.feed-links {display: none;}

mardi 29 mars 2016

Damalger de Syralgérie

Enfin ! Le valeureux maître vient de fouler le sol de la Mecque révolutionnaire ! Ouf, il était temps qu’Alger mette les pendules à l’heure ! Bienvenue chez vous, Monsieur Al-Mouallem, parmi les vôtres et parmi mes mots qui sourdent de tous les pores de ma peau criblée de balles lâches et villes que l’espoir recoud en rafistolant les trous de la perfidie arabe assassine. Bienvenue, Monsieur, sur cette Terre de feu et de sang, où la dignité pousse comme un printemps dans le jardin de la vie; où l’honneur aussi grand que nos cœurs auréole notre pays de mille et une senteurs, un hymne aux fleurs de l’humanité. Trêve de pleurs aujourd’hui, même si mes yeux humidifient en produisant une eau aussi pure que le tarmac de feu Houari où l’esprit de Boumediene déroule le fabuleux tapis à la glorieuse Syrie. Je peux partir, maintenant, le cœur libre enfin et l’âme rassérénée. Oui, je peux mourir en m’ouvrant à la vie, car tu viens d’ôter de mon cœur cette lourdeur qui empêchait ma pensée de faire paître mes douces brebis. Qu’il est beau ce ciel si grand et si bleu ! Oui, il est beau malgré le rouge de nos blessures, le noir de nos décombres, l’obscur de nos meurtrissures, le gris de nos fêlures, le néant de notre futur, le présent de notre avenir et la réalité de notre devenir.

Pourtant, depuis ce matin, je n’allais pas bien. Alors que je devais être heureux en sirotant le vin précieux de Palmyre, la présence de Zénobie se fit sentir. Son ombre aussi floue que légendaire folâtre dans mon cœur où se terre une histoire spectaculaire. Septimia ! Au nom du sang qui nous habite et de l’amour qui nous lie de l’Ancyre à la Phénicie et de l’Égypte à la Syrie jusqu’aux confins de Rome, je te défie d’écrire mon nom sur l’Arabie. Oui, ma chère Palmyre, je t’admire et je te hais, car tu ne finis jamais de me détruire. Altière, tu sèches ton orgueil sur mon sacrifice infini. Ma mort sempiternelle est-elle un gage à ton bonheur, à ta vie ? Flotte autant que tu peux au vent de ma colère et n’oublie jamais que la hampe de ton drapeau prend source dans le socle onéreux de mon cœur. Gifle le temps jusqu’à ce qu’il extirpe sa folie de notre prairie où poussent nos cadavres en de jolis coquelicots.

Vivement, l’éclaircie dans ce ciel gris où l’Algérie me traîne depuis ce temps maudit où l’Arabe n’est plus cet enfant d’Arabie. Enfin, mon sang retrouve sa couleur d’antan où il faisait bon vivre dans mes veines et où mon âme éprise de mon cœur se saoulait d’oxygène de révolution. Enfin, j’ose regarder ce miroir qui me renvoie un visage algérien évadé de l’histoire. Je le toise et ses yeux aussi grands que ténébreux fouillent ma mémoire à la recherche de mon passé glorieux où je range mon testament. Ce soir, alors que je broyais du noir, Alger se mit au diapason de mon cœur en sonnant le tocsin de la fraternité belle et chère. Je peux maintenant étendre mon nom sur le fil ténu de l’histoire et étaler mon esprit sur le corps radieux de l’espoir. Alger l’authentique ! Je te remercie de me prêter cette heure à la teneur de ma vie pour vivre cet instant heureux, où il pleure un bonheur merveilleux. Bienvenue maître, l’élève et la leçon, à l’école de la patrie où les hommes sont des seigneurs dans la mort et dans la vie.

Je me sens tellement Syrien que Damas atterrisse en Algérie en cette heure de misère humaine où la mort est syrienne, où la perfidie est saoudienne. Oui, je le crie haut et fort, les traîtres sont arabes et la trahison porte le vocable d’Arabie. Comme tout être engagé, je suis en droit de me poser des questions, car il y va du devenir de toute une nation. L’Arabe n’est-il voué à demeurer qu’un sujet entre les mains d’un dictateur ? Est-il condamné à rester un éternel assisté, à avaler des couleuvres plus grosses qu’une géographie ? Est-il destiné à être seulement un administré, un numéro sur un registre d’état civil sans prétendre à la civilité ? N’est-il qu’une voix légale que l’on fait aboyer lors d’échéances électorales ? Est-il un animalcule sans esprit et dont la lettre n’est qu’un vulgaire alphabet qu’il faut cultiver dans les bas-fonds obscurs de la citoyenneté ? J’avoue perdre mon latin à feuilleter ce matin ce long questionnement qui prend forme de procès. Au fait, la justice est-elle alerte ? Ou bien faut-il la gifler pour qu’elle se mette debout ?

