.feed-links {display: none;}

lundi 8 février 2016

Le Yémen est-il mohican?

Ma raison s’incline obséquieusement devant ce peuple épris de liberté et qui consent tant de sacrifices devant l’hérésie humaine, pour ne pas dire musulmane. Je compatis à ces morts assassinés lâchement par la horde sauvage évadée du zoo humain de la planète du diable. Le Yémen est-il arabe?  Est-il musulman ? Est-il Mohican ? Dans la logique merdique de ce clan satanique, il est l’Iran, il est Israël par extrapolation. Et de six ! C’est la sixième guerre que lui impose ce royaume de sable où siège la folie . Que fait-on d’une civilisation quand on est incivil, bête et sauvage ? Hadramaout défie les âges en s’implantant comme une vérité dans le corps flagada de cette Arabie qui manque d’arabité. La reine de Saba doit se retourner dans sa tombe pour trouver le meilleur angle afin d’épier les femelles de Béni Saoud au guidon de leurs chameaux et dromadaires dont les roues s’accrochent au volant bas de leurs robes tentaculaires. Ces deux royaumes qui ont longtemps porté le Yémen au panthéon de l’histoire humaine ont construit le premier barrage et le premier réseau d’irrigation dans le monde.

Le Yémen préislamique fut le premier pays à instaurer un système ingénieux de lutte contre la désertification. Lorsque la reine du Mereb se rendit à Jérusalem à la rencontre de Salomon, l’Arabie n’était pas encore née. Gallus, le Romain, soumettant l’Égypte, connut de sérieux revers sur les côtes braves du Yémen qui ne fut dominé réellement que par les Perses sassanides appelés à la rescousse par le prince juif Sayf Ibn Dhi Yazan à la suite de l’invasion des Abyssins.   Vint l’ère musulmane qui profita surtout aux Ayyoubides dont le pays s’étendait au-delà de Najran. Le passage des Ottomans ne fut point prospère puisque les Yazidites opposèrent une lutte farouche aux arrivants qui durent plier bagage.

Je me suis permis ce bref et modeste rappel de l’histoire pour souligner le caractère rebelle des Yéménites et surtout leur savoir-faire puisqu’ils furent les premiers à exceller dans l’art de la construction ; ils sont les champions de la culture irriguée et les précurseurs des gratte-ciels. Alors que l’on urbanisait au Yémen, les tribus disparates de ce que l’on appelle aujourd’hui la presqu’île arabique se battaient contre les vents qui emportaient leurs khaïmates. En 1962, alors que le Yémen vivait unifié, les Béni Saoud envoyèrent les troupes égyptiennes contre les chiites royalistes pour aider la rébellion sunnite. Cela aboutit à la partition du pays en deux Yémens bien distincts. Cependant, après leur unification, le Yémen institue la première démocratie arabe de toute la région.

Et de deux ! L’Égypte loue ses troupes et surtout son joli nom, une Néfertiti lascive. Finalement, les Pharaons s’avèrent être de mauvais élèves. Ils reconduisent les mêmes erreurs, les mêmes fautes. Toutefois et tout compte fait, il est tout à fait normal que lorsque l’on reçoit souvent des tannées, l’on ne puisse se placer en donneur de leçons. Par trois fois, l’on délaisse le bantoustan de Gaza et les Gazaouis qui se font massacrer à huis clos à un jet de pierre pour se porter volontaire pour aller casser du Yéménite qui n’a rien fait, sauf respirer un air pur d’arabité. Est-ce à l’honneur d’un pays qui s’octroie une certaine grandeur d’agresser un petit et lointain pays frère ? Pourtant, un petit pays, à côté, une petite poche, à peine un mouchoir lui fait voir des vertes et des pas mûres. Motus et bouche cousue quand celui-ci tue froidement des soldats en poste aux frontières. L’on est prompt à mettre cela sur le dos de l’erreur et vite oublier le cas.

Et ces Béni Saoud, qu’ont-ils à vomir ces pauvres Yéménites qui ne demandent pas midi à quatorze heures ? Pourquoi tant de haine envers des gens simples et tranquilles ? Pourquoi une telle aversion envers un peuple épris de paix et de pacification ? Détrompez-vous, la décision est américaine ! Ces gens-là sont juste capables de générer un étron plus grand que leur bouche décousue. Le problème du Yémen réside dans le fait qu’il occupe une position stratégique et tout l’or noir du khalije et une bonne partie du trafic international transitent par le détroit de Bab el-Mandeb. Au fait, pourquoi le golfe doit-il être arabique ? Qui de la Perse et de l’Arabie est venue le premier ? Dans les anciens parchemins et relevés graphiques, il est persique ! Ce golfe peut aussi être yéménite, tout simplement !

Le temps passe inexorablement et le massacre continue sous le regard torve d’une ONU mise au pas par les Yankees. Là où survient un génocide, l’on trouve l’ombre des Américains. Ils sèment le nouveau concept de la démocratie guerrière au service du chaos international. Le premier pilote tombé au champ du déshonneur est marocain. Le royaume chérifien en vassal premier bombarde les Yéménites pour qu’ils abdiquent au royaume saoudien, le maître incontesté. Il casse les rebelles pour en faire des esclaves enclavés dans la péninsule satanique. Le roi marocain peut-il intercéder auprès de Dieu en faveur du pilote marocain ? Peut-il le sauver de l’enfer où il l’a envoyé ? À Aden, l’on remercie le « royaume du bien » ainsi que les « Émirats du bien ».

Les rebelles Al-Houtis sont des envahisseurs maudits qu’il faut exterminer quitte à effacer le Yémen. Il paraît que les Béni Saoud font la guerre à l’Iran au Yémen. Cet ogre chiite menace les Arabes en tenant tête à Israël et aux Américains et surtout en soutenant la Syrie, la résistance en Palestine et au Liban. Il faut en finir avec ce Yémen qui commence à avoir du nerf et ces Al-Houtis qui acheminent des armes au Hezbollah et à Gaza. En effet, pour vaincre Téhéran, il faut mettre au pas Sanaa et Aden réunies. Un Yéménite peut-il demander à un étranger de tuer un autre Yéménite à l’image de ce président dévoyé ? Malheureusement, l’histoire est là, criarde, pour rappeler à qui veut voir et regarder que L’Iran à l’inverse de Béni Saoud n’ait jamais agressé un pays de la région qu’il se prétende arabe ou musulman.

Pourquoi les Béni Saoud n’invitent-ils jamais les pays arabes ou musulmans à une coalition contre l’Entité sioniste qui les agresse tout le temps ? Sont-ils leurs cousins germains ? Ou bien, est-ce la peur qui les empêche d’entreprendre une telle action ?

Les Béni Saoud sont-ils tellement puissants ? Si tel est le cas, d’où tirent-ils cette puissance ? L’argent à lui seul ne saurait suffire à leur donner cette envergure et cette propension. Seule l’alliance avec le « grand Satan » est à même de leur permettre cette prétention jusqu’à défier la Russie dans ses propres bastions.

Les Émirats, l’Égypte, la Jordanie, le Qatar, le Koweït, le Bahreïn, le Maroc, le Soudan, le Sénégal et des mercenaires de tous bords participent à cette maudite coalition en menant la « tempête de la fermeté » à l’image de la « tempête du désert » à laquelle les Béni Saoud avaient tout donné : leur terre, leur ciel, leur argent et leur bénédiction. Vous remarquerez comme ces faux culs arabes sont prompts à répondre présent à l’appel du maître, s’agissant de détruire un des leurs ? Comprenez que je mâche mes mots, mais n’empêche que je sollicite votre indulgence pour excuser mon verbe qui peut être parfois acerbe. Je ne comprends pas que le Soudan soit de la partie, il aurait mieux fait de laver l’affront et de sauver son honneur ; une usine neuve tout juste réceptionnée partit en fumée une certaine aube désastreuse. Israël lui chie dessus, il rompt ses relations diplomatiques avec l’Iran et s’en va attaquer le Yémen. Bientôt l’Éthiopie va lui couper la fontaine et c’est du sable qu’il va pisser le long du Nil creux. On l’a déjà rendu estropié et ce n’est qu’un début, suivront d’autres amputations à commencer par le Darfour qui va lui faire ses salutations. Khartoum ne sera que du « khra » sur du « toum ».

Et ce géant à la cervelle de moineau et aux pieds d’argile ! Si ce n’est pas le Qatar, ce sont les Béni Saoud qui tirent les ficelles du Caire où brille et rayonne Al-Azhar juste capable de produire des muftis sur mesure, incapables d’aimer Allah et la droiture. Adorateurs de palais, ils cautionnent et soutiennent les roitelets quant à leurs machinations anti musulmanes. L’Égypte comme l’Algérie doit une fière chandelle à la brave Syrie, elle se sacrifie pour leur sauver la vie. Toutefois, ce n’est qu’une partie remise pour l’Égypte, car elle entre en ligne de compte de la nouvelle géographie. Les Béni Saoud hypothèquent lourdement Le Caire qui va devoir payer la facture et c’est Israël qui va sortir vainqueur . La principauté copte et le royaume cairote avec en prime l’enclave du Sinaï pour la Palestine exilée…
  


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire