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dimanche 21 février 2016

Aux armes, Syriens !

Aux armes, citoyens ! Aurait été tenté de dire l’ambassadeur syrien au représentant français qui vient de faire une déclaration scandaleuse. La France officielle dégringole à la vitesse de la lumière à partir du sommet onusien où l’on excelle à pondre des œufs aussi grands que le derrière. Cependant, il n’est point étonnant dans cette basse-cour qu’un coq tricolore se découvre être une poule en or. Quand de la volaille gavée est affublée d’une bande de racailles, il ne faut point s’attendre à fière ripaille.

Aux armes, Syriens ! Le reste n’est que palabres, c’est au fusil que l’on écrit le nouvel alphabet pour apprendre à cet ailleurs que ce n’est pas encore l’heure, la collation syrienne. Il ne sera jamais l’heure de la partition syrienne ! Allons enfants ! Dites-le à ces gens ! Dites-leur que nous courtisons la mort qui s’endort paisible dans notre lit comme une femme que l’on aime et qui nous chérit.

Le projet de résolution russe demandant à Ankara de cesser ses agressions dans le nord de la Syrie et d’abandonner sa politique d’invasion a été rejeté par les puissances occidentales membres du conseil de sécurité. Implicitement, le conseil de sécurité encourage les Ottomans de la nouvelle génération à aller de l’avant, à forcer la dose, à envenimer les choses.

L’ONU est en train de jouer sur l’échiquier international en misant sur le fou turc et la tour française qui se plie aux avances du roi américain tout en lorgnant du côté du tsar. Il y aurait sûrement un pat entre les deux soupirants, mais il y aura certainement un mat du côté d’Istanbul où l’on chante déjà « Capri, c’est fini » sur l’air de Gogol. Europa se lamente dans son lit d’avoir trop cru en ces Francs qui ne tirent qu’aux flancs de cette vieille Dame.

Aux armes, Syriens ! Jouez à votre tour ! L’on vous impose une noce vraiment bizarre. Alors, autant en emporte le vent dans ce mariage où l’on vous déroule un tapis rouge. Là, vous avez la lutte turque ! Ici, la roulette russe ! Par quelle chance voulez-vous commencer ce pas de danse ? En effet, c’est un entrechat difficile au milieu de cette chiennerie de cabots et de nabots. Sur le pont de l’Iran, on y danse, on y danse ! Les Pasdarans dansent admirablement le tango musulman. Au suivant ! Au suivant ! aurait dit mon ami Brel à un certain Opéra où l’on vend sa vertu à cent écus. Mon ami aurait dit aussi que si vous mettez onze imbéciles d’un côté et dix philosophes de l’autre, les imbéciles l’emporteront sur les philosophes. L’on appelle cela de la démocratie ! Cela me renvoie à ce concile imbécile des Nations Dézétaunis.

Allons enfants ! En tout cas, c’est de bonne guerre ! Ne soyons pas si cons. Les Russes sont assez grands pour mener leurs affaires sans notre aide, voyons ! En présentant cette résolution, ils ont démontré encore une fois leur intelligence. Entre nous, les Américains ne sont pas non plus des imbéciles. Ils n’allaient quand même pas signer leur condamnation, puisqu’ils sont déjà sur le terrain aux côtés des Kurdes syriens. Cependant, cela renforce les Russes et leur donne du crédit d’épingler ainsi les membres du conseil de sécurité d’où la bête française. Il est vrai, le texte n’a pas été adopté dans sa première mouture, mais n’est pas tombé à l’eau, pour autant. Certainement, il va subir des transformations jusqu’à le rendre acceptable. Oui, l’on va l’élaguer de ses agassins inutiles pour le mettre juste à la mesure de la Turquie. Dans toute cette chaîne, elle demeure de loin le maillon faible. Lorsque le courant sera d’une telle intensité, la Turquie fera le fusible pour ne pas tout faire sauter.

Aux armes, Syriens ! Le gros Turc ne comprend pas l’arithmétique de deux temps trois mouvements ni la question algébrique de la solution. Les Kurdes syriens prennent la tangente de la nouvelle équation qui s’en va exponentielle en harmonie avec la folie ottomane. Une suite harmonique en fait ! Oui, par quel algorithme résoudre l’équation kurde, quand syrienne elle devient moscovite. C’est un véritable dilemme ! Le « Kurdaméricain » n’étant pas loin, les Yankees aimeraient bien récidiver en Syrie en créant avec le concours du Mossad un nouveau Kurdistan. Seulement, ici ce n’est pas l’Irak, il manque un agent tout fait à l’image du président le Kurdisraélien.