Revenons à nos moutons, sinon nous risquons de perdre le chemin de la République qui ne répond plus à l’étoile du berger, tellement il est fatigant de marcher par les temps qui courent dans cette contrée. Oui, atterrissons à l’aérogare d’Alger et amerrissons à son port à bord de cet engin amphibie qu’est la philologie. En effet, dans cette politique de chats et de souris, il va falloir courtiser la langue, décortiquer l’écrit à l’ombre des sciences humaines fragilisées pour sonder le champ de l’altérité. Al-Mouallem en Algérie sonne pour l’instant comme la seule vérité et l’on ne peut avancer en matière de réflexion sans le recours à la providentielle supputation. Tout d’abord, je me dois de me défaire de l’habit temporaire de la passion dont je me suis affublé pour dépeindre le côté cour d’un sujet à forte connotation politique. Il est impératif d’investir le côté jardin qui ne manque nullement de piment pour agrémenter un mets qui s’avère d’ores et déjà, on ne peut plus, frugal.

En effet, il faut être né de la dernière pluie pour croire à une déclaration de guerre déguisée de la part d’une Algérie qui ne rompt jamais les ponts avec les pays arabes, fussent-ils aussi félons. Justement, c’est cette même distance qui lui confère, son statut spécial à prétendre mettre la patte aux solutions du dernier quart d’heure. Cette neutralité, tout de dignité et d’honneur quant à l’ingérence dans les affaires intérieures de pays tiers, elle la prédestine à jouer un rôle de pompier surtout s’agissant de pays-frères. Cependant, cette venue prompte et soudaine, alors que la Syrie est en guerre, succède juste au départ d’un envoyé saoudien. Elle coïncide bizarrement aussi avec l’arrivée du ministre français des Affaires étrangères. En politique comme en diplomatie, il n’existe pas de hasard ! Toutefois, l’on peut noter le retournement spectaculaire des Saoudiens. N’empêchaient-ils pas justement les pays du CCG d’investir en terre algérienne ? L’on ne peut croire au miracle ! Cent milliards de dollars en dix ans, de quoi faire remuer Houari Boumediene dans sa tombe. Si le chef de la diplomatie française est là, c’est que la France veut imprimer à sa politique syrienne une nouvelle direction.

Au fait, quel silence achète-t-on ? De quelle connivence parle-t-on ? Comme vous l’avez remarqué, l’offre d’investissement est assortie, néanmoins, d’une condition et pas des moindres ! Est-ce la raison pour laquelle, Louiza épouse l’autocensure ? En tout cas, une chose est certaine, l’annonce n’est qu’un plouc diplomatique ni plus ni moins ! Toutefois, rien n’est à écarter, l’on peut à juste cause dresser le parallèle avec les pertes algériennes dues aux chutes du prix du baril et de la dépréciation continue du dinar. Connaissant les Algériens jaloux de leur souveraineté, il serait aléatoire de voir l’Algérie baisser d’un cran la règle fixant la participation des étrangers à l’investissement et permettre ainsi une clause dérogatoire. Cependant, comme le génie algérien est on ne peut plus malin, l’on peut déroger à la règle en jouant sur le principe de la répartition proportionnelle des résultats. Oui, l’on vient d’introduire dans le Code civil un article supplétif délimitant les bénéfices de chaque partie ; il stipule que les détenteurs de 51 % ne peuvent prétendre qu’à 20 % des bénéfices. C’est joli comme trouvaille ! L’on se joue des entourloupettes. Alors, qu’en est-il vraiment de cette compensation ? À mon humble avis, il s’agit juste d’une incitation encourageant l’implication de l’Algérie au règlement du conflit opposant les Saoudiens à la Syrie. L’inéluctabilité de la solution au niveau international impose aux Saoudiens d’anticiper pour sortir à moindres frais et sauver ce qui peut l’être surtout en matière de terrorisme et de droits de l’homme où ils sont vraiment acculés.

Du moment qu’il est permis de rêver, tout porte à croire qu’un nouveau front se dessine à l’horizon. En tout cas, c’est mon souhait ! Je rêve de voir la Ligue arabe dépassée par un embryon Algérie-Syrie autour duquel viendront se greffer tour à tour d’autres pays; tant que nous y sommes, pourquoi pas le Liban, l’Irak, le Yémen, la Libye, la Tunisie? Et osons l’insensé, l’Iran aussi! Ce ne sera plus une organisation arabe, mais une sorte de fédération d’États souverains, indépendants et résistants. 

  

jeudi 24 mars 2016

Bruxelles, ici Damas !

Il est tellement beau ce spectacle que je me prends au jeu sublime des mots pour peindre la scène d’un instant de faiblesse humaine. L’ambiance s’habille de silence où la complicité doublée de concupiscence s’empare de notre innocence au ciel de nos seize ans de tendre insouciance. Il pleut des bombes à Bruxelles, la capitale de Syrie où il pleure dans mon cœur une infinie douleur. Depuis le Jourdain, mon âme se pâme sur cette épaule de Jordanie où il fait bon vivre un instant de tendresse européenne. Mon âme jette les amarres dans le port d’Amsterdam où les marins de Brel pleurent encore et toujours sur les femmes infidèles qui vendent leur vertu aux pièces de cent écus. Hier c’était Paname, Paname, Paname, aurait chanté Piaf emportée par les flots amoureux de Paris englouti dans la Seine. En effet, deux attentats meurtriers ont secoué Damas, la capitale européenne en faisant des centaines de milliers de morts sans compter les mortes et les non-humaines.

Federica ! Tiens, je suis surpris ! L’Europe, ça pleure aussi ! Je me demande d’ailleurs si le sang de ses veines est comme le nôtre, rouge aussi. Chez nous, il y a le printemps et notre terre se pare de jolis coquelicots chaque fois qu’il tonne et qu’il pleut des hécatombes. Il faut voir les jeunes filles ravies à la fleur de leur vie par la folie des nervis issus de vos cuisines assorties où des chefs planifient des plats immondes. Nous condamnons vivement cette horreur qui frappe votre cœur, car le nôtre est si pur à force de souffrir de votre esprit colon et conspirateur. Chez nous, les femmes ont depuis longtemps séché leurs larmes en aiguisant leurs âmes sur le socle de la longanimité qui leur confère leur statut de Dames. L’honneur arabe interdit aux hommes d’avoir une faiblesse et les nôtres, quoique fiers, ils noient leurs pleurs au bar maudit de la raison humaine. Oui, Madame, c’est en seigneurs que nous compatissons à votre malheur en vous souhaitant santé, prospérité et bonheur. Quant à nous, ne vous en faites pas, cela fait des siècles que nous apprenons à mourir. Nous avons tellement appris la leçon que nous vous apprenons la vie.

Tant que votre tendresse s’épanche sur cette accueillante partie jordanienne, susurrez à votre bienfaiteur de retenir les chiens enragés qu’ils envoient terroriser nos mères, sœurs et filles de l’autre côté de la frontière. Sourire ! Oui, je souris, car certains Arabes sont des chiens européens. Ils vous obéissent au doigt et à l’œil, alors clignez des yeux pour que cessent leurs aboiements. Cela fait peur à nos enfants, la nuit ! Quant au jour, tous les « ensour » et compagnie regagnent leurs chenils, la queue entre les pattes et la dignité ensevelie. Tant que vous êtes crocodile, dîtes à Bougredane, la plaque tournante de la folie, de fermer les vannes de cette horrible supercherie. Tant que vous êtes femme, dites à vos employeurs de cesser la vente d’armes aux fossoyeurs de la liberté, aux vils criminels qui sèment la terreur sur la Terre entière. Tant que vous aviez du cœur, coupez les liens avec ces tueurs israéliens et autres saoudiens qui tuent à longueur de journée des Palestiniens isolés, des Syriens terrorisés, des Yéménites apeurés, des Libyens esseulés…

Tant que vous êtes humaine, ayez juste une seule pensée à l’endroit de ces Rohingyas, cette minorité birmane la plus persécutée au monde dont le seul tort est d’être musulmane. Tant que vous êtes fragile et vulnérable, empêchez le nettoyage ethnique et l’assassinat systématique de ces gens tout à fait normaux, victimes d’obscurantisme, de discours haineux de moines bouddhistes radicaux. Avec tout le respect que je vous dois, Madame, cette image d’Épinal me rappelle curieusement un certain discours, un certain jour, une certaine Betancourt. En effet, le point commun le plus frappant, c’est justement ce parlement où l’Europe abrite son testament. Avec votre permission, Madame, je vous livre ici, les pleurs de nos femmes…

 http://www.dailymotion.com/video/x7nfzs_ingrid-betancourt-speech-to-the-eur_news

Ingrid, la liberté

Le silence dans sa pureté
T’a prêté les mots…
Qu’il faut
Pour dire l’âpreté
Des moments chauds…
Du temps faux.
Je me suis noyé
Ingrid, dans ton pleur
Je n’ai que cette fleur
Pour me déchoquer.
Solennel ce moment
Au-delà du souffrir
Imaginer ton sourire
Par-delà l’émotion.
Il est beau ce jour
De te voir Betancourt
Au-delà de la douleur
Et par-delà la peur
Et toutes les passions.
Je t’ai aimée sans partage
Mon cœur pris en otage
Dans les mains de la folie
Sur le coté, en marge de la vie
Les murs de la prison.
Je t’ai vue saisir le moment
Le cœur sur la langue
L’âme trop exsangue
Démystifier le temps
Où l’esprit tangue
De raison en raison.
Je ne peux dire ma joie
Même si par deux fois
Tu as planté en moi
Le plein de ton carquois.
Je le clame
Malgré nos larmes
Je déclame
Ce qui me désarme
Cette liberté de toi.
Je t‘ai lue et vue
Avec tes larmes dorées
La douleur pleurée
De nos esprits obtus
Mais mon cœur cette fois
Pleure encore et encore
Et ne comprend pas pourquoi.
Ce soir il se démène
Au milieu de la déveine
Sans toi
Sans porte-voix
Pour dire l’ampleur
Pour dire le malheur
De ce  Palestinien
De cet autre Irakien.
Ce soir au bout de l’émotion
Devant ce grand parlement
Ce temple européen
Tu as parlé Birmane
Tu as parlé tchétchène
Sans citer les autres miennes
Ma belle Palestinienne
Et ma douce Irakienne.
À l’aube de ces droits
Que les hommes ont fait lois
Ou bien sont-ce les deux poids
Des deux mesures
De notre droiture ?
C’est mon désarroi!
Cet esprit en panne
Du côté de l’Afghane
L’oubliée du roi.
Ce soir mon âme ploie
Le chagrin de mon corps
Plus fort que ma voix
Ne lui laisse guère de choix
Entre la vie et la mort.
Est-ce bien là, mon sort
Cette humanité qui ne voit
Que d’un seul décor
Celui qu’elle croit ?
Ou bien est-ce encore moi qui dors
En croyant fort
Que je fais partie du droit ?

