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dimanche 26 mars 2017

La banane et le 4 mai

Le 4 mai pointe son museau comme un chien enragé et je vais devoir me protéger pour emprunter cette journée où l’Algérie va s’arrêter de démarrer. L’on vient d’ériger à un détour de la belle Alger une stèle à Son Altesse la Banane qui vient d’être hissée à la hauteur d’une constante nationale. Chapeau bas, Madame Labananne, d’avoir tenu en haleine une glorieuse nation et réveiller les assises d’une APN assise sur la couchette d’un gouvernement qui dort dans la boite de Pandore en attendant le chant de Milord du pays où il fait si froid dehors.

De la hune de mon cerveau où mon esprit en vigie guette les flots où la mer Algérie moutonne en lançant ses troupeaux, je hume tes senteurs océanes, ô belle et douce banane ! Je me souviens comme si cela datait d’hier sur les ondes partisanes d’une télévision villageoise, j’ai vu une tête de parti, portant le nom de Makri sur un micro perché, éplucher une banane, le visage un peu éméché. Notre Macron musulman pour ne pas dire algérien, car en Algérie il y a les musulmans et les autres, des rois et des riens et surtout ceux qui ne disent rien du tout et dont je fais partie en compagnie de mes amis qui ne connaissent ni Macron ni Makri.

Accompagné de mes seules idées, je passais du côté de ma télé où un homme à quatre épingles tiré utilisait justement sa bouche pour parler. Alliant le geste à la parole, il gesticulait en occupant l’écran tout entier comme s’il détenait à lui seul toute la vérité. Comme je suis friand de friandises, les belles choses aussi me grisent. Alors, prenant mon mal en patience je me joins à l’audience pour l’écouter prononcer ma sentence. À l’image d’un gibier de potence, je balance du haut de ma conscience entre la folie et la démence. Il n’est pas trop tard, lance-t-il du fond de sa science. L’État peut toujours saisir la chance de s’aligner sur son érudition et sa compétence. Puis, s’arcboutant sur le silence, il me tance en lançant son verdict que voici : le quota est interdit !

Oui, martèle-t-il à la rescousse de son nouvel allié (lire la confrérie et les faux frères). Le quota imparti aux partis est interdit, dit celui-ci. C’est haram, haram, haram ! Appuie Makri. Le raccourci est vite trouvé pour cataloguer tout simplement l’État dans la cage des impies. Je reste un moment abasourdi, ensuite me vint une petite idée à l’esprit. Monsieur peut-il signifier à Selmane, pas Rushdi, mais le Saoudi, que le quota du Hajj est interdit ? Ou bien celui-là est différent de celui-ci ? Ou bien encore, la montagne n’a accouché que d’une souris ? Alors, je prends ma peau de sous mes habits et je m’en fais ailleurs où mon âme file du coton à mon esprit qui lui sourit.

Je me souviens que l’on est le 4 mai, alors je descends ou monte le boulevard de l’ALN pour aller voter. Le bureau auquel je suis affilié se trouve au port du côté de l’Amirauté où m’attend mademoiselle Lurne bien amarré au quai. Je traverse la foule de bateaux qui viennent témoigner leur dévouement en entonnant leur hululement à la princesse née de la principauté Madame Labanane De Santa Alger.180000 tonnes à multiplier par 07 rejetons l’unité, cela donne forcément 1 260 000 000 dangers à jeter à même le sol de la blanche Alger qui va devenir jaune et surtout très risquée. Je me dis, tiens ! Et si c’était voulu ? Veut-on attenter à la santé ? Le gouvernement peut-il se mouvoir sur ce terrain glissant ? Hamdoulillah, l’on me dit qu’il n’a plus l’usage de ses pieds. Ouf ! Il se serait bêtement blessé, car une banane, ça glisse aussi !

Le 4 mai, je vais voter pour :
—Affirmer ma citoyenneté que l’on ne cesse de charcuter
— Accomplir un devoir qui n’est en fait qu’un droit
— Prouver mon « algérianité » que l’on n’arrête pas de confisquer
— Renouveler des dipoutis pour me péter les dés
— Désigner le tueur de mon fils comme à Bougie
— Choisir le violeur impuni de ma fille
— Elire des chasseurs de mineurs pour attenter à leur pudeur
— Projeter des fraudeurs, des receleurs et des voleurs
— …
J’arrête ici, car je ne suis pas doté de cette immunité que je leur offre poings et pieds liés. Cependant, j’ai déjà ma carte de vote, et heureux comme un imbécile, je vais certainement voter. Je suis un Algérien de souche, fils d’Algériens de souche, de cœur, de corps et d’esprit. Vive L’Algérie !







dimanche 19 mars 2017

Les dessous d'une leçon

Ce n’est pas la première fois qu’Israël agresse la Syrie, et cela n’étonne plus personne venant d’un État voyou qui viole impunément le droit international et des États indépendants. Cependant, cette fois-ci semble la dernière eu égard à la riposte syrienne qui dénote d’une réponse de toute une alliance. En effet, selon le communiqué de l’état-major syrien, 04 appareils israéliens en provenance du côté du Liban ont violé l’espace syrien à 2h40mn à l’aube de ce vendredi et ont bombardé une position militaire dans la région de Tadmor (Palmyre). Le communiqué affirme que les avions ont été pris en charge par la défense aérienne qui a réussi à abattre un appareil et toucher un autre. Il parait que ce sont des missiles sol-air de type S-200VE (Sam5) qui sont entrés en action pour dérouter l’escadrille israélienne.

Après six ans de guerre farouche dans toute la géographie syrienne, l’armée syrienne se trouve encore debout malgré l’alliance cannibale de nombreux pays. Depuis le début du conflit syrien, les Israéliens ont fait des mains et des pieds pour mettre hors d’état de nuire le système syrien de défense aérienne. Ils ont axé leurs efforts sur les positions de DCA et les bases aériennes en manipulant et en soutenant des milliers de terroristes. Effectivement, plusieurs sites et unités de défense anti aérienne ont été saccagés et détruits. Réalisant cette suprématie, l’aviation israélienne pouvait désormais agir sans être inquiétée. Elle le fit à plusieurs reprises en essuyant, cependant, une réponse adéquate le 13 septembre 2016 en perdant 01 appareil F16 à Quneitra et un drone de reconnaissance.

Cependant, les Israéliens démentent avoir perdu des appareils, mais comble du paradoxe, ils reconnaissent franchement, cette fois, avoir mené un raid aérien contre un objectif en territoire syrien. Qu’y a-t-il de changé pour qu’ils claironnent ainsi leur méfait ? En tout cas, cela constitue une nouveauté qu’Israël admette clairement son action. Autre détail important et pas des moindres, c’est la précision affichée dans le communiqué de l’armée syrienne. En effet, celui-ci souligne à une minute près (2 h 40) non le moment de l’agression, mais celui de la réponse exactement. Dans le jargon militaire, cela veut dire que les appareils ont été détectés à temps et par extrapolation l’on conclut que les mesures électroniques accompagnant généralement ce genre d’action n’ont pas été efficientes. Ceci est largement suffisant pour alerter l’état-major au point de l’inquiéter gravement. Sa réaction première fut donc de reconnaitre et surtout d’assumer dans le seul but d’ameuter les États-Unis afin de les impliquer.

Par ce raid, les Israéliens ont voulu non seulement apporter leur soutien aux terroristes dévastés du côté de Palmyre, mais aussi tester la réaction des Russes sur le terrain. Il parait que Netanyahou est revenu bredouille de sa dernière visite à Moscou. Oui, il est clair que la reconnaissance russe a joué un rôle important en mettant entre les mains des Syriens des données permettant la prise en charge des bombardiers israéliens au moment opportun. Toutefois, cela ne veut absolument pas dire que les Syriens sont incapables d’un tel exploit, car l’histoire est là pour montrer qu’ils ne sont pas à leur première fois. D’ailleurs, les vecteurs utilisés pour contrer lesdits appareils ne sont pas de la dernière génération. Les S-300 et les S-400 ne sont nullement entrés en action. Justement, c’est là que réside toute la question ! Les sionistes ont tout à fait raison de s’alarmer, car la Syrie n’est plus ce jardin où ils aimaient s’amuser. Pire encore, La Syrie vient de porter un coup fatal à toute leur stratégie. La Syrie étant devenue par la force des jeux politiciens et des enjeux stratégiques une chasse gardée, les Russes ne vont plus reculer.

Ils complotent et Allah complote et Allah est le meilleur des comploteurs, nous dicte Allah dans le saint Coran. Dieu n’aime pas les agresseurs et pour peu que les agressés soient sincères en ayant foi en Lui, Il les assiste dans leurs entreprises qui consistent à relever le défi en chassant l’ennemi. Le ciel vient de tomber sur la tête des Israéliens après que le sol se soit dérobé sous leurs pieds. Alors, à quel saint vont-ils se vouer ? Les États-Unis ? Ils ont d’autres chats à fouetter maintenant que la technologie russe est en passe de les surpasser. Le Président Bachar vient de les déclarer envahisseurs au même titre que les Turcs. En langage clair, ce n’en est pas moins une déclaration de guerre. À bon entendeur, salut ! Les Européens ? Ceux-ci courent un réel danger en empoisonnant le quotidien des Russes pour plaire aux Américains. Le coq français en sait quelque chose sur la colère de l’ours russe, un été 2007. Le verbatim du journaliste Nicolas Hénin est non seulement saignant, mais particulièrement édifiant. L’annexion pure et simple de la Crimée est venue confirmer les intentions de Monsieur Poutine quant à la suite à donner à une Europe américanisée. Les Arabes modérés ? Leur barrissement n’est d’aucune utilité dans la mesure où ils sont incapables de bien cibler le siège, car ils confondent le turc à celui anglais.

L’axe de la résistance prend de l’ampleur en se renforçant au fur et à mesure que la Syrie réalise des avancées heureuses en décimant les hordes sauvages et en déjouant les complots arabo impérialiste et arabo sionistes. L’Iran que L’Amérique menace et qu’Israël provoque ne cesse de progresser dans le sens détesté de faux-culs arabes. Ceux-ci n’arrêtent pas d’inciter les Américains à l’attaquer pour s’en débarrasser afin d’assurer la pérennité de leurs oligarchies sataniques.   La digue arabe tiendra son prochain sommet en Jordanie sans la Syrie, évidemment. Le ministre jordanien des Affaires étrangères vient de l’annoncer publiquement en jubilant. Toute honte bue, le bipède intronisé déclare sans pudeur aucune qu’il n’a pas invité ses seigneurs au prochain sommet. Qu’à cela ne tienne ! Les loups et les chacals ne peuvent blairer les lions !

Albab forme actuellement la seule porte pour les Turcs pour sortir à pas de velours pendant qu’il est encore temps. Fini, le rêve ottoman d’un califat plus grand que le bœuf ! Albab est la seule issue aussi pour les nervis pour quitter la Syrie vers la Turquie, leur marraine bien-aimée. Les Turcs doivent une fière chandelle à l’aviation russe et aux troupes syriennes de les avoir tirés du guêpier où Daech les a fourrés. 150 soldats massacrés en une seule bouchée aux abords d’Albab qu’ils voulaient occuper. Qui dit mieux ! L’on ne pète plus très haut du côté d’Ankara depuis cette macabre raclée. L’enthousiasme démesuré a viré de l’édulcoré au timoré.

Quant aux Forces Démocratiques, le fer de lance sur lequel repose la tactique américaine en Syrie, elles sont loin d’être Kurdes. Ceux-ci ne forment que 15 % des 45 000 hommes formant ses unités de combat. Cependant, les États-Unis disposent de plusieurs atouts encore dans la région et Daech et Al Nosra sont toujours là pour répondre à l’appel du maître. L’on vient d’apprendre que le ministre israélien de la Défense vient d’avertir la Syrie ; il menace de détruire tout son système antiaérien en cas de récidive. Traduction pour ceux qui voudraient vraiment lire : il faut que la Syrie se laisse violer son espace aérien et son territoire et accepte d’être bombardée sans rouspéter ! Les Israéliens ressemblent à s’y méprendre aux autres saoudiens et consorts. Et pour cause, leur point commun demeure L’Iran. Les premiers veulent empêcher l’acheminement des armes de pointe iraniennes à Hezbollah au lieu d’attaquer Hezbollah dans son fief. Les seconds veulent détruire L’Iran en agressant le Yémen où ils le suspectent, présent. Vraiment, c’est à devenir con !


jeudi 16 mars 2017

La question

Mange !