Allons enfants ! Souquez ferme ! Il coule du côté du Liban où l’on ferme le robinet dans le sablier arabe qui fume la trahison. L’Arabie se morfond dans le cadran du temps en fumant du thé à l’ombre du palmier où il pousse des truffes. L’on a truffé l’armée avec une promesse bidon juste pour contrecarrer l’Iran qui rit de la farce. Le courant de l’avenir ne se fait pas prier pour attendre, il jette l’anathème sur plus noble que soi. Il n’y va pas par quatre chemins, puisque celui emprunté est tout tracé, il mène vers un royaume en déclin. Un musulman peut-il être pleutre et déloyal ? Cela n’est-il pas un signe distinctif de l’hypocrite ? Allah n’a-t-il pas ordonné aux croyants de remplir fidèlement leurs promesses et leurs engagements ? Enfin, ce n’est qu’une donation, on la reprend tout simplement. Toutefois, il faut faire porter le chapeau à Hezbollah, il n’aurait pas dû aimer le Liban.

La caravane ne passe plus et les chats aboient à la place des chiens qui n’ont plus de voix, car la voie du déshonneur a plus de foi qu’un roi sans honneur. C’est une question de dignité et l’on est parfaitement indigne de ce côté de la Méditerranée où l’on fait de la couardise une belle tradition. Il paraît qu’ils vont dépêcher une délégation de hauts dignitaires qui n’ont aucune dignité en terre sainte où siège Satan. L’histoire se répète, puisqu’à une lieue d’ici, d’autres Samaritains égyptiens ont effectué le même chemin pour le bienfait de l’« islamité ». Le gène de la vassalité se transmet à l’aide de la courroie de la soumission et de la servilité. Il semble qu’ils vont prêter allégeance en soulignant leur obédience pour ne pas dire leur appartenance. Ils vont se multiplier en soubrettes et en courbettes pour signifier leur loyauté. Hep ! Je vous donne un tuyau pendant que vous y êtes. Le suzerain aime les petites filles encore fraîches entre 9 et 14 ans. Je vous le garantis, vous serez absouts de vos pêchés et totalement pardonnés !

Aux armes, Syriens ! Le chemin est encore long et il faut prendre le temps à bras-le-corps et gifler la justice humaine jusqu’à ce qu’elle se mette debout ! L’homme étant l’ennemi de lui-même, l’humanité marche vers la nuit et seul le sacrifice est à même d’éclairer cette obscurité. Soyons sauvages un instant à leur image et dévorons-les, vivants ! Aucune clémence n’est permise ! Aucune faiblesse n’est admise, il faut les massacrer sans aucun remords. Pas de pitié pour la horde sauvage et ses commanditaires et s’il faut mourir, alors autant le faire les armes dans les mains.

Ave Syriens ! Levez-vous ! Il est impératif que la peur change de camp ! Un lâche et un perfide ne sont jamais braves, montrez-lui vos dents, il desserre les siennes. Il faut les effacer sans pitié et sans retenue jusqu’à ce qu’ils rendent leurs âmes sans possible expiation…

J’ose vous faire lire un extrait de « Tiguentourine » qui reprend la même idée :

« Messieurs,
Vous avez la chance de faire partie de ces hommes qui vont faire partie de l’histoire, des hommes qui vont faire l’événement. Vous êtes ici parce que vous êtes les meilleurs ; l’élite de l’Algérie fière. Vous êtes ici parce que vous avez choisi ce métier pour vous différencier des autres ; vous êtes ici parce que vous ne devriez pas être ailleurs. C’est ici donc votre endroit et votre heure !

Nous sommes Algériens et donc par définition, dignes et fiers. La mort ne nous fait jamais peur d’autant plus que la vie toujours nous sourit. Vous n’allez pas tous mourir même si vous allez partir vers la mort embusquée dans la base et ses contreforts. Il ne faut jamais oublier que vous êtes les descendants d’un peuple qui ne craint jamais une bataille, ni une guerre, ni la mort, un peuple qui ne se rend jamais, un peuple qui gagne ou qui meurt. La peur de la mort est légitime, elle permet de rester humain jusqu’à l’atome ultime de la vie. Seuls les hommes véritables arrivent à dompter leur peur pour sauver leur honneur. C’est face au danger qu’on reconnaisse le grain de l’ivraie…

