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dimanche 26 février 2017

La confrérie et les faux frères

Derrière chaque frérot, il y a un terroriste embusqué qu’il faut impérativement débusquer avant d’entamer la vie politique en Algérie. La blessure est encore fraiche et l’on ne cesse de remuer sadiquement le couteau dans la plaie en arborant soit le signe distinctif soit le langage bien établi. L’on affiche clairement son appartenance tout en développant un discours coloré, mitigé, cendré et prêtant à équivoque. L’hypocrisie battant son plein, le gris est la couleur préférée de certains partis qui ne jurent que par l’Islam qu’ils salissent, pourtant il les nourrit. C’est tout à fait naturel qu’il y ait de faux frères dans la vie à l’image des langues qui portent en leur sein de faux amis.

Un chef d’un parti qui a été savamment amputé d’une partie cervicale de son acronyme (Hams de Hamas) pour seulement prétendre à la mangeoire nationale n’a-t-il pas déclaré un jour, alors qu’il manifestait pacifiquement dans la capitale, qu’il avait enfin réussi à briser le mur de la peur ? Ce monsieur est-il saint d’esprit ? Il confond tout simplement la capitale algérienne avec le mont Zbarbar et l’agent de police avec le terroriste. Le chroniqueur se demande où s’était terré cet individu durant la décennie rouge et noire. Pendant plus de dix ans aussi terribles que dramatiques, il avait eu la possibilité de briser tous les murs pour répondre à l’appel de la république. À défaut d’être soldat, il aurait pu être « patriote », « GLD » ou « garde communal ». Il aurait pu aussi prêter sa langue au service de la patrie pour au moins fustiger le radicalisme pour ne pas dire l’islamisme par euphémisme. Sans charisme aucun, il se complait à l’image de ses compères à arnaquer la foule composée juste de partisans par des discours alambiqués et plats.

Où s’étaient-ils tassé ces islamistes de la dernière nichée à l’heure où feu Bouslimani buvait la mort, gorgée après gorgée ? Ils auraient pu au moins par solidarité partir à sa recherche à travers monts et vallées. Oui, monsieur le briseur du mur de la peur du côté de la Place des Martyrs, tu aurais dû nous montrer ton henné comme aurait dit mémé du côté du mont Babor. Évidemment, ce n’était pas ton affaire, c’était celle de l’armée et de véritables citoyens qui avaient pris les armes pour défendre le pays contre la horde sauvage que tu avais maintes fois applaudie. Tu souhaitais du profond de ton cœur voir l’Algérie tomber, à feu et à sang pour juste satisfaire ton égotisme déplacé et les plans macabres de ta confrérie.

Vas-y, mon bon islamiste islamisé ! Continue à entretenir les foules en semant dans les esprits imbéciles des contre-vérités coraniques pour seulement satisfaire tes visées sataniques. Sans désarmer, tu cours derrière le pouvoir quitte à détruire tout le pays ! Machiavélique, tu harangues les gens en leur montrant du doigt le responsable de tous leurs malheurs et que s’ils votent pour toi, tu feras leur bonheur. Tu ne recherches que le pouvoir sans croire à l’Etat-Nation que tu veux éradiquer de la surface de la Terre pour sévir à ta manière sur les sujets que tu auras domestiqués. À chaque échéance électorale, tu prends du poil de la bête et au nom de l’Islam que tu salis, tu commences ta campagne en regroupant les parties qui gravitent autour de ton parti. Au fait, monsieur l’islamiste, pour adhérer à ton parti, faut-il prononcer une seconde fois les deux « chahada » ?

En Islam, les partis sont-ils tolérés ? D’ailleurs, dans un pays musulman, peut-on parler de partis islamistes ? Et L’Algérie dans tout cela ? Est-ce un pays arabe, amazigh ou musulman ? Où le places-tu dans ta géographie mentale ? Créer un parti à connotation musulmane dans un pays jusqu’à preuve du contraire musulman n’est-il pas, en soi, une aberration ? N’est-ce pas là un acte délibéré pour se différencier de la masse musulmane sinon s’en séparer ? Est-on plus musulman que les autres ou juste pour s’en distinguer ? La confrérie n’est-elle pas anglaise, à ses origines ? Ses leaders et penseurs n’étaient-ils pas des salariés affiliés au palais de Birmingham et au château de Windsor ?

La résistance de la Syrie face au cannibalisme mondial a fait échouer tous vos plans méphistophéliques. Oui, il a fallu de peu ! Dieu en soit loué ! Allah a ses propres hommes ! Par leurs sacrifices, ils ont déjoué vos plans diaboliques. De Morsi en Égypte à Merzougui de Tunisie en passant par le grand frère Erdogan, tout était ficelé pour mettre à genoux les pays de la région. La mouvance islamique en Algérie s’était impliquée corps et âme dans le même ordre d’idées. En porte à faux avec la diplomatie du pays, elle ne cesse de s’en démarquer à coups de communiqués. Soutenant toujours Morsi qui a voulu mettre à feu et à sang la Syrie, les islamistes algériens ont levé toute une série de boucliers quant à la visite du ministre des Affaires étrangères de Sissi. Dans leur esprit qui leur embellit leurs pensées, ils ne peuvent parler de république ni de président égyptien.

Oui, monsieur l’islamiste qui considère que Bachar le dictateur impie est en train de massacrer des révolutionnaires avec l’aide de ses légionnaires qui constituent son armée. Tu ne peux changer d’avis, même si tout le monde dit le contraire, car tu es imbu de ta personnalité et des enseignements de la confrérie. Alors que le chef de la diplomatie algérienne saluait la victoire de la Syrie sur le terrorisme en recouvrant sa souveraineté lors de la reconquête d’Alep, la mouvance islamiste déclarait que les partis islamistes n’étaient nullement concernés par le parti pris de la République algérienne et que les propos du ministre ne les engageaient en aucune manière. Avant la libération, ils pleuraient les « Aleppins » (lire terroristes) en fustigeant les bombardements russe et syrien. Après la libération d’Alep, ils ne cessent de témoigner leur profonde tristesse et leur déception. Font-ils déjà Etat à part ? Ou bien préparent-ils un avenir qu’ils voient venir ? Ne sont-ils pas tout simplement obligés de se démarquer justement pour plaire… ? Mais à qui ? À la confrérie ou pas seulement ? Aux parrains et aux bailleurs de fonds ? En tout cas, ils ne le cachent nullement, ils annoncent leur couleur en arborant leur signe distinctif clairement.

Le Yémen a été rasé de leur carte mentale ; il ne figure plus dans leur manuel de géographie à tel point qu’ils prient jour et nuit son annexion en bénissant l’agression d’Al Saoud sur ce petit pays. Peuvent-ils seulement condamner cette guerre en toute honnêteté ? Complètement dévoués, ils ne peuvent s’affranchir de l’esprit qui fait leur raison d’être et dont ils tirent leur philosophie. Même si certains ont été honorés par des universités, surtout du Yémen, ils ne peuvent se prononcer sur ce conflit de peur de froisser les susceptibilités des Saoud. Cela montre d’une façon criarde la prise certaine que ces derniers ont sur les premiers. Les financent-ils, ou bien ne sont-ce que leurs pères spirituels ?

 Au tout début, ce fut trois partis : l’un a été dissout pour terrorisme et action armée, l’autre a été amputé au risque de tomber sous le coup de la loi et le second s’est métamorphosé en se multipliant à chaque mue. Le second connut une véritable implosion en donnant naissance à un certain front. Cependant, cette scission ne fut pas trop heureuse pour le rejeton pour plusieurs raisons. Toutefois, il paraît que le père et le fils ont été dépêchés chez le grand-père (Turquie) pour une ultime réparation. Les échéances sont là et l’on doit se regrouper pour faire front contre les partis dits du pouvoir. Alors, l’on fait, de nouveau, fusion après scission à l’image d’une réaction nucléaire. Cependant, comme la fission spontanée est très rare et le seul élément naturellement fissile est l’uranium 235, il ne faut point s’attendre à une réussite. L’amalgame islamiste accuse un déficit grave en matière de stabilité et ses noyaux instables conduisent inéluctablement à la fission d’où son implosion certaine.

Les partis islamistes sont-ils entrés par effraction dans le club des pays nucléaires ? Ne vous méprenez pas ! Ces gens-là sont capables de lancer une bombe atomique, pour peu qu’ils sachent manipuler le lanceur, sans aucun regret, car ils sont convaincus qu’ils sont détenteurs de Vérité. Ils ne sont nullement des envoyés de Dieu, mais ses propres et seuls substituts sur Terre et au Paradis. Notre ami islamiste se trompe de siècle en réduisant L’Islam en une seule contrée qui s’apparente forcément à L’Algérie. Du moment que tu es si musulman, plus que les autres, tu aurais pu dans un passé récent briser les murs sionistes à Al Qods et Gaza. Mieux encore, tu peux toujours prétendre à un quitus au paradis en te rendant en Birmanie où l’on extermine les Rohingyas systématiquement. Oui, une purification ethnique pure et simple s’opère à Myanmar sous tes yeux et loin de ton regard. Apatride, cette communauté musulmane subit toutes les affres de la discrimination depuis la promulgation d’une loi les privant de leur nationalité. Ce sont des moines bouddhistes extrémistes on ne peut plus qui sont derrière cet ethnocide encouragé par les autorités. Ah, tu préfères les boulevards semés de fleurs du côté du Palais du gouvernement et du siège de la présidence en caressant le rêve d’être président quitte à arnaquer tous les Algériens. Cela fera bientôt dix ans que les peuples arabes et musulmans connaissent des conflits et massacres sans égal et monsieur le musulman n’éprouve aucun besoin à prononcer un discours appelant à l’apaisement.

Mon faux frère, mon cher derviche, tu es infoutu d’avoir une piètre pensée à l’endroit de ces pauvres hères massacrés et assassinés par des êtres que ton esprit culbuté cautionne à longueur de journée. Oui, tu es incapable de prononcer une prière en faveur de ce peuple yéménite que tes seigneurs assiègent, affament, bombardent et tuent. Oui, mon islamiste bien aimé qui se la coule douce dans les bras tendres d’Alger, pourquoi ne songes-tu jamais à ces millions de familles musulmanes, arabes et chrétiennes décimées ? Des centaines de milliers d’enfants orphelins, des centaines de milliers de femmes veuves ; des dizaines de milliers d’adolescentes violées ; des dizaines de milliers d’hommes déshonorés, humiliés et assassinés… Des Somaliens, des Irakiens, des Syriens, des Yéménites, des Afghans, des Libyens et bientôt des Iraniens et des Algériens, sans les tiens évidemment.


dimanche 19 février 2017

Monsieur Sam, Madame Larabi


Parmi les qualités d’un vrai chef, l’on dénombre outre l’esprit de décision et de discipline, la sagesse, l’humilité, la rigueur et la ténacité. Les capacités et les compétences ne suffisent pas, à elles seules, pour permettre à une personne de commander. Certes, elles sont nécessaires, mais demeurent inutiles si cette personne ne développe pas les qualités requises pour prétendre au titre de chef. Le véritable chef est doté d’un charisme particulier qui lui permet d’avoir un ascendant sur ses sujets et administrés. « Il nous aurait fait aller avec lui jusqu’au bout du monde », disaient les vieux grognards de Napoléon. Le chef ne doit en aucun cas donner à ses subordonnées des ordres prêtant à équivoque ou impossibles à réaliser.

Monsieur Trump vient de s’illustrer avec sa fameuse loi sur l’immigration et sa décision concernant l’interdiction d’entrée aux États-Unis aux citoyens de sept pays arabes et musulmans. Son autorité vient de prendre un sale coup de la part d’un juge fédéral (Seattle-Washington) qui a suspendu provisoirement l’application de ladite décision. A peine son mandat entamé, il reçoit le premier camouflet qui peut lui couter cher, lui qui n’a pas encore chauffé le siège de la présidence avec son fessier de premier américain. La contestation allant bon train, ce n’est pas demain la veille qu’il va retrouver le chemin. Logiquement parlant, Trump a raison de pénaliser tous ces peuples que L’Amérique opprime, déracine et assassine systématiquement. Les Etats-Unis ont toutes les raisons d’avoir peur des citoyens de ces pays. Cependant, leur approche est dans l’erreur, car les gens qu’ils incriminent sont incapables de tels actes et de tels faits. Américains, dormez en paix ! Ces peuples sont tellement terrorisés qu’ils sont devenus tétanisés pour commettre de tels « méfaits ». Les sept pays sont victimes de la politique expansionniste et belliqueuse des Etats-Unis. L’Irak a été totalement détruit par l’armée US et renvoyé à l’âge de pierre avec plus de deux millions de morts sans compter les blessés, les condamnés à vie par la radioactivité dû à l’emploi de munitions à base d’uranium appauvri, les  milliers de savants assassinés, les centaines de milliers d’orphelins… La Syrie totalement ravagée et sa souveraineté violée par la grande Amérique avec plus de trois cent mille morts…La Lybie déchiquetée…La Somalie « somalisée »…Monsieur Trump vous avez un milliard de fois raison de craindre les citoyens de ces pays, malheureusement la majorité d’entre eux n’a plus de dignité. Il parait qu’en une seule journée vos services consulaires ont refusé l’octroi de 100.000 visas. L’Amérique est trop aimée par ces peuples que vous tuez.

Quant à L’Iran qui habite votre cerveau qui ne peut fonctionner sans la benzine Téhéran, il vous sort par tous les pores de la peau. Faites attention où vous mettez vos pensées, elles risquent de déteindre sur vous et vous exploser sous le nez. L’accord nucléaire vous empoisonne-t-il la vie au point de vouloir vous en défaire ? Une super puissance amorale ne peut-elle pas  tout se permettre ? Allez-y ! Ne vous gênez pas ! Et pendant que vous y êtes appuyez sur le bouton nucléaire ! Avant vous, Madame Clinton a promis d’effacer la Perse de la Terre. Finalement, vous êtes de la même trempe, Monsieur Trump. Un proverbe de chez nous dit que toute merde recherche sa pareille. Chez vous, l’on dit qui se ressemble s’assemble. Le notre est plus fort, adéquat aussi. Un beau staff qui nourrit une haine farouche à l’endroit d’un pays libre et souverain et qui n’a jamais menacé les Etats-Unis.

L’Iran vient de tester un missile balistique et vous le taxez de grand pays terroriste. Cela fait plus de 30 ans que vous tentez de le réduire en miettes en l’assiégeant de toutes parts avec l’aide de vos valets, ces faux pays musulmans de la région. Vous surarmez L’Entité sioniste qui occupe illégalement Palestine et le Golan et qui agresse tout le temps en violant continuellement des pays souverains, mais vous refusez même le droit de se défendre à l’Iran. Vous soutenez un Etat terroriste qui ne respecte ni la Charte des Nations unies ni les résolutions du Conseil de sécurité, mais vous menacez un pays respectueux de la légalité et du droit internationaux. Israël attaque Gaza, agresse Le Liban, La Syrie, La Tunisie, Le Soudan et c’est L’Iran qui menace la région. C’est L’Iran, l’Etat terroriste. Al Saoud, Qatar et La Turquie recrutent, fiancent, arment , soutiennent les terroristes partout dans le monde et surtout dans celui arabe et musulman et c’est toujours L’Iran ,le pays terroriste.

Monsieur Trump, puis-je vous rappeler que ce sont les Etats-Unis qui ont violé et l’espace et le territoire de L’Iran lors de l’affaire de l’ambassade et ce sont encore eux qui ont abattu un avion civil iranien avec à son bord 290 passagers en 1988 et ce sont toujours eux qui ont fomenté et soutenu l’agression irakienne contre l’Iran. En vainqueur, celui-ci a juste rétabli la situation sans jamais traverser la frontière, alors qu’il était en droit de le faire ! Et si nous opérions un petit regard en arrière ? Et si nous faisions une rétro vision des deux derniers siècles ?Paul Valery disait que la faiblesse de la force et de ne croire qu’en la force et c’est ce qui se traduit dans votre esprit et dans les  faits. La puissance génère souvent l’arrogance. Je rappelle à votre souvenir que L’Iran n’a jamais attaqué un pays et n’a jamais été l’auteur d’une agression manifeste. Par contre les Etats-Unis et ses protégés Israël et Al Saoud ont commis une multitude d’interventions contre dans pays voisins, éloignés et souverains. Alors Monsieur Trump, qui est vraiment terroriste ? Monsieur, je vous renvoie à lire les historiens William Blum auteur de « Guerres scélérates » et « L’Etat voyou » et David Stannard auteur de « American holocaust», vous en serez édifié. La grande Amérique compte à elle seule plus de 50 opérations militaires de grande envergure sur des pays tiers. Cela sans compter le génocide des peuples indiens. De par le monde, les exactions innombrables de l’armée américaine ont fait de millions de victimes. Je vous livre ici les paroles de William Blum interviewé par deux journalistes sur la guerre D’Irak : ( http://www.mondialisation.ca/entretien-avec-william-blum/26378):

« vingt ans de bombardements étatsuniens, d’invasion, d’occupation et de torture [qui] ont abouti à la perte de leurs maisons, leurs écoles, leur électricité, leur eau potable, leur environnement, leurs quartiers, leur archéologie, leurs emplois, leurs techniciennes, leurs entreprises, leur santé physique et mentale, leur système de santé, leur système de protection, leurs droits des femmes, leur tolérance religieuse, leur sécurité, leurs enfants, leurs parents, leur passé, leur présent, leur avenir, leurs vies… Plus de la moitié de la population est soit morte, soit mutilée, en prison ou en exil à l’étranger… Leur air, leur sol, leur eau, leur sang et leurs gènes sont imprégnés d’uranium appauvri… Les enfants naissent avec d’abominables déformations… Des bombes à fragmentation n’attendent qu’un enfant pour exploser… »

Au fait, Monsieur Trump, comment doivent réagir les Al Saoud ? Votre grandiose décret ne vient-il pas de taxer le Yémen et le Soudan comme deux pays terroristes ? Avez-vous oublié qu’ils font partie de la coalition antiterroriste pilotée par votre historique valet ? Les Al Saoud contreviennent donc d’une manière flagrante en employant les services de ces deux pays ! Pour tout l’or du monde, je n’aimerais pas être à la place de la poupée Hadi et compagnie. Logiquement, la coalition arabe utilise des terroristes yéménites et soudanais au Yémen. Implicitement, cela revient à dire que les Houthis, l’armée de Salah et autres factions sont des troupes légalistes. Dans ce tableau, Il me semble, Monsieur, que votre esprit se mêle les pinceaux. L’Arabie est-elle un agneau ou une brebis ? Ni l’un ni l’autre, pardi ! Cependant, c’est une vache à traire et un véritable poste avancé. Si, face à L’Europe, L’Angleterre constitue un sous marin américain, l’Arabie forme, face aux véritables arabes et musulmans, un dromadaire et une oasis étasuniens.

Cependant, les États-Unis ont raison de sévir ainsi, car certains peuples aiment être soumis. Certains dirigeants, arabes surtout, adorent se constituer en serviteurs et valets. Abusez, Monsieur Trump ! Ces peuples ne sont pas en mesure de se réveiller, ils aiment trop leur condition. Vous avez encore de beaux jours devant vous tant qu’ils aiment la soumission e l’avilissement. Comme il est difficile de venir à bout d’une conviction, L’Amérique imbue de sa propre personne n’est pas près de changer dans ses orientations. Oui, Monsieur, le pouvoir et la puissance galvanisent l’arrogance jusqu’à défaire un président de sa conscience. Vous faîtes de la terreur votre fer de lance en proférant sans pudeur des menaces contre toute une nation qui ne cherche que son indépendance. Alors, qui est vraiment terroriste ? Je suis Iranien, Monsieur ! J’appartiens à la race des hommes et je suis inscrit parmi la race des humains. Oui, Monsieur, j’ai une famille, une femme et des enfants auxquels tu fais peur en proférant des menaces à la télévision sans aucune pudeur. Oui, tu n’as aucun respect pour la dignité humaine. Tu sèmes la terreur à travers dans le cœur de nos enfants qui vont grandir handicapés à vie. Finalement, qui de L’Amérique et de L'Iran est le véritable tyran ? 

samedi 11 février 2017

Soyons sérieux, soyons Syriens !

