est englouti jusqu’au coup dans le terrorisme, du moins, régional.

En une semaine tout fut ficelé avec une batterie de mesures et de pays tous à la solde des Saoud. Trump le courtier n’y va pas de main morte et le Qatar est ouvertement accusé de soutenir les mouvements terroristes, mais le Pentagone et Tillerson font dans les pompiers pour contenir le feu qui risquerait de se développer en incendie. Oui, puisque les Saoud et autres phénomènes humains ont décidé de jouer aux pyromanes mandatés par des schizophrènes avérés. L’état de siège est décrété et le petit-grand Émirat est presque isolé ; il ne l’est pas tout à fait. Il lui reste la façade maritime et le couloir international de navigation aérienne sinon la côte et l’espace aérien iraniens, tout court. C’est le fils de Salmane qui est à l’origine de cette surenchère visant à mettre au pas l’émir rebelle qui a osé défier le roi saoudien et surtout a déjoué un certain plan que celui-ci destinait à la région. La création d’un petit Otan pour mener la vie dure à l’Iran que porte en sainteté justement l’Emirat récalcitrant. Zélé, le petit Salmane se sent pousser des ailes auxquelles le ciel royal ne suffit plus pour leurs battements qu’il veut régionaux et pourquoi pas d’allure mondiale.

Finalement, la montagne a accouché d’une souris et le seul gagnant dans cette affaire demeure de loin le Président américain, car si l’embargo foire, il lui reste le chantage maison qu’il peut mettre en action à tout moment. Comme il a saigné les Saoud, rien ne l’empêche de traire le Qatar, mais le système qatari n’est nullement adapté à ce genre de tractation. Il parait que l’Émirat aurait refusé de casquer la quotepart que les Saoud lui avaient fixée pour renflouer les caisses de Trump. Cependant, Américains et Saoudiens ont mal calculé leur coup, car la Turquie et l’Iran ont réagi à contre-courant. Donc l’effet embargo et l’effet pressing ne sont pas atteints malgré les quelques turbulences suscitées par les mesures drastiques décidées par le Khalije et certains pays arabes sans identité.

Il faut que ceux qui croient que les pays du CCG sont arabes et musulmans sachent que le Golfe arabe ou persique, c’est selon, n’est ni l’un ni l’autre. Le Golfe est avant tout américain, car les seuls pays formant le CCG abritent sur leurs territoires une quarantaine de bases militaires américaines. Des centaines d’avions de combat et des dizaines de navires de guerre sont maintenus en état opérationnel avancé dans ces infrastructures aériennes et portuaires. Autant dire, des flottes et des armées sont sur le pied de guerre pour assurer la mainmise des États-Unis sur les richesses de la région et préserver leurs intérêts tout en opprimant des peuples entiers. Cette région est condamnée à n’être qu’une chasse gardée des Américains qui vont sévir en maintenant des régimes soumis et acquis à leur politique impérialiste et expansionniste. Des Royaumes et des Émirats sur mesure pour mener la vie dure aux autochtones, aux différents peuples de la région et surtout aux musulmans. Le plus redoutable de ces États croupion est, sans conteste et à tout point de vue, le royaume de sable et de pétrole appelé à tort Arabie saoudite. Il aurait dû être appelée, à raison, Arabie yahoudite.

Le Qatar ce minuscule-géant Émirat ne dérogera jamais à la règle et l’Iran va l’apprendre à ses dépens, malgré l’assistance qu’il lui assure en cette crise plutôt surfaite et artificielle. Dans quelques jours, le Qatar va rentrer au bercail qu’il n’a jamais quitté d’ailleurs en s’alignant sur les thèses de la grande sœur auquel il a manqué de respect. Oui, sans pudeur, il va charger l’Iran de tous les maux de la région en caressant dans le sens du poil pour satisfaire une certaine Amérique impériale. Jugez-en par vous-mêmes ! Alors que Trump l’accuse d’être derrière le terrorisme, le Qatar vient de signer un gros contrat pour l’acquisition d’avions F15 au prix bagatelle de 12 milliards de dollars. Dans quelques jours, les États-Unis et le Qatar vont effectuer des manœuvres militaires au large des côtes qataries. Ces Bédouins américanisés prennent l’ensemble des Arabes et musulmans pour des canards sauvages. Ne subissant ni blocus ni état de siège réel, le Qatar est assuré de l’assistance de plusieurs pays.