  

mercredi 23 mars 2016

Le repenti et le revenant

Quand l’État est imbécile, la médiocrité se hisse au rang de Général en ce sens qu’elle se singularise jusqu’ à déteindre sur tous ses rouages. La communication étant le nerf de guerre de la société de consommation, une chaîne de télévision dont la prétention dépasse les murs amovibles de l’information vient de créer l’événement. En effet, c'est un scoop, dans le jargon du milieu, je ne peux qu’admettre l’exclusivité. L’annonce est faite à grande pompe et, prestige oblige, l’on cultive le sensationnel et la sensation. Et comment ! L’on prépare les gens, l’on chauffe le plateau, l’on table haut sur un audimat d’exception. Enfin, monsieur est avancé ! Un bel homme, eut-on dit ! Courtois et rasé de près jusqu'à paraître imberbe, il sourit de toutes ses dents qu’il a su garder blanches, malgré la noire décennie et la rouge hécatombe. Il ne tousse pas, car non atteint de pneumonie qu’il a su déjouer pendant plus de vingt ans en parcourant monts et vallées.

Il se détend nullement inquiété en étalant avec hardiesse, il faut le reconnaître, sa richesse verbale pour tenir en haleine tout un peuple accroché à ses lèvres qui ne profèrent plus, comme par enchantement, des postillons de merde. Comme il est beau, il ressemble à James Dean et il fait du cinéma, le môssieur. Un acteur de premier plan parachuté par la magie d’un procureur qui, faut-il le souligner, a des affinités avec le microphone et la caméra qui filme la scène. Ah, cooptation quand tu nous tiens ! Autrement, comment expliquer l’enthousiasme démesuré des commentateurs à souligner l’exclusivité ? Avec tact et doigté, il débite ses paroles comme s’il prononce un discours ! Quelle pédagogie ! Un cours magistral mêlant histoire et géographie. Moi qui croyais connaître l’Algérie, je suis fait comme un rat devant ce seigneur auquel on déroule le tapis rouge de la télévision pour dispenser les diatribes et sa diarrhée. Cela sent la leçon trop bien apprise et il faut être con pour laisser passer une telle bêtise.

Il excelle dans les figures de style en nous distillant ses randonnées pédestres en faisant l’éloge de la horde sauvage qui polluait  l’Algérie entière avec cependant quelques arrêts sur image pour fustiger certains émirs sortis du droit chemin. Le pauvre énergumène ne représentait absolument rien, mais il rencontrait tous les chefs notoires de la nébuleuse terroriste. Oui, de Kada Benchiha à Droudkel, il connut presque tous les émirs auxquels il dispensa ses fatwas incendiaires pour les aider à mener le combat qu’il assimilait au djihad. Il lui a fallu vingt-deux ans de « djihad » au service de la cause extrémiste pour découvrir qu’il avait fausse route , malgré les innombrables tueries et massacres auxquels il prit part, certainement. Meskine, témoin juste des vestiges de la nuit horrible de Ramka, il s’insurge a posteriori contre ses auteurs. Un saint parachuté au milieu d’un essaim de « chayatines » serions-nous tentés de dire. Le malheureux a dû tellement souffrir au milieu de la vermine humaine que j’en ai les larmes aux yeux ! Je le revois tout seul, fragile et vulnérable, au milieu de gens sans foi ni loi semant la mort à tout bout de champ parmi une population isolée et désarmée.

Lui ne faisait apparemment que du sport et des randonnées en montagne. Jugez-en par vous-mêmes ! De la forêt de Mascara aux monts de Jijel en passant par la  Dahra et Zbarbar, il a mis deux ans à prononcer des fatwas et blanchir des consciences. Quelle belle performance en matière de brigandage et de tuerie. Sans pudeur aucune, il fait l’apologie du terrorisme en épinglant quelques pauvres émirs qui ont eu le malheur de dévier du droit chemin : le djihad. Il est là, débordant de santé comme un chacal qui vient de se repaître d’une carcasse animale. Goinfré comme un porc, il respire l’hypocrisie par tous ses pores en tenant en haleine un plumitif talentueux, peut-être, mais certainement naïf. Sobre et rassuré quant à son impunité, il égrène le chapelet de ses confrères morts, qui par pneumonie qui par embolie qui par crise asthmatique qui par famine qui par dépit et qui par combat fratricide. Jamais contre les forces réglementaires, mises à part deux brebis galeuses à la suite d’une  embuscade.

