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jeudi 27 juillet 2017

Le printemps palestinien

L’évènement est d’une extrême gravité, souligne un journal français en commentant l’attentat commis par les Jabarines contre deux policiers israéliens qui ont été tués par balles, près de La Porte des Lions à l’entrée est de la ville Al Qods. Malheureusement les trois braves palestiniens furent poursuivis et abattus devant l’Esplanade des Mosquées. Selon le Shin Beth, le service de sécurité intérieure israélien, les trois assaillants sont des Arabes israéliens originaires d’Oum Al-Fahm. Donc, ce sont des Arabes « israelisés » et non des Palestiniens colonisés qui se sont rebellés contre l’ordre établi en tuant de bon matin des Druzes israéliens. En effet, les trois Jabarines (Mohamed 29 ans, Abdelatif 19 et Mfadal 29) viennent de tenir la dragée haute à l'Autorité palestinienne en se sacrifiant en martyrs. Quant aux autres palestiniens, les trois chahids viennent de leur placer la barre très haute en leur montrant le chemin de la liberté et de la libération.

La gravité extrême vient du pantin de l’Autorité palestinienne qui s’est autoproclamé Président pour servir les plans machiavéliques israéliens au détriment de la cause palestinienne qu’il continue d’affaiblir et d’asphyxier. Il est le premier, avant même Netanyahou et les autres israéliens, à condamner cet acte de bravoure et de témérité. Oui ce « Raïs » vient encore une fois jeter l’anathème sur tout ce qui est révolutionnaire en réagissant promptement pour plaire à ses maîtres et seigneurs qui l’ont critiqué pour son refus supposé de dénonciation des violences palestiniennes. Cette fois, il les a devancés. En leur damant le pion ainsi, il a mis fin à toute spéculation. Quelle témérité ! Alors que l’entité sioniste dressait les barrages et autres portails électroniques, monsieur se préparait à partir en voyage . Alors que l’imam de la mosquée Al Qods appelait à la mobilisation générale, monsieur s’envolait pour Pékin. La Palestine se trouverait-elle en Chine ? Aux dernières nouvelles, il paraît qu’il a menacé de couper les communications avec L’Entité sioniste, mais pas toutes, évidemment. C’est juste pour faire taire quelques voix l’appelant à dénoncer la coordination sécuritaire. Il y a quelque temps, ce faux leader avait appelé les pays africains à renouer avec l’État hébreu. Cela renforçait la solution des deux États en donnant du tonus à la cause palestinienne, disait-il, entre deux singeries courtoises.

Il y eut trois guerres entre les Arabes coalisés et les États-Unis représentés par l’Entité sioniste et il y eut trois nekbate, nekssate et mendbate. Même l’armée d’Oum dounia n’est pas arrivée à bout de l’armée de Tsahal. L’Entité en est sortie, non seulement glorieuse, mais aussi invincible ! Oui, elle peut se targuer d’une telle prouesse, elle a semé définitivement le doute dans le subconscient des armées arabes. Désormais, les Arabes vont réfléchir à cent fois avant de penser à lever une armée contre les Israéliens. Cependant, une autre entité, toute petite, en l’occurrence la Résistance libanaise, a réussi, non seulement à relever l’affront, mais à sauver l'honneur arabe et musulman. Elle a tenu en échec la meilleure armée du monde en réduisant à néant le mythe de son invincibilité. Pire encore, elle a défoncé en 2006 surtout, et ultérieurement, les assises et les fondements de la théorie offensive de l’armée israélienne. Mise en échec, celle-ci se replia, obligée, sur la défensive, car la peur venait enfin de changer de camp. Oui, l’Entité prenait conscience que les missiles et les moudjahidines du Hezbollah pouvaient l’atteindre au sein même de ses quartiers les mieux protégés et défendus. Idem pour les moudjahidines de Gaza qui ont réussi à tenir en échec ses unités blindées et à attaquer ses arrières pour en faire des prisonniers. En effet, les hommes-grenouilles d’Al kassam avaient innové en la matière en surprenant une unité élémentaire.

S’appuyant sur l’histoire récente et sur les conclusions des guerres précédentes, il ne peut y avoir victoire en menant des batailles de type classique. Ne jouissant pas de profondeur ni d’arrière stratégique, l’Entité est condamnée à faire la guerre hors des frontières des territoires qu’elle occupe. D’ailleurs, ce sont des experts en stratégie militaire qui ont manigancé, puis initié, la coordination sécuritaire avec l’Autorité palestinienne, de façon à empêcher toute idée de guerre interne. Admirez le génie de la trouvaille ! Autorité palestinienne signifie autorité sous tutelle israélienne. Celle-là joue le rôle de police en déchargeant l’Entité sioniste de ses responsabilités d’occupant vis-à-vis des autochtones. Et c’est le pharaon palestinien aidé de ses sbires qui s’occupe de la basse besogne. Il me rappelle le Caïd de chez nous en quelque sorte. Le talon d’Achille se trouve à l’intérieur des terres occupées et ce ne sont ni les Arabes ni les musulmans qui vont libérer la Palestine, mais bel et bien les Palestiniens, pour peu qu’ils arrivent à libérer d’abord Palestine des traîtres et autres faux palestiniens. Par Celui qui détient la royauté de la Terre et des Cieux, Palestine ne sera libérée que si Fatah, Hamas et compagnie disparaissent à jamais. Avec ces organes en locomotives plurielles pour un même train, les Israéliens peuvent dormir sur leurs deux oreilles et ne pas s’inquiéter des lendemains.

Les Arabes et tous ceux gravitant autour de leur centre sont démunis de toute perception, ils ne peuvent avoir une conception claire et d’avenir. Les vues israéliennes sont de longues portées et les plans américains sont centenaires sinon millénaires. Seuls les esprits arabes sont grippés, et ce pour longtemps, car ne tournant pas rond. Ils sont assujettis à la complexité de leur passé et handicapés par leur lourd héritage religieux. Le Hamas et le Fatah, pour ne citer que les principales factions, sont incapables de dépasser leurs différends, ils hypothèquent dangereusement le devenir de leur pays . Autour d’eux, le printemps arabe fait rage. Ces fausses révolutions arabes sont justement fomentées et alimentées par le fameux tandem composé de l’Amérique et d’Israël. Les leaders palestiniens sont incapables de faire des projections qui s’imposent d’elles-mêmes pourtant, car tout à fait logiques. Le Hezbollah leur a démontré par A+B comment venir à bout de l’Entité, mais ces messieurs égocentriques et imbus de leurs propres personnes ne peuvent voir plus loin que le bout de leur nez. Pourtant, des Palestiniens, mains nues, leur balisent le vrai et seul chemin à suivre de leurs corps et de leur sang. En principe par respect à ces centaines de martyrs, tous les leaders palestiniens doivent se suicider. Oui, incapables de prendre les armes, ils doivent disparaître pour libérer la place aux vrais révolutionnaires et aux véritables meneurs. Le peuple palestinien est en droit de les priver de la nationalité. En effet, au lieu de combattre l’ennemi, ils luttent contre les leurs en faveur de l’Entité qui les soudoie, sous-traite et emploie.

Vivement le printemps palestinien ! Oui, c’est la solution idéale pour venir à bout de cette hydre calamiteuse. Il faut retourner contre elle ses propres armes, lui rendre la pareille. Fragile de l’intérieur, elle ne peut être que vulnérable. Cependant, il faut que les Palestiniens s’unissent sous un seul commandement. Il est impératif que tous les partis prononcent leur dissolution pour adhérer en masse à un seul organe. Cette opération sera dévolue aux militants habitant Al Qods. Oui, seuls ces gens défiants, les mains nues, les Israéliens, sont capables de mener à bien cette refonte et cette restructuration. Il faut du sang neuf et des leaders neufs. Tous les anciens du Fatah, du Hamas et des autres factions doivent être inéligibles aux fonctions supérieures ; par contre, ils doivent impérativement encadrer les sections de choc et de feu. Oui, ils doivent être aux premières lignes en menant le combat réellement et non siéger aux parlement ou autres assises et plateaux de télévision. Et tous ces ministres à la con autour d’un président bête et sénile qui ne font que freiner la révolution à longueur de temps ! Pour présider, gouverner, il faut d’abord avoir un pays libéré et un peuple libre à administrer.

Le peuple palestinien est brave et courageux, seulement il n’a pas eu la chance d’avoir des leaders à la hauteur de ses sacrifices et de ses espoirs. Il faut voir ces femmes courageuses affronter les hordes sauvages entre militaires et policiers à Al Qods et à Gaza sans jamais baisser les bras. Des jeunes à la fleur de l’âge se sacrifient, alors que des caciques rasés de près se pourfendent la rate dans des bureaux climatisés à l’abri des vents, du soleil et de la faim. Touchant un salaire exorbitant pour palabrer à l’occasion, ils asticotent leurs peaux pour paraître toujours plus beaux. Ils entretiennent leurs langues pour qu’elles soient prolixes, mais, hélas, uniquement de bois. Ces gens doivent disparaître de la circulation. Oui, leur disparition sera à l’identique de la nuit du destin apparaissant pour la cause et le peuple palestiniens. Leur départ volontaire ou forcé rendra d’emblée d’énormes services à la cause palestinienne et au pays.

En trois jours, les moudjahidines de Hezbollah ont dérouté les chiens galeux de Jebhate Nosra. Toutefois, une quinzaine de martyrs et une cinquantaine de blessés sont à déplorer dans les maquis d’Arsal et de Flitta. Cela fait plus de dix ans, aucun leader ou membre du Fatah n’est tombé au champ d’honneur et ça dit faire de la résistance contre les forces d’occupation. Des généraux iraniens ont arrosé de leur sang précieux le sol syrien tout aussi précieux. Que font les généraux et autres officiers et officiels Palestiniens ? Eh, bien, ils se roulent les pouces en attendant qu’un véritable Palestinien pète les plombs en s’attaquant à des Israéliens pour l’appréhender et le mettre aux fers. Des dizaines de milliers d’officiers palestiniens titulaires de tous les diplômes militaires décernés par les états-majors des armées arabes, où ils ont accompli leurs formations éternellement renouvelées, se la coulent douce aux frais de la princesse, à un canon de fusil de l’occupant. Que fait l’ambassadeur de Palestine en Algérie ? Explique-t-il la cause palestinienne aux Algériens ? Est-ce pour préserver les intérêts de Palestine et ceux de la communauté en Algérie ? Si au moins les ambassades palestiniennes recrutaient les Arabes et autres musulmans en leur offrant la nationalité pour aller gonfler les rangs et participer au combat aux côtés des laissés-pour-compte palestiniens. L’Entité sioniste le fait depuis longtemps en rameutant tout juif en lui accordant le droit du sol et la nationalité. Les membres du Fatah associés aux députés et aux fonctionnaires de l’armée et de la police formeront une quantité non négligeable de bataillons. Sans les enfants de la pierre et sans l’apport d’autres Arabes, ils peuvent libérer la Palestine rapidement. Seulement, ces gens tirés sur leur trente-et-un, ces cols blancs et ces ronds de cuir ne veulent aucunement perdre leurs privilèges et encore moins mourir. Il est impératif de créer une Résistance à l’image de Hezbollah; cette appellation -Hezbollah de Palestine- aura le mérite de semer la terreur chez l’occupant. Allez-y, pour une fois ! Mourez, les armes dans les mains, et non de vieillesse dans vos lits ! Montrez-nous que vous êtes des hommes amoureux de la patrie.

Un gardien israélien vient de tuer deux Jordaniens à l’intérieur de l’ambassade israélienne en Jordanie. Netanyahou intervient à la minute près et communique directement avec le tueur. Il lui témoigne sa reconnaissance en l’assurant de son soutien indéfectible. Il lui promet de le rapatrier illico presto, sain et sauf, surtout. En parallèle, il reçoit une communication de Sa Majesté hachémite qui lui demande la permission d’interroger l’incriminé. La réponse est brève, nette, précise et surtout cinglante: niet ! Le roi se justifie en déployant sa sagesse adverbiale pour démontrer au Premier ministre sioniste que c’est juste une formalité, surtout pour taire éventuellement des voix populaires. Niet ! Il dispose de l' immunité diplomatique. Au même moment, alors que les services de sécurité israéliens prenaient leurs mesures pour protéger leur élément, le ministre jordanien de l’Intérieur opérait un état de siège massif et spectaculaire autour de l’ambassade israélienne dans le seul but de la protéger d’une hypothétique vindicte populaire. Celle-ci n’aura jamais lieu, les masses arabes, de ce côté-là, ayant tété depuis longtemps le biberon de la normalisation avilissante. Alors que le père d’une des deux victimes pleurait son fils à chaudes larmes, le même ministre contrôlait en personne le véhicule du défunt à la recherche de quelques objets pour le taxer de terroriste. Oui, cela aurait facilité les choses pour le bien des uns et des autres. Il fallait laver le criminel israélien. Mieux encore, les officiels Jordaniens lui donnaient raison d’avoir tué leurs deux citoyens. Au même moment, le tueur était reçu en héros par le chef du gouvernement israélien. Ce geste indélicat était juste pour avilir le roi. Et ce géniteur qui ne cachait pas sa douleur, pourquoi pleurait-il ainsi ? N’avait-il pas permis à son fils de travailler dans une ambassade ennemie ?


Outre-Atlantique, alors que les moudjahidines de Hezbollah donnaient au Liban tout entier ses lettres de gloire, le chef du gouvernement libanais appuyait par ses sourires les déjections d’un saltimbanque américain. En effet, lors de la conférence de presse tenue conjointement, Trump n’a pas lésiné sur les mots pour passer au vitriol Hezbollah en présence de Hariri qui acquiesçait par sourires interposés. D’aucuns diront que diplomatie oblige, il aurait été inconvenant de désobliger son hôte. Cependant, l’hôte, n’y allant pas du tout du dos de la cuiller, faisait fi de toutes les règles et convenances. Il aurait eu au moins la décence de respecter son invité. Arrogants et voyous, ces Américains ne s’embarrassent guère de ces chimères s’agissant d’Arabes leur léchant le c… Le mot est peut-être déplacé, mais pas aussi dur pour schématiser la déliquescence et l’avilissement des Arabes. Portant la casquette de chef du gouvernement, Hariri représente tout le Liban et non un parti, caste ou ethnie. Le minimum était d’expliquer à Trump et compagnie que Hezbollah est une résistance nationale, et non une faction terroriste. Vendu et ne portant pas en sainteté la Résistance libanaise qui venait encore une fois de redorer le blason du Liban et du monde arabe et musulman, Hariri jubilait aux propos déplacés, haineux et vils de son vis-à-vis. Hezbollah, par la pertinence de ses interventions, a épargné au Libanais et au Liban une véritable descente aux enfers. C’est ainsi que Hariri lui témoigne sa reconnaissance. Le chien mord-il la main qui le nourrit ? Hélas, Hariri mord la main de celui qui le protège et le sauve !  

lundi 24 juillet 2017

Monsieur Hamas et le terroriste(1)



Monsieur Hamas, il faut que tu saches que tu as en face de toi un État hors du commun qui ne répond à aucune norme de la logique humaine. Non seulement il réunit tous les attributs qui font de lui un État voyou, mais pire encore, il obéit à une doctrine militaire en dehors de toute orthodoxie dont le credo est l’assassinat systématique. Israël n’est point un État, il est plutôt un système à l’image de l’Apartheid, son homologue sud-africain. Toute sa philosophie repose sur le crime à grande échelle sans limites et sans interdits. De la base au sommet, ne gravissent que les psychopathes et les schizophrènes politiques. Les citoyens sont militarisés idéologiquement de telle façon que tous les pans de la société, tous secteurs confondus, sont imprégnés du même dogme et agissent en conséquence selon le même mode de pensée en appliquant la même théorie…

Finalement, toute la communauté défend les mêmes idéaux sans tenir compte des principes moraux qui régissent les relations humaines. Sioniste et totalitaire, Israël utilise tous les moyens qu’il met en œuvre pour commettre des génocides impunément. Toute l’élite est appelée à soutenir ce système en dispensant un enseignement édifiant en direction de la masse qui bénit à son tour une telle action.

Monsieur Hamas, tu n’existes pas pour Israël. Vous êtes déjà morts, toi et tes compères et même Fatah et ses prétentieux sbires, dans les plans machiavéliques de la machine sioniste. Aucun Palestinien ne doit survivre dans un premier temps. Suivront systématiquement les autres Arabes et bien d’autres ethnies de par le monde. Israël fait partie d’un système dont les ramifications sont internationales ; celui-ci prend d’abord ancrage aux États-Unis qui lui garantissent d’une manière inconditionnelle sa suprématie et sa pérennité…

Les gens que tu as en face sont loin d’être des enfants de chœur et toutes leurs actions sont étudiées et calculées d’avance et à dessein. Ils ne perdent jamais la boussole en œuvrant toujours dans le même sens et la même direction. Ne baissant jamais les bras, ils ne reculent devant rien pour réaliser leurs objectifs, doivent-ils anéantir tout un peuple, éradiquer un pays, détruire le monde. Sans foi ni loi, ils ne respectent aucun précepte moral en utilisant tous les stratagèmes et fourberies, machination et artifice pour arriver à leur but. Machiavéliques, perfides, rusés, retors, artificieux, diaboliques, captieux, insidieux, hargneux, hostiles et malveillants, ils ne considèrent ni accord, ni serment, ni traité.

Finalement, monsieur Hamas, tu ne fais que jouer leur jeu quand tu décides de lancer des roquettes et missiles dans le cadre d’une défense, somme toute, légitime, car ils ont opté depuis longtemps pour exterminer le peuple palestinien. Ils appliquent le même procédé que certains colons envahisseurs avaient utilisé contre les Indiens, enfin les autochtones d’Amérique, les véritables Américains. À Gaza spécialement, ils mettent en œuvre ce que leurs prédécesseurs avaient suggéré aux nazis pour organiser l’holocauste. Avec Gaza, l’histoire se répète et ce qui se trame actuellement rappelle crûment ce qui s’était vraiment déroulé à Varsovie lors de la Deuxième Guerre mondiale. En effet, l’autonomie accordée à Gaza n’était qu’un cadeau empoisonné, car sitôt le retrait des troupes israéliennes et le démantèlement des colonies effectué, elle fut transformée en ghetto.

Monsieur Hamas, penses-tu qu’Israël est capable de charité ?

Monsieur, il est strictement impensable qu’Israël soit auteur d’une telle absurdité. Ouvre tes oreilles et écoute :
« … Il parait que Theodor Herzl, le père fondateur du sionisme et de l’État juif, avait proposé dans un premier temps une solution au problème juif qui ne cessait de le tourmenter. Il voulait coûte que coûte convertir tous les Hébreux au christianisme, car l’affaire du capitaine Dreyfus l’avait gravement marqué en éveillant sa conscience. Il sut qu’il était impératif pour les israélites d’avoir leur propre État. Il écrivit un livre intitulé “L’État juif” où il développe une thèse qui stipule que le futur État doit être le salut de tout juif susceptible d’être persécuté. Son antisémitisme vient de son mépris des Juifs observant rigoureusement la Torah et les traditions juives. En effet, ceux-ci refusaient catégoriquement de laisser tomber le judaïsme au profit du christianisme ; ils considéraient cela comme une haute trahison. Les différents congrès à partir de Bâle en Suisse n’ont pas réussi à convaincre les gens à quitter leurs pays d’accueils pour rejoindre la Terre sainte, qui n’est autre que Palestine. La logique interdisait une telle perspective, puisqu’on était dans l’esprit de “un tiens vaut mieux que deux tu l’auras”. Une truite dans la marmite vaut plus que deux saumons dans la rivière. Les gens avaient un pays, une identité, des biens, une vie sûre et assurée et n’étaient pas prêts à tout risquer pour une chose incertaine…

Cependant, les sacrés penseurs du sionisme trouvèrent en l’avènement de la Deuxième Guerre mondiale une occasion inouïe pour concrétiser leur dessein, à savoir la création de l’État juif. Pour ce faire, ils avaient besoin d’amener les israélites à émigrer en masse vers la Terre promise. Ceux-ci, toujours réticents, refusèrent toute invitation et incitation. Défavorables à une telle option, ils tinrent en échec toute idée de rassemblement et de voyage. Devant l’irrésolution et le refus de la diaspora juive de se rendre en Palestine, les responsables politiques et religieux sionistes conclurent qu’il fallait quelque chose de fort et de radical pour obliger les juifs éparpillés à travers le monde, et surtout ceux vivant en Europe, à quitter leurs pays d’accueil. Ils fomentèrent un plan diabolique et luciférien en proposant à Hitler une aide conséquente sur tous les fronts afin qu’il occupe dans les brefs délais et à moindres frais le vieux continent. Ils lui suggérèrent de commencer par la Pologne pour s’assurer de la véracité de leurs intentions et de leur engagement à ses côtés. Toutefois, ils assujettirent leur concours à une certaine condition : Hitler devait persécuter et exterminer les israélites où qu’ils soient !

Évidemment, cela faisait l’affaire des nazis et le Führer accepta avec le sourire. Il s’en est suivi une véritable chasse aux sorcières et ce fut l’holocauste, le plus terrible et le plus abject des massacres systématiques qu’ait connu le monde. Six millions de pauvres Juifs furent chassés, poursuivis, emprisonnés, déportés, parqués, séparés, sélectionnés, utilisés comme des cobayes, humiliés à l’extrême et finalement assassinés sauvagement et diaboliquement. C’était l’horreur dans les camps de concentration où la mort était lente, mais scientifique et certaine. C’était un épisode noir de l’histoire humaine qui restera gravé à jamais dans la mémoire collective de l’humanité… »

Hein, monsieur Hamas ! Crois-tu que les gens qui ont été capables d’emmener les leurs aux fours crématoires seraient cléments envers les autres, les étrangers et surtout les bougnoules comme toi ? C’est l’enfer sur Terre qu’ils te réservent pour te tuer dans la durée. Ils doivent jubiler en te faisant souffrir avant de te détruire. Sache qu’ils sont derrière l’imposture du fameux onze septembre où ils ont massacré froidement plus de trois mille fonctionnaires. Ils font du cinéma réel et vrai avec des acteurs qui ignorent tout de la comédie. Fais attention où tu poses les pieds, monsieur Hamas ! Ces gens-là sont indignes de confiance et n’obéissent à aucun précepte moral.

Souviens-toi qu’ils ne font jamais de cadeaux et l’autonomie qu’ils ont permise à Gaza n’est en fait qu’une fleur empoisonnée. Alors, accorde-toi un temps de réflexion et mets un bémol à ta complaisance vaniteuse. Rappelle-toi que, dès que les colons furent partis de Gaza, celle-ci fut transformée en bantoustan et plus tard en une véritable prison. Depuis, rien n’y rentre ni n’en sort sans l’aval des autorités israéliennes. D’ailleurs, comme tu le sais, celle-ci subit un blocus abominable sous le regard impuissant sinon complaisant de toutes les nations, mis à part quelques pays dits de confrontation. Ces Israéliens ont beaucoup appris des méthodes nazies et le peuple palestinien est là, hélas, pour les essuyer.

Quelle différence y a-t-il entre Gaza et un camp de concentration ?

Il ne manque que la crémation ! Mais c’est chose réglée ! Selon la planification, cette opération échoit, désormais, à l’artillerie et à l’aviation.


Monsieur Hamas, ces gens-là sont sans scrupules et ils ne le cachent pas. Au contraire, ils le montrent clairement, ils l’annoncent à cor et à cri, et ce, même à leurs propres enfants. N’as-tu jamais entendu parler du protocole Hannibal ? Oui, Tsahal tue ses soldats pour éviter qu’ils soient capturés, afin qu’ils ne fassent pas une monnaie d’échange et un facteur de pression lors des négociations. Ce procédé porte aussi le nom de « Directive Hannibal » ; elle ordonne aux combattants israéliens d’utiliser tous les moyens de feu pour tuer ceux parmi eux qui auraient la malchance de tomber dans les filets de l’ennemi. Oui, monsieur Hamas, un soldat israélien mort est préférable à celui prisonnier. Quand le sionisme se repaît de fascisme, le résultat ne peut être que satanique.

samedi 22 juillet 2017

Monsieur Hamas et le terroriste


En effet, Monsieur Hamas, tu as été, un certain temps, porteur d’espoir non seulement pour les Gazaouis, mais pour une bonne partie de la population palestinienne, aussi. Tu as réussi également à gagner la sympathie de la majorité des peuples arabes et bénéficié d’un large mouvement de solidarité. Tu as disposé du soutien indéfectible de la Syrie et de l’Iran. La première s’est même attiré le courroux des États-Unis en t’offrant l’hospitalité pendant que les autres pays arabes te la refusaient parce que tu as été taxé d’organisation terroriste à éradiquer par les Américains et les nations dites civilisées.

Ah, Monsieur Hamas ! Le train que tu as pris mène droit à une impasse et tu ne peux en aucun cas faire marche arrière, car à ce niveau des choses, l’erreur est fatale. Dommage que tu t’attelles à cette locomotive qui n’entraîne qu’en enfer. D’ailleurs, je me demande comment tu arrives à t’adapter à deux causes dont les principes fondamentaux sont contradictoires. Tu as su les marier avec tact et doigté, mais quand on chasse le naturel, il revient au galop, dit l’adage populaire. On peut taire une chose pour un temps, mais pas éternellement, monsieur le baroudeur.

Monsieur Hamas, le cheval que tu as emprunté pour mener ta saga personnelle est parti perdant depuis de longues années. Tu as noyé la libération de Palestine dans les méandres houleux et ténébreux d’une cause supranationale qui ne sert que les intérêts de tes propres ennemis. En politique comme en diplomatie, même s’il arrive qu’on nage en eau trouble, on ne doit jamais naviguer à vue. Tu as beau être un joli phraseur, cela ne suffit pas pour libérer une terre spoliée et tes prises de position en dehors de toute orthodoxie ne peuvent te servir de plaidoiries. Au contraire, tes agissements peu amènes ont fait tomber tous les masques. Finalement, tu n’es point à belle enseigne, tu ressembles à tout point de vue, politiquement parlant, à Fatah, ton frère et éternel adversaire. Vous êtes semblables à deux gouttes d’eau dégoulinant du front meurtri de Madame Palestine, les deux côtés d’une même pièce. Quand l’une est pile, l’autre est forcément face.

Heureusement que ce n’est nullement toi qui tires les ficelles à Gaza. Je ne pense pas que les hommes d’Azzedine Al kassam, du Jihad islamique et d’autres factions sur le terrain soient assez idiots pour mettre leur destin entre les mains d’une girouette doublée d’une marionnette. Il fut un temps où tu pouvais agir et prendre des décisions librement. Désormais la palme revient à son excellence Mohamed Daïf et ses camarades qui ne s’embarrassent jamais de palabres. Ils opèrent dans l’ombre en leur âme et conscience et leurs actions sont d’une admirable efficacité. Pour eux, la boussole n’indique pas seulement le Nord, mais aussi Palestine, celle que tu mises à l’autel de la traîtrise au nom d’une confrérie qui dénature l’Islam et les musulmans. Tu pousses l’effronterie et l’impudence jusqu’à ne faire d’elle qu’un fonds de commerce que tu utilises à tort et à travers en occultant gravement l’indépendance. Tu prônes la résistance du bout des lèvres à partir de tribunes occultes et dont une certaine accointance n’est plus à démontrer.

Monsieur Hamas, un pays valétudinaire peut-il être résistant ? Un état réactionnaire soutient-il une révolution ? La débauche peut-elle s’habiller d’honneur ?

À l’image de ton obligé, ton bel adversaire et ami, tu aurais pu être un grand révolutionnaire. Tes arrière-petits-enfants auraient été fiers de tes prouesses et honorés de ta bravoure. Tu aurais été leur Giap en quelque sorte, ils se seraient targués d’avoir mérité leur place au sein des Nations qui se respectent et qui sont respectables et respectées. Giap ? Tu ne le connais pas ? Eh bien, tu m’as fait rudement peur ! Heureusement que tu en as entendu parler.
Non, monsieur Hamas ! Il n’est ni arabe ni musulman, il est tout simplement vietnamien. Il fait partie de ces gens qui ont fait l’histoire, qui ont écrit leur nom en lettres d’or au Panthéon brave de l’humanité.

Tu ignores ses réalisations ? Il n’a rien fait de spécial, seulement, il a consacré sa vie au service de son peuple. Il s’est sacrifié pour que vive son pays, son emblème flottant au parvis des Nations Unies. Il a fallu toute une existence de sacrifices et de renoncement, de souffrances et d’abnégation pour enfin atteindre cette lueur pour laquelle les Algériens ont donné plus de onze millions de martyrs.

Onze ? Onze millions ?

Oui, onze millions, sinon plus à contrario des manuels d’histoire ne rapportent qu’un million et demi, car ils passent sous silence cent vingt-trois ans de résistance.

Pour ton information, les Vietnamiens ont perdu cinq millions en trois décennies ; les Soviétiques, une énormité de vingt-six millions en cinq années d’enfer et de tragédie. Tout pays qui se respecte a payé un lourd tribut. Il est tout à fait normal de mourir pour sa terre, pour les siens, c’est dans la nature des choses. Même les animaux défendent leurs petits, souvent au péril de leurs vies. Pour tout dire, monsieur Hamas, tu ne seras ni le premier ni le dernier à le faire. Seulement, il est trop tard, tu ne pourras jamais égaler le général vietnamien.

De la stature des grands chefs militaires, il a gravé son nom dans l’histoire. Le héros de Diên Biên Phu a non seulement défait la France, mais a aussi tenu en échec les États-Unis qui ont pris la relève des Français à la suite d’une sordide machination. La France est un mauvais élève, avait-il dit un jour à Alger, alors qu’il y était en visite officielle. Ses prédécesseurs, au temps des mandarins, avaient réussi à chasser les Chinois de leurs terres en empêchant pour toujours leur retour. De la lignée des nobles et des guerriers, Giap a été un digne ambassadeur.

Monsieur Hamas, te souviens-tu encore d’Al-Yarmouk ? Ou bien les riches palais qataris t’ont-ils fait oublier jusqu’à ton identité ? Rappelle-toi que la vie ne fait jamais de cadeaux et qu’il est des moments où l’on est obligé de se manifester, soit en se différenciant de la masse en une formidable distinction, soit en se rabaissant en un malheureux avilissement. Oui, entre l’honneur et le déshonneur, le fil est si ténu qu’il est plutôt facile de sombrer dans la turpitude et la vilenie.

Comment peut-on être lâche et vendre les siens, alors que l’étau se resserre sur les réfugiés palestiniens ? Comment peut-on jeter en pâture des vieillards, des femmes et des enfants pour juste sauver sa peau ou remplir un exécrable et crapuleux contrat ? Tu porteras à jamais cette indigne action au cou de ta conscience dépravée comme un talisman maudit. Tu ne t’en laveras aucunement de cette tare de ce fâcheux insigne accroché à ton corps comme un chancre vilain et répugnant.
Les choses qui n’avancent pas reculent fatalement, dit la citation ; tu n’as pas seulement reculé, mais changé radicalement de direction. Tout va de mal en pis sans passer par une conjoncture accommodante ou des circonstances atténuantes qui auraient eu le privilège de t’accorder un certain bénéfice. Tu pousses carrément les tiens dans la gueule du loup en optant pour une politique immonde et innommable. Tu abandonnes non seulement le camp, mais tu le livres poings et pieds liés aux hordes sauvages commanditées par tes maîtres et seigneurs.

Sans te voiler la face, tu oses brader la Syrie au souk de la traîtrise et de la perfidie ! Tu n’es pas sans savoir que c’est grâce à l’Iran que tu construis ta prétention démesurée que tu colportes du Qatar à la Turquie. Il est des moments où plus rien ne va et justement, c’est durant ces périodes-là qu’on doit manger la soupe au moyen d’un couteau. Tu tiens trop à la vie pour pouvoir mourir comme ceux que tu envoies à la mort et qui le font avec le sourire. Il faut que tu saches, mon beau derviche, que mourir est un sacrifice qu’on concède en souhaitant la vie à autrui.
Tu ne veux pas mourir ? Pourtant, la mort fait indubitablement partie de la vie. Ah ! Si tu maniais les armes autant que ta langue, Palestine serait, en un rien de temps, libre et libérée.

Cependant, tu as raison de contrer Fatah sur tous les plans, car il aurait dû te donner la chance de disposer de ton droit à l’issue des premières échéances, des dernières élections. À ce moment-là, tu aurais dû troquer ton costume flambant neuf contre une tenue de para et déclarer la guerre à tous les colons, qu’ils soient d’Israël ou tout simplement palestiniens.

Tu fais pitié avec ton esprit zélé qui ne différencie pas entre Palestine, la mère et Gaza, la fille. Au-delà de Gaza, c’est la confrérie à laquelle tu voues un sérieux culte et une profonde idolâtrie qui prend les couleurs de ton mystérieux pays. À chaque goutte de sang versé, tu réclames un port et un aéroport pour faire de la fameuse cité ta propre principauté.

Es-tu si aveugle pour revendiquer un corridor, un passage pour relier Gaza à la Cisjordanie ?
Enfin, c’est comme ça que l’on conçoit l’embryon de la nouvelle Palestine dans un premier temps !

Toutefois, ni toi ni Fatah n’avez envisagé une telle option pour la simple raison que vous ne voyez pas plus loin que le bout de vos passions. Par tes agissements irrationnels, tu as fait trop de mal à la révolution. Tu n’as pas su garder une distance de sécurité vis-à-vis des principaux pays arabes dans ta sphère directe d’influence. Ta médiocrité politique t’a joué un coup des plus téméraires en t’obligeant à prendre parti du mauvais côté de la barricade. Dans ton incapacité de discernement, tu as d’abord renié la Syrie qui t’a offert gîte, pain, armes et identité.

Peut-on, en un rien de temps, ne pas reconnaître ses idées et renoncer à ses convictions ?

Ensuite, obnubilé par la folie des grandeurs et l’excès de zèle que suscite l’esprit d’une certaine confrérie, tu t’alignes sur un Égyptien élu président et aussitôt déchu sans jamais réaliser l’horrible marchandage. Malheureusement, la cause palestinienne ne s’en sort nullement indemne d’un tel magouillage. Du plomb dans les ailes, elle est sauvée in extremis par la frénésie démentielle d’Israël.

jeudi 13 juillet 2017

La Syrie ou la guerre des Titans


Les pays du Golfe crient toujours à la sorcière et Doha est mise sous muselière en attendant les décisions des seigneurs qui règnent majestueusement sur ces rois et émirs du désert qui font la joie et la une des analystes et chroniqueurs. Les conditions ou plutôt les exigences qui sont imposées à Qatar feront de lui un Emirat tout à fait soumis si jamais elles venaient à être remplies. Cependant, on l’affuble dans la foulée de sérieuses accusations qui sont loin d’être de simples allégations. Oui, les quatre mousquetaires le chargent de tous les maux de l’empire qui s’empirent au fur et à mesure que le conflit syrien prend de l’ampleur et perdure en déteignant sur parrains et initiateurs. On lui demande aussi l’arrêt de tout contact avec les organisations terroristes tels que les Frères musulmans, l’État islamique, Al-Qaïda, le Hezbollah et les partis d’opposition aux E. A.U, à l’Arabie saoudite, à l’Égypte et à Bahreïn, ainsi que l’expulsion de tous les opposants considérés comme terroristes. Toutefois, l’on élude tout simplement le Hamas qui est lavé de tout soupçon. Ce n’est donc nullement un hasard qu’on lui fait porter le chapeau de tous les maux, justement pour absoudre le véritable empire du mal, j’ai nommé le royaume de sable.

Le Qatar est sommé dans un ultimatum, on ne peut plus clair, de réduire toutes ses relations avec l’Iran, de cesser toute coopération militaire avec la Turquie qui détient une base sur son territoire. En prime, l’Émirat devra accorder des réparations financières à ses voisins (qui veulent l’éradiquer) et le clou de la chose se soumettre à un mécanisme de contrôle pendant les dix années à venir. Il doit en outre fermer la chaîne Al-Jazira et tous les médias qu’ils financent à travers la planète. Finalement, c’est une véritable mise en demeure qui met le Qatar au poteau, poings et pieds liés, devant ses bourreaux. En tout cas, cette manière de faire n’est que le reflet de ce qui se passe dans la région. Oui, ces pays ne font que répercuter sur le Qatar que ce que leur font subir les seigneurs américains et maîtres anglais. Toutefois, le délai imparti à cette mise au pas ayant pris fin, la montagne a accouché d’une chenille, la souris ayant été aux abonnés absents. Pauvre Égypte qui ne sait plus où donner de la tête! Elle l'enfouit dans le désert de l’Arabie en subissant de plein fouet une véritable tempête. Avec Sanafir et Tiran, ses deux îles tronquées, elle met en jeu son pronostic vital en mettant à mort son précieux canal. Oui, elle vient de confier son cordon ombilical à Israël, l’Arabie n’étant que le courtier et l’intermédiaire. Enfin, Israël va pouvoir creuser son propre « canal de Suez » longtemps rêvé et mettre la grande Égypte en petite bouteille entre l’étiolement du Nil (barrage en Ethiopie) et la mort de Suez.

Cependant, cette tempête dans une tasse de café initiée et fomentée par les États-Unis ne doit en aucun cas nous faire oublier la guerre en Syrie qui malgré tous les voyants rouges, connait des aspects positifs très significatifs pour la résolution finale qui ne saurait tarder, malgré son caractère destructeur et fatal. Oui, la crise du Qatar n’est que l’iceberg du conflit syrien qui ombrage non seulement la région, mais le monde entier à travers les deux titans. Cela augure en tout cas d’une solution future quoiqu’à plusieurs temps et tons. L’on dilue savamment les informations en titillant le subconscient des masses en les focalisant sur des sujets pour mieux noyer le poisson. Comme par enchantement, le Front Nosra baptisé Fatah Al Cham d’obédience saoudite devient soudain qatari. Al Ahram monte au créneau en retrouvant du poil de la bête. Il attise le feu ou plutôt ajoute de l’eau à son moulin pour moudre le vent qui habite ses poumons. Il fait dans l’escalade en faisant planer des menaces sur le Qatar, mais en glorifiant la grande Égypte qui va réaliser une grande base à Bahreïn pour faire face à l’Iran, l’ennemi public numéro 1 des zarabes himarisés. Se sentant morveux, les Saoud se mouchent et fidèles à leurs habitudes, ils s’achètent des mercenaires bon marché pour défendre leur oligarchie et leurs intérêts.

Astana 5 vient de clôturer ses travaux sans résultats apparents ni probants à cause, paraît-il, de la Turquie qui joue au trouble-fête à l’image de l’élève voyou qui chahute au fond de la classe. Cependant, il est à noter un fait marquant. L’on ne débattit que de trois zones de désescalades, alors qu’elles sont au nombre de 4. La zone sud fut exclue délibérément, car elle revêt un cachet tout à fait particulier. Son sort justement fut discuté depuis plus de trois semaines par les Américains, les Russes et les Jordaniens à Amman. L’on se souvient toujours de la fameuse cellule M.O.G par laquelle tout est arrivé à Deraa, Quneitra et Souïda. La Jordanie ne dérogeant point à la règle continue d’enfoncer son clou mortel dans le corps ensanglanté de sa « sœur » qui ne lui rend toujours pas la pareille. Elle allie sa voix à celle d’Israël en demandant une zone démilitarisée de 30 kilomètres (40 kms pour Israël) le long de la frontière avec la Syrie (Les 3 Moufafadates citées plus haut). La Jordanie hachémite hachakoum et hacha Beni Hachem ne veut absolument pas avoir des terroristes collés à ses frontières. Par terroristes, elle entend les milices du Hezbollah et les factions chiites soutenues par l’Iran. Justement, c’est cette sensibilité qui a obligé les Russes à exclure la zone sud du débat d’Astana, car les Iraniens auraient refusé catégoriquement une telle approche. Pour nos frères jordaniens, les 53 factions terroristes de tout acabit et Fatah Cham qui est commandée par un émir terroriste jordanien et autres cannibales sont les bienvenues à leurs frontières. Là où le bât blesse, tous les généraux jordaniens convertis en analystes sont pro-israéliens et anti-syriens jusqu’à la moelle épinière. Heureusement, il y a des Jordaniens libres, nobles et dignes à l’image du professeur Dirar Bestanji qui embaument les cœurs.

Finalement, en parallèle à Astana, il y eut un accord de cesser le feu en cette fameuse zone sud. Qui l’aurait cru ! Et notez-le bien ! Malgré qu’il ne réponde pas à leurs exigences, Israël et la Jordanie l’ont bien accueilli. Cependant, l’on est en droit de se poser quelques questions à l’endroit des Américains qui l’ont accepté vite fait et entériné, eux qui mettaient partout des bâtons dans les roues des Russes. Y a-t-il anguille sous roche ? Certainement, sinon, ils n’auraient pas accepté si rapidement et si facilement au point de dérouter tous les analystes ! En filigrane, plane toujours l’ombre d’Israël, car cet accord lui est important et nécessaire et l’on peut avancer sans crainte de se tromper qu’il est le véritable initiateur. Il faut toujours avoir en mémoire cette vérité de Palice. Israël aimerait bien en finir une bonne fois pour toutes avec le Hezbollah. Oui, ça le démange de l’agresser et lui imposer la guerre, seulement, il ne le peut pas, ne le peut plus ! Alors, à défaut de grives, il se contente de merles.

Toutefois, si l’accord est maintenu et respecté, car les Américains ont une autre tendance ces derniers temps et si les Syriens y adhèrent totalement, ce sera une véritable zone de désescalade. Cela va permettre à Israël de souffler et de dormir sur ses lauriers, puisque les Russes vont faire la police et leur éviter d’avoir les « Iraniens » et les milices de Hezbollah dans leur salle à manger. En effet, ils sont conscients du retour de boomerang de leurs complots. Américains et Israéliens reconnaissent de facto l’échec cuisant de leurs projets dans la région. Ils essaient, un tant soit peu, à sauver les meubles et tirer les marrons du feu. Si l’accord tient la route, les Russes auraient réussi une prouesse diplomatique de taille qui peut augurer de lendemains meilleurs pour l’ensemble de la Syrie. Cela va sans dire que c’est grâce aux forces combattantes et surtout aux unités de Hezbollah et des factions pro-iraniennes que l’Amérique a lâché du lest dans le seul but de protéger son chouchou dans la région. Cette zone de désescalade va permettre à l’armée syrienne de dégager des forces et opérer une véritable escalade ailleurs, du côté surtout de Deir Zor.

Mossoul est enfin libérée grâce aux efforts propres des Irakiens et la palme d’or revient à son Éminence grise, Ayatollah Ali Al Sistani qui a prononcé sa célèbre fetwa qui a permis l’émergence du Hachd Echaabi et unifié le combat contre Daech. L’on ne peut que dresser le parallèle avec certains cheikhs illuminés à l’image de Qardhaoui. Oui, il y a fetwa et fetwa ! Les Américains vont sauter sur l’occasion et s’approprier la victoire pour mieux sévir encore en Irak qui représente pour eux plus de 15 trillions de dollars à ramasser de son pétrole. Cependant, la libération de Mossoul demeure insuffisante, mais elle est venue à point nommé pour sonner le glas à tous les mouvements terroristes dans la région. En effet, elle permet à tous les pays de la région d’axer les efforts sur la lutte antiterroriste.

Le sommet du G20 s’est tenu dans une atmosphère tendue suite à la décision américaine de se retirer unilatéralement des accords de Paris sur le climat, et par les tarifs douaniers imposés aux produits européens dans le cadre du protectionnisme américain. Les États-Unis de Donald Trump furent écartés de tout et surtout des dossiers liés au commerce et au changement climatique. L’isolement international de Washington s’en va grandissant d’autant plus que les dirigeants des principales économies mondiales ont érigé un front d’opposition contre les Américains sur une série de questions (climat-commerce-sécurité-migration…) Le fer de lance de cette volte-face viendrait principalement de l’Allemagne qui voit d’un mauvais œil la politique protectionniste des Américains. La chancelière allemande déclare être attachée à un système commercial ouvert et que le compromis ne peut être trouvé que si tous les points de vue sont pris en compte. Ce sommet sous tension et à dissensions a ouvert la voie à la formation de nouvelles alliances dans le monde. Ceci est-il un prélude à la perte de l’hégémonie et de l’influence américaines ?


Finalement, les deux titans se sont rencontrés en marge des assises du G20 à Hambourg. L’on profite, alors, de noyer tous les poissons du monde dans l’eau allemande pour parler politique dans une rencontre purement économique. Oui, les deux belligérants sont tellement grands qu’on n’aurait pas pu les faire rencontrer en dehors du sommet des grands. On a tellement spéculé sur cette rencontre qu’on eut pensé à des noces bizarres quoiqu’en Europe le mariage gay ne soit plus extraordinaire. Les Américains plus hypocrites qu’aristocrates fixent l’entrevue à 30 minutes. Les Russes plus softs et orthodoxes l’ajustent à 90 minutes. La rencontre en tête à tête prit finalement 150 minutes et Trump réussit son premier examen en présence de l’ours « soviétique » descendu directement de Sibérie. Y eut-il un dégel ? Aux dépens de qui ? L’Europe est toujours belle, malgré le vieillissement et malgré son asservissement. Pourtant, elle aurait dû être pro-russe que pro-américaine, une grande partie de la Russie étant européenne. Cependant, comme toute femme qui se respecte, l’Europe aime l’étrange et le mystère, le baroque et l’aventure. Cela peut lui coûter très cher de faire l’autruche en écoutant toujours l’Américain. La troisième guerre lui serait certainement fatale, les deux puissances nucléaires n’étant point imbéciles pour s’effacer mutuellement. Un troisième larron serait le bienvenu pour subir toute leur acrimonie. 

samedi 8 juillet 2017

Ismael Hania ou l’honneur des Palestiniens

Quel verbe crapuleux a ce beau narrateur qui ne tarit pas d’éloges à l’égard de Qatar qui a mis à feu et à sang ses véritables protecteurs. Il faut être un vrai hypocrite pour oser une telle énormité. Il réussit à se distinguer encore une fois par la bêtise, car dans son discours passionnel, la palme d’or revient à l’Émirat qatari qu’il classe en haut du top, puis dans un ordre décroissant, il fait un clin d’œil concupiscent et amoral à la Turquie qui continue d’asphyxier la Syrie, ensuite il caresse dans le sens du poil, la peau rêche et grossière de l’Egypte qui a participé dramatiquement à l’état de siège imposé par Israël aux Gazaouis. C’est à devenir fou d’entendre de telles calamités sortir de la bouche d’un leader qui aurait dû mourir les armes à la main au lieu de se s'escrimer avec des discours lénifiants à n’en pas finir. Oui, tous les caciques du Fatah et du Hamas se délectent d’une longue longévité et cela en Palestine occupée !

