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samedi 27 février 2016

L'imposture de l'amour

Il était dix-huit heures à l’écran de l’ordinateur que Salim venait de mettre sous tension, dans sa chambre qu’il avait regagnée après avoir longtemps erré à travers les rues de la ville. Il avait passé presque la moitié de la journée à tourner en rond, ne sachant où aller, tellement l’ennui et le dégoût occupaient son âme et son esprit. Salim était un jeune homme très simple, aimant la vie. Un beau brun portant bien ses vingt ans. C’était aussi un brillant étudiant et un mordu de la littérature. Le verbe et ses tournures le fascinaient tellement qu’il était devenu amoureux de la poésie. Il taquinait la rime à ses heures perdues et ses poèmes étaient d’excellente facture. Cependant, sans être vraiment malheureux, Salim n’était point heureux. En tout cas, il ressentait une certaine mélancolie qui ne le quittait plus d’ailleurs, depuis que son esprit avait adopté une charmante invitée. Le comportement de Salim était on ne peut plus exemplaire, mais quelque chose d’étrange et de mystérieux venait de transformer son regard qui ne voyait plus les choses comme avant ; il les appréhendait sous leurs nouveaux visages.

 Chaque fois que la dépression et l’ennui prenaient possession de lui, il éprouvait le besoin de le crier sur les toits. Toutefois, son orgueil très poussé l’empêchait d’esquiver ainsi les murs de l’angoisse en lui interdisant pareil exutoire. Alors, il se rabattait sur l’écran qui avait cependant bon dos pour le soustraire à son mal intérieur et boire ses exsudations mentales. Il avait le don de ne lui opposer que sa chair douce et accueillante loin du syndrome de la page blanche. Le clavier traduisant ses pensées, il écrivait :
« À toi pour qui la pensée se tourmente et le cœur fermente. À toi pour qui les chemins qui montent ne sont finalement qu’une morne descente tellement l’amour a honte et sa déclaration offensante. À toi qui vis autant que moi cette existence où le silence est de bon aloi et la parole une vaine souffrance. À toi par qui se démultiplie ma chance et se fige mon espérance. Cela ferait bientôt une année depuis que nous nous sommes connus et même si nos routes ne se croisent plus comme avant, je ne cesse de penser toujours à ce « nous » que nous avions voulu nôtre et que j’ai voulu « autre ». Je le désirais différent de celui qui se voulait être le fils, cet apôtre incontournable de notre mentalité. Depuis, mon âme est toujours pleine de toi, de jour comme de nuit, non que mon amour soit trop grand ou que tu sois sublime, mais parce que ma vie s’apparente à toi et je ne saurais vivre sans ce délire.

Quand mon âme est pleine de toi, dehors il fait si froid et dans ma peau je me sens à l’étroit. La peine s’enroule autour de moi comme si la solitude était à l’endroit et moi un intrus, un hors-la-loi.

Quand mon âme est pleine de toi, elle se renverse en moi comme une chaloupe et je sens venir à moi tout l’océan que je dois boire, coupe après coupe, jusqu’à la dernière goutte.

Quand mon âme est pleine de toi, même le ciel baisse ses frocs et je sens les excréments de la terre me pénétrer par tous les pores. J’avale tout de travers, même la tristesse qui me dévore.

Quand mon âme est pleine de toi, je sens monter en moi tous les effluves du temps, se liguer contre moi tous les cauchemars et démons en remuant dans mon cœur leurs couteaux et lessivant dans ma gorge leurs baveux volcans. Je deviens alors plaie et tu deviens bourreau.

Quand mon âme est pleine de toi, ma seule défense s’en va en pleurs et tous les malheurs de la terre ne trouvent leur écho qu’en moi. Face à l’immensité de cet océan, je n’ai que cette douleur étrange qui, amère comme un sanglot, me saisit soudain à la gorge. Je m’accroche de toute la force de mes ans à cette goutte d’eau qui quitte, doucement, mes yeux sous le regard béant de mon cœur où il pleut d’amers pleurs.

C’est dans ce triste état que mon âme s’insurge d’abord contre moi, contre ma paresse et mon manque de perspicacité, contre ma niaiserie et ma naïveté, contre mes déboires et mes faux espoirs, contre cette société qui me tient prisonnier dans ses fers et là s’impose la question : pourquoi ?
Pourquoi les plaines de ma pensée ne sont-elles fertiles qu’à ton blé ?
Pourquoi les cils des nuages sont-ils jaloux de l’encre de tes yeux ?
Pourquoi le toit de mon ciel crie-t-il le besoin de ton bleu ?
Pourquoi la vie à pas de loup est-elle un poison dans mes veines ?
Pourquoi le temps fou chevauche-t-il sur le dos de mes peines ?
Pourquoi les portes de mon cœur ne cèdent-elles qu’à la clef de ton sourire ? Et m’enferment souvent sans toi dans leur prison ?
Pourquoi, à l’étroit de mon âme pleine de toi, déclamé-je le verbe qui sied le plus à mon toit et à mon drame à la fois ?
Pourquoi le jour s’ombre-t-il de nuit quand le goût amer de l’absence est le seul vizir du palais ?
Pourquoi la nuit tient-elle éveillé mon monde quand celui – ci ne demande qu’un oreiller ?
Pourquoi le silence est-il le mauvais présage de ta présence ?
Pourquoi es-tu femme de mon peut-être quand le possible est nul parfois, et malgré mon âme de poète, le destin n’est absolument pas un choix ?
Pourquoi faut-il que je sois pour que cœur et âme se fouettent ? Est-ce ainsi que va la suprême loi ? Là, où le sort nous jette ? »