Alors qu’il manie sa langue fourchue, mon esprit est  taraudé par le feu de l’impuissance, car dans mon cerveau se répercute encore en écho le cri strident des innocents que l’on assassine lâchement et sauvagement. Il regrette beaucoup sa déviation. Alors que son géniteur, insuffisant rénal, avait besoin de sa présence, le maudit choisit d’être marginal. S’il avait été son père, cet enfant unique lui aurait été dévoué, mais il avait préféré Lucifer pour s’affirmer. Il déballe ses salades et l’on nous oblige à l’écouter radoter la vieille rengaine. C’est sûr, il n’a tué personne, pourtant d’après ses déboires, il a été jurisconsulte la campagne durant. Je reconnais à son langage qu’il a été prédicateur, car il a le verbe facile. La manière avec laquelle il manie les mots renseigne sur sa longue expérience dans la manipulation des masses, ces moutons de Panurge par excellence.

Il me regarde, me nargue surtout, car il sait qu’il m’a eu jusqu’au trognon par la faute de ces maquignons politicards. Soudain, il est absout de tous ses crimes et péchés capitaux par la magie de la législation en vigueur, j’ai nommé la réconciliation du législateur. Une réconciliation qui dure en longueur a contrario de l’effet escompté. Au lieu de la dissuasion, l’on ouvre grandement la porte à la récidive, un éternel recommencement. Oui, beaucoup de terroristes ne se sont repentis que pour recruter davantage de nervis. De grâce, Messieurs les officiels, épargnez-nous cette offense et ce mépris généralisé. Ayez du respect pour nos morts, les victimes de la horde sauvage ! Un peu de compassion pour ces milliers de blessés ! S’il vous plaît, un peu de pudeur et d’humilité ! Merde ! Livrez-le aux parents des victimes de Ramka et Had Chekala où des milliers, massacrés et outrageusement assassinés, hantent toujours les vivants !

À quelques lieues, un autre tapis rouge est déroulé au nez de la justice qui se cache comme une jeune  fille par hypocrisie. Toute virginité consommée, elle n’a plus aucune raison de jouer à la sainte nitouche, puisqu’elle a été touchée dans ce qu’elle a de précieux dans sa propre couche. L’on joue la fanfare, l’on allume les lampions et l’on danse le vieil air, les idées aux vents. L’on remonte le temps et les montres, l’on asticote son  jargon, l’on rince ses mots, l’on se met sur son trente-et-un multiplié par deux ce qui donne les fastes de soixante-deux. Tous les cadres sont présents et certains ministres ont même surpris les gens en annonçant à cors et à cris le retour du Saint. L’intouchable percussionniste prend tout le monde de court en mettant au mur des lamentations la justice lamentable qui court dans tous les sens sauf  dans celui des assises où l’on s’assoit la tête en bas pour voir le monde à l’endroit. Tous les gens sont heureux dans cette Algérie des miracles  sauf  un procureur  qui  se prit un moment pour un oracle. Il doit être bien à l’étroit dans sa tête et se sentir vraiment malheureux à l’ombre de l’échafaud où l’on prononce déjà sa sentence. Sonnons les trompettes à l’honneur de cet Algérien américanisé, ce sauveur à deux vitesses dont le regard fugace menace un certain procureur tétanisé. Oui, il n’avait qu’à ne pas émettre un tel mandat, d’ailleurs truffé de vices, à destination de la police mondiale. L’on ne s’amuse pas à ce niveau, toute chose a son importance. En tout cas, de deux choses l’une ! Soit l’un est voleur, soit l’autre est un véritable soûlard ! Verse-moi de l’amour dans cette coupe où mon cœur gigote en attendant l’éclaircie de mon esprit ! Vive l’Algérie !  

  

dimanche 6 mars 2016

L’hypocrisie arabe

Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir ! La religion est-elle l’opium des peuples ? La véracité de cette citation marxiste se vérifie chaque jour davantage dans ce monde que l’on appelle à tort et à travers arabe. Qu’est-ce qu’un pays arabe ? La langue définit-elle les contours géographiques d’une entité ? L’arabe est-elle une nationalité ? Les interprètes russes et chinois sont-ils arabes ? Ne parlent-ils pas la langue arabe ? Il faut impérativement décanter les esprits des masses musulmanes, car l’on refuse de regarder la vérité en face et l’on continue à admettre la bêtise. Il est vrai qu’il est difficile de venir à bout d’une conviction, mais s’agissant de survie, ne doit-on pas justement court-circuiter les schémas stéréotypés ?

Supposons un seul instant que les Saoud soient arabes et musulmans et opérons une introspection ; osons et posons-nous de simples questions et écoutons les réponses sans objection. S’ils sont arabes, pourquoi s’acharnent-ils sur un pays dont les habitants le sont de souche ? S’ils sont musulmans, pourquoi tuent-ils les Yéménites, les Irakiens, les Libyens et les Syriens sans ménagement ? Ils sont chiites, diriez-vous ? Durant les quatre mois sacrés de l’année, ils n’ont cessé de casser du Yéménite. Ils ont même levé une coalition pour mener à terme leur abomination. Pourquoi n’ont-ils jamais envisagé une telle action au plus fort de la guerre d’agression de Gaza et du Liban ? Dans ce cas, Israël est soit arabe, soit musulman. Si tel est le cas, cela expliquerait bien des comportements. En suivant l’orientation de cette logique absurde, le Yémen ne peut-être qu’israélien.

Les Saoud clament haut et fort, à qui veut les entendre, qu’ils défendent les Arabes et les musulmans contre les apostats et les anti-musulmans, ces sales chiites qui polluent la région. L’Iran qui est donc chiite et pas musulman menace les pays arabes dans leurs fondements. Monsieur Ali Khamenei est plus arabe que tous les gens du Khalije réunis. Au fait, les Palestiniens sont-ils arabes ou bien sont-ce les Israéliens ? J’avoue me perdre dans ce puzzle pour le moins catastrophique. Je ne me retrouve plus avec ce chiffon arabe que d’aucuns se torchent le derrière. Ils sont arabes, ils poussent Saddam dans la gueule de l’Iran en pleine effervescence révolutionnaire. Il fallait tuer dans l’œuf cette jeune révolution avant qu’elle ne fasse des émules dans toute la région. Ils sont Arabes, ils arment les alliés pour renvoyer l’Irak à l’âge de pierre. Ils sont arabes, ils financent toutes les guerres contre les Arabes. Ils sont arabes, ils détruisent le berceau de la civilisation humaine qui se trouve être arabe. Ils excellent à fomenter des complots et à rassembler la vermine humaine pour détruire les bastions arabes, la Syrie n’étant que la partie visible de l’iceberg. Et puis qu’ont-ils avec cette arabité qu’ils lessivent comme un linge sale à longueur de temps ?

L’on ne veut plus de cette « identité » que l’on nous fait porter comme une camisole de force. Est arabe qui veut ! Le commerce qu’ils en font est cousu de fil blanc, mais n’empêche qu’ils réussissent à en faire un comptoir florissant. Dans ce désert arabe qui ne dit pas son nom, l’on ne fait pas dans la dentelle. On vient de pondre un œuf de chamelle aussi grand que le bœuf de la grenouille de Lafontaine. L’on nous fait avaler la grosse couleuvre au forceps idiot de la bêtise. Le comble, les masses arabes sont, dans leurs majorités, acquises à cette malédiction. Là où je passe, j’essuie le mépris et la colère déguisée de certaines gens en mal d’existence. Évidemment, ils ne le montrent que, lorsque j’ai le dos tourné. Hypocrisie, quand tu nous tiens ! Je vous fais un aveu, je reconnais qu’il m’est pénible d’écrire cet article et cela fait deux jours que je patauge dessus. Je patine à vrai dire en trébuchant sur des choses vraiment amères affectant les fondements de ma personnalité…

Qu’ils prennent leur arabité absconse en me déchargeant de leur arabisme tronqué, je n’ai nul besoin de leur absurdité pour me faire une identité. J’ai la mienne, elle est pure ! Je vous laisse à votre ligue parmi vos complots et je vous remets votre langue pour aligner des mots lâches et vaincus. Reprenez là, je ne veux plus servir d’otage à vos idées de marécages. Je vous décharge de ma responsabilité, occupez-vous juste de votre Arabie sans m’accorder le moindre égard. Je vous libère, prenez tout ce qui vous appartient et quittez ma planète, car vous vous en doutez, vous ne faites plus partie de ma tête. Un exorciste empreint de catéchisme et de philosophie a vidé mon cerveau de ses indus occupants et d’autres mornes oripeaux. Je vous cède le sable, le sexe bizarre dont vous faites une gloire et tous les chemins menant à « Rhum » où vous trinquez vos déboires avec Bacchus et consorts. Partez et emportez vos restes ! Ne laissez rien au hasard et oubliez-moi au-delà de la vie que vous supprimez à tort et à travers. Oui, prenez votre arabe et tout qui s’y apparente ou s’y identifie !

De grâce, ne prenez plus ma défense et ne m’accordez plus votre assistance, vous m’avez assez avili et dénaturé. Basta ! Sortez de ma vie et de ma mort aussi ! Basta ! Débarrassez le plancher ! Vous bloquez mes horizons en accaparant ma vision. Alors, hors de ma vue ! Oui, prenez vos robes et vos turbans maléfiques, vos livres et vos chapelets sataniques ! Ne laissez rien derrière vous qui rappelle votre langage, je ne suis plus en mesure de vous écouter. Oui, prenez même votre religion, celle que vous apprêtez sur mesure pour servir vos désirs, vos fantasmes et votre perversion. Je ne suis pas arabe et ne puis l’être et même si je l’étais je m’en rebellerais à renier jusqu’à mon alphabet. Vous m’avez collé cette arabité qui me réduit et que vous avilissez chaque fois davantage. Prenez là et foutez-moi la paix !