Cela fait trois jours que je demeure éveillé, je ne fais que somnoler, que m’assoupir. J’ai peur que le sommeil ne me devienne fatal en me noyant dans ses habitudes mornes et silencieuses. Le temps me fait défaut et celui qui est emprisonné dans ma montre s’en va très vite comme s’il était pris dans un vent de folie. Les événements se succèdent à une vitesse vertigineuse dans le cadran solaire international où la seconde est plus précieuse qu’un siècle arabe. Là où le bât blesse, l’on continue à roupiller sur ses deux oreilles alors que le glas ne fait que sonner. En effet, l’on ne se repose pas chez nous, l’on dort à merveille sans même courtiser le sommeil.

La Turquie ne se contente plus d’injecter les terroristes en Syrie, de les entraîner, de les soutenir, de les couvrir et de les payer. Les Russes ayant contrecarré les plans américains, les Turcs sont appelés à aller plus loin. Oui, ils sont obligés de maintenir et le feu et la pression pour plusieurs raisons dont les principales sont :
— Appliquer les directives en vue de réaliser les objectifs de l’OTAN.
—Détruire et démembrer la Syrie en vue de garder toujours le Sandjak d’Alexandrette.
—Réaliser un rêve à l’image de l’empire

Cependant, à quel niveau se situe, ce loin ? Jusqu’où peuvent-ils aller les Ottomans ? La Turquie a été et demeure une pièce maîtresse dans le marasme syrien, la CIA l’ayant prédestinée à jouer un rôle-clé dans la déstabilisation de la Syrie. Depuis la mort de Kadhafi, l’acheminement des armes et de terroristes se fait à travers la Turquie. L’on bat des tambours et l’on prépare l’opinion mondiale. La caravane ne passe pas, mais les chiens aboient quand même. Là-bas, du côté du Hedjaz exproprié, l’on propose aide et assistance. Le roi donne en offrande ses soldats à une intervention terrestre en Syrie. Poutine et Al Moalim en rient, moi j’en pleure ! Après avoir détruit l’Irak, la Libye, le Yémen, la Syrie, ce roitelet déclare être prêt à défendre les pays arabes et musulmans. De quels pays arabes parle-t-il, de quels pays musulmans ?

Les Béni Saoud annoncent qu’ils veulent combattre les Daech en Syrie. Soit ! Qu’ils viennent, qu’ils le fassent. À notre tour, et toujours dans le cadre des résolutions onusiennes, nous irons faire la chasse aux parrains et patrons de Daech. Finalement, c’est vrai ! Et si nous inversions la vapeur ? Oui, si tous les citoyens du monde, braves et honnêtes, se donnaient la peine de nettoyer la planète de la vermine humaine, l’Univers n’en serait que plus beau. Cependant, qu’ils ne se refassent pas une virginité, puisqu’ils sont déjà sur le terrain. En effet, cela fait cinq ans qu’ils n’arrêtent pas d’envoyer des terroristes en Syrie et de défendre leur « folie » au niveau des instances internationales. Ils utilisent l’argent musulman qu’ils amassent dans les banques étrangères pour engager des mercenaires et les injecter en territoire syrien en faveur de la raison israélienne.

La Mecque, Médine et tous les Lieux saints n’appartiennent pas à Béni Saoud, ils s’en sont emparés de force en décimant des tribus entières alors que la majorité des pays arabes étaient sous occupation. Ces Lieux sacrés appartiennent à l’Islam qui n’est pas une marque déposée de Béni Saoud ni des Arabes ni des musulmans. Ils font partie du patrimoine universel de l’humanité et nul n’est en droit de les détenir ou de les accaparer. L’Islam ne date pas de sidna Mohammed que le salut soit sur lui, mais bien avant, depuis la nuit des temps et même au-delà de la Création. L’essentiel, il faut que tout le monde sache que ces tartuffes ne sont et ne peuvent être les dépositaires du culte musulman. Il est temps pour les musulmans de prendre des décisions courageuses et d’assumer leurs responsabilités avant qu’il ne soit vraiment trop tard, car la destruction du patrimoine musulman est programmée, que dis-je, elle est déjà effective sur le terrain.

L’on peut dans une première mesure boycotter le petit pèlerinage aux Lieux saints (Omra), car les Hadjis renflouent les caisses de ces hypocrites qui utilisent cet argent pour démembrer les pays arabo-musulmans. D’une pierre, deux, voire plusieurs coups, dirait le maître. Une telle action, si elle est envisagée, permet de :
— Fermer les vannes et donc empêcher un afflux d’argent
— Discréditer ces gens auprès de l’opinion internationale
— Ouvrir les yeux aux habitants de la région
— Isoler ces gens au niveau du monde arabo-musulman. l
— Éveiller la conscience musulmane
— Réduire leur influence
— Casser leur puissance

D’aucuns diront que le pèlerinage est un devoir prescrit par Dieu et, par conséquent, devient une obligation pour tout musulman sous certaines conditions. En effet, étant le cinquième pilier de l’Islam, il ne peut en être autrement. Cependant, Les Béni Saoud ont-ils toute latitude s’agissant de la gestion des lieux saints ? Sont-ils détenteurs de pouvoirs exceptionnels ? Allah les a-t-il délégués pour se prononcer en faveur ou contre tel ou tel pays ? Pourtant, cela fait cinq ans qu’ils interdisent le pèlerinage aux Syriens et la deuxième année qu’ils empêchent les Yéménites de le faire (Les Iraniens, une autre paire de manches). Ils commettent doublement un impair. Non seulement ils agressent deux pays frères et musulmans, mais ils transgressent les commandements de Dieu et de son prophète. Normalement et pour cette seule raison, tous les musulmans doivent être solidaires, car les Béni Saoud ne sont pas les légataires universels du culte musulman.

Vont-ils envoyer leurs troupes en Syrie ? Ils ne font que pisser dans du sable, car ils n’auront jamais le courage de se battre contre des hommes coulés dans un noble alliage. Lâches et perfides, ils soudoient des politiques véreux et se payent des tueurs pour massacrer ceux qu’ils prétendent être leurs frères. Toutefois, ils crient hauts et forts qu’ils ne font que défendre le peuple syrien. Le comble, c’est qu’il existe un joli monde qui les suit à commencer par cette mouvance islamique algérienne qui n’arrête pas de fustiger l’État syrien en le montrant du doigt chaque fois que les terroristes commettent une atrocité. Ils occupent les plateaux de certaines chaînes de télévision en proférant des insanités à longueur de journée. Pour ces gens à l’esprit alambiqué, c’est le « régime syrien » qui tue ses propres citoyens. Quant à la horde sauvage, elle a été appelée à la rescousse pour assister le peuple syrien et chasser le dictateur. Néanmoins cela se comprend, car le sevrage s’avère difficile lorsque l’on a tété tout grand le biberon. Les imbéciles ne changent jamais d’idées. À méditer cette expression édifiante d’Alejandro Jodorowsky qui dit : « Un oiseau né en cage pense que voler est une maladie ».

L’« Arabie américaine » ne fait que défendre les Arabes et les musulmans contre les « taghoutes » à l’image de ce véritable « Lion ». L’on a envie de vomir à les entendre lécher les parties basses de ces Bédouins calamiteux. Il n’y a plus impies et plus hypocrites que les Bédouins, dit le Seigneur dans sa formidable Constitution. En aucun cas, la mouvance islamique algérienne ne peut blâmer ces tribus enturbannées pour la simple raison qu’ils constituent ses parrains et ses créanciers.

Les Béni Saoud vont-ils envoyer leurs propres troupes en Syrie ? Ont-ils terminé leurs sales besognes au Yémen ? S’en tirent-ils à si bon compte ? Ont-ils déjà atteint les objectifs américains ? Apparemment un seul objectif, oui ! Les suppôts émiratis viennent d’acquérir pour les Américains, rubis sur ongle, une île stratégique. En effet, pour plaire aux seigneurs, ils leur offrent l’île de Socotra contrôlant le golfe d’Aden. Le ridicule qui tue, c’est le félon Hadi qui est le démarcheur vendeur. Qui dit mieux ! Il faut coûte que coûte casser la Syrie, car elle constitue le bastion avancé de l’axe anti-israélien et antiaméricain dans la région. Si la Syrie tombe, le Hezboallah suit ainsi que l’Iran par ricochet. Quant au Liban, son heure a déjà sonné et n’est retardée que par les résistants libanais. Néanmoins, le dépeçage du Liban est programmé et c’est « Kharriri » et compagnie qui encourage en bénissant un tel ouvrage. Il est impératif que les officiels Libanais prennent immédiatement des mesures courageuses, ne serait-ce que pour minimiser les dégâts. L’intervention opportune des moudjahidines du Hezbollah en Syrie a contribué dans une large mesure au sauvetage du Liban. Toutefois, les camps de réfugiés du côté d’Arsal dans la Bekaa regorgent de terroristes potentiels qui peuvent, à n’importe quel moment, être actionnés.

La Turquie, le Qatar, Béni Saoud, la Jordanie, les Émirats, Bahreïn, sont autant de cartes dans les mains des Américains pour assujettir toute la région du Moyen-Orient et du Maghreb. Quant à Israël, cela les aide à asseoir leur suprématie dans toute la région. Les États-Unis sont des acteurs majeurs dans le monde qu’ils monopolisent selon leurs intérêts qui dépassent leurs frontières. Pour ce faire, ils disposent de moyens énormes ainsi que de forces militaires supérieures. Ils ont à leur disposition des cavaliers, des fous et surtout des pions qu’ils actionnent selon des plans préétablis. La Jordanie joue pratiquement le rôle de la perfide Albion qui est considérée par quelques Européens illuminés comme le sous-marin avancé des Américains.

D’un côté, les Ottomans, de l’autre les Bédouins, ils peuvent prendre en tenaille les forces de l’armée syrienne surtout qu’ils ont déjà sur place un important dispositif et des mercenaires de tous bords. Nous aurons alors deux fronts, l’un turc, l’autre jordanien. Comme lors d’un match de football, dans toute action militaire, c’est le résultat qui compte ! Je ne vois guère de résultats probants découlant d’une telle opération…

  La situation tactique changeant chaque instant, le schéma opérationnel évolue dans toutes les directions. Les plans opérationnels élaborés par les différents états-majors connaissent des modifications dramatiques. La Syrie impose la démarche à suivre malgré les apparences trompeuses des uns et des autres. Je suis trop pris par le temps, et les événements ne me laissent aucun répit. Ils se succèdent à la vitesse de la lumière, les technologies de l’information ayant facilité leur propagation.

Munich, faisant suite à Genève, dresse les tables où la diplomatie est desservie. Au menu, l’on sert une daube politique aux couleurs d’un monde déliquescent. Les Saoud maintiennent le cap en réitérant que leur décision d’envoyer des troupes en Syrie est sans retour. Les « Trucs » suivent en relançant leur fameuse zone d’exclusion aérienne. Le Néerlandais de France, imbécillité extrême, déterre le départ du seigneur. L’Allemande d’habitude prolixe se calfeutre dans un silence morbide. L’Europe se rétracte dans un mutisme sidérant, car le danger la guette. L’Amérique est de l’autre côté de l’Atlantique bien à l’abri et la Russie est bien achalandée et barricadée. Ces deux grands ne sont pas idiots au point de s’effacer mutuellement, mais ils sont capables de liquider autrui et autrui pour le moment prend l’allure du vieux continent. Les États-Unis dont la doctrine militaire est on ne peut plus claire ne recherchent que leurs intérêts.

Pour le moment, les Saoud s’acquittent de leur tâche convenablement en jouant pleinement le rôle qui leur a été dévolu. Cependant, ils ont été marginalisés eu égard au nucléaire iranien. Toutefois, ils sont tellement fiers et contents de plaire aux patrons qu’ils refusent de voir leur véritable situation. La diplomatie étant tout un art, il n’est pas donné à quiconque de s’y aventurer. Les Saoud et les Turcs ne peuvent jouer inlassablement et indéfiniment dans la cour des grands. Les uns protégés par les Américains, les autres par l’OTAN, ils veulent en finir avec la Syrie en portant des œillères. Ils ne peuvent regarder ce qui se passe à côté alors que leurs commanditaires, eux-mêmes, changent de ton. C’est Medvedev en personne, lui qui ne se manifeste pas beaucoup, qui annonce la couleur en disant à point nommé le mot qu’il faut. Cela renvoie à une certaine Géorgie, un certain bras de fer. L’ombre de Poutine a parlé ! Tout le monde a écouté, sauf nos fameux lascars : ils n’ont rien entendu.