La Turquie va plus loin encore en s’engageant à le défendre en mobilisant son armée. Hypocrite on ne peut plus, Erdogan se prononce en condamnant les mesures visant à l’isolement de l’Émirat et en les qualifiant d’anti musulmanes. Il dit que la mise en quarantaine est interdite en Islam entre deux pays musulmans. Ce Turc est atteint de cécité cérébrale s’agissant du Yémen. Évidemment, celui-ci ne peut être ni arabe ni musulman ! Pour Erdogan, isoler un musulman est anti-musulman, mais tuer et affamer tout un peuple musulman est licite et musulman ! Détruire la citadelle de l’Islam n’est pas anti-musulman ; tuer les Syriens n’est pas anti-musulman ! Les pauvres Yéménites ont encore de longs jours pour mourir seuls et en silence à l’abri des connivences et des complicités arabo-musulmanes. Est-ce à dire que tous les pays arabo-musulmans sont hypocrites ? Oui, ils le sont ! Ils le sont, et à plus forte raison, car ils assistent, complices, au massacre barbare du peuple du Yémen par une secte satanique se proclamant garante des valeurs musulmanes. S’agissant du riche Qatar, tout le monde accourt prêter assistance, quant au pauvre Yémen, l’on fait la sourde oreille en adoptant un profil bas. Pire encore, certains pays arabo-musulmans participent à son massacre. En ce mois sacré de ramadan, les musulmans tuent d’autres musulmans avec la bénédiction des grands chayatines de la région.

Il parait que le choléra se propage à une vitesse vertigineuse au Yémen où il fait des ravages au milieu de la population démunie. En plus de la guerre sale et injuste que lui inflige l’Arabie yahoudite, du blocus inhumain et de l’état de siège tyrannique, le Yémen encourt une véritable épidémie sinon une pandémie. Les sionistes saoudiens auraient-ils bombardé sciemment le Yémen du bacille de Koch après avoir détruit toutes les infrastructures de bases ? Les Al Saoud diligentés par les Américains sont tellement tyranniques qu’ils empêchent tout transfert de médicaments et autres vaccins dans le seul but de voir se décimer, tout un peuple voisin et frère. Vive la fraternité musulmane ! Vive la solidarité musulmane !

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Si j'étais...

Si j’étais…

Avec « si », l’on mettrait Paris en bouteille…

Si j’étais Bachar Al Assad

Dans cette guerre d’agression qui ne dit pas son nom, La Syrie a tous les droits de se défendre et de résister, et ce en parfaite adéquation non seulement avec la Charte des Nations unies et le droit international, mais aussi avec la Législation Suprême. En effet, Dieu dans l’immensité de sa Sagesse et sa Majesté exhorte l’être humain et par extension les peuples à se défendre. Mieux encore, il rétribue tout être humain qui défend son honneur, sa dignité et les siens et blâme  celui qui s’y soustrait non sans le vouer à la géhenne.

En application de la légitime défense, les Syriens véritables sont en droit de prendre toutes les mesures afin de repousser les agresseurs, les félons et autres envahisseurs. Et en application de la loi du Talion, ils sont en droit d'exiger justice et réparation auprès des Américains, Turcs, Libanais, Jordaniens, Qataris, Saoudiens, Tunisiens, Algériens, Égyptiens, français, Russes, Tchétchènes et la liste étant loin d’être exhaustive. Quoique logique, cela s’avère impossible à réaliser, puisque le monde est régi par la loi de la jungle, selon le principe de la loi du plus fort. Cela renvoie inéluctablement à cette Amérique tyrannique, amorale et arrogante. Despotes et oppresseurs, les Américains dominent par la terreur. Arc-boutés à leur puissance, ils asservissent des peuples entiers avec aucun respect pour le genre humain.

Les États-Unis agressent La Syrie non seulement en soutenant les hordes sauvages, mais en l’envahissant et en occupant une partie de son territoire ainsi qu’en la bombardant périodiquement. Oui, ils attaquent les unités syriennes au su et au vu de tout le monde et sans pudeur aucune, ils mettent en garde l’armée syrienne contre toute riposte éventuelle. Je t’attaque, je t’occupe, je te tue et tu acceptes cet état de choses sans rechigner sinon je double la mise. Je tue tes enfants, je viole tes femmes et tes filles, je prends tes richesses et tu te tais dans une totale soumission. Si j’étais un Syrien, je tue tout Américain qui bouge sur le sol syrien, tout ami et tout sympathisant des Américains sur le territoire syrien. Tout Syrien qui ne prend pas les armes contre les Américains en Syrie est un collaborateur attitré qu’il faut supprimer avant tout Américain. Cela s’applique à tout corps étranger se trouvant en Syrie sans l’accord préalable du gouvernement syrien avec à sa tête Monsieur Bachar Al Assad. Les Turcs, les Anglais, les Français et autres envahisseurs et agresseurs doivent être combattus sans pitié par tout Syrien authentique et vrai.

