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samedi 11 février 2017

Soyons sérieux, soyons Syriens !

Cela fait trois jours que je demeure éveillé, je ne fais que somnoler, que m’assoupir. J’ai peur que le sommeil ne me devienne fatal en me noyant dans ses habitudes mornes et silencieuses. Le temps me fait défaut et celui qui est emprisonné dans ma montre s’en va très vite comme s’il était pris dans un vent de folie. Les événements se succèdent à une vitesse vertigineuse dans le cadran solaire international où la seconde est plus précieuse qu’un siècle arabe. Là où le bât blesse, l’on continue à roupiller sur ses deux oreilles alors que le glas ne fait que sonner. En effet, l’on ne se repose pas chez nous, l’on dort à merveille sans même courtiser le sommeil.

La Turquie ne se contente plus d’injecter les terroristes en Syrie, de les entraîner, de les soutenir, de les couvrir et de les payer. Les Russes ayant contrecarré les plans américains, les Turcs sont appelés à aller plus loin. Oui, ils sont obligés de maintenir et le feu et la pression pour plusieurs raisons dont les principales sont :
— Appliquer les directives en vue de réaliser les objectifs de l’OTAN.
—Détruire et démembrer la Syrie en vue de garder toujours le Sandjak d’Alexandrette.
—Réaliser un rêve à l’image de l’empire

Cependant, à quel niveau se situe, ce loin ? Jusqu’où peuvent-ils aller les Ottomans ? La Turquie a été et demeure une pièce maîtresse dans le marasme syrien, la CIA l’ayant prédestinée à jouer un rôle-clé dans la déstabilisation de la Syrie. Depuis la mort de Kadhafi, l’acheminement des armes et de terroristes se fait à travers la Turquie. L’on bat des tambours et l’on prépare l’opinion mondiale. La caravane ne passe pas, mais les chiens aboient quand même. Là-bas, du côté du Hedjaz exproprié, l’on propose aide et assistance. Le roi donne en offrande ses soldats à une intervention terrestre en Syrie. Poutine et Al Moalim en rient, moi j’en pleure ! Après avoir détruit l’Irak, la Libye, le Yémen, la Syrie, ce roitelet déclare être prêt à défendre les pays arabes et musulmans. De quels pays arabes parle-t-il, de quels pays musulmans ?

Les Béni Saoud annoncent qu’ils veulent combattre les Daech en Syrie. Soit ! Qu’ils viennent, qu’ils le fassent. À notre tour, et toujours dans le cadre des résolutions onusiennes, nous irons faire la chasse aux parrains et patrons de Daech. Finalement, c’est vrai ! Et si nous inversions la vapeur ? Oui, si tous les citoyens du monde, braves et honnêtes, se donnaient la peine de nettoyer la planète de la vermine humaine, l’Univers n’en serait que plus beau. Cependant, qu’ils ne se refassent pas une virginité, puisqu’ils sont déjà sur le terrain. En effet, cela fait cinq ans qu’ils n’arrêtent pas d’envoyer des terroristes en Syrie et de défendre leur « folie » au niveau des instances internationales. Ils utilisent l’argent musulman qu’ils amassent dans les banques étrangères pour engager des mercenaires et les injecter en territoire syrien en faveur de la raison israélienne.

La Mecque, Médine et tous les Lieux saints n’appartiennent pas à Béni Saoud, ils s’en sont emparés de force en décimant des tribus entières alors que la majorité des pays arabes étaient sous occupation. Ces Lieux sacrés appartiennent à l’Islam qui n’est pas une marque déposée de Béni Saoud ni des Arabes ni des musulmans. Ils font partie du patrimoine universel de l’humanité et nul n’est en droit de les détenir ou de les accaparer. L’Islam ne date pas de sidna Mohammed que le salut soit sur lui, mais bien avant, depuis la nuit des temps et même au-delà de la Création. L’essentiel, il faut que tout le monde sache que ces tartuffes ne sont et ne peuvent être les dépositaires du culte musulman. Il est temps pour les musulmans de prendre des décisions courageuses et d’assumer leurs responsabilités avant qu’il ne soit vraiment trop tard, car la destruction du patrimoine musulman est programmée, que dis-je, elle est déjà effective sur le terrain.