Mange et tais-toi
Le silence nous épie
Derrière les barreaux du bruit.
Mange et oublie !
Que le temps qui nous lie
Est plus long que la nuit.
Mange ce que tu peux de ce fruit !
Cette chair de la providence
Cette viande qui cuit.
Sous le feu acidulé de ta science
Mange cette peau qui luit
Sous le feu de tes idées intenses.
Tiens ! En voici des endroits tendres
Pour te récompenser
D'avoir aérer la cendre
De ce corps brûlé.
Doucement avec doigté
Le libidineux fer empalé
Là, où git encore la vie.
Oui, attends, tu as raison
Mes yeux, je dois les ouvrir
Pour applaudir ton regard.
Je sens venir tout ton art
A vouloir bien ma confession
Entre nous, il n'y a que la Question
Qui nous unit et nous sépare.
Oui, tu as toute ma permission
Car je ne m'en irai nulle part
Dans une telle situation.
Alors, ose à fond la tenaille
Et les crocs de la pince aussi.
Oui, vas-y, pas de quartier !
Ce corps attaché est ton ennemi
Allez, par quartiers entiers
Démembre cette vulgaire canaille.
Sinon, par de petits carrés,
Dépièce-moi cette foutue racaille
Allez, va au fond de la peau
Jusqu'au dernier retranchement
Du dernier grain.
Et ne t'inquiète jamais
Si, mon corps devenu vilain
Se met soudain à crier
C'est ta faute s'il réagit ainsi
Tu y vas tout doucement
En t'inscrivant dans la durée
Tu prends tout ton temps
Comme si j'étais un territoire occupé
Et que tu étais mon seul colon.
Tu sais, je suis fier de toi
Tu manies si bien les outils
Autant que la voix et mes voies
Tu es bien très expert
À faire parler la chair
À mélanger les mots que tu préfères
Et les lambeaux que tu sais extraire
Avec une effroyable dextérité
À mes horribles cris.
Vas-y, mon bel ami
Puisque nous sommes seuls
Au bon milieu de la Question
Tous les deux désunis.
Toi, le pauvre nanti
Et moi le riche démuni.
Parce que nous sommes seuls
Tu oses prétendre à l'amour
Quelle belle lune de miel !
Ma sensibilité et la gégène
Ton paradis et ma géhenne.
Vas-y, ne t'en fais pas
Je saurai garder le secret
Dans l'or de mon sang
Dans les pierres de ma peau
Dans le creux de chaque instant
Dans les moindres plis et replis
De mon âme et de mon esprit.
Oui, mon humain de frère
Mon savant bourreau
Mon royal tortionnaire
Ne t'arrête pas!
Ne t'arrête pas à si bon chemin
Va jusqu' à la fin
Finis le travail demandé
En te frottant les mains
D'avoir très bien obéi.
Regarde comme je te souris
Car je n'ai plus de dents
Alors continue et oublie
Que je n'ai plus de cris
Pour déranger ta petite folie.
Allez, exécute et oublie
Que nous sommes frères
Que nous sommes amis
Surtout ne t'arrête pas
Car tous les murs t'épient
Alors, je t'en conjure, obéis!
Je ne veux pas
Que demain ou après demain
Lorsque je serais définitivement parti
Je ne veux pas
Que toi, mon pauvre ami,
Ne prenne ma place ici.

mardi 14 mars 2017

Romans

Le printemps de Damas




Imaginez une femme belle comme le jour entre les mains d’une centaine d’êtres aussi vils que cannibales et qui n’a que sa douceur et sa générosité pour lutter contre cette chose animale. C’est le cas de cette belle Syrie qu’on assassine du matin au soir et qu’on démembre à coups de folie meurtrière sous le regard torve des Nations Unies. En effet, ce monde chacal, où culmine la bêtise humaine, terrorise, assassine, déracine un peuple entier dont le seul tort est d’être syrien. Ce n’est ni une crise ni un conflit interne, mais bel et bien une agression programmée par la plus grande puissance, malheureusement cynique et amorale. Impérialiste, expansionniste, terroriste et barbare avec une doctrine reposant sur l’intervention et le massacre, elle constitue un danger grave pour la paix universelle. Sans pudeur aucune, elle chapeaute une douzaine de pays qu’elle appelle les amis de la Syrie alors qu’ils constituent ses pires ennemis dans le seul but de détruire ce pays, le berceau de la civilisation humaine.
Les éternels suppôts, j’ai nommé, La Turquie, Le Qatar, L’Arabie et La Jordanie se dépensent à qui mieux mieux jusqu’à se surpasser dans leur hostilité. Les faux Arabes excellent dans l’art de la haine et de la destruction. Plus royalistes que le roi, ils déploient leurs efforts et moyens pour attenter à l’honneur arabe en réduisant à néant la citadelle de sa dignité. Ils mènent une sale guerre par terroristes interposés en décimant la population par des actes vils et monstrueux.
Ces États, coupables de crime d’agression, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, devront un jour rendre des comptes. Yatim dénonce les « amis de La Syrie » d’avoir reconnu le Conseil National Syrien et apporté leur soutien à la rébellion armée. La majorité de ces pays ont permis la mobilisation de toute la vermine allant du bandit au terroriste pour semer la terreur en Syrie. Des prisonniers affranchis et des mercenaires alliés aux terroristes de tous bords sévissent en Syrie en commettant les crimes les plus abjects et les plus abominables. Cela va du kidnapping à la détention illégale, de la décapitation au lynchage, de la lapidation au dépeçage, de la crémation au gazage, de l’assassinat au meurtre, du viol à l’éventration, de la torture à la liquidation, du massacre au carnage, de l’écartèlement à la défenestration, des exactions aux exécutions sommaires, de l’ethnocide au génocide.