L’on vient de m’envoyer des messages où l’on me reproche d’avoir appelé au boycott du pèlerinage en disant que c’est anti-musulman. Certains m’ont taxé d’impie indirectement. D’autres m’ont exhorté à me repentir et à revenir vers Dieu. Je les en remercie vivement, car finalement et tout compte fait, ils ne cherchent que mon salut. Je salue en eux cette foi en Dieu que j’adore tout autant qu’eux. Ils pensent que j’ai blasphémé en les incitant à se rebeller contre le diktat déplacé de gens hypocrites hypothéquant sérieusement l’Islam et les musulmans. Le chemin s’avère dur et long pour venir à bout de ces convictions. Le religieux est tellement sacré que l’on n’ose pas y regarder ; l’on accepte sans se poser des questions en prenant pour argent comptant tout ce qui nous a été transmis par ces savants de palais aux bottes des roitelets.

Vous souvenez-vous du cheikh Al-Qardhaoui ? Préside-t-il toujours aux destinées du Conseil Islamique ? Habite-t-il encore la chaîne de télévision qatarie ? Il ressemble à tout point de vue à son homologue yéménite. Vous ne voyez pas qui c’est? Non ? Pourtant, il est aussi célèbre que le premier. C’est lui qui a découvert le remède du sida au milieu de ses disciples féminins dans leur majorité dans son fief yéménite. Allaitée au biberon satanique d’Al Saoud, cette éminence grise déclare être favorable à l’agression maléfique contre son propre pays. Il rejoint cet ignoble mufti saoudien qui a prononcé une fatwa aussi vile que bâtarde. Jugez-en ! « Il faut tuer les Houtis pour défendre l’Islam ».

Cela sent le roussi du côté de la Syrie où il se prépare quelque chose de louche. Soyons réalistes, des Syriens ont vendu leur pays pour quelques écus. Ils continuent à le faire au profit de quelques services étrangers. Comment se fait-il qu’un Syrien obéisse à un étranger (Tchétchène ; Saoudien ; Tunisien…) pour massacrer ses propres frères syriens ?

La diplomatie s’essouffle, mais l’on arrive encore à trouver des compromis pour sauver la mise. Cependant, l’on sort par la porte pour sitôt revenir par la fenêtre. L’on ne démord pas, l’on ne démord jamais pour ainsi dire. La politique ne désespère jamais, elle fixe des objectifs qui deviennent nécessaires et c’est à la diplomatie de les réaliser quitte à utiliser les moyens militaires. Autrement dit, la guerre, c’est continuer la diplomatie par une voie autre que les pourparlers. La paix n’évite pas la guerre, elle ne fait que la préparer et les peuples qui se respectent y veillent jour et nuit.

Il ne faut jamais sous-estimer l’ennemi et ne jamais baisser la garde. Les Américains sont loin d’être des enfants de chœur et les hypocrites qui gravitent autour d’eux sont indignes de confiance. Il est impératif que les Syriens prennent les armes et se préparent à mourir pour que vive la Syrie. Ils doivent consentir tous les sacrifices pour espérer sauver leur pays du cataclysme. Al Saoud sont habités par le Satan et iront jusqu’au bout pour peu qu’ils trouvent un climat favorable à leurs idées sataniques. Les Turcs sont enfoncés jusqu’au cou dans le bourbier syrien et ils tenteront tout pour s’en sortir indemnes et la seule solution reste l’effritement de la Syrie et son démembrement.

Al Saoud sont mandatés par les États-Unis pour jouer plusieurs rôles dans la région à savoir :
— encager le monde musulman
— limoger le monde arabe
— empêcher toute renaissance et toute révolution
— Détruire les jeunes démocraties
— assister Israël selon des plans préétablis
— encourager la normalisation avec Israël
— cultiver la haine envers l’Iran
— axer les efforts dans le dessein de transposer le conflit arabo-israélien en conflit arabo-iranien

Le temps s’en va inexorablement à grands pas, sans moi évidemment qui n’arrive plus à suivre les événements. En effet, la situation dans le monde arabe change à vue d’œil, mais l’on continue à dormir sur ses deux oreilles. Le monde s’en va sans nous, il nous laisse sur le quai d’une gare déserte et abandonnée. L’on continue à croire et à espérer. Oui, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir.
Munich vient juste de fermer les parapheurs que les Américains, Turcs et Béni Saoud transgressent déjà lesdits accords. Certains ont même canonné une partie syrienne en utilisant à mauvais escient les résolutions onusiennes concernant la lutte contre le terrorisme.

 Ils menacent d’envoyer des troupes terrestres en Syrie. Qu’ils le fassent, mais en envoyant leurs propres enfants ! Les Al Saoud sont-ils à la hauteur de leur prétention ? Certes, ils ont lancé la formation d’une coalition islamique antiterroriste. Trente-quatre pays ont répondu favorablement, car ils leur sont redevables tout simplement. Pourquoi un tel rassemblement ? La coalition internationale contre l’État islamique ne leur suffit-elle pas ? Pour tout dire, ils ne cherchent qu’à se faire une virginité vis-à-vis de l’opinion internationale et surtout en prévision des vaches maigres dans le cas où ils seraient appelés à rendre des comptes devant les juridictions internationales. Ils montrent leur bonne volonté en suggérant à l’occident qu’ils ont coupé les amarres avec Daech et le jihadisme en général. Ils se posent et se proposent en interlocuteur valable pour prêter main-forte à ce même occident dans la région.

Les forces saoudiennes sont-elles capables de mener une guerre ? Les soldats saoudiens sont-ils convaincus d’une telle opération ?  J’en doute fort ! Les seules forces qu’ils peuvent aligner sont les terroristes et les mercenaires qu’ils peuvent se payer. Les Syriens sont tellement aguerris qu’ils n’en feront qu’une bouchée. D’ailleurs, l’on ne fait que palabrer, car la décision ne sera jamais saoudienne. Quant à l’armée turque, l’ont dit qu’elle est bien classée. Cependant, les troupes ont-elles un bon moral ? Quelle cause, les soldats turcs vont-ils défendre en territoire syrien ? Empêcher les Kurdes syriens d’avoir leur « Kurdyrien » à l’image du « Kurdikien » ? Tuer Bachar et annexer un territoire syrien ? Commettre un nouveau génocide ? Je vous prie d’avoir une pieuse pensée pour ces milliers d’Arméniens sacrifiés à l’autel de la bêtise ottomane. Qu’ils osent s’aventurer en Syrie ! Je leur garantis une belle entrée à travers cette frontière longue et dégarnie. Je leur promets de milliers de fleurs pour orner leurs tombes, car ils ne sortiront pas vivants de cette hécatombe qu’ils programment avec leur lâcheté démesurée. Pire encore, la région d’Alexandrette qu’une certaine France leur a offerte leur sera amputée et une « Kurdiquie » naîtra certainement de leur folie.