Le pire, comme un chien dressé, il jappe à l’écoute de la voix de son maître qui l’a non seulement classé dans le chenil crapuleux des terroristes à rechercher internationalement, mais a aussi ordonné aux Qataris de le chasser de leur territoire. Plus lâche et plus ingrat, tu meurs ! Oui ce beau garçon aux cheveux grisonnants adore la flagellation puisqu’il remercie l’Arabie Saoudite pour services rendus ! Totalement soumis, il invoque l’Iran au passage comme s’il lançait d’une chiquenaude, une allumette lui brûlant les doigts. L’Iran, dit-il, a aidé Azzedine Al Kassam en lui fournissant les moyens nécessaires qui font notre force aujourd’hui. Dans la foulée, cet hypocrite avéré oublie que le premier pays qui » avait accueilli, armé, protégé et nourrit le Hamas en entier demeure et reste de loin la Syrie. Cependant, cela ne l’a pas empêché de la trahir au premier souffle de vent.

C’est à vomir d’entendre ce genre de personnes radoter à longueur de temps. En beaux phraseurs, ils constituent un réel danger pour la Résistance palestinienne qui n’arrive pas à asseoir une politique de lutte à long terme. Ils font la guerre à base de mots en empruntant au verbe ce qu’ils n’ont pas dans le ciboulot. Ils démobilisent plus qu’ils n’exhortent et paralysent plus qu’ils n’incitent. Jugez-en par vous-même ! À un certain moment de ses lapements, il déclare que la cause palestinienne n’est pas seulement palestinienne, mais arabe aussi ! Qu’Al Qods est une affaire arabe et musulmane. Non, monsieur, la Palestine est d’abord palestinienne et Al Qods l’est aussi à plus forte raison. C’est aux Palestiniens de mourir et c’est aux leaders de leur montrer le chemin !



vendredi 7 juillet 2017

Rambo, quand tu nous tiens!

Tous les projets de la grande Amérique dans la région du Moyen-Orient tombent à l’eau devant les boutoirs de la Résistance et sous les yeux de Rambo qui n’arrive plus à soutenir le tempo. Dépassée, l’Amérique fait dans l’amateurisme et dans le rafistolage et le ravaudage. Amorale, elle érige le mensonge en vérité malgré qu’il soit cousu de fil blanc. Sans foi ni loi, elle corrompt et soudoie les organisations et instances de l’ONU pour réaliser ses vils desseins et ses monstrueux plans. Si ce n’est pas l’arme nucléaire comme avec l’Irak et l’Iran, c’est l’arme chimique avec la Syrie. Cependant, cette super puissance n’a nul besoin de prétexte pour justifier ses agressions qui sont légion. Seuls, les intérêts d’une certaine caste priment pour arrêter les grandes lignes de sa politique extérieure. Cette classe dispose de tout un complexe militaro-industriel très développé pour la mise en œuvre et l’exécution de ses plans. Doctrine militaire basée sur l’expansionnisme, l’Amérique n’a pas de limites géographiques. Ce sont ses intérêts qui délimitent ses frontières ! C’est à la puissance du fer et du feu qu’ils réalisent leurs desseins en érigeant l’agression en unique politique d’expansion.



De nouveau l’on entonne le même refrain. La chanson des armes chimiques refait surface et les Américains en tyrans incontestés brandissent la menace. Khan Cheikhoun, ville de la province d’Idlib sous contrôle des terroristes, est toujours en mémoire. Ce procédé vil est scélérat, condamnable à plus d’un titre, aurait dû traîner ses initiateurs en cour martiale. Malheureusement, les instances de l’ONU ne sont ni crédibles ni impartiales pour traiter en bonne et due forme ce genre d’affaires. Seuls les États-Unis sont juges et flics pour agir, accuser et sanctionner selon leur propres vue et mesure. Ils occupent illégalement une partie du territoire syrien, soutiennent d’une manière flagrante et insolente les terroristes, bombardent impunément les unités syriennes et empêchent toute solution au conflit en mettant des bâtons dans les roues de l’initiative russe. Et là où le bât blesse, ils abattent les avions syriens qui osent les survoler comme si la région d’Al-Tanaf est américaine.

À l’image de Mac Caïn qui s’était infiltré en Syrie comme un vulgaire trafiquant pour rencontrer les terroristes, Les Étatsuniens ont parachuté et héliporté des troupes en Syrie. Oui, profitant de l’anarchie qu’ils ont créée et régnant dans la région, ils ont injecté des unités à partir de l’Irak qu’ils ont envoyé à la préhistoire et qu’ils continuent à démembrer et à effacer de la géographie planétaire. Dans la partie nord longeant l’Euphrate, ils entretiennent pas moins de sept bases mixtes (avions et fantassins) pour intervenir si besoin contre l’armée syrienne en appui aux terroristes, leurs alliés dans le coin. Ces sept bases déployées entre Al-Tanaf et Al Hassaka permettent aux États-Unis de tenir la dragée haute aux Russes et surtout aux Syriens qui ne peuvent intervenir pour les chasser, du moins, dans l’état actuel des choses. Les seuls éléments capables de créer de sérieux problèmes aux Américains en Syrie demeurent Hezbollah et les Iraniens.

Cependant, les Américains fournissent aux Syriens tous les prétextes pour qu’ils les prennent en chasse. Oui, tous les pactes et chartes qu’ils soient divins ou humains donnent aux Syriens tous les droits et raisons de combattre et tuer les Américains et autres agresseurs même en dehors de leur territoire. En effet, tous les navires et aéronefs sont des cibles tout indiquées pour l’armée syrienne qui a toutes les raisons du monde de les attaquer. Toutefois, les Américains ont tout aussi raison de sévir dans cette région, car les pays qui se disent non seulement musulmans, mais garants de l’Islam leur offrent gîte, soutien, finances et assurances. Ennemis, agresseurs et tyrans sont choyés, alors que frères et voisins sont assiégés et massacrés. Le hic, le grand hic, les musulmans ne voient rien de tout cela comme si leurs esprits étaient envoûtés ou sous quelque charme hilarant. Souvenez-vous du fameux cri lancé à partir de Riad de notre valeureux et brave chef du gouvernement. Feu Sellal n’a-t-il pas assuré le serviteur des deux Satan de son aide et de sa protection ?

D’Al-Tanaf à Deir Zor Les États-Unis multiplient leurs actions belliqueuses et agressives au mépris du droit international et de la charte des Nations unies ne s’embarrassant guère des pertes humaines qu’ils occasionnent au sein des populations démunies. Ils tuent et poussent l’outrecuidance jusqu’à le crier, certains, de leur impunité. Ils sévissent en semant leur haine sur tout ce qui est vrai arabe et véritable musulman. Les pays du golfe n’ont jamais été arabes ni musulmans. En aucun cas, aucun musulman digne de ce nom n’aurait agi comme le font ces Bédouins occupant la presqu’île arabique. Alliés des Anglais, des Américains et des Israéliens, ils ne sauraient être frères des Arabes et des musulmans de l’ailleurs et de la région.

Quant à l’Irak, c’est grâce à l’Iran et aux forces patriotiques d’Al Hachd Al Chaabi qu’il voit enfin le bout du tunnel, les stratèges américains l’ayant prédestiné à une guerre sans fin. Oui, ces derniers n’auraient pu être à belle enseigne sans la complicité de certains dignitaires et personnalités irakiens qui leur ont offert l’Irak poings et pieds liés. En effet, sans ces félons et harkis, ces chiens vendus, les Américains auraient quitté l’Irak dare-dare sans crier gare comme ils le furent sous les coups de boutoir de la résistance irakienne. Il me vient en mémoire la déclaration phare de l’ex-Président irakien. En effet ce Kurde intronisé avait dit que les Irakiens étaient incapables de vaincre Daech et qu’ils avaient besoin de l’aide américaine pour le faire. Plus collaborateur, tu meurs ! Comme par hasard, la Syrie servait de tremplin à celle-ci d’où sa voix émettait à longueur de journée. On le lui fit chèrement payer ! Il est impératif que les Irakiens s’unissent pour jeter les Américains et autres colons hors de leurs frontières, et ne jamais faire confiance aux Saoudiens qui sont derrière la majorité de leurs malheurs. Il faut coûte que coûte couper tous les ponts avec les Américains à commencer par fermer leur ambassade qui est une véritable place forte abritant plus de 3000 soldats. Oui, c’est une véritable garnison surveillée par satellites, drones et autres gadgets sophistiqués. Sans la fermeture de cette caserne implantée au cœur de Bagdad, les Irakiens ne réaliseront jamais leur indépendance et n’obtiendront jamais leur liberté. Dans une seconde mesure, mais en parallèle, car c’est aussi important, les Irakiens doivent empêcher les Américains de créer d’autres bases sur leur territoire, à l’image de celles qu’ils ont implantées au Kurdaméricain.