Tiguentourine 


Tiguentourine, une contrée perdue dans l’immensité saharienne et jusque-là anonyme, est soudain projetée au-devant de la scène internationale. En effet, par un terrible concours de circonstances, elle va entrer de plain-pied dans les annales de l’histoire humaine. En ce jour du 16 janvier 2013, un groupe terroriste des plus sanguinaires sévissant dans la région du Sahel décide de mener une opération d’éclat en guise de représailles contre l’Algérie. Effectivement, une faction extrémiste dépendant d’Al-Qaïda et activant sous l’appellation de « Les Signataires par le sang » attaque l’usine de gaz de Tiguentourine située à une quarantaine de kilomètres d’In Amenas. Le raid est aussi rapide que dramatique et les terroristes lourdement armés réussissent à prendre en otage beaucoup de travailleurs étrangers.
Trois jours durant, la terreur habite les lieux et les cœurs. La douleur s’affranchit des frontières, des océans et des mers pour marquer à vie des familles entières. Des Japonais, des Anglais, des Français des Philippins et autres citoyens du monde se retrouvent rassemblés par décret suprême sur ce bout de désert qui va sceller leur destin définitivement. L’opération a duré quelques jours seulement, mais c’était une éternité d’angoisse, d’appréhension, de peur, de crainte, de hantise, de panique, d’horreur et de psychose. Dans ce cauchemar de fin du monde, alors que la terreur se généralise, dans un élan tout à fait spontané, la solidarité s’organise. Certes, le bilan est lourd, mais il aurait pu l’être davantage n’était l’intervention appropriée des unités spéciales de l’armée.
Ce roman a été écrit juste après les événements qu’il raconte. Il fut plié une première fois en France sous le titre de « In Amenas à pile ou face » : dépôt légal 4ème trimestre 2013. Il fut retiré de la vente suite à la résiliation du contrat à la demande de l’auteur.

L'amour et le sang



L’amour et le sang est l’histoire d’un amour aussi violent qu’impossible, une passion délicatement vécue par des protagonistes minés par leurs propres humeurs imprévisibles et souvent contradictoires. Le tout dit, parfois à demi-mot, d’autres avec une telle rage que le lecteur peut se sentir pris de vertige entre la noblesse de l’amour et la bassesse de la haine. Un manichéisme à l’image des Algériens qui ne connaissent pas les demi-mesures. Ce roman n’est pas seulement un roman d’amour sur fond de terrorisme, mais surtout un style d’écriture qui puise son originalité dans la sensualité de la phrase qui laisse couler sa métaphore ou lever sa vague comme seul un authentique poète sait le faire.
Au-delà des murs de la conscience où s’érigent les frontières de l’ordre établi et de la culture séculaire, le cœur essaye de faire valoir ses raisons en adoptant, à tout jamais l’école buissonnière. Dans un pays où sévit la guerre civile et incivile à outrance, l’amour s’avère être le seul rempart contre la sauvagerie.
En dépit de sa majorité et malgré son statut de femme mariée, Mounia semble toujours allaitée au biberon de l’innocence .Sa vie, jusque-là paisible et pleine de charme, va basculer dans un terrible drame atteignant des proportions de folie. En effet, par un concours de circonstances des plus surprenants, elle fait la connaissance de Mourad, un homme forgé dans l’adversité et la souffrance. Ils vont connaître un amour aussi fou qu’empreint de douce poésie. Cependant, évoluant dans une ambiance de terrorisme, ils vont boire à petites doses le vin acide et amer de la déchéance en entamant la descente aux enfers dans la spirale de la violence. Toutefois, dans un pays mis à feu et à sang par la horde sauvage, ils ne trouvent que leurs cœurs comme ultimes territoires où, à l’abri de la mort, ils cultivent leur douce romance.

Les enfants de Gaza



J’entends le Jourdain dévoiler le secret aux montagnes préhistoriques de part et d’autre de la riche vallée au-delà de l’âge fou de Sodome et Gomorrhe. Je revois la splendide Haïfa où mon cœur fêlé mouille ses premiers pleurs et les pieds dans l’eau, je respire cet air doux et éphémère des senteurs lointaines de la mer. Sur le sable blond de mon imagination, je dessine la fière Galilée où mes rêves éperdus courtisent l’espoir au firmament bleu des horizons enflammés. La raison, déroutée par la chevauchée fantastique des siècles fabuleux, bivouaque à l’orée du lac Tibériade où mon esprit taraudé s’éprend de la richesse immense de la belle Phénicie. D’Akka à Naplouse, où mon cœur, plus musicien que le vent, accorde ses violons sur le formidable mont de Carmel surplombant la baie superbe de Haïfa. Je déplore Al-Qods la source de mon sang où mon âme se régénère en écoutant la psalmodie du temps raconter l’histoire millénaire d’une terre aussi précieuse que sacrée. La Palestine antique et séculaire se plaint de la morsure indélébile du temps et des idées imbéciles de ses garçons encore adolescents. Je t’aime de cet amour vrai et profond, de celui qui unit une mère à son enfant.


 He, monsieur Fatah ? Tu ne m’écoutes plus ? Tu es au courant de tout cela ? C’est grave, monsieur ! Cette résolution concerne les agressions successives contre le territoire de Gaza et les massacres perpétrés contre la population. Cette Entité est tellement certaine de son immunité qu’elle défie le Monde. Tu n’es pas sans savoir qu’elle détient tous les pouvoirs pour nommer et défaire les présidents, les directeurs, les procureurs… Elle compte sur un lobby très puissant agissant au niveau des centres de décisions à l’échelle planétaire.
Que t’ont rapporté les vingt ans de négociation, monsieur le négociateur ? Sais-tu que tu induis les Palestiniens en erreur en leur faisant accroire qu’ils peuvent recouvrer leur liberté et leur indépendance juste en papotant ? Tu leur apprends une tout autre dimension que celle de la révolution !


 Oui, monsieur, la résistance est une culture qu’il faut entretenir contre vents et marées jusqu’à réussir. Israël étant un dissident permanent faisant fi du droit international, de la Charte des Nations Unies, et de plus de deux cents résolutions adoptées à son égard, comment arrives-tu à lui accorder un tel crédit ? Le plus beau et là où le bât blesse, c’est toujours toi qui l’invites à table alors que lui est récalcitrant. C’est souvent toi l’initiateur de pourparlers vides et inconséquents, mais terribles et dangereux, car ils hypothèquent gravement le devenir palestinien. Depuis sa création, Israël est coupable de plusieurs agressions perpétrées contre des pays souverains. Il viole continuellement les espaces aériens d’États indépendants sans être inquiété outre mesure par la communauté internationale. Il compte à son actif plusieurs massacres élevés au rang de crimes contre l’humanité. Avec tout ce funeste palmarès, comment continues-tu à négocier avec un État tout à fait terroriste ?
    Monsieur, la Palestine est plus grande que toi, que ton maudit parlement, que tes opportunistes ministres et tes enfants réunis. Au fait monsieur, les tiens sont-ils au maquis ? Et pardon encore, j’aurais dû commencer par-là ! Sont-ils palestiniens ? Pour ta propre gouverne Nassr-Allah que tu n’aimes pas a perdu un fils au combat en première ligne du front. Et si le tien prenait les armes ? Et s’il se faisait exploser en plein cabinet israélien ? En effet, je délire, monsieur, car ton héritier ne peut être un guerrier. Il est plutôt prédestiné à être un brillant entrepreneur. La guerre et la mort sous les décombres sont pour les autres, de l’autre côté du rideau de fer et de feu que tu attises avec ton souffle permanent. Je ne comprends pas ta ténacité à déployer tous ces efforts pour finalement accoucher d’un pétard mouillé. Est-ce de l’inconscience ?


     Comment arrives-tu à faire confiance à un État voyou qui ne recule devant rien pour te damer le pion chaque fois qu’il le juge nécessaire, et ce, même quand tu ne lui donnes pas l’occasion ? Vous formez une belle paire, toi et ton grand négociateur dont l’esprit est tellement acrobate qu’il manie le verbe dans tous les sens, sauf dans celui de l’indépendance. L’adepte de la négociation par la concession renvoie à cette femme qui se défait de ses habits pour vendre sa vertu au marché de la connivence et de la prosternation.
     Pourquoi vous entêtez-vous à vouloir coute que coute négocier ? Lorsque votre vis-à-vis vous coupe l’herbe sous les pieds, vous trouvez toujours un moyen pour le ramener à la table quitte à vous aplatir devant ses seigneurs pour qu’ils l’incitent à venir accepter un nouvel octroi. Il parait que vous êtes expert en matière de distribution de dons. À chaque round que vous sollicitez, vous concédez un autre territoire. Vous vous prostituez en appelant cela de l’art, de la diplomatie. Par vos pourparlers négatifs et désolants, vous avez transformé la Palestine en peau de chagrin et les quelques espaces encore palestiniens en bantoustans, en immenses prisons à ciel ouvert. Après la guerre de six jours, la Palestine conservait quarante-huit pour cent de ses terres. Aujourd’hui, elle n’en compte que vingt-deux pour cent, étalés en ilots séparés par des colonies, des langues étrangères. Au final, nous avons au menu trois enclaves hissant pavillon palestinien.


    Monsieur Fatah, pourquoi cette obstination à courir derrière un mirage en développant un discours sirupeux et lénifiant après tant d’années d’incurie dans le domaine des tractations ? Tu ne fais qu’endormir et leurrer ton peuple en lui faisant miroiter une issue heureuse. C’est une lourde responsabilité que tu endosses face à l’Histoire! Alors, pourquoi t’obstines-tu à commettre l’irréparable ?


samedi 11 mars 2017

De Genève à Astana

L’Organisation des Nations Unies ne cesse de descendre très bas en soutenant souvent l’État voyou qui fait fi de toutes ses résolutions. En s’alignant continuellement du côté des puissants, elle enfreint sa Charte et le droit international. Son revirement spectaculaire face à L’Arabie est plus qu’édifiant en ce sens qu’il démontre, preuve à l’appui, le flagrant parti pris. Elle vient de racler les bas-fonds nauséabonds de la supercherie en admettant dans ses couloirs des terroristes notoires. En effet, son représentant Staffan de Mistura a convoqué des membres d’Al Nosra pour débattre du problème syrien et trouver une solution. En suivant cette logique et selon l’esprit et la lettre de la résolution 2253 de 2015 condamnant les suppôts du terrorisme, cette Organisation elle-même tombe sous le coup du chapitre VII. Vraiment, c’est à perdre son latin dans ce dédale onusien qui ne dit pas son nom.
Bachar Al Zoubi


 Autre chiennerie politicienne à mettre au palmarès de cette auguste Organisation est cet hommage déguisé rendu aux terroristes à partir de la tribune genevoise. Les casques blancs oscarisés n’ont pas trouvé mieux que la société des oscars en l’occurrence Hollywood pour les sacrer et consacrer et le chef du Haut Comité des Négociations pour les remercier en faisant leur apologie au sein même de l’ONU.

Le gouvernement syrien est-il si imbécile pour accepter un tel affront ? Les Russes sont-ils de connivence avec les Américains pour faire passer la pilule au reste des participants ? L’ONU est-elle mandatée pour laver les uns afin de permettre une véritable solution ? Ce qui est clair apparemment, ce sont les Russes qui mènent le bal et la situation est tellement complexe qu’ils sont obligés de lâcher du lest pour aider certains pays à s’aligner. Le conflit syrien n’est ni local ni régional, il est international en ce sens qu’il oppose deux Titans.

Malgré ses forces, ses terroristes et ses suppôts dans la région, L’Amérique n’a pas atteint ses objectifs. Pire encore, elle a perdu plusieurs de ses cartes maîtresses et du terrain que ce soit en Irak ou en Syrie. Cependant, comme elle dispose de plusieurs plans, elle n’est pas vaincue pour autant. Les Américains viennent justement de déployer une batterie d’artillerie dotée de canons de 155 mm d’une portée de tir de 45 kilomètres pour appuyer les Forces Démocratiques Syriennes, lors de l’offensive sur Rakka. Pour souligner ce déploiement et marquer leur territoire, ils agrémentent les véhicules blindés de bannières étoilées qu’ils font parader à Minbaj devant les caméras de télévision. Les Américains n’ont aucunement l’intention d’arrêter la tuerie en Syrie. Ils ne sont-là que pour se réserver une place autour de la table des négociations en cas de triomphe de l’armée légaliste de Syrie. Ils n’ont absolument pas besoin de déployer une armée pour vaincre Daech et compagnie. Il suffit d’un ordre du Président américain pour que la situation se règle en un rien de temps ! Daech et Nosra ne cibleront jamais les unités américaines en terre syrienne. Ce ne sont pas 1000 soldats qui vont réussir là où toute une armée lourdement équipée peine à avancer.

Aux dernières nouvelles, l’on vient de signaler le repli d’Abou Bakr Al Baghdadi qui a quitté Mossoul pour une destination inconnue. Comme la prise de la ville est imminente, les Américains l’ont aidé à changer de territoire et Rakka est tout indiquée pour le recevoir. Les Iraniens et les Russes ont déjoué tous les plans américains et il ne reste aux mains de ces derniers que les deux bastions terroristes qu’ils maintiennent sous perfusion. Il ne faut point s’étonner d’entendre les Américains annoncer que leurs troupes ont finalement eu raison d’Al Baghdadi. Dans ce climat d’hypocrisie internationale généralisée, les nations dites musulmanes dénaturent en long et en large l’Islam auquel elles s’apparentent en tissant clairement des alliances avec l’Entité israélienne. Aucune pudeur n’est observée, au contraire, elles s’en vantent dans un mépris total pour la résistance et les pays dits de confrontation ou n’acceptant pas la « normalisation ».

La Turquie ne sait plus sur quel pied, j'allais dire pays, danser. Cependant, elle continue sa danse macabre sur le dos des Syriens qui n’arrivent pas toujours à séparer le bon grain de l’ivraie. Astana prend la relève de Genève ou plutôt la supplante, car c’est le terrain qui conditionne les pourparlers. La Jordanie prend le train kazakh en marche aux côtés de la Turquie pour éviter, semble-t-il, les retombées négatives d’un arrangement spectaculaire. Cela suppose sans aucune ambiguïté que ces deux pays ont reçu l’aval de leurs parrains respectifs à savoir l’Arabie et les États-Unis. Assise sur deux chaises diamétralement opposées, la Turquie risque un écartèlement des plus édifiants en la matière. Une implosion est presque certaine de ce pays qui s’enfonce davantage en pataugeant dans ce sinistre marécage. Les actes terroristes vont redoubler de plus belle dans toute la géographie syrienne et surtout dans les villes importantes comme Damas, Homs, Deraa… Oui, la situation va connaitre une recrudescence pour tendre enfin vers une accalmie certaine pour ne pas dire définitive.

Si les États-Unis jouissent encore de supériorité, ils n’ont plus, hélas, cette suprématie qui faisait d’eux les seuls acteurs sur la scène internationale. L’avancée spectaculaire de la Russie en matière de technologie militaire n’est plus à démontrer et les Américains sont bien placés pour le savoir. La percée en matière de guerre électronique, les armes subsoniques et les canons à laser sont là pour attester des nouvelles capacités de l’armée russe et son efficacité. Lors de la prise de la Crimée, un destroyer, le fleuron de la marine américaine, a été survolé par 2 SU-24. Son arsenal de détection n’a pu détecter les deux avions malgré leur grand signal radar. Au début de l’intervention russe en Syrie, tous les pays de l’OTAN n’ont pu remarquer le survol de l’Europe par une cinquantaine d’appareils. L’Europe a peur de la Russie d’où le chantage de Trump.

Quant à l’Iran, ce pays musulman a su déjouer tous les complots pour ne pas tomber dans le piège. Si les menaces de Trump sont sérieuses, elles ne sont pas, cependant, nouvelles. l’Iran a pris toutes les mesures qui s’imposent pour apporter des réponses opportunes à toute action belliqueuse. L’Arabie, dont l’alliance avec Israël est plus que réelle, n’arrête pas d’exhorter les États-Unis à attaquer l’Iran. Néanmoins, elle oublie qu’elle ne peut changer de géographie et que ce pays demeurera son éternel voisin pendant que les Américains seront certainement ailleurs.