Curieusement, la guerre en Syrie me renvoie à celle d’Espagne qui a opposé de 1936 à 1939 les républicains aux nationalistes. Cependant, les rôles sont inversés, car les républicains ne sont plus ce rassemblement populaire et ces masses prolétaires et les Russes ne sont plus les Soviétiques de cette ère. Je ne comprends pas les raisons qui poussent mon esprit à dresser ce parallèle. En tout cas, ce dont je suis certain, les Syriens diffèrent quelque peu des Arabes en général et des Irakiens en particulier. Il ya une semaine, j’ai eu le réflexe de suivre une interview intéressante sur la chaîne Al-Mayadeen. L’invité n’était autre que le nouveau président de l’Irak. Celui-ci, Kurde de cœur, américain d’esprit, déclara que les Irakiens sont incapables d’établir et de concevoir des plans pour attaquer les terroristes implantés partout en Irak. C’est ainsi que monsieur justifiait la présence de plusieurs conseillers européens et américains sur le sol irakien. Là où le bât blesse, il rabaisse le peuple irakien et le rapetisse et l’on ose appeler « ça » un président.

Tout ce tapage autour du problème syrien, tout ce remue-ménage et ce bric-à-brac, tout ce bataclan n’a qu’une seule mission, c’est cacher quelque chose d’important. Oui, toute cette surenchère médiatique et politique c’est juste pour éclipser un événement de taille. Comme toujours, les Américainstirent les ficelles en assignant à ses suppôts et valets chacun son rôle à faire. Il se passe des choses du côté de Doha qui se réfugie derrière un mutisme sidérant. L’on est tenté de dire que le Qatar se désengage en Syrie ; observe-t-il une trêve ? Non, pour la simple raison qu’il a plus important à faire : régler l’affaire palestinienne. Oui, Doha concocte une belle recette pour les frères palestiniens en regroupant le Fatah et le Hamas sous la même khaïma avec la bénédiction de l’Égypte consentante qui voit d’un bon œil le rapprochement.

Et comment ! Soudain le président égyptien découvre qu’il a comme voisin le peuple palestinien qu’il étouffe lentement. Une mort lente a l’avantage de ne pas faire trop de bruit et l’on a tendance à oublier le malade grabataire. L’Égypte déclare soutenir la cause palestinienne en fermant toute issue lors du bombardement de Gaza. Au fait, les Gazaouis sont-ils palestiniens ? Oui, mon pauvre Arabe, l’on focalise l’opinion sur la Syrie pour mieux dissoudre Palestine dans le vin acide de l’arabité imbécile.

Quant à l’alliance islamique, l’on va retenir juste les grands, bêtes et méchants. Al Saoud, la Turquie, l’Égypte sont les plus intéressants en ce sens que les Égyptiens sont les derniers des Mohicans. Le plan diabolique américain cherche plutôt à démolir l’armée égyptienne en envoyant ses enfants guerroyer en Syrie. Cela permet d’anéantir l’armée syrienne et de liquider Bachar et surtout de semer la haine entre les musulmans. Puisque l’Iran est sur place, creusons le fossé entre les différentes ethnies et sectes et encourageons le schisme séculaire entre sunnites et chiites. Cependant, ce ne sont que des pétards mouillés, car les États-Unis ne sont pas près de couvrir la tartufferie turque ni l’hypocrisie saoudienne.

Les réfugiés affluent, la Turquie ferme ses frontières. Des dizaines de milliers de Syriens sont empêchés de passer en Turquie ; ils payent leur bêtise et leur folie. L’on trouve des femmes, des enfants et des terroristes évidemment. En effet, ces familles fuient les coups de boutoir de l’armée syrienne qui compte reprendre la totalité du pays. Les Turcs les punissent, car ils n’ont pas su résister ni tenir devant l’avancée de l’armée syrienne. Les Turcs ont trop investi sur ces félons en oubliant qu’un traître ne peut être digne de confiance. Celui qui trahit son pays peut facilement trahir autrui. En tout cas, pour ne pas perdre la face, l’on en fait un registre de commerce et l’on joue sur la fibre des droits de l’homme et du statut de réfugiés pour faire chanter l’Europe et les Nations Unies.

 Un général égyptien, expert militaire, paraît-il, sollicité par un journal algérien pour se prononcer sur la situation en Syrie, déclare que le régime de Bachar commet des impairs en tuant des civils avec des armes interdites d’utilisation par les conventions internationales. Cet expert, à l’esprit étroit et la langue fourchue, absout de facto les terroristes et les rebelles. Cette journaliste et ce quotidien national peuvent dormir heureux, ils viennent d’accomplir leur devoir selon l’approche chère aux frères musulmans.

Je n’arrive pas à clôturer cet article tellement il est riche et pluriel. Toutefois, je suis obligé de le finir pour que vous puissiez le lire en temps opportun sinon, il sera tout simplement caduc. Les Russes en sacrés diplomates viennent de jeter un sacré couac dans la gueule de la diplomatie ; ils laissent entendre que la Syrie peut se joindre à l’Organisation du Traité de Sécurité Collective (OTSC). De toute façon, elle en fait déjà partie en quelque sorte, puisque la Russie assure déjà sa défense. Il ne manque finalement que l’adhésion officielle. Cela s’appelle avoir de la stratégie !

Quant à Al Saoud et la Turquie, ils ne sont pas libres dans leur mouvement et donc pas assez indépendants pour prendre comme des adultes leurs propres décisions. C’est donc l’oncle Sam qui leur montre le chemin…

La Syrie est un os empoisonné, les chiens !

  

jeudi 2 février 2017

Genève-3-4-X

Et de trois ! L’on relance le dialogue à Genève qui ouvre ses bras à tous les veaux qui n’ont rien de si haut. Russes et Américains décident enfin de faire une marmelade mondiale en prenant les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages. Le ténor malgré lui est américain en ce sens qu’il détient la baguette et plusieurs musiciens sous sa coupe qu’il manipule comme des marionnettes. Le second ténor est russe et manipule seulement une roulette qu’il actionne sur la tempe de chaque participant. Genève-2 est tout près et l’on sent son vent souffler sur la table encore desservie. Quel anniversaire fête-t-on ces jours-ci ? Quelles noces bizarres prépare-t-on ? Quel prix décerne-t-on ? L’on a l’impression qu’il s’agit d’un concours de beauté où les belles sont masculins pluriels ameutés de toutes les contrées. Il paraît que l’on va débattre du théâtre syrien sur cette esplanade européenne où l’on excelle à papoter. Le siège des droits de l’homme est juste à côté et là culmine une grosse bêtise humaine. Une de plus ! Il y a plein de couacs et de nids de poule dans la raison humaine. Cela ne tourne pas rond dans le cerveau planétaire.