Obama avait prédit dix ans pour déloger Daech que les Américains avaient inoculé au corps déjà ensanglanté de l’Irak grabataire. Et voilà qu’en deux ans, Mossoul est libérée grâce aux sacrifices de ses enfants vrais. C’est horriblement aberrant de libérer un territoire de ses propres habitants ! C’est terrible, mais tellement évident ! Toutefois, malgré tous les types de bombardement et les avancées parfois spectaculaires, il n’y eut pas beaucoup de cadavres. Où sont passés les dizaines de milliers de daé-chiens ? Ont-ils été transférés en Syrie ? Qui est derrière une telle opération ? Les Irakiens entre-tuent, se tuent, se libèrent aidés en cela par la grande Amérique qui sème la mort en cultivant les différences et en attisant les haines. Et l’Arabie yahoudite qui met la main à la pâte en pétrissant la farine sunnite empoisonnée qu’elle livre aux chiites, ces impies qu’il faut éradiquer. Le credo est vite trouvé et les chiites font les frais d’une compagne bâtarde. Les chiites sont l’ennemi numéro 1 de l’Islam et les sionistes israéliens et autres impérialistes américains sont ses amis et alliés. Quelle trouvaille ! Il faut être un vrai commis de Satan pour mettre bas une telle équation. Pourtant, tous les terroristes sévissant dans la région sont des « sunnites ». Durant 20 ans de guerre dans la région aucun chiite ne s’est fait exploser en causant la mort à de pauvres hères innocents. De l’Afghanistan à l’Algérie, de l’Irak à la Syrie et de la Libye à la Tunisie, tous les attentats terroristes ont été commis par des terroristes suicidaires d’obédience sunnite ! Alors qui du chiite et du sunnite est l’ennemi avéré de l’Islam ?

Alors qu’Astana vise la désescalade prônée par les Russes, les Américains choisissent justement l’escalade en ordonnant à leurs valets de court-circuiter les pourparlers et de passer à une vitesse supérieure sur le terrain. La Turquie doit jouer au trouble-fête à Astana et semer la zizanie dans la région orientale de la Syrie. D’ailleurs, au lendemain de la dernière rencontre en pays kazakhe, ils ont attaqué la ville « kurde » d’Afrin dans la province d’Alep. Cela a poussé Salah Meslem à demander l’intervention des Américains et des Russes pour contenir l’ardeur des Turcs en oubliant qu’il a trahi Poutine en transgressant le pacte qui le liait à la Russie pour balancer du côté de l’Amérique. Néanmoins, il commet un impair de taille en menaçant de livrer la ville d’Afrin à l’armée syrienne comme si celle-ci ne faisait point partie de la Syrie. Cela constitue un aveu de taille pour les Syriens : les voilà avertis ! Il se trouve que des illuminés algériens donnent toujours du crédit au sieur Erdogan. Oui, certains pseudo-penseurs algériens arrivent toujours à se distinguer en atteignant le summum de la bêtise. En effet, à l’occasion du 5 juillet, un certain Ali Tahar quelque chose n’a pas tari d’éloges à l’endroit de l’Ottoman sur la chaîne Ennahar en disant que celui-ci a donné l’exemple à toute l’Europe en matière d’humanisme en accueillant 2 millions et demi de réfugiés syriens. De facto, il l’absout de tous les crimes qu’il a commis envers le peuple syrien en engraissant et en injectant sur son sol 300 000 terroristes venus de tous les coins. La partie sud de la Syrie incombe aux Israéliens, aux Jordaniens et aux Saoudiens où ils doivent empêcher toute réconciliation et dans la foulée apporter un soutien multiforme aux terroristes installés dans le coin. Quelques terroristes syriens du côté du Golan touchent 12 dollars (chacun) par mois de la part d’Israël ! Cependant malgré quelques frappes aériennes et d’artillerie contre les troupes syriennes, Israël ne peut aller au-delà d’une certaine mesure par peur de représailles de la part de Hezbollah. Pour ce qui est de la Jordanie qui participe de près dans la souffrance des Syriens, elle veut réaliser une zone tampon de 30 kilomètres pour ne pas avoir les éléments iraniens et de Hezbollah à ses frontières. Les terroristes qu’elle engraisse et actionne peuvent y sévir sans le moindre problème. Si la Syrie décide de fermer le robinet, la Jordanie meurt tout simplement de soif. Quant aux Américains, ils s’occupent de la campagne et du Nord syrien empêchant la jonction entre les unités irakiennes et syriennes sur l’axe Al-Tanaf-Boukamal-Deir Zor. En parallèle, ils organisent un pont aérien pour transférer les terroristes rassemblés pendant deux ans à Idleb sur Tora Bora qu’ils viennent de réoccuper en Afghanistan. Tout ce jeu américain, c’est juste pour assurer la protection d’Israël et contenir la Russie tout en préservant les intérêts américains.



lundi 3 juillet 2017

La longue marche


Je marche
À travers cette ville immense
Où mes pas chevauchent
Un galop de chiens perdus
Aux sons de cloches
De grands malentendus

Je marche
Vers la rue absente qui avance
Où les gens étranges et inconnus
Partent à la même cadence
Vers la plurielle issue

Je marche
À côté de la vie
En marge de l’amour
D’un rêve de fille
Ecrasé au premier détour

Je marche
Des pas incertains
Des pas à moitié fous
Des pas à moitié vains
Des pas presque tabous

Je marche
À fond à reculons
Partout à la fois
Alerte et haletant
D’amour et de foi

Oui, je marche
Malgré la rue qui avance
La rue qui s’en va
Partout à la fois
J’avance malgré moi
En dépit du haut
En dépit du bas

Oui, je marche
En dépit du faux
Et même au-delà
De la rue qui part
De la rue qui s’arrête
De la rue qui démarre
De la rue qui s’apprête
À me barrer le chemin

J’irai jusqu’à demain
Par tous les temps
Par tous les vents
Par tous les monts
Par tous les champs

Je marcherai
Du matin jusqu’au soir
À tous les  instants
À travers blanc, à travers noir
À tous les moments
Semer à tout vent
Le maigre espoir
Conjuguer à tous les temps
Le verbe vouloir
Peindre en blanc
Les horizons noirs

Il faut que je marche
Sur les rues infidèles
Accroché au sein bravache
De la vérité réelle
Que le mensonge cache
D’une blanche ficelle

Il faut que je marche
Tant que vit l’intolérance
Tant que la rue est obscure
Tant que la voix est au silence
Tant que le temps est si dur
Tant que la rue est extrême
Tant que règne le blasphème

Je marcherai seul
Sans toi, mon faux frère
Portant  une longue barbe
Un galet en forme de cœur
Un kamis superbe
Comme si ton dieu
Avait les cheveux longs
Et le langage acerbe

Je marcherai pour lutter
Pour toi et non contre toi
Pour la rue te montrer
Avec ton regard aveugle
Qui tue tous les vivants

Je marcherai
Malgré la rue qui avance
La ville qui foisonne
Les « haiks » nonchalants
Des âmes qui fredonnent
Des corps indolents
De la morne danse
Des cœurs en partance
De la rue qui avance
Sous nos pas éperdus
Où le sang mêlé
Des morts en transe
De la bêtise d’Alger
Quand barbe est connivence
Les accords faussés
Du genre humain
De main en main
Sur le parvis de la providence

Le diable qui rit
Le diable qui chante
Se frotte la panse
Le corps qui gît
La vie haletante
La mort a plus de chance
Que la futile vie

J’entends une flûte
Des notes irascibles
La mélodie des cultes
Discours inaudibles
Je te renie
Toi mon prochain
D’avoir réquisitionner la vie
D’avoir tout éteint
Le soleil du destin qui brille

Je te défie
À l’arme de la vie
Au verbe ami du bon sens
De venir à l’évidence
Pour que l’existence
Soit une belle référence
Il faut que je marche
Malgré ton regard
Tes idées qui tuent
Ton esprit ringard
Ton âme qui pue

Je marche et je marcherai
Contre vents et marées
Contre le temps en arrêt
Sur les hauteurs d’Alger
Je marche au-delà des préjugés
Au-delà des espérances
Des idées préconçues
De la grande extravagance
De la vile manigance
De la pure folie

La ville marche
Au-delà du temps
Le grand panache
Du grand Satan
Et c’est au nom
Du vilain démon
Que fusil et cravache
Damnent les gens
La ville foisonne
Au-delà du murmure
La ville claironne
Au-delà de la sépulture
La ville gloutonne
Pour seule nourriture
Ton discours atone
Et ton regard obscur

Oui, il faut que je marche
Tant que tu aspires
Au grand délire
Je marche
Malgré la rue qui avance
Dans tous les sens
Je marche dans cette cohue
La rue en piste de danse
Macabre et moins jolie
Des gens en partance

Des « haiks » nonchalants
Pointant à l’horizon
Des seins portés par l’écume
Des seins tout blancs
Portés par l’amertume
De la douleur fine
D’une agréable chanson

Les regards luxueux
De la beauté coquine
Des regards monstrueux
Des regards majoritaires
Des regards forfaitaires
Des regards ténébreux
Des collines oubliées
Où des « haiks » blancs
Des drapeaux hissés
Au gré du vent
Pointant la cohue
Des points de suspension
Et autant de questions
Le long de la rue
Et autant de passion
Que notre regard ponctue

Des « haiks »qui marchent
Le long du boulevard
Analphabètes regards
Des yeux grands malabars
Des chiens en chasse
Le passant qui passe
Au-delà de la raison
Au-delà du faubourg civilisé
La ville islamisée
L’école fanatisée
La mort banalisée

Je meurs de vivre
De glace et de givre
Où le soleil se niche
Comme un chien blessé
Comme un chat lessivé
Comme une femme répudiée
Comme mon âme trucidée
Comme ma raison culbutée
Comme mon âme charcutée
Comme ma folie habitée
Habitée et hantée
Par l’histoire frelatée
D’un peuple barboté
D’un peuple garrotté

Je marche au fond de la cité
Du côté de l’affreuse ville
Où les gens escamotés
Ont l’absence facile
Je marche dans la même file
Des « haiks » emmaillotés
Des « haiks » trimballés
Des « haiks » ballottés
Comme des pingouins
Chacun dans son grand coin
Regardant au plus loin
Les désirs encore interdits


Du côté fou de la ville
Des « haiks » plus que dociles
Perdent leur seul chemin
Des « haiks » toujours timides
Les yeux souvent humides
La peur du macho
Leur fait courber le dos
Et j’ai peur cette fois
De la barbe qui pend
Plus que la dernière fois
Même au-dessus du menton


Et j’ai peur cette fois
Que la nuit soit plus longue
Que la dernière fois
Que la route soit barlongue
À une seule voie

Je marche au bord de la ville
Qui sent la meurtrissure
Qui sent la flétrissure
Des « haiks » audacieux
De la terre aux cieux
Se promènent malheureux
Boulevard de la Ménagère


Et la ville se faufile
En-deçà des portes muettes
Et des fenêtres secrètes
Des hommes heureux
Qui ont des enfants
Sans compter les filles

Je marche en marge de la vie
Au bord des hanches alourdies
Les désirs qui tuent
Les yeux des murs
Fermés sur le futur
Je marche du côté du port
Bateau ancré à mon âme
Où plus rien ne sort
Où plus rien ne réclame
Où tout le monde s’endort
Au son du roulis incessant
De mon esprit malveillant
Encore et encore plus fort
Me ramène à bord
Du monde le plus chiant
Au bord de mon esprit tordu
Où je drague avec les mots
La folie de ces barbus
La hantise du beau
Les grands malentendus
Du vrai contre le faux

Je marche sans me retourner
La ville immense s’enfonce
Dans ses rues agglutinées
Qui partent dans un seul sens
De l’unicité de la pensée

Mille cornues alambiquées
Au nom de la providence
De la sincérité charcutée
La folie à outrance
L’extrémisme administré
Je marcherai toujours
Aux confins de l’histoire

J’irais sans retour
Je crèverais les yeux au soleil
Il n’a pas su
Il n’a pas vu
Que la nuit ne porte plus conseil
À ces enfants barbus
Qui avec fracas dépareillent
L’innocence et la vertu
En mettant la ville en bouteille
Et la civilisation à nu
Rendant la rue vermeille
La bêtise qui tue

Je marcherai le long des rues
Je marcherai vers le soleil
À crever son seul œil
Où se terre le regard hagard
Oubliant une part quelque part
Vivant  au-delà de l’enfer
Au fond de mon cœur hilare

Je crèverai l’œil au soleil
Qu’il ne sache regarder
L’encre rouge vermeil
De mes veines roussies
Tissant ce noble recueil
De mon âme adoucie
Auréolée de son seul orgueil
La montagne assoupie
À l’ombre de mon sommeil

Il est temps de partir d’ici
Il est temps du réveil
Il est temps de fuir la vie
Il est temps d’ouvrir les cercueils
Il est temps d’ouvrir les cœurs
Il est temps de serrer les rangs
Il est temps de cueillir les fleurs
Il est temps d’arrêter le sang
De lutter frère contre frère
De s’aimer comme des enfants
Allaités à la même terre
De dire non aux commis de Satan
Et chasser toutes les sorcières
Oublier un certain temps
Oublier jusqu’à hier
Dire avec la fureur du vent
Les lendemains enchanteurs

J’irai par tous les chemins
Comme au bon vieux temps
Où la main dans la main
Nous marchions gais lurons
Et je dirai au temps
Que plus rien ne subsiste
De notre folie d’antan
Que plus rien ne résiste
À notre amour naissant

Je marcherai toujours
Jusqu’au pas hésitant et lourd
J’irai sans le moindre détour
À la naissance de l’amour
Porter le premier fardeau

J’irai toujours
Autant que le verbe marcher
Prenant tour à tour
Tous les temps conjugués
J’irais malgré le morne chantier
Malgré l’absence de repères
Malgré le manque d’ouvriers
Malgré mon cœur chômeur

J’irai jusqu’au matin
Attendre le soleil levant
Prendre le premier train
Jusqu’au soleil couchant
Chanter tous les refrains
De notre belle chanson

J’irai au plus près de la nuit
Ameuter tous les silences
Congédier tous les bruits
Et dresser la potence
De la tragédie inouïe
Il faut marcher toujours
Sans oublier le temps
Cela vaut le détour
De fouetter les ans

Je marche et la rue qui avance
Sous mes pas pointilleux
Le bonheur est à la chance
Ce qu’est la guigne aux malheureux
Je marcherai jusqu’au jardin
Réveiller mes roses
Égayer mes fleurs
Les tresses que j’aime
Les cheveux au vent
Les jupes plissées
Le jeu de la marelle
Sous le grand platane
Les tabliers blancs
Étalés dans la cour
Comme des champignons
À la gloire des œillets
À la gloire de nos jours
Totalement endeuillés

Dans ma grande misère
Je dois marcher sur les pleurs
À défricher les cœurs
À retourner la douleur
Jusqu’aux vilaines pierres
Et recréer la terre entière
Je défricherai les crânes
Jusqu’aux idées obtuses
Démystifier les arcanes
Noyer les feux de la bêtise
Et les idées partisanes

J’irai jusqu’aux cimetières
À faire parler les tombes
À l’image de notre hécatombe
Et faire toute la lumière

Je marcherai contre le temps
Me pressant comme un citron
J’irai contre le vent
En emportant ma raison
Sur un océan de haine
Sur une mer de passion

Je marcherai
À crever les yeux en corps de femmes
Sur les cerveaux où gît le désir
Sur les idées en drames
Je marcherai jusqu’à partir
À extirper le suc de la pensée
Une fois pour toute en finir
Avec sa totale unicité


J’aveuglerai les regards
Criblant ton pauvre corps
En un triste décor
Je tresserai tes cheveux
En nattes de lumière
De l’amour attiser notre feu
De l’amour tisser notre bannière

Ah , ces « haiks » nonchalants !
Ponctuant la cohue
Au détour d’une rue
Le corps à l’abandon
Saliha la quenouille
Elle file la vie
Comme je file mon écrit


Que le rideau se lève
À hauteur du soprano
Que le cauchemar s’achève
Ô léthargie profonde
De l’auditoire immonde

Que le rideau se lève
Comme un vieux corsage
Sur tes seins pleins de sève
Comme tes grands cils
Où le « khol » en mouillage
Tel un bateau des îles
S’en allant d’ancrage en ancrage


Et tes yeux alourdis
Par la bêtise de mon regard
Fenêtres sur un monde
Aux quatre coins fermés

Tu viens, Saliha ?
Allons balayer les rues
Des dogmes ridicules
Décanter l’esprit de ses vues
De l’incompréhension difficile
Réinventer la marelle
Le jeu de colin-maillard
Instaurer la maternelle
Et susciter le hasard
Au plaisir de la marguerite
À l’innocence de nos cœurs

J’attacherai tes tresses
De papillons bleus
L’honneur des fesses
Au ventre creux
Tu joueras dans mes yeux
Tu grandiras dans mon cœur
Loin de tous les enjeux
De tous les chemins de l’enfer

Fatiha la bouteille de parfum
Je humerai jusqu’à tes mots
Jusqu’au verbe anodin
Jusqu’à l’essence de ta peau
Jusqu’à l’heure de demain
Pour que tout soit beau

Que finisse le chagrin
À l’éclatement  de joie
De la chanson populaire
Bouteille de parfum
Fatiha, la fille de la terre

Il faut voir toutes les filles
À la sortie du lycée
Une explosion de vie
S’ouvrant comme un printemps
Voltigeant en grappes de papillons
De toutes les joies comprimées
Éclatant au soleil
Les sourires mitigés
Un monde en merveille
Prenant possession du ciel


Il faut voir mon cœur
De sourire en sourire
Comme une fiévreuse abeille
De fleur en fleur
Les lèvres enfin en veille
Chuchotant le présent
Conjuguant le futur
De mon avenir vagissant.