En te rencontrant, j’ai découvert l’amour. En t’aimant, j’ai connu la douleur. Celle-ci ne me quitte plus, étant devenue ma compagne et mon amie. Elle est immense, plus grande que mon cœur et plus petite que l’animalcule dans mon esprit. C’est dans ce paradoxe que ma vie se meut en attendant que le jour se lève avec un nouveau soleil, éclairant enfin l’ombre qui sous-tend ma joie en minant les assises du bonheur éphémères. Nous sommes victimes tous les deux d’un même mal issu d’un même système. Nous sommes le résultat de l’interaction de trop de facteurs exogènes qui nous façonnent, malaxent, règlent, assiègent, calibrent, ordonnent, surveillent et arraisonnent. Je veux que cet écrit soit le cristal par lequel se répercute la lumière. Je désire qu’il soit l’incidence merveilleuse de ce soleil que je porte à bout de bras pour qu’enfin se brisent toutes les chaînes qui nous lient et nous retiennent dans le bagne de la déchéance et de l’obscurantisme. Je veux qu’il soit le glaive libérateur pourfendant la bêtise humaine, son hypocrisie et sa traîtrise, sa méchanceté et sa mainmise.

 Je pense à toi et je repense à nous. Nous aurions pu être les vainqueurs, alors nous aurions dressé les prémices à de nouvelles valeurs. Nous aurions été les pionniers d’un Nouveau Monde ; nous aurions été ses instigateurs et ses conquérants. Je t’écris pour te dire, avec le seul verbe que j’aie de cohérent, que nous avons raté le rendez-vous avec notre chance. Tu étais restée debout sur le quai, et moi j’étais déjà en partance. Une fleur sur le quai d’une gare et une plaie sur une tombe quelque part. À qui revenait la faute ? Au temps évidemment ! Il n’était pas à l’heure. Soit que ce n’était pas encore l’heure, soit qu’il n’était plus l’heure. Finalement, nous sommes condamnés à n’être qu’un homme et une femme. Oui, tu n’es et ne seras qu’une entité, le fruit exotique d’une société crapuleuse et tendancieuse obéissant aveuglément aux lois mécaniques de l’existence. Une entité partisane, victime de l’injustice et de la partialité. Une entité irrationnelle noyée dans des idiomes plus que parfaits portant la négation de son essence, le germe de sa propre implosion.

Tu n’es qu’une donnée historique échappée de l’histoire contrainte, compromise et détournée. Tu es la quintessence de ce qui est, en fait, le plus grand vol de l’Histoire ; une essence métaphysique, platonicienne donc inestimable. Je parlais “humain” et tu parlais “homme – femme”, ainsi avons-nous créé ce différend qui continue à nous épingler sur l’automne de notre aventure humaine.

Je ne suis point en train de philosopher pour le plaisir d’aligner les mots dans de majestueuses paraboles et de beaux oxymores, mais pour te montrer que le mal provient uniquement de moi. En effet, mon approche procède d’un cheminement différent de celui des autres. Cette différence fluctuante et instable demeure vraiment aléatoire, car on ne déserte jamais tout à fait. Je ne suis point hostile à cet ordre établi jusqu’à revendiquer une révolution. Cependant, audacieux dans mes réflexions, je réclame un changement progressif jusqu’à la limite de la perfection. Je ne me veux pas réformateur, mais promoteur d’un nouveau mode de pensée en vue de susciter une transformation évolutive et non une transplantation qui ne peut être que radicale ou du moins sélective. Je dis, pas tout à fait déserteur, car proscrit quand même comme un fruit trop mûr qui éclate en fin de saison, de cette société que j’identifie au pouvoir. Je voudrais être la puissance minant celui-ci de l’intérieur pour provoquer sa mort suicidaire.

Une puissance n’appartenant pas à ce pouvoir, mais à celle du “pouvoir penser”, du “pouvoir faire”, du “pouvoir dire”, du “pouvoir nier” pour enfin arriver au “vouloir – pouvoir”. Quand on veut, on peut ! La famille, l’école, la rue, la propriété, l’État… L’État… C’est cela le pouvoir ! Je voudrais être la puissance qui ne réprime pas, qui n’interdit pas, qui n’emmure pas la voix dans le silence. Le pouvoir intime toujours le silence ! Si la société est le plus grand ennemi de tout ce qui s’apparente à l’humain, alors qui est vraiment son ami ?