L’on peut dans une première mesure boycotter le petit pèlerinage aux Lieux saints (Omra), car les Hadjis renflouent les caisses de ces hypocrites qui utilisent cet argent pour démembrer les pays arabo-musulmans. D’une pierre, deux, voire plusieurs coups, dirait le maître. Une telle action, si elle est envisagée, permet de :
— Fermer les vannes et donc empêcher un afflux d’argent
— Discréditer ces gens auprès de l’opinion internationale
— Ouvrir les yeux aux habitants de la région
— Isoler ces gens au niveau du monde arabo-musulman. l
— Éveiller la conscience musulmane
— Réduire leur influence
— Casser leur puissance

D’aucuns diront que le pèlerinage est un devoir prescrit par Dieu et, par conséquent, devient une obligation pour tout musulman sous certaines conditions. En effet, étant le cinquième pilier de l’Islam, il ne peut en être autrement. Cependant, Les Béni Saoud ont-ils toute latitude s’agissant de la gestion des lieux saints ? Sont-ils détenteurs de pouvoirs exceptionnels ? Allah les a-t-il délégués pour se prononcer en faveur ou contre tel ou tel pays ? Pourtant, cela fait cinq ans qu’ils interdisent le pèlerinage aux Syriens et la deuxième année qu’ils empêchent les Yéménites de le faire (Les Iraniens, une autre paire de manches). Ils commettent doublement un impair. Non seulement ils agressent deux pays frères et musulmans, mais ils transgressent les commandements de Dieu et de son prophète. Normalement et pour cette seule raison, tous les musulmans doivent être solidaires, car les Béni Saoud ne sont pas les légataires universels du culte musulman.

Vont-ils envoyer leurs troupes en Syrie ? Ils ne font que pisser dans du sable, car ils n’auront jamais le courage de se battre contre des hommes coulés dans un noble alliage. Lâches et perfides, ils soudoient des politiques véreux et se payent des tueurs pour massacrer ceux qu’ils prétendent être leurs frères. Toutefois, ils crient hauts et forts qu’ils ne font que défendre le peuple syrien. Le comble, c’est qu’il existe un joli monde qui les suit à commencer par cette mouvance islamique algérienne qui n’arrête pas de fustiger l’État syrien en le montrant du doigt chaque fois que les terroristes commettent une atrocité. Ils occupent les plateaux de certaines chaînes de télévision en proférant des insanités à longueur de journée. Pour ces gens à l’esprit alambiqué, c’est le « régime syrien » qui tue ses propres citoyens. Quant à la horde sauvage, elle a été appelée à la rescousse pour assister le peuple syrien et chasser le dictateur. Néanmoins cela se comprend, car le sevrage s’avère difficile lorsque l’on a tété tout grand le biberon. Les imbéciles ne changent jamais d’idées. À méditer cette expression édifiante d’Alejandro Jodorowsky qui dit : « Un oiseau né en cage pense que voler est une maladie ».

L’« Arabie américaine » ne fait que défendre les Arabes et les musulmans contre les « taghoutes » à l’image de ce véritable « Lion ». L’on a envie de vomir à les entendre lécher les parties basses de ces Bédouins calamiteux. Il n’y a plus impies et plus hypocrites que les Bédouins, dit le Seigneur dans sa formidable Constitution. En aucun cas, la mouvance islamique algérienne ne peut blâmer ces tribus enturbannées pour la simple raison qu’ils constituent ses parrains et ses créanciers.

Les Béni Saoud vont-ils envoyer leurs propres troupes en Syrie ? Ont-ils terminé leurs sales besognes au Yémen ? S’en tirent-ils à si bon compte ? Ont-ils déjà atteint les objectifs américains ? Apparemment un seul objectif, oui ! Les suppôts émiratis viennent d’acquérir pour les Américains, rubis sur ongle, une île stratégique. En effet, pour plaire aux seigneurs, ils leur offrent l’île de Socotra contrôlant le golfe d’Aden. Le ridicule qui tue, c’est le félon Hadi qui est le démarcheur vendeur. Qui dit mieux ! Il faut coûte que coûte casser la Syrie, car elle constitue le bastion avancé de l’axe anti-israélien et antiaméricain dans la région. Si la Syrie tombe, le Hezboallah suit ainsi que l’Iran par ricochet. Quant au Liban, son heure a déjà sonné et n’est retardée que par les résistants libanais. Néanmoins, le dépeçage du Liban est programmé et c’est « Kharriri » et compagnie qui encourage en bénissant un tel ouvrage. Il est impératif que les officiels Libanais prennent immédiatement des mesures courageuses, ne serait-ce que pour minimiser les dégâts. L’intervention opportune des moudjahidines du Hezbollah en Syrie a contribué dans une large mesure au sauvetage du Liban. Toutefois, les camps de réfugiés du côté d’Arsal dans la Bekaa regorgent de terroristes potentiels qui peuvent, à n’importe quel moment, être actionnés.

La Turquie, le Qatar, Béni Saoud, la Jordanie, les Émirats, Bahreïn, sont autant de cartes dans les mains des Américains pour assujettir toute la région du Moyen-Orient et du Maghreb. Quant à Israël, cela les aide à asseoir leur suprématie dans toute la région. Les États-Unis sont des acteurs majeurs dans le monde qu’ils monopolisent selon leurs intérêts qui dépassent leurs frontières. Pour ce faire, ils disposent de moyens énormes ainsi que de forces militaires supérieures. Ils ont à leur disposition des cavaliers, des fous et surtout des pions qu’ils actionnent selon des plans préétablis. La Jordanie joue pratiquement le rôle de la perfide Albion qui est considérée par quelques Européens illuminés comme le sous-marin avancé des Américains.

D’un côté, les Ottomans, de l’autre les Bédouins, ils peuvent prendre en tenaille les forces de l’armée syrienne surtout qu’ils ont déjà sur place un important dispositif et des mercenaires de tous bords. Nous aurons alors deux fronts, l’un turc, l’autre jordanien. Comme lors d’un match de football, dans toute action militaire, c’est le résultat qui compte ! Je ne vois guère de résultats probants découlant d’une telle opération…

  La situation tactique changeant chaque instant, le schéma opérationnel évolue dans toutes les directions. Les plans opérationnels élaborés par les différents états-majors connaissent des modifications dramatiques. La Syrie impose la démarche à suivre malgré les apparences trompeuses des uns et des autres. Je suis trop pris par le temps, et les événements ne me laissent aucun répit. Ils se succèdent à la vitesse de la lumière, les technologies de l’information ayant facilité leur propagation.

Munich, faisant suite à Genève, dresse les tables où la diplomatie est desservie. Au menu, l’on sert une daube politique aux couleurs d’un monde déliquescent. Les Saoud maintiennent le cap en réitérant que leur décision d’envoyer des troupes en Syrie est sans retour. Les « Trucs » suivent en relançant leur fameuse zone d’exclusion aérienne. Le Néerlandais de France, imbécillité extrême, déterre le départ du seigneur. L’Allemande d’habitude prolixe se calfeutre dans un silence morbide. L’Europe se rétracte dans un mutisme sidérant, car le danger la guette. L’Amérique est de l’autre côté de l’Atlantique bien à l’abri et la Russie est bien achalandée et barricadée. Ces deux grands ne sont pas idiots au point de s’effacer mutuellement, mais ils sont capables de liquider autrui et autrui pour le moment prend l’allure du vieux continent. Les États-Unis dont la doctrine militaire est on ne peut plus claire ne recherchent que leurs intérêts.

Pour le moment, les Saoud s’acquittent de leur tâche convenablement en jouant pleinement le rôle qui leur a été dévolu. Cependant, ils ont été marginalisés eu égard au nucléaire iranien. Toutefois, ils sont tellement fiers et contents de plaire aux patrons qu’ils refusent de voir leur véritable situation. La diplomatie étant tout un art, il n’est pas donné à quiconque de s’y aventurer. Les Saoud et les Turcs ne peuvent jouer inlassablement et indéfiniment dans la cour des grands. Les uns protégés par les Américains, les autres par l’OTAN, ils veulent en finir avec la Syrie en portant des œillères. Ils ne peuvent regarder ce qui se passe à côté alors que leurs commanditaires, eux-mêmes, changent de ton. C’est Medvedev en personne, lui qui ne se manifeste pas beaucoup, qui annonce la couleur en disant à point nommé le mot qu’il faut. Cela renvoie à une certaine Géorgie, un certain bras de fer. L’ombre de Poutine a parlé ! Tout le monde a écouté, sauf nos fameux lascars : ils n’ont rien entendu.

L’on vient de m’envoyer des messages où l’on me reproche d’avoir appelé au boycott du pèlerinage en disant que c’est anti-musulman. Certains m’ont taxé d’impie indirectement. D’autres m’ont exhorté à me repentir et à revenir vers Dieu. Je les en remercie vivement, car finalement et tout compte fait, ils ne cherchent que mon salut. Je salue en eux cette foi en Dieu que j’adore tout autant qu’eux. Ils pensent que j’ai blasphémé en les incitant à se rebeller contre le diktat déplacé de gens hypocrites hypothéquant sérieusement l’Islam et les musulmans. Le chemin s’avère dur et long pour venir à bout de ces convictions. Le religieux est tellement sacré que l’on n’ose pas y regarder ; l’on accepte sans se poser des questions en prenant pour argent comptant tout ce qui nous a été transmis par ces savants de palais aux bottes des roitelets.

Vous souvenez-vous du cheikh Al-Qardhaoui ? Préside-t-il toujours aux destinées du Conseil Islamique ? Habite-t-il encore la chaîne de télévision qatarie ? Il ressemble à tout point de vue à son homologue yéménite. Vous ne voyez pas qui c’est? Non ? Pourtant, il est aussi célèbre que le premier. C’est lui qui a découvert le remède du sida au milieu de ses disciples féminins dans leur majorité dans son fief yéménite. Allaitée au biberon satanique d’Al Saoud, cette éminence grise déclare être favorable à l’agression maléfique contre son propre pays. Il rejoint cet ignoble mufti saoudien qui a prononcé une fatwa aussi vile que bâtarde. Jugez-en ! « Il faut tuer les Houtis pour défendre l’Islam ».

Cela sent le roussi du côté de la Syrie où il se prépare quelque chose de louche. Soyons réalistes, des Syriens ont vendu leur pays pour quelques écus. Ils continuent à le faire au profit de quelques services étrangers. Comment se fait-il qu’un Syrien obéisse à un étranger (Tchétchène ; Saoudien ; Tunisien…) pour massacrer ses propres frères syriens ?

La diplomatie s’essouffle, mais l’on arrive encore à trouver des compromis pour sauver la mise. Cependant, l’on sort par la porte pour sitôt revenir par la fenêtre. L’on ne démord pas, l’on ne démord jamais pour ainsi dire. La politique ne désespère jamais, elle fixe des objectifs qui deviennent nécessaires et c’est à la diplomatie de les réaliser quitte à utiliser les moyens militaires. Autrement dit, la guerre, c’est continuer la diplomatie par une voie autre que les pourparlers. La paix n’évite pas la guerre, elle ne fait que la préparer et les peuples qui se respectent y veillent jour et nuit.

Il ne faut jamais sous-estimer l’ennemi et ne jamais baisser la garde. Les Américains sont loin d’être des enfants de chœur et les hypocrites qui gravitent autour d’eux sont indignes de confiance. Il est impératif que les Syriens prennent les armes et se préparent à mourir pour que vive la Syrie. Ils doivent consentir tous les sacrifices pour espérer sauver leur pays du cataclysme. Al Saoud sont habités par le Satan et iront jusqu’au bout pour peu qu’ils trouvent un climat favorable à leurs idées sataniques. Les Turcs sont enfoncés jusqu’au cou dans le bourbier syrien et ils tenteront tout pour s’en sortir indemnes et la seule solution reste l’effritement de la Syrie et son démembrement.

Al Saoud sont mandatés par les États-Unis pour jouer plusieurs rôles dans la région à savoir :
— encager le monde musulman
— limoger le monde arabe
— empêcher toute renaissance et toute révolution
— Détruire les jeunes démocraties
— assister Israël selon des plans préétablis
— encourager la normalisation avec Israël
— cultiver la haine envers l’Iran
— axer les efforts dans le dessein de transposer le conflit arabo-israélien en conflit arabo-iranien

Le temps s’en va inexorablement à grands pas, sans moi évidemment qui n’arrive plus à suivre les événements. En effet, la situation dans le monde arabe change à vue d’œil, mais l’on continue à dormir sur ses deux oreilles. Le monde s’en va sans nous, il nous laisse sur le quai d’une gare déserte et abandonnée. L’on continue à croire et à espérer. Oui, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir.
Munich vient juste de fermer les parapheurs que les Américains, Turcs et Béni Saoud transgressent déjà lesdits accords. Certains ont même canonné une partie syrienne en utilisant à mauvais escient les résolutions onusiennes concernant la lutte contre le terrorisme.