Comme je l’ai déjà dit plus haut, jamais un article ne m’a aussi perturbé. J’avoue perdre mon latin, tellement la situation est on ne peut plus burlesque. Ubuesque, aurait dit Frédéric Dard en faisant radoter Ubu, dans San Antonio. Toute honte bue, les enturbannés viennent de déféquer à la face ramollie des Arabes. Je n’arrive pas à comprendre que des pays aussi grands puissent se soumettre à des idiots et de la façon la plus vile qui soit.  Un État peut-il se vendre à une entité ? Admirer cette grande Égypte qui se plie aux souhaits et désirs de ces Bédouins machiavéliques. Il faut être vraiment masochiste pour accepter une telle soumission. Oui, regardez comme elle est docile quant à tuer des Yéménites, jeter l’anathème sur une révolution et diaboliser une résistance. En tout cas, ce n’est nullement le propre des Égyptiens, mais l’on note depuis Camp David une véritable démission des Pharaons pour ne pas dire une totale abdication. Par cet effacement, l’Égypte se suicide lentement…

  Je commence à désespérer des Égyptiens que je sais braves comme tous les peuples qui se respectent, mais accordez-moi le bénéfice du doute. Ils mènent deux actions diamétralement opposées pour noyer le chat que je suis. Les députés limogent un des leurs au grief qu’il a reçu chez lui l’ambassadeur israélien accrédité, s’il vous plaît, au Caire. Il faut être Arabe pour cohabiter avec un tel paradoxe ! La deuxième action s’inscrit en droite ligne avec la surenchère politique. Et comment ! Vassalité oblige, l’on est plus royaliste que le roi. Tu diabolises Hezbollah, je satanise le Hamas et le tour est joué dans cette conjugaison où la concordance des temps est strictement observée. L’on fait dans le zèle, alors que la cause arabe bat de l’aile.

Les poules du Golfe viennent de pondre un œuf à la mesure de leur cloaque Dans cette planète de sable où le vent s’essouffle à la même rengaine, l’on est aux antipodes de la scène. L’on traîne la savate comme un chien blessé qui pourlèche sa blessure. C’est encore malheureux que le coup d’envoi soit donné en terre tunisienne pour ces Arabes autoproclamés afin de diaboliser celui qui défend leur dignité. Quand les Saoud poussent des cris d’orfraie, les pseudo-arabes, vivant en apnée, frayent. À l’image du premier sommet de « Les amis de la Syrie », les garçons d’intérieur défraient la chronique en surnageant à contre-courant. Une semaine plus tard, c’est Le Caire qui reprend le flambeau et l’on est toujours en Terre arabe qui pue l’« israélisation ». Cette fois-ci, ce sont les portefaix gravitant à l’extérieur des affaires arabes qui se distinguent par leur piètre réalisation.

La digue arabe vient de céder sous la poussée nauséabonde des étrons arabo-musulmans. Le siège, heureux d’être honoré par tant de déjections, salua d’emblée l’assemblée par une multitude de pets d’acclamation. Excusez mon verbe que je ne trouve pas tellement acerbe pour épingler ces culs-terreux arabes. Cependant, c’est de bonne guerre ! Cela permet non seulement de comprendre le marasme arabe, mais aussi de séparer le bon grain de l’ivraie. L’Égypte fière ne peut pardonner à Hezbollah de lui voler sa gloire. Quant aux pays du Khalije, cela va de soi qu’ils s’alignent sur leurs cousins et les protégés de leur parrain. Le Maroc ? Sensibilité oblige, je ne veux point en parler. De basse-cour européenne et d’arrière-cour saoudienne, il tète le biberon israélien ce Maghrébin zélé qui s’en va chasser aux confins du Yémen. Il parait que le gibier yéménite est dur à croquer, car le chasseur marocain y a laissé ses dents. Et cette pauvre Algérie qui se démène au four et au moulin n’arrive pas à joindre les deux bouts.   L’Algérie a vraiment peur de recompter ses morts, la décennie rouge n’étant pas lointaine. Au fait, que faisaient les Arabes à cette époque-là ? Certains se fendaient la rate quand les terroristes éventraient les Algériennes en pariant sur le sexe du bébé. D’autres voyaient d’un bon œil la tragédie. Une vraie « sahwa », disaient les érudits. Les Saoud finançaient la tuerie que les Kardhaoui et consorts bénissaient. Les Algériens mouraient seuls sous le feu impitoyable des « amis ». Quant à l’ennemi, il était normal qu’il s’en délecte. Oui, l’Algérie éprouve de la répulsion face à cette folie bédouine qui ne recule devant rien, car certaine de son impunité. Intouchable, elle opère par acteurs interposés. Les mercenaires ne manquent pas, il suffit de casquer et comme les émirs ont pignon sur rue, le portefeuille plein et la main preste, tout devient un jeu de gamin.

L’Algérie ménage la chèvre et le chou pour ne pas blesser la bête.  Cependant, elle émet des réserves chaque fois en jouant au trouble-fête et cela agace, naturellement. L’on n’est nullement content de l’autre côté de l’arabité, l’on ameute alors les chiens pour mordre l’algérien. Pour défendre les Arabes, les Saoud doivent les massacrer et celui qui ne marche pas dans leur combine est invariablement contre eux. Ils luttent contre les terroristes en les formant et en les injectant dans les pays-frères et amis à l’exemple du Yémen et de la Syrie. Depuis Camp David, l’on s’est attelé à la tâche de morceler sinon détruire les pays susceptibles de menacer l’entité sioniste. La jeune révolution fait les frais de faux Arabes, lorsque ceux-ci arment Saddam et le lancent comme un chien enragé sur l’Iran. Regardez comme ils se comportent comme des « chayatines » en incitant deux pays musulmans à s’entretuer !

 Pour remercier l’Irak pour services rendus, ils financent et participent à la « Tempête du désert »  qui a renvoyé ce pays à l’âge de pierre. Plus tard, c’est la Libye qu’ils disloquent et la Syrie qu’ils démolissent. Quant au pauvre voisin, il n’avait qu’à ne pas être arabe et musulman. Voyez-vous comment ils assurent la défense des pays arabes ? Ils ont de tout temps axé leurs efforts pour disjoncter la boussole arabe afin que son Nord indique l’Iran, et jamais Israël. Extrémistes jusqu’à la moelle épinière, les Saoud empêchent les croyants syriens et yéménites d’accomplir le pèlerinage. Sont-ils les détenteurs exclusifs des Lieux Saints au point de s’arroger le droit de décider à leur guise ? La Mecque leur appartient-elle ? Sont-ils les représentants universels de Dieu sur Terre ? Sont-ils les dépositaires uniques de la religion musulmane ? Finalement de quel Islam parlent-ils ? Que les musulmans se réveillent, mince alors ! Qu’ils boycottent tout ce qui a trait à cette secte wahhabite et ce qui la rappelle ! Ne donnez plus de crédit à cette vermine qui dénature l’Islam et les musulmans ! Arrêtez le massacre !

Oui, l’Algérie a raison de s’inquiéter, puisque c’est le seul pays encore debout qui refuse la normalisation avec Israël. Il ne faut point se leurrer, il n’existe plus de nation arabe ni musulmane politiquement parlant. Il est grand temps pour l’Algérie de redéfinir ses priorités en matière de stratégie. En effet, il faut entamer une profonde réflexion autour des relations panarabes, car les rapports classiques ne tiennent plus la route. Oui, des changements spectaculaires s’opèrent, alors que l’Algérie continue à réagir selon les formules ayant démontré leur caducité sur le plan régional. Il est impératif d’asseoir une nouvelle politique eu égard aux événements qui s’accélèrent dans les abords immédiats et qui peuvent mettre en danger notre pronostic vital. Ce n’est pas le Hezbollah qui a fait éclater la cohésion arabe, comme on veut nous le faire accroire, mais bel et bien les pays du Golfe par leur tartufferie proverbiale. Le Hezbollah terroriste ? Il faut être vraiment arabe pour accoucher d’une telle calamité. C’est monstrueux, mais logique, aussi paradoxal que cela puisse paraitre. Il faut être vraiment masochiste pour oser une telle digression.

Cependant, cette décision n’affecte a priori que les gens qui ont encore le sens de l’honneur. Quant à ces Bédouins du coin, il y a longtemps qu’ils ont troqué leur dignité. En tout état de cause, ce classement ne fait qu’honorer Hezbollah et lever le voile, enfin ce qui en reste, sur ces faux frères qui puent la lâcheté. Ce classement n’est dangereux que dans la mesure où il ouvre la voie à Israël (véritable terroriste) à une nouvelle agression et il ne faut point s’étonner de voir les Arabes l’assister. Ils le font d’ailleurs sans pudeur au Yémen et en Syrie et demain, ils agiront de même en Algérie.

Une nouvelle géographie se dessine au Moyen-Orient et de nouvelles alliances se tissent au détriment de la cause palestinienne. En effet, les relations entre l’Entité sioniste et les pays arabes ne se font plus en catimini, mais bel et bien en surface , au su et au vu de tout le monde. Justement, ce développement spectaculaire doit interpeller les autorités algériennes non seulement à plus de vigilance, mais aussi à prendre les mesures qui s’imposent, quitte à faire faux bond à la digue arabe. Oui, l’on se doit de prendre l’initiative pour ne pas donner davantage de crédit à une organisation déliquescente et fantomatique. Certes, l’abandon de cette digue ne peut se faire sans danger dans ces conditions dramatiques, mais cela permet de lui ôter la possibilité de nuire au moment critique. L’Algérie doit se défaire nécessairement de cette légalité arabe qui échoit à cette instance lâche et perfide. Les cas de l’Irak, de la Libye, de la Syrie et du Yémen sont très édifiants en la matière d’autant plus qu’on vient de reconduire un pro-israélien. De tous les diplomates, l’on n’a trouvé que cet ancien ministre égyptien des Affaires étrangères pour présider aux affaires arabes. Les jeux sont faits et les haricots cuits. Qu’attendre d’un sympathisant sioniste doublé d’un anti-palestinien ? Il ne manquait plus que celui-ci pour finir le travail commencé. Désormais, il faut s’attendre à toutes les probabilités du moment que tous les masques sont tombés.