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dimanche 23 mai 2021

Al Qods mon amour


Trump se trompe-t-il d’époque ? Il me semble sortir des cavernes, tellement il a les cheveux hirsutes et le nez carotté à la manière d’un poil coupé en quatre pour arrondir la quadrature du cercle qu’il vient d’entériner. Il se trompe certainement de registre à l’endroit d’Al Qods qu’il vient de salir et de sa plume crasseuse et de sa salive purulente. Crasseuse, parce que le pupitre est arabe, l’encrier est saoudien et l’encre est palestinienne. Qu’il plonge sa plume dans le cloaque saoudien pour nous pondre un œuf aussi grand que le derrière de la poule Abbas qui ne fait que caqueter dans Fatah le poulailler où l’on note depuis des années l’absence caractérisée de coqs ergotés. Trump n’est ni fou ni idiot, il est tout simplement américain de la trempe d’un sioniste israélien ou d’un wahhabite saoudien.

Trump est un homme avec un corps et surtout un cœur et un esprit, des sensations et des émotions, un pouls et des pulsations, une âme et un cerveau. Il a des rêves et des cauchemars aussi. Seulement, il est tellement malin qu’il fait de ses rêves nos cauchemars. Il rêve, nous cauchemardons, et là où le bât blesse, ses cauchemars nous font rêver. En psychologie, le fil est vraiment ténu entre le rêve et le cauchemar et tout peut basculer pour peu que les conditions ayant prévalu à leur naissance s’y prêtent. Trump n’est qu’un homme, que dis-je, qu’un enfant qui a besoin encore de sa maman pour le bercer au lit avant de s’endormir au fond de la nuit noire de la Maison-Blanche. Hier, juste après sa vilaine prestation, il a eu un vilain malaise au point de se prendre les pieds dans sa langue fourchue qu’il a étalée dans le Monde entier. Toute l’eau de la planète ne peut désormais étancher sa soif, tellement il a troué sa peau par son « pharaonisme » dantesque. À chaque Pharaon, un Moussa équivalent. Ce soir, Trump va s’assurer pleinement de son Moussa qui va transformer sa vie en un grand cauchemar infini. Oui, depuis hier, Trump n’arrive plus à commander ses fesses sur le siège blanc du bureau ovale qui devient soudain éjectable. Ce n’est pas méchant, ces Américains ont l’habitude d’aller sur la Lune. C’est là qu’ils rêvent et c’est là qu’ils trouveront leur cauchemar allongé sur un croissant transformé en escarpolette. Ce soir Nasrallah va te parler en travers de la gorge et tu vas avoir ses paroles en arêtes le restant de tes jours que je vois très réduits. Je ne pense pas que tu puisses accéder au bâtiment d’en face portant le numéro 2018 sur son fronton.

Quant à mon cauchemar réel, il est bien arabe ou se prétendant l’être ; mon effarement et autre effarouchement sont palestiniens ; mon effroi et ma terreur sont saoudiens ; ma phobie et ma psychose sont américaines ; mon horreur est égyptienne ; mon alarme est jordanienne. Trump est à remercier d’avoir enlevé le dernier fil couvrant la nudité d’abord de Abbas and Co qui ont transformé Palestine en une vulgaire entreprise, ensuite à l’Égypte et à la Jordanie. Trump est à féliciter d’avoir condamné Israël à n’être qu’un futile ennemi appelé à disparaitre de notre géographie. Après ce malheureux et puéril décret, il est impossible à Israël de vivre ou de survivre en paix. Cette terre sacrée doit se laver de ses impuretés qu’elles soient palestiniennes ou israéliennes. Sur son dos vivent deux genres de gens qui se ressemblent : deux élites imbéciles ! Les israélites avaient pourtant le choix de décider de l’emplacement de leur État. Entre l’Ouganda et Madagascar, ils avaient à portée de mains toute une panoplie de pays aussi vierges que soumis. Seulement, ils sont tellement idiots qu’ils ont opté pour un petit pays plein d’écueils et dans une hostile géographie. Quant aux Palestiniens, ils font tellement les imbéciles qu’ils hypothèquent continuellement le devenir de leur pays. cliquer ici

