.feed-links {display: none;}

dimanche 26 février 2017

La confrérie et les faux frères

Derrière chaque frérot, il y a un terroriste embusqué qu’il faut impérativement débusquer avant d’entamer la vie politique en Algérie. La blessure est encore fraiche et l’on ne cesse de remuer sadiquement le couteau dans la plaie en arborant soit le signe distinctif soit le langage bien établi. L’on affiche clairement son appartenance tout en développant un discours coloré, mitigé, cendré et prêtant à équivoque. L’hypocrisie battant son plein, le gris est la couleur préférée de certains partis qui ne jurent que par l’Islam qu’ils salissent, pourtant il les nourrit. C’est tout à fait naturel qu’il y ait de faux frères dans la vie à l’image des langues qui portent en leur sein de faux amis.

Un chef d’un parti qui a été savamment amputé d’une partie cervicale de son acronyme (Hams de Hamas) pour seulement prétendre à la mangeoire nationale n’a-t-il pas déclaré un jour, alors qu’il manifestait pacifiquement dans la capitale, qu’il avait enfin réussi à briser le mur de la peur ? Ce monsieur est-il saint d’esprit ? Il confond tout simplement la capitale algérienne avec le mont Zbarbar et l’agent de police avec le terroriste. Le chroniqueur se demande où s’était terré cet individu durant la décennie rouge et noire. Pendant plus de dix ans aussi terribles que dramatiques, il avait eu la possibilité de briser tous les murs pour répondre à l’appel de la république. À défaut d’être soldat, il aurait pu être « patriote », « GLD » ou « garde communal ». Il aurait pu aussi prêter sa langue au service de la patrie pour au moins fustiger le radicalisme pour ne pas dire l’islamisme par euphémisme. Sans charisme aucun, il se complait à l’image de ses compères à arnaquer la foule composée juste de partisans par des discours alambiqués et plats.

Où s’étaient-ils tassé ces islamistes de la dernière nichée à l’heure où feu Bouslimani buvait la mort, gorgée après gorgée ? Ils auraient pu au moins par solidarité partir à sa recherche à travers monts et vallées. Oui, monsieur le briseur du mur de la peur du côté de la Place des Martyrs, tu aurais dû nous montrer ton henné comme aurait dit mémé du côté du mont Babor. Évidemment, ce n’était pas ton affaire, c’était celle de l’armée et de véritables citoyens qui avaient pris les armes pour défendre le pays contre la horde sauvage que tu avais maintes fois applaudie. Tu souhaitais du profond de ton cœur voir l’Algérie tomber, à feu et à sang pour juste satisfaire ton égotisme déplacé et les plans macabres de ta confrérie.

Vas-y, mon bon islamiste islamisé ! Continue à entretenir les foules en semant dans les esprits imbéciles des contre-vérités coraniques pour seulement satisfaire tes visées sataniques. Sans désarmer, tu cours derrière le pouvoir quitte à détruire tout le pays ! Machiavélique, tu harangues les gens en leur montrant du doigt le responsable de tous leurs malheurs et que s’ils votent pour toi, tu feras leur bonheur. Tu ne recherches que le pouvoir sans croire à l’Etat-Nation que tu veux éradiquer de la surface de la Terre pour sévir à ta manière sur les sujets que tu auras domestiqués. À chaque échéance électorale, tu prends du poil de la bête et au nom de l’Islam que tu salis, tu commences ta campagne en regroupant les parties qui gravitent autour de ton parti. Au fait, monsieur l’islamiste, pour adhérer à ton parti, faut-il prononcer une seconde fois les deux « chahada » ?

En Islam, les partis sont-ils tolérés ? D’ailleurs, dans un pays musulman, peut-on parler de partis islamistes ? Et L’Algérie dans tout cela ? Est-ce un pays arabe, amazigh ou musulman ? Où le places-tu dans ta géographie mentale ? Créer un parti à connotation musulmane dans un pays jusqu’à preuve du contraire musulman n’est-il pas, en soi, une aberration ? N’est-ce pas là un acte délibéré pour se différencier de la masse musulmane sinon s’en séparer ? Est-on plus musulman que les autres ou juste pour s’en distinguer ? La confrérie n’est-elle pas anglaise, à ses origines ? Ses leaders et penseurs n’étaient-ils pas des salariés affiliés au palais de Birmingham et au château de Windsor ?

La résistance de la Syrie face au cannibalisme mondial a fait échouer tous vos plans méphistophéliques. Oui, il a fallu de peu ! Dieu en soit loué ! Allah a ses propres hommes ! Par leurs sacrifices, ils ont déjoué vos plans diaboliques. De Morsi en Égypte à Merzougui de Tunisie en passant par le grand frère Erdogan, tout était ficelé pour mettre à genoux les pays de la région. La mouvance islamique en Algérie s’était impliquée corps et âme dans le même ordre d’idées. En porte à faux avec la diplomatie du pays, elle ne cesse de s’en démarquer à coups de communiqués. Soutenant toujours Morsi qui a voulu mettre à feu et à sang la Syrie, les islamistes algériens ont levé toute une série de boucliers quant à la visite du ministre des Affaires étrangères de Sissi. Dans leur esprit qui leur embellit leurs pensées, ils ne peuvent parler de république ni de président égyptien.