  Messieurs,
Le monde entier vous regarde et vous attend au tournant, d’ailleurs Israël s’est déjà prononcé sur votre incapacité. D’autres se proposent carrément de vous aider. Alors, montrez à ces hominidés que vous êtes les seigneurs de la guerre ! Que vous êtes les descendants d’Abdelkader ! Les terroristes que vous allez devoir chasser sont loin d’être des enfants de chœur, mais vous allez leur montrer qu’ils ont commis une grave erreur. À partir de cet instant, la peur ne doit jamais quitter leur camp…

Messieurs,
L’heure de vérité a sonné. Vous êtes aguerris et bien entrainés pour envoyer ad patres ces foutus forcenés. Je suis certain qu’ils sont effrayés juste par votre renommée. Alors, apprenez à ces nervis à ne plus penser Algérie de toute leur vie. Vous formez des équipes très soudées. Dieu pour tous et tous pour un est votre refrain ! Montez à ces grenouilles que vous n’êtes nullement des nouilles, mais que vous avez de vraies couilles et faites-les, baver ! Du tonus et du cran, je ne veux pas de héros, je veux des commandos qui font leur boulot.

À ma montre, il est seize heures, je vous laisse le temps de digérer mes mots et soyez prêts à toute heure pour envoyer ces b… en enfer. »

Aux armes, Syriens ! Prends mon corps et frappe ton ennemi à mort, aurait dit un certain rossignol palestinien. En voyant sa politique syrienne s’effondrer, la Turquie va redoubler de folie. Alors, merdier pour merdier, autant le partager. Oui, coulons ensemble dans un déluge de fer et de feu. Ils en veulent, alors offrons-leur ce plaisir n’en déplaise à certains. Offrons-leur la guerre qu’ils recherchent puisqu’ils nous offrent des tombes dans cette hécatombe qu’ils nous servent au milieu des bombes.

Je demande votre indulgence et permettez-moi de vous faire un aveu. C’est avec l’encre de mon sang que j’aligne ces mots qui emportent une part de mon âme quelque part. Je me meurs à tréfiler le verbe pour en faire un tapis volant afin de survoler ma douleur. Les mots pleurent sous le fouet de la plume qui décrie la misère humaine.

La Turquie est assise sur une peau de chagrin qui rapetisse à vue d’œil et bientôt l’isolement. Hé oui, mon cher Ottoman, le conflit fait son petit bonhomme de chemin vers toi, à travers le « Turkistan ». C’est de bonne guerre, tu dois payer l’avion russe que tu as abattu en Syrie et c’est la Russie qui en fixe le prix. Tu es vraiment aveugle de ne pas voir le spectre d’une grande insurrection à l’intérieur de ton empire. Alors, mon vieux, attends-toi au pire ! Les Américains ne risquent rien en te poussant dans le vide, ils ne jouent qu’avec les grands, la Russie et l’Iran. Je te défie de lancer tes chars contre la Syrie !

L’on dit un peu partout que tu aimes la guerre. À mon humble avis tu ne la recherches que face à des petits. Cependant, détrompe-toi mon ami. Bien que la Syrie soit un petit pays, c’est un os à ne pas ronger ! Le Turkistan est déjà né et il a déjà une ambassade et bientôt une capitale. Nous sommes dans une logique de guerre et tout peut balancer, mais sache que tes calculs, les autres les ont déjà faits. Méfie-toi de l’OTAN et surtout des É.-U., car tu peux déboucher sur plus grand que toi. Tu dois savoir, quand cela déborde, c’est chacun pour soi.

Au moment où je rengaine ma plume en exhortant mes mots à aller au lit au fond de l’encrier noir où s’endort l’espoir, de fortes explosions secouent Homs et Damas et finissent par les réveiller. Ils se mettent en rangs serrés dans mon esprit, ils rendent les armes à toutes ces âmes tombées au champ d’honneur. La lâcheté frappe en toute impunité pendant que le Liban de l’avenir se réunit pour décrier les martyrs et la résistance. Aucune solidarité avec ces énièmes victimes et nulle condamnation. Pire encore, l’on admet l’extrémisme et l’on fait l’apologie du terrorisme. Un ministre vient de rendre son tablier en guise de soutien à un monarque aussi criminel qu’assassin. C’est certain, l’on va renflouer tes poches pour avoir vendu les derniers soubresauts d’un honneur borgne et claudicant. Certains sunnites libanais sont tellement royalistes qu’ils troquent le Liban au marché aux puces de la région. L’on propose sa vertu à la criée pour quelques écus de sable et de palmiers.


  

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