 Les Syriens sont invités à se parler puisqu’ils ne peuvent le faire chez eux, alors ils le font ailleurs sous d’autres cieux et d’autres couleurs. Cependant, le canon ne cède pas la place à la diplomatie, il la façonne en lui créant les conditions favorables à son éclosion. Trois cent mille morts vont crescendo sans répondre pour autant au tempo funèbre des Nations Unies. Toutefois, l’on n’est pas sorti de l’auberge, car il manque le vrai condiment : la bonne intention. La guerre fait rage et la mort est syrienne par définition. Les États-majors occidentaux et régionaux s’impliquent dès le départ en mettant la main à la pâte ; l’on alimente le brasier ensemble et à tour de rôle sans jamais perdre la boussole. La Syrie souffre, la Syrie pleure, la Syrie meurt lamentablement. Les Arabes sont fiers de saigner à blanc le seul pays arabe qui leur apprit l’alphabet de leur arabité.

 En tout cas, il ne faut pas se leurrer, ces régimes féodaux et inféodés ne cherchent nullement le bien pour autrui surtout si cet autre fait partie des pays ciblés. Il ne faut pas non plus s’attendre de leur part a de la compassion ou de la pitié. Leur esprit est focalisé sur le mal et ne peut en aucun cas être déréglé. La seule parade demeure la résistance par le feu, c’est le seul langage indigeste qu’ils comprennent le mieux.

 Genève-3 s’annonce d’ores et déjà comme un film spaghetti où les héros sont connus d’avance malgré la pertinence de certains qui essaient par conscience à fructifier le zéro. De l’autre côté des mers et des océans, l’on excelle à inventer des noms au gré des vents. D’Al-Qaïda à Daesh en passant par Al-Nosra, tout est permis pour semer la zizanie et couler beaucoup de sang. L’on ameute les médias lourds pour bien encager les esprits pauvres de nos quartiers pour mieux asseoir la suprématie de leurs esprits maléfiques, l’hégémonie de leurs idées diaboliques. Les techniques du cinéma hollywoodien s’impliquent pour plus d’effet, l’on titille l’audimat à l’heure de pointe des journaux télévisés. Oui, l’on égorge à l’heure du dîner. Cela fait sensation ! Mais pourquoi agissent-ils ainsi ? Oui, ils sont intelligents et voient loin, très loin même, au-delà de l’imbécillité de notre Ouma langée dans les chiffons merdiques de la débilité.   

En effet, l’on crée de toutes pièces Daesh et Nosra pour les épingler si besoin est. On les fait monter en créneau, on les engraisse pour mieux mordre, on les porte au zénith de la bâtardise humaine, puis on les montre du doigt pour se refaire la virginité de Jacqueline. Cependant, le couple Daesh-Nosra enfante entre-temps des petits et ces rejetons qui se comptent par centaines sont enregistrés à l’état civil en tant que groupuscules modérés. Oui, les « Ahrar du Sham»  et autres culs de l’Orient sont des enfants de chœur alors qu’ils dépassent en atrocité leurs géniteurs ; ils les surpassent et surclassent. On opère des lavages et des lavements, on maquille les terroristes en les harnachant de nouveaux habits. Par enchantement, ils deviennent des opposants armés. Les rebelles armés sont disqualifiés de la scène internationale et il est tabou d’en parler. Toutes les factions terroristes sont lavées de leurs crimes et de leurs méfaits et l’on essaie de leur faire une place au soleil helvétique qui se fait désirer.

Genève-3 est une belle imposture politique où l’on admet les loups avec les brebis dans le même établi. À propos de Syriens, comment fait-on pour reconnaître les vrais des félons ? Au fait, je tiens à vous dire que Dieu dans sa miséricorde a été clément envers la Syrie. En effet, il l’a doté de deux infatigables étalons, deux Bachars et pas des moindres. L’un étatique et l’autre onusien, ils ont tenu la dragée haute à l’ensemble de la communauté internationale. Ils continuent à se battre sur tous les fronts en dignes représentants d’un pays inféodé considéré comme le berceau de la civilisation humaine.

Genève-3 s’impose comme passage obligatoire pour passer au sas des idées et aussi des gens. Le gouvernement syrien est là en représentant légitime du peuple syrien, il va devoir composer avec la donne internationale qui lui impose de dialoguer. Cependant, une question s’impose : avec qui dialoguer ? Oui, cela reste à préciser ! D’un côté nous avons les Syriens et de l’autre, qu’avons-nous au juste ? Qui sont ces gens venus de tous les coins, ces « riens » auxquels l’on adjoint un « si » aussi aléatoire que crapuleux, aussi péremptoire que désastreux.

 « Ah ! Que ce “si” est tellement téméraire ! Il glisse n’importe où et n’importe comment pour imposer sa dictature. Son diktat plane ouvertement au-dessus de nos esprits et marque nos faits et gestes de son poinçon impérissable… Le comble, c’est qu’on ne le sent pas venir, tellement il fait corps avec nous. Ce “si”, debout au milieu de la route comme un agent régulant la circulation, nous fascine sans nous éclairer. Ce “si” est le signe évident du pouvoir qu’il représente. Elle ressemble à une queue de chien remuant continuellement au comble de la joie de son maître » Benak in Les enfants de la douleur.

 Nous avons donc des Syriens face à des « riens » pour seulement dialoguer et se partager un café suisse, cela s’entend ! Comme dans la langue, les mots ont leurs faux amis, les Syriens ont leurs faux dévots. Syriens et « siriens » vont devoir s’échanger les idées par interlocuteur interposé sous l’œil vigilant des Russes et des Américains. Oups, quelle choucroute universelle ! L’on est d’abord réticent du côté de Beni Saoud, mais sous la pression, l’on décide quand même à envoyer les « Saoudiriens ». Ceux-ci, quoique retardataires, annoncent la couleur de leur insolence en faisant fi de toutes les règles de bienséance. Ils arborent des couleurs antinationales datant de la période coloniale. Sans pudeur aucune, ils conditionnent leur participation et leur présence en jappant haut et fort que les Russes doivent cesser leurs bombardements en territoire syrien. Autres temps, autres mœurs ! Sous chapiteau onusien, ils défendent la horde terroriste. Qui dit mieux ! Quant aux autres « ciriens », qu’ils soient d’Istanbul, de Londres ou de Paris, la Syrie et les Syriens sont les derniers de leurs soucis.

 Genève-3 va durer certainement le temps de replacer les pions sur l’échiquier international. Entre les fous et les cavaliers, des batailles rudes vont encore se livrer et comme les coups bas sont légion, il faut s’attendre à des retournements de situation spectaculaires et dramatiques où seul le peuple syrien est le véritable perdant. Toutefois, à quelque chose malheur est bon, l’armée syrienne gagne du terrain et le peuple enfin conscient lui devient d’un réel soutien. C’est à Damas que se déroule réellement Genève-x et c’est seulement à Damas que doivent dialoguer les véritables Syriens.