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dimanche 16 mai 2021

La misère de l'esprit arabe

Je ne comprends pas l’attitude pour le moins désastreuse de certains écrivains et journalistes arabes. Il est affligeant de constater que ceux qui ont le devoir d’informer et d’éclairer font dans la surenchère et dans le politiquement correct pour ne pas froisser la susceptibilité de gouvernants arabes traitres et vendus. Certains vont même jusqu’à leur dérouler le tapis rouge en s’arc-boutant sur l’éthique et la déontologie. D’autres prétextent carrément leur culture et leur éducation en s’interdisant l’insulte et l’invective, alors que les responsables arabes et musulmans tuent, massacrent, spolient, oppressent toute la ouma. Un homme de culture peut-il être hypocrite s’agissant du devenir de la nation tout entière ? Peut-il ménager la chèvre et le chou, alors qu’en face, on ne fait plus dans la dentelle ?

 Oui je n’arrive pas à comprendre cette élite arabe et musulmane qui tourne le dos à la cause de la Nation. Des écrivains et des journalistes ayant pignon sur rue et gravitant autour des centres de décision ou bien vivant carrément au paradis de cet ailleurs magnifié ne se donnent même pas la peine et le temps d’une réflexion. Ils se complaisent dans leur miroir aux alouettes en caressant dans le sens du poil et en nageant dans le sens du courant pour ne pas offusquer leurs bailleurs de fonds. Pataugeant indubitablement dans le marécage fangeux et nauséabond de la traitrise et la trahison, ils désorientent leurs peuples en les leurrant continuellement. Quelques journalistes jouissant d’une certaine notoriété, car occupant, à plein temps, les plateaux de télévision, ne cessent de profiter de leur position pour diluer placidement leur poison. Certains de leur audimat élevé, ils ne tolèrent en aucun cas d’être contrariés et vont jusqu’à organiser une chasse à la sorcière pour évincer les brebis galeuses. Je ne comprends pas qu’on puisse troquer son honneur et sa dignité humaine ainsi que son honnêteté intellectuelle contre une liasse de billets, aussi verts soient-ils, en faveur de l’injustice et de l’iniquité. Si au moins cela servait une cause noble, cela aurait été acceptable. Mais, au détriment des idéaux de justice, cela relevait d’un véritable abâtardissement.

Ces sacrés penseurs de l’ailleurs ont réussi à inverser la vapeur du train arabe qui déraille à tout va. La locomotive censée le tirer le mène à la dérive au-delà des attentes d’une certaine pensée néocoloniale. J’incrimine au premier degré cette élite de salon, avide de projecteurs dont le seul but reste et demeure la renommée, quitte à vendre sa propre terre. Un écrivain n’est reconnu comme tel que lorsqu’il met sa plume au service d’un idéal en prônant les valeurs dites universelles sans jamais tomber dans la facilité ou autre fausse alacrité. Il se doit d’être empreint d’une certaine philosophie à la proue d’un projet pour semer les graines utiles au devenir de son pays ou du moins éclairer le chemin en le jalonnant avec autant de repères qu’il est nécessaire. Hélas ! Caressant dans le sens du poil, notre élite ajoute au marasme inquiétant en alimentant sans cesse la mare du diable où ils pataugent comme de sacrés canards.

Les derniers écrits confirment un certain état d’esprit. Les Arabes et les musulmans deviennent des sauvages, des barbares sous les plumes de ces nouveaux chantres d’une littérature insolente et immorale. On profite de la misère des peuples (irakien, yéménite, syrien, palestinien, afghan…) que l’on transforme en fonds de commerce. On ne recule devant rien, l’essentiel restant le gain. L’on vend son honneur pour crier à l’horreur en montrant du doigt le résistant. Pour ces écrivailleurs et journalistes arrivistes, un homme épris de liberté et défendant son pays, un moudjahid et un fedaï sont toujours assimilés à des terroristes.

Un Afghan est forcément assimilé à un taliban qui est par définition pour ces messieurs dont le discrédit n’est plus à démontrer, un ogre, un monstre à exterminer. Quant aux Palestiniens, pour ces scribouilleurs de dernier cri, ils demeurent tous des morts en sursis. Projets de suicide latents, ils sont des porteurs de bombes patents, des hommes à attentat contre un État démocrate qui leur a tendu la main. Quand les Yankees envahissent, dévastent et détruisent l’Irak, l’Afghanistan, la Somalie, la Syrie, la Libye, le Soudan, le Yémen, le Liban, ces écrivassiers en font l’éloge et l’apologie, au nom de la démocratie qui les nourrit.

Qu’Israël défie depuis un demi-siècle les Nations unies, réunies et désunies ; qu’il tue en égorgeant les érudits irakiens lors des bombardements de la Tempête du Désert ; qu’il attente à la vie des savants Iraniens en territoire iranien ; qu’il assassine les civils palestiniens, les emprisonne, les déracine, les déplace, les efface, ces gribouilleurs de dernière génération ne trouvent rien pour dénoncer tous ces massacres, ces turpitudes et ces exterminations. Et que dire du Bahreïn, cet éternel oublié de la scène internationale ? Où sont passés les détenteurs des droits de l’homme, les faiseurs de révolutions, les chantres de la démocratie ? Au fait, le Bahreïn appartient-il à la ligue arabe ? Dans quelle planète figure-t-il ? On ne voit rien et on n’entend rien, l’Émir peut sévir !

 Et qu’en est-il du Yémen ? Ce n’est rien du tout ! Ce sont juste des Houthis, des hommes bizarres venus de Mars ou de Zouhel qu’il faut massacrer pour le bien de l’humanité. Ce ne sont pas des Yéménites, ce sont de sales chiites pro-iraniens qu’il faut décimer. Par Celui qui détient la royauté des Terres et des cieux, la tragédie que vivent les Yéménites ne nous arrive qu’à hauteur de 10 % de ce qu’ils endurent réellement. Wallah, c’est pire qu’à Gaza lors de la dernière agression israélienne. Les médias ne nous rapportent qu’une infime partie de cette épuration systématique. S’agissant de l’Arabie saoudite, tout le monde devient un caniche obéissant ! Rares, sont les plumes et les voix qui s’élèvent pour décrier et dénoncer ce royaume de Satan. Tout ennemi à Israël est assimilé à son propre ennemi et reconnu comme tel. Et les Al Saoud le crient sur les toits, ils ne le cachent pas, mais l’élite arabe ne l’entend pas et ne le voit pas. Pire encore ! Ils en font l’éloge à coups d’heures d’antennes sur les différents plateaux de télévision qu’ils occupent périodiquement pour diluer à dessein leur infamie. À partir de tribunes à grand lectorat, ils bombardent nos esprits avec leurs idées pour le moins pernicieuses augurant de situations catastrophiques et calamiteuses sur le moyen et le long terme.

Seule l’émission « Libère ton esprit — Harir aklak » du valeureux cheikh Abdulaziz Alqattan mérite que l’on s’y attarde et tous les égards. Malheureusement, une hirondelle ne pouvant faire le printemps, cette émission n’arrive pas à faire des émules. Oui, ce jeune docteur dérange par son honnêteté intellectuelle et la véracité de ses réflexions. Il participe dans une large mesure à l’éveil des peuples arables aveugles et soumis dans le meilleur des cas. Il est triste de constater que toute une pléthore de plateaux et de tribunes glorifie Al Saoud tout en diabolisant l’Iran qui s’immisce dans les affaires internes arabes, alors qu’il le fait sur leurs demandes et en en faveur de leur salut. Nous aurions aimé que notre élite soit la locomotive tirant les wagons morts de notre esprit arabe arriéré et sclérosé. Cela fait plus de 20 ans que je suis en train de dénoncer et l’empire du mal et le royaume satanique. Les États-Unis et les Al Saoud sont deux pays maléfiques autant que des cancers menaçant et condamnant les corps arabe, musulman et mondial. Cependant, malgré le marasme dans lequel patauge notre région et nos pauvres peuples, je me sens rasséréné quelque peu. Oui, en dépit de tous les problèmes et contraintes que j’ai rencontrés en réponse à mes prises de position et de mes écrits tant au niveau de mes livres publiés et retirés qu’au niveau de ma chronique, je me sens heureux et surtout apaisé. Je suis fier d’avoir agi ainsi en participant, ne serait-ce que modestement, dans la prise de conscience générale. Ce n’est nullement de la prétention ni de la suffisance, c’est juste le repos du guerrier, après tant de temps durs, de nuits d’insomnie, de mise en quarantaine par de nombreux cercles proches et lointains.

Je tiens à remercier vivement celui que j’ai appelé le dejjal dans une de mes correspondances, j’ai nommé Abdelaziz Al Cheikh, le mufti de l’Arabie saoudite. J’avais écrit à ce moment-là que celui qui voulait voir à quoi ressemble le dejjal n’a qu’à bien observer ledit mufti. Cet antéchrist vient de s’illustrer dramatiquement encore une fois en émettant une dangereuse fatwa. Je lui suis reconnaissant, parce qu’il vient non seulement de corroborer tous mes écrits à l’endroit des Al Saoud, mais aussi de mettre à bas tous les alibis qu’avaient nos éminents savants et penseurs qui n’arrêtaient pas de glorifier ce royaume maudit. Oui, il vient de les encager dans un petit réduit duquel ils ne pourront jamais se justifier ni défendre leurs positions et idées. Il vient de les mettre à nu en les épinglant de la façon la plus criarde et la plus humiliante qui soit. Le malheureux mufti vient d’émettre une fatwa interdisant non seulement de tuer les sionistes israéliens, mais de les combattre aussi. Dans le même élan, il a qualifié les manifestations des habitants d’Al Qods de mauvaises plaisanteries et de mascarades.

Il faut souligner que ce n’est pas la première fois qu’il émet un étron favorable à Israël. En juillet 2017, il avait exhorté dans une radio locale les musulmans à s’allier à l’entité sioniste pour combattre le Hamas et le Hezbollah. Selon ce mufti de palace, il est tout à fait permis de demander l’aide d’Israël pour détruire le Hamas qu’il considère, cela va de soi, comme organisation terroriste. Il est inutile de rappeler que les liens entre l’Arabie et l’entité sioniste se sont renforcés ces derniers temps. Les choses sont en phase de passer à la vitesse, grand « v », et il ne serait nullement étonnant d’assister au jumelage de Tel-Aviv et Riad. Ayoub Kara, le ministre israélien de la Communication a remercié le grand mufti d’Arabie pour sa fatwa interdisant de tuer des juifs et de manifester contre Israël à Al Aqsa. En guise de remerciement, il l’invite à visiter Tel-Aviv où il sera accueilli avec tous les honneurs. Dans le même élan, il ajoute en disant qu’il est possible de s’allier pour éradiquer totalement le Hezbollah qui est une organisation terroriste.


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