Quant à l’amour, il est domestiqué à outrance en ce sens qu’il forme le bandeau par excellence sur le regard de l’esprit pour désarmer sa pertinence. Il y a longtemps que je voulais ôter ce masque hideux qui t’empêche de voir réellement et qui rend par conséquent ton amour aveugle. La société le souhaite toujours aveugle parce qu’elle ne veut pas qu’il regarde là où son pouvoir est vulnérable. Notre seule puissance réside dans cet amour qui est malheureusement noyauté par ledit pouvoir, puisque l’on ne sent pas le prolongement de notre réflexion dans notre bras, dans notre corps. Sais-tu que tu es d’abord ma sœur, mon égale ? Et que je ne saurais exister dans mon corps, mais dans le tien aussi ? J’existe dans tout ce qui forme puissance. Je vis dans les roses qu’on coupe, les arbres qu’on taille, les maisons qu’on construit, les animaux qu’on domestique, qu’on dompte, les rues qu’on asphalte, les discours qu’on prépare et qu’on jette…

Te souviens-tu de notre dernière rencontre ? Moi, je la garde toujours en mémoire, car je ne peux oublier ton regard. Il avait un quelque chose d’étrange et de bizarre et j’y ai lu une certaine frayeur. J’y ai déchiffré l’aberration de ta croyance et l’illogisme de ta foi. L’Histoire nageant dans la bâtardise ! Nous sommes tous nés dans la filiation naturelle des choses, de notre réalité enfantée dans l’adultère. Comme je me sens mieux après m’être exorcisé de ce démon qui m’habitait en envoûtant mon âme, en décrétant mon naufrage. Néanmoins, il me manquera toujours une parole pour extraire l’essence du dire. La société dénature l’homme, le conditionne en dogmatisant son esprit. Elle le tient enfermé dans son carcan, le prive de sa liberté. Pourtant, il lui suffit d’aimer pour faire sauter tous les verrous. Et moi, j’ai aimé ! Quand on aime, on perçoit qu’on est autre que soi. On est le « je » et le « moi » en même temps. Malheureusement, ce n’est qu’un dédoublement imparfait et vulnérable, incohérent et incapable…

Il m’arrive souvent d’être triste comme ce soir où je bois le calice jusqu’à la lie. Je suis triste dans la douleur de mon moi qui s’exerce à un certain sourire. Oui, l’on ne déserte pas tout à fait et pas tout à la fois. Je garde un soupçon de joie enseveli dans les décombres de la mémoire autonome et incoercible. Déserter signifie s’évader aussi, mais pas droit devant, sans regarder derrière ; fuir dans la souplesse, dans du velours, sans faire de bruit et sans faire de casse ; déserter en renâclant et en reniant tous les interdits et toutes les restrictions ; déguerpir en remettant en cause l’ordre établi des choses. Il faut prendre le temps de se dire aussi que si l’on a raison, le voisin d’en face n’a pas forcément tort et essayer de comprendre pour mieux expliquer et trouver la solution. D’ailleurs, il n’existe qu’une meilleure solution, qu’on ne peut comparer, car elle est incomparable. Elle se suffit à elle-même par la véracité de sa réponse ; elle s’impose par la vividité réelle de sa vérité. Cette solution porte un nom : amour. Aimons-nous et tout sera beau ! Hélas ! Cette solution est assagie par le pouvoir qui essaie de la contenir, de l’affaiblir, de l’interdire, de l’étrangler, de l’escamoter pour qu’elle ne soit guère une puissance. Cet élan du cœur et de l’esprit est proscrit, parce qu’il dérange le pouvoir dans ses fondements. C’est « l’amour puissance et la puissance amour »…
  Copyright © 2017 Benaissa Abdelkader
Tous droits réservés.

dimanche 21 février 2016

Aux armes, Syriens !

Aux armes, citoyens ! Aurait été tenté de dire l’ambassadeur syrien au représentant français qui vient de faire une déclaration scandaleuse. La France officielle dégringole à la vitesse de la lumière à partir du sommet onusien où l’on excelle à pondre des œufs aussi grands que le derrière. Cependant, il n’est point étonnant dans cette basse-cour qu’un coq tricolore se découvre être une poule en or. Quand de la volaille gavée est affublée d’une bande de racailles, il ne faut point s’attendre à fière ripaille.

Aux armes, Syriens ! Le reste n’est que palabres, c’est au fusil que l’on écrit le nouvel alphabet pour apprendre à cet ailleurs que ce n’est pas encore l’heure, la collation syrienne. Il ne sera jamais l’heure de la partition syrienne ! Allons enfants ! Dites-le à ces gens ! Dites-leur que nous courtisons la mort qui s’endort paisible dans notre lit comme une femme que l’on aime et qui nous chérit.

Le projet de résolution russe demandant à Ankara de cesser ses agressions dans le nord de la Syrie et d’abandonner sa politique d’invasion a été rejeté par les puissances occidentales membres du conseil de sécurité. Implicitement, le conseil de sécurité encourage les Ottomans de la nouvelle génération à aller de l’avant, à forcer la dose, à envenimer les choses.

L’ONU est en train de jouer sur l’échiquier international en misant sur le fou turc et la tour française qui se plie aux avances du roi américain tout en lorgnant du côté du tsar. Il y aurait sûrement un pat entre les deux soupirants, mais il y aura certainement un mat du côté d’Istanbul où l’on chante déjà « Capri, c’est fini » sur l’air de Gogol. Europa se lamente dans son lit d’avoir trop cru en ces Francs qui ne tirent qu’aux flancs de cette vieille Dame.