Plus imbécile qu’Abbas, tu meurs ! Juste après que Trump ait ravalé sa langue, Abbas déploie la sienne aussi stupide que banale. Dans une allocution narrative et descriptive, il noie le poisson dans l’eau en le maintenant en apnée prolongée. Au lieu de prendre des mesures décisives, comme annuler la coordination sécuritaire, rompre les accords d’Oslo, décréter la résistance armée générale, il nous informe que par sa décision Trump vient de se retirer (les Américains) du parrainage des pourparlers. Ce révolutionnaire de salon, cet analyste à la con vient seulement de pondre un œuf aussi grand qu’un bœuf. Alors qu’il le couve jusqu’à ce qu’il éclose d’un joli poussin américain ! Le peuple palestinien ne mérite pas un tel gouvernement, il ne mérite pas une telle Autorité. Les Palestiniens doivent d’abord se défaire de la vermine palestinienne avant de s’occuper de l’occupant ! Un véritable printemps palestinien est non seulement nécessaire, mais obligatoire. En fin de discours préparé, il nous sort son langage qu’il croit fort en nous disant qu’Al Qods est arabe, musulmane et chrétienne et il s’éclipse comme s’il avait commis un délit… non, monsieur, Al Qods est d’abord palestinienne ! cliquer ici

Sans la complicité légendaire de la réaction arabe avec à sa tête les Saoud, Trump n’aurait pas eu le toupet de prendre une telle décision. Il aurait réfléchi un milliard de fois avant de commettre une telle calamité. Cela constitue un véritable danger pour la Palestine et pour le devenir de la région tout entière, car cela va donner des ailes aux sionistes pour continuer leur spoliation des terres et asseoir leur occupation. Le cabinet royal et déloyal saoudien vient de déclarer que la décision de Trump constitue une provocation pour les musulmans. Cette phrase est lourde de sens, car elle signifie que les Saoud ne font pas partie du monde musulman. Chemise blanche et cravate bleue dans une symbolique qui ne laisse aucun doute sur la préméditation, Trump paraphe le texte de son abjection. Le parti pris et le mépris caractérisé attestent de la dégénérescence de l’Administration américaine. Ils renseignent sur le degré d’abâtardissement de l’élite américaine. Seul, au milieu de son arrogance, il nargue les Arabes et les musulmans tout en défiant la communauté internationale qui l’enfonce chaque fois dans son isolement total.

    À vaincre sans périls, l’on triomphe sans gloire ! À trop tenter le diable, on finit par tomber dans ses filets. Malgré le caractère malicieux et pernicieux de la décision, cela peut avoir un effet contraire. Seuls les Palestiniens et autres hommes libres sont à même de la transformer en boomerang. À quelque chose, malheur est bon, dit le proverbe. « Assa an takrahou chayane wa houwa khayroun lakoum », nous dit Allah, Le Glorifié et Le très Haut, dans le Coran. Oui, dans tout mal, il peut y avoir beaucoup de bien. Les Arabes et les musulmans ont plusieurs atouts dans leurs manches pour peu qu’ils soient honnêtes et sincères envers Dieu d’abord, ensuite envers eux-mêmes. La décision de Trump ne date pas d’aujourd’hui, puisque le Congrès américain l’avait déjà entérinée en 1995. Et puis, qui est-il pour donner Al Qods comme capitale à Israël ? Se substitue-t-il à dieu ou se prend-il pour lui ? C’est juste un pavé dans la marre, un plouc qui finira par disparaître avec les remous. Qu’il annonce ce qu’il veut ! Qu’attendre d’un Israélien de cœur et d’esprit ?

Les gens à blâmer sont justement ces Palestiniens qui lui accordent du crédit. Les gens à condamner sont ces « Arabes » qui idolâtrent les États-Unis. Les pays à désavouer sont ces royaumes et Émirats assujettis aux Américains. Et pour clore cette misérable litanie, j’en sais mauvais gré à cette Arabie yahoudite (Saoud) qui n’est ni arabe ni musulmane. Quant à la Turquie, il ne faut point se leurrer, elle est à l’origine de la majorité des problèmes du monde arabe du temps des Ottomans. Elle est le premier pays musulman à avoir reconnu Al Qods comme capitale israélienne. En effet, au lendemain de l’affaire « Marmara », ils ont scellé de nouveau leur fraternité par des accords exceptionnels où il était fait mention des deux capitales en bas de pages : Istanbul et Al Qods. Pas moins de 40 protocoles et accords économiques et de sécurité commune relient les deux pays. Alors, que les officiels Turcs ne viennent pas nous raconter des salades, nous en avons marre de leur hypocrisie légendaire. Ils ont rassemblé, entraîné, armé et acheminé toute la vermine humaine en Syrie dans le seul but de la détruire et de la disloquer. Oui, les Turcs ont tout fait pour effacer la Syrie au profit des Israéliens leurs bien-aimés. Qu’ils aillent au diable avec leur « islam » qu’ils se taillent sur mesure à la hauteur de leurs intérêts qui coïncident admirablement avec ceux des Américains et de l’OTAN. Assurant la présidence de l’OCI, ils vont abriter un sommet (mercredi 13/12) pour débattre de l’affaire Al Qods. Oui, ce sera juste une rencontre formelle, car chaque pays islamique a son propre « islam » et sa propre vision de la chose politique dans la région. Alors, qu’on ne vienne pas nous rabâcher les oreilles avec la langue de bois de leurs discours creux, sinon hypocrites. cliquer ici

Les officiels Palestiniens d’abord, ensuite Arabes et musulmans ont toutes les raisons, mais ils manquent de convictions, malgré que Trump vient de leur donner et le prétexte et la solution. Cependant, les pays arabes sont tellement hypocrites qu’il ne faut pas leur accorder trop de crédit. Ceux qui abritent sur leurs sols des bases américaines et anglaises sont à proscrire du monde arabo-musulman. Pour information, plus de 50 bases aériennes et navales parsèment les pays « zarabes » du Moyen-Orient. Trump donne une chance inouïe aux Arabes pour prendre des mesures décisives dans une ambiance internationale des plus favorables. Profitant de ce concours de circonstances favorables et providentielles, des décisions opportunes doivent être prises par :
Les Palestiniens :
— réaliser l’unité en urgence
— annuler la coordination sécuritaire
— rompre les accords d’Oslo
— ne plus reconnaitre Israël
— dissoudre l’Autorité
— se défaire des caciques du pouvoir
— réanimer et réactiver l’OLP sous un commandement unique et non unifié.
— organiser la résistance multiforme
— décréter et généraliser la résistance armée
— organiser les maquis
— harceler l’ennemi sans répit
— mourir pour la patrie

—… cliquer ici

Les pays arabes:
Qu’attendre des officiels Arabes ? Sinon, qu’ils redressent au moins leurs pantalons. On ne peut leur demander la Lune en invoquant la libération de la Palestine. Le minimum qu’ils puissent faire, c’est de se défaire de leurs chaises qui leur collent aux derrières. On les invite à ne pas encore hypothéquer le devenir de leurs peuples. On les défie à se retirer de cette alliance satanique chapeautée par le grand Satan de la région. On les encourage à la rédemption, qu’ils s’affranchissent une bonne fois pour toutes de cette tutelle machiavélique ; qu’ils se délivrent de cette mainmise saoudienne qui les mène par le bout du nez ; qu’ils soient hommes tout simplement ! Oui, qu’ils se confessent définitivement de leurs péchés commis envers leurs peuples et pays dans une pénitence sincère et irréversible. Nous ne leur demandons pas d’attaquer Israël et encore moins les Américains, mais de combattre le faux frère, l’ennemi pernicieux qui agit de l’intérieur, celui qui cause des ravages irrémédiables. Oui, à défaut de grives, on se contente de merles. Alors que les chefs arabes se détournent de ces pays réactionnaires en ciblant juste les intérêts américains dans la région. Merde ! Coupez toute relation avec l’Arabie yahoudite !

L’Égypte et la Jordanie :
Le roitelet jordanien vient de déclarer que la Jordanie constitue un bouclier pour la Ouma arabe. Qu’il aille se torcher d’abord le c.. avec les accords de Wadi Araba, avant de venir nous baratiner avec ses tartuferies proverbiales. Avec son hypocrisie mortifiante et débordante, il ne peut nous faire oublier sa complicité meurtrière avec les Israéliens et autres américains contre la Syrie, le berceau de la civilisation arabe. Nous ne pourrons jamais oublier la célèbre cellule opérationnelle (M.O.G) d’où ses seigneurs américains dirigeaient les opérations terroristes en Syrie. Nous ne pouvons oublier ces terroristes qu'il a engraissés et entraînés et ensuite lâchés sur le peuple frère syrien. Il aurait dû au moins par respect de voisinage retenir ses sales chiens. Il ose parler d’Ouma arabe, alors qu'il en est indigne. Monsieur le roi, tu ne pourras jamais égaler son excellence le Président nord-coréen. Il vient de déclarer, je cite : «  Il n’existe pas un pays “Israël” pour qu’Al Qods soit sa capitale ».

Quant à l’Égypte qui aurait dû rassembler et préserver l’Ouma, elle continue, depuis Camp David, à vendre son honneur. Participant au siège de Gaza, elle l’asphyxie en fermant l’unique voie de respiration. Comme d’habitude, elle se trompe d’ennemi. Que fait Oum dounia au Yémen ? Qu’a-t-elle contre l’Iran ? Que fait-elle de ses milliers de morts au champ d’honneur déshonoré, hélas, par une élite arrogante et bourgeoise ? Pourquoi brade-t-elle ses territoires (Tiran et Sanafir) au profit de son ennemi d’hier qui continue à lui creuser son vaste cimetière ? L’Égypte a un devoir moral envers la Palestine, car elle aurait pu éviter son occupation en 1948 par une poignée d’israélites. Elle est responsable dans une large mesure de la déliquescence du monde arabe, car elle n’a jamais su prendre des mesures aussi adéquates qu'opportunes. Toutes les guerres menées à cors et cris se sont avérées inutiles et non nécessaires. Elles ont été à l’origine d’effets contraires. L’Égypte doit se défaire de la poigne saoudienne, sinon adieu, le Caire. Avec 90 millions de personnes aux portes de Palestine, l’on patine à trouver la vraie issue. Dix mille combattants égyptiens auraient suffi à tout contrebalancer. Seule la guérilla est à même de mettre fin au mythe israélien et il n’est nullement trop tard pour bien faire.

Tous les pays arabes :
— qu’ils se libèrent du joug américain en éjectant ses bases aériennes
— que les pays arabes et musulmans cessent toute relation avec l’Arabie et tous les pays qui s’y allient.
— qu’ils se retirent de leur alliance contre le Yémen
— qu’ils corrigent la boussole indiquant l’ennemi
— qu’ils arrêtent de diaboliser l’Iran
— qu’ils se regroupent autour de l’Iran en le soutenant dans tous les domaines
— qu’ils menacent et mettent en péril tous les intérêts américains dans la région.
— qu’ils se défont de l’actuelle ligue arabe
— qu’ils créent une ligue régionale englobant l’Iran et où le nombre de sièges sera déterminé proportionnellement au nombre d’habitants.

Ceux qui veulent défendre et préserver Al Qods doivent impérativement libérer la Mecque et Médine en premier, sinon ce ne sera qu’un pétard mouillé, toute cette  levée de boucliers. cliquer ici

dimanche 16 mai 2021

La misère de l'esprit arabe

Je ne comprends pas l’attitude pour le moins désastreuse de certains écrivains et journalistes arabes. Il est affligeant de constater que ceux qui ont le devoir d’informer et d’éclairer font dans la surenchère et dans le politiquement correct pour ne pas froisser la susceptibilité de gouvernants arabes traitres et vendus. Certains vont même jusqu’à leur dérouler le tapis rouge en s’arc-boutant sur l’éthique et la déontologie. D’autres prétextent carrément leur culture et leur éducation en s’interdisant l’insulte et l’invective, alors que les responsables arabes et musulmans tuent, massacrent, spolient, oppressent toute la ouma. Un homme de culture peut-il être hypocrite s’agissant du devenir de la nation tout entière ? Peut-il ménager la chèvre et le chou, alors qu’en face, on ne fait plus dans la dentelle ?

 Oui je n’arrive pas à comprendre cette élite arabe et musulmane qui tourne le dos à la cause de la Nation. Des écrivains et des journalistes ayant pignon sur rue et gravitant autour des centres de décision ou bien vivant carrément au paradis de cet ailleurs magnifié ne se donnent même pas la peine et le temps d’une réflexion. Ils se complaisent dans leur miroir aux alouettes en caressant dans le sens du poil et en nageant dans le sens du courant pour ne pas offusquer leurs bailleurs de fonds. Pataugeant indubitablement dans le marécage fangeux et nauséabond de la traitrise et la trahison, ils désorientent leurs peuples en les leurrant continuellement. Quelques journalistes jouissant d’une certaine notoriété, car occupant, à plein temps, les plateaux de télévision, ne cessent de profiter de leur position pour diluer placidement leur poison. Certains de leur audimat élevé, ils ne tolèrent en aucun cas d’être contrariés et vont jusqu’à organiser une chasse à la sorcière pour évincer les brebis galeuses. Je ne comprends pas qu’on puisse troquer son honneur et sa dignité humaine ainsi que son honnêteté intellectuelle contre une liasse de billets, aussi verts soient-ils, en faveur de l’injustice et de l’iniquité. Si au moins cela servait une cause noble, cela aurait été acceptable. Mais, au détriment des idéaux de justice, cela relevait d’un véritable abâtardissement.

Ces sacrés penseurs de l’ailleurs ont réussi à inverser la vapeur du train arabe qui déraille à tout va. La locomotive censée le tirer le mène à la dérive au-delà des attentes d’une certaine pensée néocoloniale. J’incrimine au premier degré cette élite de salon, avide de projecteurs dont le seul but reste et demeure la renommée, quitte à vendre sa propre terre. Un écrivain n’est reconnu comme tel que lorsqu’il met sa plume au service d’un idéal en prônant les valeurs dites universelles sans jamais tomber dans la facilité ou autre fausse alacrité. Il se doit d’être empreint d’une certaine philosophie à la proue d’un projet pour semer les graines utiles au devenir de son pays ou du moins éclairer le chemin en le jalonnant avec autant de repères qu’il est nécessaire. Hélas ! Caressant dans le sens du poil, notre élite ajoute au marasme inquiétant en alimentant sans cesse la mare du diable où ils pataugent comme de sacrés canards.

Les derniers écrits confirment un certain état d’esprit. Les Arabes et les musulmans deviennent des sauvages, des barbares sous les plumes de ces nouveaux chantres d’une littérature insolente et immorale. On profite de la misère des peuples (irakien, yéménite, syrien, palestinien, afghan…) que l’on transforme en fonds de commerce. On ne recule devant rien, l’essentiel restant le gain. L’on vend son honneur pour crier à l’horreur en montrant du doigt le résistant. Pour ces écrivailleurs et journalistes arrivistes, un homme épris de liberté et défendant son pays, un moudjahid et un fedaï sont toujours assimilés à des terroristes.

Un Afghan est forcément assimilé à un taliban qui est par définition pour ces messieurs dont le discrédit n’est plus à démontrer, un ogre, un monstre à exterminer. Quant aux Palestiniens, pour ces scribouilleurs de dernier cri, ils demeurent tous des morts en sursis. Projets de suicide latents, ils sont des porteurs de bombes patents, des hommes à attentat contre un État démocrate qui leur a tendu la main. Quand les Yankees envahissent, dévastent et détruisent l’Irak, l’Afghanistan, la Somalie, la Syrie, la Libye, le Soudan, le Yémen, le Liban, ces écrivassiers en font l’éloge et l’apologie, au nom de la démocratie qui les nourrit.

Qu’Israël défie depuis un demi-siècle les Nations unies, réunies et désunies ; qu’il tue en égorgeant les érudits irakiens lors des bombardements de la Tempête du Désert ; qu’il attente à la vie des savants Iraniens en territoire iranien ; qu’il assassine les civils palestiniens, les emprisonne, les déracine, les déplace, les efface, ces gribouilleurs de dernière génération ne trouvent rien pour dénoncer tous ces massacres, ces turpitudes et ces exterminations. Et que dire du Bahreïn, cet éternel oublié de la scène internationale ? Où sont passés les détenteurs des droits de l’homme, les faiseurs de révolutions, les chantres de la démocratie ? Au fait, le Bahreïn appartient-il à la ligue arabe ? Dans quelle planète figure-t-il ? On ne voit rien et on n’entend rien, l’Émir peut sévir !

 Et qu’en est-il du Yémen ? Ce n’est rien du tout ! Ce sont juste des Houthis, des hommes bizarres venus de Mars ou de Zouhel qu’il faut massacrer pour le bien de l’humanité. Ce ne sont pas des Yéménites, ce sont de sales chiites pro-iraniens qu’il faut décimer. Par Celui qui détient la royauté des Terres et des cieux, la tragédie que vivent les Yéménites ne nous arrive qu’à hauteur de 10 % de ce qu’ils endurent réellement. Wallah, c’est pire qu’à Gaza lors de la dernière agression israélienne. Les médias ne nous rapportent qu’une infime partie de cette épuration systématique. S’agissant de l’Arabie saoudite, tout le monde devient un caniche obéissant ! Rares, sont les plumes et les voix qui s’élèvent pour décrier et dénoncer ce royaume de Satan. Tout ennemi à Israël est assimilé à son propre ennemi et reconnu comme tel. Et les Al Saoud le crient sur les toits, ils ne le cachent pas, mais l’élite arabe ne l’entend pas et ne le voit pas. Pire encore ! Ils en font l’éloge à coups d’heures d’antennes sur les différents plateaux de télévision qu’ils occupent périodiquement pour diluer à dessein leur infamie. À partir de tribunes à grand lectorat, ils bombardent nos esprits avec leurs idées pour le moins pernicieuses augurant de situations catastrophiques et calamiteuses sur le moyen et le long terme.

Seule l’émission « Libère ton esprit — Harir aklak » du valeureux cheikh Abdulaziz Alqattan mérite que l’on s’y attarde et tous les égards. Malheureusement, une hirondelle ne pouvant faire le printemps, cette émission n’arrive pas à faire des émules. Oui, ce jeune docteur dérange par son honnêteté intellectuelle et la véracité de ses réflexions. Il participe dans une large mesure à l’éveil des peuples arables aveugles et soumis dans le meilleur des cas. Il est triste de constater que toute une pléthore de plateaux et de tribunes glorifie Al Saoud tout en diabolisant l’Iran qui s’immisce dans les affaires internes arabes, alors qu’il le fait sur leurs demandes et en en faveur de leur salut. Nous aurions aimé que notre élite soit la locomotive tirant les wagons morts de notre esprit arabe arriéré et sclérosé. Cela fait plus de 20 ans que je suis en train de dénoncer et l’empire du mal et le royaume satanique. Les États-Unis et les Al Saoud sont deux pays maléfiques autant que des cancers menaçant et condamnant les corps arabe, musulman et mondial. Cependant, malgré le marasme dans lequel patauge notre région et nos pauvres peuples, je me sens rasséréné quelque peu. Oui, en dépit de tous les problèmes et contraintes que j’ai rencontrés en réponse à mes prises de position et de mes écrits tant au niveau de mes livres publiés et retirés qu’au niveau de ma chronique, je me sens heureux et surtout apaisé. Je suis fier d’avoir agi ainsi en participant, ne serait-ce que modestement, dans la prise de conscience générale. Ce n’est nullement de la prétention ni de la suffisance, c’est juste le repos du guerrier, après tant de temps durs, de nuits d’insomnie, de mise en quarantaine par de nombreux cercles proches et lointains.

Je tiens à remercier vivement celui que j’ai appelé le dejjal dans une de mes correspondances, j’ai nommé Abdelaziz Al Cheikh, le mufti de l’Arabie saoudite. J’avais écrit à ce moment-là que celui qui voulait voir à quoi ressemble le dejjal n’a qu’à bien observer ledit mufti. Cet antéchrist vient de s’illustrer dramatiquement encore une fois en émettant une dangereuse fatwa. Je lui suis reconnaissant, parce qu’il vient non seulement de corroborer tous mes écrits à l’endroit des Al Saoud, mais aussi de mettre à bas tous les alibis qu’avaient nos éminents savants et penseurs qui n’arrêtaient pas de glorifier ce royaume maudit. Oui, il vient de les encager dans un petit réduit duquel ils ne pourront jamais se justifier ni défendre leurs positions et idées. Il vient de les mettre à nu en les épinglant de la façon la plus criarde et la plus humiliante qui soit. Le malheureux mufti vient d’émettre une fatwa interdisant non seulement de tuer les sionistes israéliens, mais de les combattre aussi. Dans le même élan, il a qualifié les manifestations des habitants d’Al Qods de mauvaises plaisanteries et de mascarades.

Il faut souligner que ce n’est pas la première fois qu’il émet un étron favorable à Israël. En juillet 2017, il avait exhorté dans une radio locale les musulmans à s’allier à l’entité sioniste pour combattre le Hamas et le Hezbollah. Selon ce mufti de palace, il est tout à fait permis de demander l’aide d’Israël pour détruire le Hamas qu’il considère, cela va de soi, comme organisation terroriste. Il est inutile de rappeler que les liens entre l’Arabie et l’entité sioniste se sont renforcés ces derniers temps. Les choses sont en phase de passer à la vitesse, grand « v », et il ne serait nullement étonnant d’assister au jumelage de Tel-Aviv et Riad. Ayoub Kara, le ministre israélien de la Communication a remercié le grand mufti d’Arabie pour sa fatwa interdisant de tuer des juifs et de manifester contre Israël à Al Aqsa. En guise de remerciement, il l’invite à visiter Tel-Aviv où il sera accueilli avec tous les honneurs. Dans le même élan, il ajoute en disant qu’il est possible de s’allier pour éradiquer totalement le Hezbollah qui est une organisation terroriste.