Oui, monsieur l’islamiste qui considère que Bachar le dictateur impie est en train de massacrer des révolutionnaires avec l’aide de ses légionnaires qui constituent son armée. Tu ne peux changer d’avis, même si tout le monde dit le contraire, car tu es imbu de ta personnalité et des enseignements de la confrérie. Alors que le chef de la diplomatie algérienne saluait la victoire de la Syrie sur le terrorisme en recouvrant sa souveraineté lors de la reconquête d’Alep, la mouvance islamiste déclarait que les partis islamistes n’étaient nullement concernés par le parti pris de la République algérienne et que les propos du ministre ne les engageaient en aucune manière. Avant la libération, ils pleuraient les « Aleppins » (lire terroristes) en fustigeant les bombardements russe et syrien. Après la libération d’Alep, ils ne cessent de témoigner leur profonde tristesse et leur déception. Font-ils déjà Etat à part ? Ou bien préparent-ils un avenir qu’ils voient venir ? Ne sont-ils pas tout simplement obligés de se démarquer justement pour plaire… ? Mais à qui ? À la confrérie ou pas seulement ? Aux parrains et aux bailleurs de fonds ? En tout cas, ils ne le cachent nullement, ils annoncent leur couleur en arborant leur signe distinctif clairement.

Le Yémen a été rasé de leur carte mentale ; il ne figure plus dans leur manuel de géographie à tel point qu’ils prient jour et nuit son annexion en bénissant l’agression d’Al Saoud sur ce petit pays. Peuvent-ils seulement condamner cette guerre en toute honnêteté ? Complètement dévoués, ils ne peuvent s’affranchir de l’esprit qui fait leur raison d’être et dont ils tirent leur philosophie. Même si certains ont été honorés par des universités, surtout du Yémen, ils ne peuvent se prononcer sur ce conflit de peur de froisser les susceptibilités des Saoud. Cela montre d’une façon criarde la prise certaine que ces derniers ont sur les premiers. Les financent-ils, ou bien ne sont-ce que leurs pères spirituels ?

 Au tout début, ce fut trois partis : l’un a été dissout pour terrorisme et action armée, l’autre a été amputé au risque de tomber sous le coup de la loi et le second s’est métamorphosé en se multipliant à chaque mue. Le second connut une véritable implosion en donnant naissance à un certain front. Cependant, cette scission ne fut pas trop heureuse pour le rejeton pour plusieurs raisons. Toutefois, il paraît que le père et le fils ont été dépêchés chez le grand-père (Turquie) pour une ultime réparation. Les échéances sont là et l’on doit se regrouper pour faire front contre les partis dits du pouvoir. Alors, l’on fait, de nouveau, fusion après scission à l’image d’une réaction nucléaire. Cependant, comme la fission spontanée est très rare et le seul élément naturellement fissile est l’uranium 235, il ne faut point s’attendre à une réussite. L’amalgame islamiste accuse un déficit grave en matière de stabilité et ses noyaux instables conduisent inéluctablement à la fission d’où son implosion certaine.

Les partis islamistes sont-ils entrés par effraction dans le club des pays nucléaires ? Ne vous méprenez pas ! Ces gens-là sont capables de lancer une bombe atomique, pour peu qu’ils sachent manipuler le lanceur, sans aucun regret, car ils sont convaincus qu’ils sont détenteurs de Vérité. Ils ne sont nullement des envoyés de Dieu, mais ses propres et seuls substituts sur Terre et au Paradis. Notre ami islamiste se trompe de siècle en réduisant L’Islam en une seule contrée qui s’apparente forcément à L’Algérie. Du moment que tu es si musulman, plus que les autres, tu aurais pu dans un passé récent briser les murs sionistes à Al Qods et Gaza. Mieux encore, tu peux toujours prétendre à un quitus au paradis en te rendant en Birmanie où l’on extermine les Rohingyas systématiquement. Oui, une purification ethnique pure et simple s’opère à Myanmar sous tes yeux et loin de ton regard. Apatride, cette communauté musulmane subit toutes les affres de la discrimination depuis la promulgation d’une loi les privant de leur nationalité. Ce sont des moines bouddhistes extrémistes on ne peut plus qui sont derrière cet ethnocide encouragé par les autorités. Ah, tu préfères les boulevards semés de fleurs du côté du Palais du gouvernement et du siège de la présidence en caressant le rêve d’être président quitte à arnaquer tous les Algériens. Cela fera bientôt dix ans que les peuples arabes et musulmans connaissent des conflits et massacres sans égal et monsieur le musulman n’éprouve aucun besoin à prononcer un discours appelant à l’apaisement.

Mon faux frère, mon cher derviche, tu es infoutu d’avoir une piètre pensée à l’endroit de ces pauvres hères massacrés et assassinés par des êtres que ton esprit culbuté cautionne à longueur de journée. Oui, tu es incapable de prononcer une prière en faveur de ce peuple yéménite que tes seigneurs assiègent, affament, bombardent et tuent. Oui, mon islamiste bien aimé qui se la coule douce dans les bras tendres d’Alger, pourquoi ne songes-tu jamais à ces millions de familles musulmanes, arabes et chrétiennes décimées ? Des centaines de milliers d’enfants orphelins, des centaines de milliers de femmes veuves ; des dizaines de milliers d’adolescentes violées ; des dizaines de milliers d’hommes déshonorés, humiliés et assassinés… Des Somaliens, des Irakiens, des Syriens, des Yéménites, des Afghans, des Libyens et bientôt des Iraniens et des Algériens, sans les tiens évidemment.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire