Il faut gifler la justice jusqu’à ce qu’elle se mette debout, disait le maître. Le commandement est un art empreint de sagesse et de compétence. La compétence professionnelle n’est pas seulement une condition de prestige, c’est une question d’honnêteté. La plus grande immoralité, écrivait Napoléon à son frère Joseph, c’est de faire un métier qu’on ne sait pas ! Obama, le prix Nobel de la paix depuis bientôt huit ans ne cesse de mettre celle-ci en danger depuis son investiture à la présidence des États-Unis. Est-ce de l’incompétence caractérisée ? L’on a l’impression ces dernières années que l’Administration Obama fait dans le bricolage en matière de politique étrangère. Oui, la sanction des diplomates russes l’atteste et montre surtout que le président américain travaille à la petite semaine. Cela prouve aussi que le premier américain est plutôt un exécutant qu’un décideur, car une telle décision suppose un regard clairvoyant jeté sur l’avenir. Il doit prévoir à longue échéance les conséquences d’une telle décision et supposer les réactions de l’adversaire et les oppositions qu’il peut rencontrer à l’intérieur et surtout préparer des réponses qu’elles soient de parade ou de résistance.
Obama s’en va dans trois semaines avec un actif des plus négatifs à l’endroit de la dignité humaine. Avec ces sanctions la veille de festivités universelles, la grande Amérique est descendue trop bas, car les diplomates incriminés, accusés à tort et à travers, sont des êtres humains avec des soucis, des problèmes, des familles, des enfants, des souhaits, des espoirs, des cœurs et des esprits et des sentiments aussi. En tout cas, ce sont de drôles de sanctions ; en matière de diplomatie, cela suppose forcément une réciprocité, une action similaire, une réponse du berger à la bergère en terme terre à terre. Cependant en stratégie comme en période de guerre, l’on se distingue par ses actes et sa bravoure et l’on est soit chevalier, soit seigneur. J’exhorte du haut de mon humilité les personnes qui ont à charge la gestion du Nobel de la paix à exiger sa restitution. Il y va de leur crédibilité et de son honneur ! Poutine vient de se hisser très haut en invitant les diplomates américains accrédités à Moscou à venir au Kremlin fêter la fin d’année. La réaction sage et mesurée de Poutine est à méditer puisqu’elle déroute toutes les capitales politiques mondiales en augurant d’un âge nouveau où la Russie mérite tous les égards. C’est une sacrée gifle que le nouveau tsar inflige avec grandeur et raffinement à cette Amérique outrecuidante et dédaigneuse. C’est d’un style raffiné, élégant et tout de majesté !
La réussite ou l’insuccès d’une politique dépendent beaucoup du regard jeté sur l’avenir. Autant celui-ci est court, autant l’échec est plus grand. L’Amérique perd les pédales et l’on inaugure, en cette fin d’année, une nouvelle ère. Depuis la Crimée, Poutine ne cesse de porter des coups fatals à cette Amérique qui commence à battre de l’aile. Avec la Syrie et l’Iran, les États-Unis foncent tête baissée vers cette décadence que d’aucuns jugent inévitable. Avec la nouvelle percée des Russes en matière de technologie militaire tant au niveau des réalisations que des mesures et contre-mesures relevant de la guerre électronique, les Américains perdent énormément de leur suprématie. Les différentes flottes tant aériennes que navales ne réalisent plus la supériorité dans les airs et dans les mers. Au contraire, elles constituent de lourds fardeaux qu’il faut manœuvrer avec prudence, car le porte-avion est devenu une cible vraiment vulnérable face au génie russe et iranien.
Les sanctions américaines contre les diplomates russes sont une réponse on ne peut plus misérable aux accords de cessation des hostilités en Syrie pilotés par les Russes. Constituent-ils le dernier recours ? Si tel est le cas, l’Amérique s’en va aussi avec Obama et Trump arrive en pompier pour sauver ce qu’il reste de l’épopée démocrate inaugurée par le duo Clinton et Kerry. Souvenez-vous de la jubilation d’Hillary à l’assassinat commandité de Kadhafi ! Cependant, rien n’est certain dans la mesure où ce dernier annonce déjà la couleur : la consécration de l’injustice planétaire. Avec Israël en fer de lance, le nouveau locataire de la Maison-Blanche n’aura guère de chance à l’image de son prédécesseur et c’est dommage pour une telle puissance de signer de la sorte sa décadence. L’on ne peut consacrer l’injustice indéfiniment et impunément, ce monde a un seul Maître et il est omniscient et omniprésent.
Obama veut-il rendre les choses difficiles au président montant ? Lui brouille-t-il les cartes en dernier recours ? Donald aime-t-il enfin les Américains pour qu’Obama s’en alerte au point de lui piéger la route ? Tout porte à croire que la grande Amérique patauge comme un canard dans la mare et c’est vraiment bizarre cette politique brouillonne où le futur président va devoir jouer le rôle du buvard. L’Amérique à l’instar d’Israël et de L’Arabie ne peut aller plus loin avec trop de valeurs contradictoires ; elle porte en elles les germes de sa propre destruction et ce n’est nullement un hasard, la tuerie et la rébellion des noirs. Avec quarante millions de pauvres, les patrons américains ont suffisamment élargi le fossé entre gouvernants et gouvernés et il ne manque que l’allumette pour l’incendie américain. Ou bien les fameuses théories de Samuel, Bernard et autre Huntington ne s’appliquent-elles qu’en territoire arabe ? L’anarchie créatrice est-elle stérile sous ces parallèles ? Le vent souffle déjà du côté de certains États, et ce depuis l’élection d’Obama. Aux dernières nouvelles, il parait que le Brexit a donné des ailes aux Texans et aux Californiens et l’on ne sait plus de quoi sera faite L’Amérique de demain. Enfin pour clore, je dirais que les laissés-pour-compte savent aussi ranimer un brasier et pondre des théories dévastatrices.
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