Si j’étais Bachar Al Assad (je ne le serai jamais, car je ne peux égaler ce géant arabe et musulman), je convoquerais l’État-Major ainsi que le Conseil National de Sécurité pour leur transmettre l’ordre opérationnel de l’État syrien. Celui-ci consiste à généraliser la guerre et à la porter à tous les belligérants et pays ayant pris part au conflit. Oui, je formerais des escadrons spéciaux pour mener des actions en territoires ennemis aux fins d’exporter la guerre et notre malheur aussi. Je choisirais des militaires chevronnés et des volontaires prêts à donner leur vie pour mettre à feu et à sang tous les pays ayant été à la source de notre tragédie. J’utiliserais tous les efforts et moyens en ma possession et tout mon pouvoir pour déstabiliser ces pays à commencer par la Turquie, La Jordanie et L’Arabie. 

Quant à la Turquie, j’appuierais les Kurdes et tous les nouveaux opposants et autres gens emprisonnés pour semer l’anarchie et réaliser la partition de ce pays. En Jordanie, je soutiendrais les factions et autres groupes opposants et j’emploierais même les unités spéciales syriennes pour déstabiliser ce royaume qui sert de plateforme aux terroristes et aux pays ennemis. En Arabie, j’armerais les Houthis en missiles de longue portée et je soutiendrais Al Qatif et autres localités et entités pour détrôner la secte du mal et les suppôts de Satan.

Si j’étais Khamenei

Je ne suis ni chiite ni Iranien pour couper court à toute spéculation, mais j’aurais aimé l’être, ne serait-ce que l’instant de prendre quelques décisions majeures. Les derniers attentats terroristes faisant 17 morts et 40 blessés doivent renforcer L’Imam et tous les Iraniens dans leurs convictions d’autant plus qu’ils surviennent peu de temps après les propos du fils de Salmane qui avait déclaré qu’il allait frapper L’Iran à l’intérieur de ses frontières. Est-ce à dire qu’il a mis ses dires en exécution ? Cela en a tout l’air, même si les Iraniens affirment le contraire. Oui, les Iraniens doivent observer un calme à toute épreuve, car les Saoud sont diligentés pour détruire L’Iran ou du moins l’enrayer manifestement. Oui, les Saoud n’ont rien à perdre au contraire tout à gagner. Leur mission consiste à saborder tout projet musulman et à endiguer tout pays arabe ou mouvement résistant pour les beaux jours d’Israël, leur père spirituel.

Lors du dernier sommet arabo-américain, Salmane a accusé le régime iranien d’être le fer de lance du terrorisme depuis l’avènement de la Révolution islamique. En outre, il a aussi déclaré que L’Iran soutient les groupes terroristes comme Hezbollah et les Houthis. Alors si j’étais Khamenei, probabilité quasi nulle, je ferais l’impossible pour soutenir ces deux mouvements et surtout les Houthis en les inondant en armes et en munitions.

Oui, si j’étais Khamenei, j’armerais l’« Hachd Achaabi » dans le but de libérer le Hidjaz et Nejd qui sont sous occupation. Je doterais les Houthis et Anssar Allah de tous les missiles et vecteurs capables de détruire et brûler toutes les usines, puits de pétrole et autres installations pétrolières de l’Arabie. Je soutiendrais et épaulerais la rébellion au Bahreïn et je menacerais les Saoud à même le territoire qu’ils occupent; j'assisterais Al-Awamiyah qu’ils assiègent et massacrent depuis 29 jours dans le silence le plus total. Puisqu’ils m’accusent de soutenir les terroristes qu’ils enfantent et financent, alors autant leur rendre la monnaie de leur pièce. Si tout cela arrivait, le pétrole atteindrait les 500 dollars le baril ! Alors, les Algériens seraient tellement heureux qu’ils vont redoubler de sommeil sur leurs deux oreilles en attendant le réveil providentiel.

Si j’étais Khamenei, je créerais et armerais un Hezbollah dans tous les pays se disant arabes et/ou musulmans, et j’instituerais l’Internationale islamiste à partir de Téhéran l’initiatrice. Je multiplierais partout les Azzedine Al Kassam et prendrais en charge réellement les mouvements de la résistance yéménite en les dotant de tous les armements et matériels nécessaires et efficaces pour faire très mal à ceux d’en face et d’à côté… je ne rêve pas, croyez-moi ! Je suis éveillé et je pense que les Iraniens vont certainement le faire et sans retenue aucune, car il y va de leur devenir. Oui, les Saoud et compagnie menacent ouvertement L’Iran et les derniers attentats ne sont que la partie visible de l’iceberg. Téhéran doit prendre le taureau par les cornes avant que leur pronostic vital ne soit engagé. Certes, la sagesse recommande le sang-froid et la retenue, mais ils peuvent agir sans toutefois entrer en guerre, car ils seront perdants aussi.

Si j’étais Salmane

 Je ne serai jamais Salmane, je préfère mourir jeune que de vivre hypocrite et  imbécile. Je préfère être musulman qu’impie. Même si j’étais un acteur invétéré, un as de la comédie, une star du cinéma mondial, je ne jouerais jamais le rôle de Salmane. Cependant, pour les besoins de la cause, j’endosse uniquement son prénom pour passer inaperçu dans son palais afin de lui transmettre juste un message, enfin une idée pour son propre salut. Un salut ? Oui, un salut, car je ne peux outrepasser mes propres limites et me prononcer en lieu et place de Dieu. Lui Seul détient le pouvoir de sanctionner et de pardonner. Je ne peux interférer dans Ses Attributions. Néanmoins, à la lumière de Ses Ordres et de Ses Décisions, Salmane et consorts sont voués à la l'enfer éternellement. On ne se moque pas indéfiniment de Dieu ! « Les incrédules, cependant, trouvent et adhèrent à d’autres guides et chefs que Dieu ; ils suivent des idéologies et des mouvements injustes, et vivent ainsi dans la plus complète illusion. Mais quand ils mourront et verront le tourment éternel de l’Enfer, ils confesseront cette grande illusion et exprimeront leur regret ; et ils dirent : « Seigneur, nous avons obéi à nos chefs et à nos grands. C’est donc eux qui nous ont égarés du sentier. » (Sourate al-Ahzab : 67)

Oui, mon pauvre Salmane, si tu étais un vrai croyant, tu aurais respecté scrupuleusement les Commandements d’Allah et Ses Prescriptions. Tu aurais évité soigneusement toutes les pensées et actions interdites comme tuer, terroriser et affamer de pauvres Yéménites. Si tu étais un vrai croyant, tu te serais référé au Coran et à la Sunna avant de prendre toute décision et d’entreprendre toute action. Oui, tu te serais conduit selon les Ordres d’Allah et non pas suivant tes caprices et tes propres désirs ou ceux de tes maîtres israéliens et seigneurs américains. « Et voici un Livre (le Coran) béni que Nous avons fait descendre — suivez-le donc et soyez pieux, afin de recevoir la miséricorde. (Sourate al-An’am : 155) 

Oui, mon pauvre Salmane, tu seras tout seul dans ta tombe et ce sera pour bientôt. Mais avant, tu vas d’abord voir ton trou dans le rêve pour souffrir seul dans ta tête, dans ton riche palais royal. Tu n’admets pas et n’as jamais admis que Dieu est le seul Juge et tu continues à t’opposer à ses Commandements. L’Américain et l’Anglaise que tu vénères tant ne te seront d’aucun secours. Ce sont des millions de gens à travers le monde qui vont te demander des comptes et tu payeras de ta peau qui se renouvellera continuellement. Oui, en tyran, tu as fabriqué des jugements autres que ceux d’Allah pour t’égarer davantage et égarer tes sujets et les gens du droit chemin. Tu pars quotidiennement en guerre contre Dieu. Tenace, tu persévères dans cette attitude au détriment de ta conscience qui, elle, admet la vérité, car elle dépend de Lui et lui est fidèle et obéissante. Tu rejettes les ordres d’Allah parce que tu es non seulement arrogant, mais fanatique aussi.

Alors, pauvre Salmane, puisque je suis arrivé à t’approcher, je te prodiguerais quelque conseil. Si j’étais toi, Dieu m’en préserve, j’organiserais un repas royal en l’honneur de la « journée du roi ». Le jour « J », je convoquerais tous les princes et princesses du royaume et leurs ayants droit. La convocation tient lieu d’ordre et non d’invitation et tout contrevenant se verra décapiter en lieu public comme tu as l’habitude de le faire à l’endroit de pauvres hères. Au final, il y aura pour ce dîner tous les Al Saoud, les Al Cheikh et les Al Khalifa. Je donnerais l’ordre de servir en ayant préalablement pris le soin de mettre un poison mortel ne possédant aucun antidote dans tous les repas. Et toi ? Mais tu mangeras aussi ! Le poison ? Oui, évidemment ! Tu dois crever avec les tiens ! Oui, en agissant ainsi, tu sauves non seulement la communauté musulmane (Oumma), mais l’humanité entière. Avec ce geste, tu peux prétendre, peut-être, à la grâce de Dieu, quoique en Islam, il est interdit de tuer et de se donner la mort. Mais au fait, es-tu musulman ? En tout cas, je ne vois que cette possibilité pour toi. Alors, applique-la, et tire-toi !

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Qatar, quand tu nous tiens!

Ma grand-mère disait que les petits d’une chienne sont tous des chiens. Sagesse et véracité se dégagent des dires de mémé qui n’a, cependant, jamais connu les bancs d’école. Ceci dit, il ne faut point se leurrer à propos de la crise qui secoue le CCG. Ce n’est qu’un tourbillon dans une tasse familiale pour paraphraser un vieil adage. Est-ce à dire pour autant que c’est le premier contrecoup diplomatique du fameux sommet arabo-américain ? En tout cas, cela en a tout l’air, puisque L’Arabie, Les Émirats, Le Bahreïn, L’Égypte et Le Yémen ont non seulement annoncé la rupture de leurs relations diplomatiques avec Le Qatar, mais ont aussi décidé de prendre des mesures aux fins de l’isoler.

Le seul dindon de la farce demeure à tout point de vue L’Égypte dont le cœur balance en handicapant lourdement son indépendance. En effet, elle aurait dû prendre tantôt cette décision, car elle avait toutes les raisons de le faire. Avait-elle peur de froisser certaines susceptibilités ? Oui, finance oblige, il ne fallait pas offenser la grande Arabie. Dommage pour Oum eddounia de se faire dicter sa politique, de se faire montrer le chemin. Le Président Al Sissi ignore-t-il que le Qatar n’est rien sans L’Amérique et sans L’Arabie ? À la lumière de cette escalade fulgurante, l’envahissement et l’occupation du Qatar sont imminents. C’est juste une question d’heures, de mise au point et surtout de feu vert américain.

Qui oserait attaquer deux bases américaines ? Seuls les Al Saoud sont habilités, car diligentés par les E-U, à attaquer le Palais qatari pour destituer son émir et le remplacer par un autre faisant la queue dans l’antichambre princière. Celui-là joue d’ores et déjà le rôle d’un fusible. L’on vient de couper à ce riche émirat gazier toutes les voies (aériennes, maritimes et terrestres) pour justement l’amener à l’abdication totale. Celle-ci consiste à couper tous les ponts avec un certain Iran. Dans la foulée, on lui reproche de soutenir les mouvements terroristes à l’image d’Al Qaïda, d’Al Isslah, de Hamas et les Frères musulmans. Tiens, tiens, tiens ! Mais que vient faire ici L’Iran ? Là est toute la question ! À ne pas oublier que lors du dernier sommet de Ryad, Donald Trump avait désigné un nouvel axe du mal composé de L’Iran et de L’État Islamique (Daech).

Toutefois, ce n’est pas la première fois qu’éclate une querelle intestine au sein du CCG. Déjà en 2014, Ryad, Manama et Abou Dabi avaient retiré leurs ambassadeurs en signe de protestation contre les critiques de la chaine satellitaire du Qatar à l’encontre d’Al Sissi qui avait renversé Morsi. Cette fois-ci, Al Saoud accuse le petit émirat de soutenir en sus des mouvements sus cités, les activités de groupes terroristes soutenus par L’Iran dans la Province de Qatif ainsi qu’au Bahreïn. En moins de 15 jours de crise, l’escalade frôle la déclaration de guerre :

— rupture immédiate des relations diplomatiques

— fermeture des espaces aériens et maritimes

— fermeture de la frontière terrestre

— interdictions de séjour aux ressortissants qataris (visiteurs et résidents)

— exclusion de la coalition arabe intervenant au Yémen.

Finalement, il ne manque que l’invasion armée !

Cependant, on ne laisse au Qatar qu’une possibilité aberrante, celle de se jeter dans les bras de L’Iran. En effet, pour échapper à l’encerclement et l’état de siège, le Qatar doit obligatoirement emprunter les voies aérienne et maritime internationales ainsi que celles de la République islamique. En d’autres mots, pour les initiés, Trump et Selmane veulent ferrer L’Iran en utilisant l’émirat comme appât et hameçon. Oui, toute cette tempête n’est qu’un coup monté pour alpaguer L’Iran afin de l’amener à soutenir le Qatar sinon intervenir à ses côtés. Le Qatar est tellement lâche et hypocrite qu’il a été mandaté pour jouer le Cheval de Troie. Ce n’est pas pour des nèfles que L’Amérique et Al Saoud lui ont permis de garder de bonnes relations avec L’Iran. L’autre revers de la médaille, Trump aimerait aussi le saigner comme il l’a fait avec L’Arabie qui dut acheter ses faveurs et ceux de la loi « jasta ».

Il ne faut jamais perdre de vue que la campagne contre Qatar a commencé d’abord aux États-Unis. Oui, des journaux américains ont jeté en pâture L’Émirat et ils furent relayés dans leur besogne par les quotidiens à fort tirage de L’Arabie et des E.A.U surtout. Le Qatar est une presqu’île américaine et une arrière-cour saoudienne, malgré les apparences qui peuvent dangereusement s’avérer trompeuses. Il faut se mettre à l’esprit que seule L’Amérique dispose et dirige ses États croupion en les chargeant de missions bien déterminées. Ils constituent des cartes maîtresses dans le jeu des États-Unis qui dépasse parfois notre entendement. Pour éviter de tomber dans le panneau, il ne faut jamais s’y fier. Les complots américains sont pluridisciplinaires et pluridimensionnels.

Il ne faut pas que L’Iran tombe dans le piège, sinon il va ouvrir tout un déluge sur lui. Oui, d’autant plus que tout le monde sera contre lui. Pour détruire l’Iran, les Américains sont capables d’effacer quelques émirats du coin. Néanmoins, les Perses ne sont pas imbéciles jusqu’à mordre à un leurre aussi apparent et beaucoup d’eau aura coulé sous le pont avant que les Saoud ne découvrent leur impéritie. Les Iraniens savent pertinemment que la guerre avec les suppôts de L’Amérique est inévitable et ils s’y préparent d’arrache-pied. C’est juste une question de temps et de circonstances découlant de la guerre en Syrie, en Irak et au Yémen. L’avenir de L’Iran se joue actuellement en Syrie en dépendant dans une large mesure de la position de la Russie.

Poutine se dit prêt à vendre à la Turquie le système antiaérien S-400. Tiens, c’est nouveau ça ! Depuis quand les Russes dotent-ils un pays de L’OTAN ? Sont-ils assez fous jusqu’à mettre entre les mains de leur ennemi juré leurs armes de pointe ? Sont-ils idiots au point de mettre en péril la défense de leur espace aérien ? D’aucuns diront que par le Qatar, les Américains visent la Turquie dont la situation se détériore de jour en jour. Le mur que celle-ci érige le long de la frontière avec la Syrie suffit-il à lui épargner un sombre avenir ? Et si le mal nidifiait déjà à l’intérieur ? L’implosion serait terrible avec le mur empêchant toute propagation. En tout cas, la Turquie n’est pas encore sortie de l’auberge et les vents risquent fort de changer de direction.

Quant à la Syrie quoique le pire ait été évité de justesse, des jours sombres attendent nos frères Syriens. Oui, L’Amérique est sur place pour réussir la partition de la Syrie, car il y va de la survie de son chouchou et allié dans la région. Les Américains feront des mains et des pieds pour assurer la suprématie des Israéliens . À défaut, ils feront le plus de dégâts pour un tant soit peu affaiblir la Syrie. Il faut s’attendre, donc, à plus de douleur et de malheur, mais les Syriens sont tellement aguerris qu’ils peuvent relever tous les défis.

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