La danse macabre continue sur la scène arabe où l’on joue éternellement Méphisto et Frankenstein réunis. Du côté du keffieh l’on se promène nu en affichant clairement son mépris viscéral de la chose ancestrale en commençant par arborer la kippa et le képi. Les sommets où les Arabes brillent et se distinguent se succèdent en se mettant à l’infinitif d’un verbe occidentalisé qui se conjugue à tous les temps réguliers et irréguliers. Dans cette conjugaison politique où la diplomatie arabe continue à faire l’autruche au détriment du chameau qui va à l’amble dans ce désert mortuaire où la vie se suicide à l’oasis de l’histoire.
La Ligue arabe promet en tenant ses promesses de toujours se ressembler en regardant le miroir déformé qui lui rend le reflet de ses prouesses calamiteuses afin de toujours se ressembler. Cela n’étonne plus personne, même pas les masses populaires, cependant obnubilées par les découvertes miraculeuses des réseaux sociaux leur offrant des panacées aux maux cadenassés qui les enchaînent dans leur sommeil éternel. Quant aux élites arabes tellement occupées à téter le biberon occidental, elles ne peuvent roter ni éructer d’une manne providentielle d’un occident généreux et désintéressé.
Tout d’abord la palme revient au sommet arabo-africain. Arabes et Africains veulent enfin se tenir la main, mais sans la donner franchement, car l’une est sale et l’autre est noire. L’esclave surclasse-t-il le maître dans cette dialectique sourde et aveugle ? Le Sahara est-il arabe ou africain ? S’il est arabe, est-il algérien ou marocain ? S’il est africain, est-il Sahraoui ou saharien ? Un véritable labyrinthe cet hémicycle noir où les turbans ont imbécilement brillé comme à l’accoutumée. Ils ne sont prompts et véloces que face à des pairs qu’ils méprisent et qu’ils considèrent comme inferieurs.
Néanmoins, il nous reste un pays qui joue le rôle de sous-marin américain en zone européenne. Si l’Angleterre quitte l’Union Europeenne, c’est justement pour avoir les coudées franches en matière de politique extérieure où elle entend redorer son blason. Les Américains viennent de passer le témoin à la perfide Albion pour s’occuper comme il se doit de ses intérêts dans la région. Madame Theresa May ne vient-elle pas de présider le dernier CCG où elle souligna les nouvelles lignes de sa politique moyen-orientale ? Finalement, ce n’est qu’un retour aux sources et les pays du Khalije sont heureux de renouveler encore une fois leur obédience et leur totale soumission. Du haut de son balcon, perchée tenant dans sa bouche une vipère, elle déclare en fanfare que la sécurité des pays du Golfe passe impérativement par celle de Londres. Elle annonce dare-dare que leur ennemi juré demeure l’Iran et qu’en aucun cas elle ne permettra à celui-ci de semer la zizanie en Arabie qu’elle chérisse par galanterie au plus haut degré de son argenterie.
La Terre à Angle déclare à la Terre Arable qu’elle se tient prête à défendre les arables contre les musulmans dits barbares parce qu’indépendants. Le M16 ne serait nullement étranger à l’assassinat de l’ambassadeur russe dans le but de saborder le rapprochement russo-turc qui connait un certain enthousiasme depuis le coup d’État avorté. Il parait que les É.-U. sont derrière la tentative déjouée in extrémis par les Russes, autrement Erdogan ne serait plus ottoman. Dans ce contexte, c’est la Royal Navy qui est aux commandes de la flotte occidentale qui a vu la douce France se décharger de son Charles de Gaule, le bateau amiral de la marine française. Historiquement, la Grande-Bretagne est la marraine incontestée de toute la géographie moyen-orientale et la source ayant enfanté l’Arabie actuelle, quelques émirats et Israël et Mark Sykes et Arthur Balfour sont là pour attester de la véracité de la question.
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