Aux armes, Syriens ! Jouez à votre tour ! L’on vous impose une noce vraiment bizarre. Alors, autant en emporte le vent dans ce mariage où l’on vous déroule un tapis rouge. Là, vous avez la lutte turque ! Ici, la roulette russe ! Par quelle chance voulez-vous commencer ce pas de danse ? En effet, c’est un entrechat difficile au milieu de cette chiennerie de cabots et de nabots. Sur le pont de l’Iran, on y danse, on y danse ! Les Pasdarans dansent admirablement le tango musulman. Au suivant ! Au suivant ! aurait dit mon ami Brel à un certain Opéra où l’on vend sa vertu à cent écus. Mon ami aurait dit aussi que si vous mettez onze imbéciles d’un côté et dix philosophes de l’autre, les imbéciles l’emporteront sur les philosophes. L’on appelle cela de la démocratie ! Cela me renvoie à ce concile imbécile des Nations Dézétaunis.

Allons enfants ! En tout cas, c’est de bonne guerre ! Ne soyons pas si cons. Les Russes sont assez grands pour mener leurs affaires sans notre aide, voyons ! En présentant cette résolution, ils ont démontré encore une fois leur intelligence. Entre nous, les Américains ne sont pas non plus des imbéciles. Ils n’allaient quand même pas signer leur condamnation, puisqu’ils sont déjà sur le terrain aux côtés des Kurdes syriens. Cependant, cela renforce les Russes et leur donne du crédit d’épingler ainsi les membres du conseil de sécurité d’où la bête française. Il est vrai, le texte n’a pas été adopté dans sa première mouture, mais n’est pas tombé à l’eau, pour autant. Certainement, il va subir des transformations jusqu’à le rendre acceptable. Oui, l’on va l’élaguer de ses agassins inutiles pour le mettre juste à la mesure de la Turquie. Dans toute cette chaîne, elle demeure de loin le maillon faible. Lorsque le courant sera d’une telle intensité, la Turquie fera le fusible pour ne pas tout faire sauter.

Aux armes, Syriens ! Le gros Turc ne comprend pas l’arithmétique de deux temps trois mouvements ni la question algébrique de la solution. Les Kurdes syriens prennent la tangente de la nouvelle équation qui s’en va exponentielle en harmonie avec la folie ottomane. Une suite harmonique en fait ! Oui, par quel algorithme résoudre l’équation kurde, quand syrienne elle devient moscovite. C’est un véritable dilemme ! Le « Kurdaméricain » n’étant pas loin, les Yankees aimeraient bien récidiver en Syrie en créant avec le concours du Mossad un nouveau Kurdistan. Seulement, ici ce n’est pas l’Irak, il manque un agent tout fait à l’image du président le Kurdisraélien.

Allons enfants ! Souquez ferme ! Il coule du côté du Liban où l’on ferme le robinet dans le sablier arabe qui fume la trahison. L’Arabie se morfond dans le cadran du temps en fumant du thé à l’ombre du palmier où il pousse des truffes. L’on a truffé l’armée avec une promesse bidon juste pour contrecarrer l’Iran qui rit de la farce. Le courant de l’avenir ne se fait pas prier pour attendre, il jette l’anathème sur plus noble que soi. Il n’y va pas par quatre chemins, puisque celui emprunté est tout tracé, il mène vers un royaume en déclin. Un musulman peut-il être pleutre et déloyal ? Cela n’est-il pas un signe distinctif de l’hypocrite ? Allah n’a-t-il pas ordonné aux croyants de remplir fidèlement leurs promesses et leurs engagements ? Enfin, ce n’est qu’une donation, on la reprend tout simplement. Toutefois, il faut faire porter le chapeau à Hezbollah, il n’aurait pas dû aimer le Liban.

La caravane ne passe plus et les chats aboient à la place des chiens qui n’ont plus de voix, car la voie du déshonneur a plus de foi qu’un roi sans honneur. C’est une question de dignité et l’on est parfaitement indigne de ce côté de la Méditerranée où l’on fait de la couardise une belle tradition. Il paraît qu’ils vont dépêcher une délégation de hauts dignitaires qui n’ont aucune dignité en terre sainte où siège Satan. L’histoire se répète, puisqu’à une lieue d’ici, d’autres Samaritains égyptiens ont effectué le même chemin pour le bienfait de l’« islamité ». Le gène de la vassalité se transmet à l’aide de la courroie de la soumission et de la servilité. Il semble qu’ils vont prêter allégeance en soulignant leur obédience pour ne pas dire leur appartenance. Ils vont se multiplier en soubrettes et en courbettes pour signifier leur loyauté. Hep ! Je vous donne un tuyau pendant que vous y êtes. Le suzerain aime les petites filles encore fraîches entre 9 et 14 ans. Je vous le garantis, vous serez absouts de vos pêchés et totalement pardonnés !

Aux armes, Syriens ! Le chemin est encore long et il faut prendre le temps à bras-le-corps et gifler la justice humaine jusqu’à ce qu’elle se mette debout ! L’homme étant l’ennemi de lui-même, l’humanité marche vers la nuit et seul le sacrifice est à même d’éclairer cette obscurité. Soyons sauvages un instant à leur image et dévorons-les, vivants ! Aucune clémence n’est permise ! Aucune faiblesse n’est admise, il faut les massacrer sans aucun remords. Pas de pitié pour la horde sauvage et ses commanditaires et s’il faut mourir, alors autant le faire les armes dans les mains.

Ave Syriens ! Levez-vous ! Il est impératif que la peur change de camp ! Un lâche et un perfide ne sont jamais braves, montrez-lui vos dents, il desserre les siennes. Il faut les effacer sans pitié et sans retenue jusqu’à ce qu’ils rendent leurs âmes sans possible expiation…

J’ose vous faire lire un extrait de « Tiguentourine » qui reprend la même idée :

« Messieurs,
Vous avez la chance de faire partie de ces hommes qui vont faire partie de l’histoire, des hommes qui vont faire l’événement. Vous êtes ici parce que vous êtes les meilleurs ; l’élite de l’Algérie fière. Vous êtes ici parce que vous avez choisi ce métier pour vous différencier des autres ; vous êtes ici parce que vous ne devriez pas être ailleurs. C’est ici donc votre endroit et votre heure !

Nous sommes Algériens et donc par définition, dignes et fiers. La mort ne nous fait jamais peur d’autant plus que la vie toujours nous sourit. Vous n’allez pas tous mourir même si vous allez partir vers la mort embusquée dans la base et ses contreforts. Il ne faut jamais oublier que vous êtes les descendants d’un peuple qui ne craint jamais une bataille, ni une guerre, ni la mort, un peuple qui ne se rend jamais, un peuple qui gagne ou qui meurt. La peur de la mort est légitime, elle permet de rester humain jusqu’à l’atome ultime de la vie. Seuls les hommes véritables arrivent à dompter leur peur pour sauver leur honneur. C’est face au danger qu’on reconnaisse le grain de l’ivraie…

  Messieurs,
Le monde entier vous regarde et vous attend au tournant, d’ailleurs Israël s’est déjà prononcé sur votre incapacité. D’autres se proposent carrément de vous aider. Alors, montrez à ces hominidés que vous êtes les seigneurs de la guerre ! Que vous êtes les descendants d’Abdelkader ! Les terroristes que vous allez devoir chasser sont loin d’être des enfants de chœur, mais vous allez leur montrer qu’ils ont commis une grave erreur. À partir de cet instant, la peur ne doit jamais quitter leur camp…

Messieurs,
L’heure de vérité a sonné. Vous êtes aguerris et bien entrainés pour envoyer ad patres ces foutus forcenés. Je suis certain qu’ils sont effrayés juste par votre renommée. Alors, apprenez à ces nervis à ne plus penser Algérie de toute leur vie. Vous formez des équipes très soudées. Dieu pour tous et tous pour un est votre refrain ! Montez à ces grenouilles que vous n’êtes nullement des nouilles, mais que vous avez de vraies couilles et faites-les, baver ! Du tonus et du cran, je ne veux pas de héros, je veux des commandos qui font leur boulot.

À ma montre, il est seize heures, je vous laisse le temps de digérer mes mots et soyez prêts à toute heure pour envoyer ces b… en enfer. »

Aux armes, Syriens ! Prends mon corps et frappe ton ennemi à mort, aurait dit un certain rossignol palestinien. En voyant sa politique syrienne s’effondrer, la Turquie va redoubler de folie. Alors, merdier pour merdier, autant le partager. Oui, coulons ensemble dans un déluge de fer et de feu. Ils en veulent, alors offrons-leur ce plaisir n’en déplaise à certains. Offrons-leur la guerre qu’ils recherchent puisqu’ils nous offrent des tombes dans cette hécatombe qu’ils nous servent au milieu des bombes.

Je demande votre indulgence et permettez-moi de vous faire un aveu. C’est avec l’encre de mon sang que j’aligne ces mots qui emportent une part de mon âme quelque part. Je me meurs à tréfiler le verbe pour en faire un tapis volant afin de survoler ma douleur. Les mots pleurent sous le fouet de la plume qui décrie la misère humaine.

La Turquie est assise sur une peau de chagrin qui rapetisse à vue d’œil et bientôt l’isolement. Hé oui, mon cher Ottoman, le conflit fait son petit bonhomme de chemin vers toi, à travers le « Turkistan ». C’est de bonne guerre, tu dois payer l’avion russe que tu as abattu en Syrie et c’est la Russie qui en fixe le prix. Tu es vraiment aveugle de ne pas voir le spectre d’une grande insurrection à l’intérieur de ton empire. Alors, mon vieux, attends-toi au pire ! Les Américains ne risquent rien en te poussant dans le vide, ils ne jouent qu’avec les grands, la Russie et l’Iran. Je te défie de lancer tes chars contre la Syrie !

L’on dit un peu partout que tu aimes la guerre. À mon humble avis tu ne la recherches que face à des petits. Cependant, détrompe-toi mon ami. Bien que la Syrie soit un petit pays, c’est un os à ne pas ronger ! Le Turkistan est déjà né et il a déjà une ambassade et bientôt une capitale. Nous sommes dans une logique de guerre et tout peut balancer, mais sache que tes calculs, les autres les ont déjà faits. Méfie-toi de l’OTAN et surtout des É.-U., car tu peux déboucher sur plus grand que toi. Tu dois savoir, quand cela déborde, c’est chacun pour soi.

Au moment où je rengaine ma plume en exhortant mes mots à aller au lit au fond de l’encrier noir où s’endort l’espoir, de fortes explosions secouent Homs et Damas et finissent par les réveiller. Ils se mettent en rangs serrés dans mon esprit, ils rendent les armes à toutes ces âmes tombées au champ d’honneur. La lâcheté frappe en toute impunité pendant que le Liban de l’avenir se réunit pour décrier les martyrs et la résistance. Aucune solidarité avec ces énièmes victimes et nulle condamnation. Pire encore, l’on admet l’extrémisme et l’on fait l’apologie du terrorisme. Un ministre vient de rendre son tablier en guise de soutien à un monarque aussi criminel qu’assassin. C’est certain, l’on va renflouer tes poches pour avoir vendu les derniers soubresauts d’un honneur borgne et claudicant. Certains sunnites libanais sont tellement royalistes qu’ils troquent le Liban au marché aux puces de la région. L’on propose sa vertu à la criée pour quelques écus de sable et de palmiers.


  

mardi 16 février 2016

D'Alep à Azaz


« Nous ne tolérons pas qu’Azaz tombe ! Nous n’acceptons pas qu’Alep tombe ! »

Avant le jour d’aujourd’hui, je croyais que ces deux villes étaient syriennes, l’on vient de me faire comprendre que j’ignorais tout de la géographie de la région. Je ne savais pas que ces deux cités étaient turques. Je parie que vous aussi ignoriez cet état de fait.

Jusqu’à hier, je me mêlais les pinceaux en pensant que les terroristes que l’on avait habillés de noms et d’acronymes « pacifiques » pour les faire admettre dans mon esprit gaga et tordu en tant que modérés étaient des gens étrangers, des mercenaires venus du monde entier. Les officiels turcs viennent de lever le voile et d’enlever le masque pour me signifier que « Jebhate Alnosra » et « Daech » sont des bastions avancés de l’armée ottomane.

« Nous ne laisserons pas Azaz tomber ! »
Expliquez-moi, vous qui êtes mieux placés que moi, aux mains de qui est Alep ? Allez-y, je vous prie, dîtes-le-moi ! Je le savais, vous êtes aussi ignorants que moi. Vous croyez bêtement qu’elle est aux mains de la horde sauvage que tout le monde veut, soudain, combattre. Oui, même cette belle Turquie avec son Bosphore qui brille la nuit comme un folklore. Eh bien, réveillez-vous ! Alep est soit « turquienne » soit « turquoise » et il faut coûte que coûte empêcher les envahisseurs syriens de la prendre. Ne serait-elle pas tout simplement turque dans l’esprit torsadé d’un schizophrène ?

« La Russie se comporte comme une organisation terroriste en Syrie, car elle mène pareillement aux jihadistes de l’État islamique des attaques barbares contre les civils »

Qui dit mieux que le sieur Ahmet ?

Pour ce monsieur à zéro problème à l’image du fameux « zéro mort » de la doctrine américaine, les terroristes sont des jihadistes, c’est-à-dire des révolutionnaires, qui appartiennent à un État qu’il islamisé.  À contrario, la Russie qui est un grand État reconnu depuis que le monde est monde ainsi qu’une vraie puissance est une organisation  terroriste.

Mon cher Ahmet, as-tu mangé de la « zalabia » fermentée pour divaguer ainsi ?
Pour 14 secondes de violation de l’espace aérien turc, tu as abattu un Sukhoï non hostile dans le cadre de la légitime défense, mais tu te permets d’attaquer des pays souverains en toute impunité. Cela fait cinq ans que tu agresses continuellement la Syrie en violation de tous les pactes et accords internationaux au vu et au su de tout le monde. Es-tu tellement fort ? Comme un « Truc »? Je vais te dire un vrai « Turc » cette fois-ci : l’Iran a fini d’avec les Américains et est en train de s’occuper de OTAN. Au fait, avec trois fesses, sur quelle chaise tu vas t’asseoir ? La musulmane ne te sied plus ! L’américaine, tu la brûles chaque jour davantage en te frottant à l’ours de Sibérie qui a l’habitude de la guerre froide. L’Européenne te refuse toujours un siège malgré ton excellent verbiage.

Il te restera toujours 1000 kilomètres à parcourir et à bien garder le long de cette frontière que tu as minée durant cinq années entières. Toutefois, rien n’est perdu encore. Tu peux prendre une scie pour te soustraire à cette géographie. D’une pierre deux coups comme on dit. Non seulement tu te défais de la Syrie pour de bon, mais aussi tu colleras à l’Europe éternellement. Un voisin, c’est comme ton cœur ;  il faut toujours en prendre soin et savoir écouter ses battements. Un pays voisin qu’il soit puissant ou petit doit être impérativement un ami, car en cas de détresse, il demeure la seule issue.

Cependant, je reconnais ton intelligence machiavélique  quand tu menaces l’Europe de l’inonder en réfugiés. Elle accuse le coup sans rechigner, car elle sait ce dont tu parles. Et comment ! Finalement, ta menace, c’est du chantage pur et simple. Ce n’est que le chemin inverse que tu veux faire entreprendre à ces flots de détraqués en utilisant diaboliquement la misère humaine. Tu as accepté d’être une poubelle de ramassis et un centre d’enfouissement et de récupération, ne t’étonnes pas d’inhaler des exhalaisons nauséabondes. L’Europe n’est pas dupe, elle plie tout simplement en faisant le roseau du moment que tu exécutes ses injonctions. Néanmoins, le vent ne peut souffler continuellement dans une seule direction, alors je te conseille de faire attention à la girouette européenne. La France, tu connais ? Fabius était-il si mauvais au point de le virer ? Non, mon ami, c’est parce que la France  veut imprimer une nouvelle orientation à sa diplomatie. Tu piges ?

Je peux comprendre tes griefs sans pour autant te donner raison, car tu ne diffères pas des autres colons. Tes  intérêts  ne doivent en aucun cas être dictés par la déraison. Azaz est une ville syrienne et les Kurdes sont syriens  jusqu’à preuve du contraire. Quant à la région d’Alexandrette, les accords arrivent à terme. En effet, 2017 où tu dois la restituer à la mère-patrie pointe déjà le bout de son nez. Est-ce une raison pour toute cette folie ?
  


lundi 8 février 2016

Le Yémen est-il mohican?

Ma raison s’incline obséquieusement devant ce peuple épris de liberté et qui consent tant de sacrifices devant l’hérésie humaine, pour ne pas dire musulmane. Je compatis à ces morts assassinés lâchement par la horde sauvage évadée du zoo humain de la planète du diable. Le Yémen est-il arabe?  Est-il musulman ? Est-il Mohican ? Dans la logique merdique de ce clan satanique, il est l’Iran, il est Israël par extrapolation. Et de six ! C’est la sixième guerre que lui impose ce royaume de sable où siège la folie . Que fait-on d’une civilisation quand on est incivil, bête et sauvage ? Hadramaout défie les âges en s’implantant comme une vérité dans le corps flagada de cette Arabie qui manque d’arabité. La reine de Saba doit se retourner dans sa tombe pour trouver le meilleur angle afin d’épier les femelles de Béni Saoud au guidon de leurs chameaux et dromadaires dont les roues s’accrochent au volant bas de leurs robes tentaculaires. Ces deux royaumes qui ont longtemps porté le Yémen au panthéon de l’histoire humaine ont construit le premier barrage et le premier réseau d’irrigation dans le monde.

Le Yémen préislamique fut le premier pays à instaurer un système ingénieux de lutte contre la désertification. Lorsque la reine du Mereb se rendit à Jérusalem à la rencontre de Salomon, l’Arabie n’était pas encore née. Gallus, le Romain, soumettant l’Égypte, connut de sérieux revers sur les côtes braves du Yémen qui ne fut dominé réellement que par les Perses sassanides appelés à la rescousse par le prince juif Sayf Ibn Dhi Yazan à la suite de l’invasion des Abyssins.   Vint l’ère musulmane qui profita surtout aux Ayyoubides dont le pays s’étendait au-delà de Najran. Le passage des Ottomans ne fut point prospère puisque les Yazidites opposèrent une lutte farouche aux arrivants qui durent plier bagage.

Je me suis permis ce bref et modeste rappel de l’histoire pour souligner le caractère rebelle des Yéménites et surtout leur savoir-faire puisqu’ils furent les premiers à exceller dans l’art de la construction ; ils sont les champions de la culture irriguée et les précurseurs des gratte-ciels. Alors que l’on urbanisait au Yémen, les tribus disparates de ce que l’on appelle aujourd’hui la presqu’île arabique se battaient contre les vents qui emportaient leurs khaïmates. En 1962, alors que le Yémen vivait unifié, les Béni Saoud envoyèrent les troupes égyptiennes contre les chiites royalistes pour aider la rébellion sunnite. Cela aboutit à la partition du pays en deux Yémens bien distincts. Cependant, après leur unification, le Yémen institue la première démocratie arabe de toute la région.

Et de deux ! L’Égypte loue ses troupes et surtout son joli nom, une Néfertiti lascive. Finalement, les Pharaons s’avèrent être de mauvais élèves. Ils reconduisent les mêmes erreurs, les mêmes fautes. Toutefois et tout compte fait, il est tout à fait normal que lorsque l’on reçoit souvent des tannées, l’on ne puisse se placer en donneur de leçons. Par trois fois, l’on délaisse le bantoustan de Gaza et les Gazaouis qui se font massacrer à huis clos à un jet de pierre pour se porter volontaire pour aller casser du Yéménite qui n’a rien fait, sauf respirer un air pur d’arabité. Est-ce à l’honneur d’un pays qui s’octroie une certaine grandeur d’agresser un petit et lointain pays frère ? Pourtant, un petit pays, à côté, une petite poche, à peine un mouchoir lui fait voir des vertes et des pas mûres. Motus et bouche cousue quand celui-ci tue froidement des soldats en poste aux frontières. L’on est prompt à mettre cela sur le dos de l’erreur et vite oublier le cas.

Et ces Béni Saoud, qu’ont-ils à vomir ces pauvres Yéménites qui ne demandent pas midi à quatorze heures ? Pourquoi tant de haine envers des gens simples et tranquilles ? Pourquoi une telle aversion envers un peuple épris de paix et de pacification ? Détrompez-vous, la décision est américaine ! Ces gens-là sont juste capables de générer un étron plus grand que leur bouche décousue. Le problème du Yémen réside dans le fait qu’il occupe une position stratégique et tout l’or noir du khalije et une bonne partie du trafic international transitent par le détroit de Bab el-Mandeb. Au fait, pourquoi le golfe doit-il être arabique ? Qui de la Perse et de l’Arabie est venue le premier ? Dans les anciens parchemins et relevés graphiques, il est persique ! Ce golfe peut aussi être yéménite, tout simplement !

Le temps passe inexorablement et le massacre continue sous le regard torve d’une ONU mise au pas par les Yankees. Là où survient un génocide, l’on trouve l’ombre des Américains. Ils sèment le nouveau concept de la démocratie guerrière au service du chaos international. Le premier pilote tombé au champ du déshonneur est marocain. Le royaume chérifien en vassal premier bombarde les Yéménites pour qu’ils abdiquent au royaume saoudien, le maître incontesté. Il casse les rebelles pour en faire des esclaves enclavés dans la péninsule satanique. Le roi marocain peut-il intercéder auprès de Dieu en faveur du pilote marocain ? Peut-il le sauver de l’enfer où il l’a envoyé ? À Aden, l’on remercie le « royaume du bien » ainsi que les « Émirats du bien ».

Les rebelles Al-Houtis sont des envahisseurs maudits qu’il faut exterminer quitte à effacer le Yémen. Il paraît que les Béni Saoud font la guerre à l’Iran au Yémen. Cet ogre chiite menace les Arabes en tenant tête à Israël et aux Américains et surtout en soutenant la Syrie, la résistance en Palestine et au Liban. Il faut en finir avec ce Yémen qui commence à avoir du nerf et ces Al-Houtis qui acheminent des armes au Hezbollah et à Gaza. En effet, pour vaincre Téhéran, il faut mettre au pas Sanaa et Aden réunies. Un Yéménite peut-il demander à un étranger de tuer un autre Yéménite à l’image de ce président dévoyé ? Malheureusement, l’histoire est là, criarde, pour rappeler à qui veut voir et regarder que L’Iran à l’inverse de Béni Saoud n’ait jamais agressé un pays de la région qu’il se prétende arabe ou musulman.

Pourquoi les Béni Saoud n’invitent-ils jamais les pays arabes ou musulmans à une coalition contre l’Entité sioniste qui les agresse tout le temps ? Sont-ils leurs cousins germains ? Ou bien, est-ce la peur qui les empêche d’entreprendre une telle action ?

Les Béni Saoud sont-ils tellement puissants ? Si tel est le cas, d’où tirent-ils cette puissance ? L’argent à lui seul ne saurait suffire à leur donner cette envergure et cette propension. Seule l’alliance avec le « grand Satan » est à même de leur permettre cette prétention jusqu’à défier la Russie dans ses propres bastions.

Les Émirats, l’Égypte, la Jordanie, le Qatar, le Koweït, le Bahreïn, le Maroc, le Soudan, le Sénégal et des mercenaires de tous bords participent à cette maudite coalition en menant la « tempête de la fermeté » à l’image de la « tempête du désert » à laquelle les Béni Saoud avaient tout donné : leur terre, leur ciel, leur argent et leur bénédiction. Vous remarquerez comme ces faux culs arabes sont prompts à répondre présent à l’appel du maître, s’agissant de détruire un des leurs ? Comprenez que je mâche mes mots, mais n’empêche que je sollicite votre indulgence pour excuser mon verbe qui peut être parfois acerbe. Je ne comprends pas que le Soudan soit de la partie, il aurait mieux fait de laver l’affront et de sauver son honneur ; une usine neuve tout juste réceptionnée partit en fumée une certaine aube désastreuse. Israël lui chie dessus, il rompt ses relations diplomatiques avec l’Iran et s’en va attaquer le Yémen. Bientôt l’Éthiopie va lui couper la fontaine et c’est du sable qu’il va pisser le long du Nil creux. On l’a déjà rendu estropié et ce n’est qu’un début, suivront d’autres amputations à commencer par le Darfour qui va lui faire ses salutations. Khartoum ne sera que du « khra » sur du « toum ».

Et ce géant à la cervelle de moineau et aux pieds d’argile ! Si ce n’est pas le Qatar, ce sont les Béni Saoud qui tirent les ficelles du Caire où brille et rayonne Al-Azhar juste capable de produire des muftis sur mesure, incapables d’aimer Allah et la droiture. Adorateurs de palais, ils cautionnent et soutiennent les roitelets quant à leurs machinations anti musulmanes. L’Égypte comme l’Algérie doit une fière chandelle à la brave Syrie, elle se sacrifie pour leur sauver la vie. Toutefois, ce n’est qu’une partie remise pour l’Égypte, car elle entre en ligne de compte de la nouvelle géographie. Les Béni Saoud hypothèquent lourdement Le Caire qui va devoir payer la facture et c’est Israël qui va sortir vainqueur . La principauté copte et le royaume cairote avec en prime l’enclave du Sinaï pour la Palestine exilée…