 Ils menacent d’envoyer des troupes terrestres en Syrie. Qu’ils le fassent, mais en envoyant leurs propres enfants ! Les Al Saoud sont-ils à la hauteur de leur prétention ? Certes, ils ont lancé la formation d’une coalition islamique antiterroriste. Trente-quatre pays ont répondu favorablement, car ils leur sont redevables tout simplement. Pourquoi un tel rassemblement ? La coalition internationale contre l’État islamique ne leur suffit-elle pas ? Pour tout dire, ils ne cherchent qu’à se faire une virginité vis-à-vis de l’opinion internationale et surtout en prévision des vaches maigres dans le cas où ils seraient appelés à rendre des comptes devant les juridictions internationales. Ils montrent leur bonne volonté en suggérant à l’occident qu’ils ont coupé les amarres avec Daech et le jihadisme en général. Ils se posent et se proposent en interlocuteur valable pour prêter main-forte à ce même occident dans la région.

Les forces saoudiennes sont-elles capables de mener une guerre ? Les soldats saoudiens sont-ils convaincus d’une telle opération ?  J’en doute fort ! Les seules forces qu’ils peuvent aligner sont les terroristes et les mercenaires qu’ils peuvent se payer. Les Syriens sont tellement aguerris qu’ils n’en feront qu’une bouchée. D’ailleurs, l’on ne fait que palabrer, car la décision ne sera jamais saoudienne. Quant à l’armée turque, l’ont dit qu’elle est bien classée. Cependant, les troupes ont-elles un bon moral ? Quelle cause, les soldats turcs vont-ils défendre en territoire syrien ? Empêcher les Kurdes syriens d’avoir leur « Kurdyrien » à l’image du « Kurdikien » ? Tuer Bachar et annexer un territoire syrien ? Commettre un nouveau génocide ? Je vous prie d’avoir une pieuse pensée pour ces milliers d’Arméniens sacrifiés à l’autel de la bêtise ottomane. Qu’ils osent s’aventurer en Syrie ! Je leur garantis une belle entrée à travers cette frontière longue et dégarnie. Je leur promets de milliers de fleurs pour orner leurs tombes, car ils ne sortiront pas vivants de cette hécatombe qu’ils programment avec leur lâcheté démesurée. Pire encore, la région d’Alexandrette qu’une certaine France leur a offerte leur sera amputée et une « Kurdiquie » naîtra certainement de leur folie.

Curieusement, la guerre en Syrie me renvoie à celle d’Espagne qui a opposé de 1936 à 1939 les républicains aux nationalistes. Cependant, les rôles sont inversés, car les républicains ne sont plus ce rassemblement populaire et ces masses prolétaires et les Russes ne sont plus les Soviétiques de cette ère. Je ne comprends pas les raisons qui poussent mon esprit à dresser ce parallèle. En tout cas, ce dont je suis certain, les Syriens diffèrent quelque peu des Arabes en général et des Irakiens en particulier. Il ya une semaine, j’ai eu le réflexe de suivre une interview intéressante sur la chaîne Al-Mayadeen. L’invité n’était autre que le nouveau président de l’Irak. Celui-ci, Kurde de cœur, américain d’esprit, déclara que les Irakiens sont incapables d’établir et de concevoir des plans pour attaquer les terroristes implantés partout en Irak. C’est ainsi que monsieur justifiait la présence de plusieurs conseillers européens et américains sur le sol irakien. Là où le bât blesse, il rabaisse le peuple irakien et le rapetisse et l’on ose appeler « ça » un président.

Tout ce tapage autour du problème syrien, tout ce remue-ménage et ce bric-à-brac, tout ce bataclan n’a qu’une seule mission, c’est cacher quelque chose d’important. Oui, toute cette surenchère médiatique et politique c’est juste pour éclipser un événement de taille. Comme toujours, les Américainstirent les ficelles en assignant à ses suppôts et valets chacun son rôle à faire. Il se passe des choses du côté de Doha qui se réfugie derrière un mutisme sidérant. L’on est tenté de dire que le Qatar se désengage en Syrie ; observe-t-il une trêve ? Non, pour la simple raison qu’il a plus important à faire : régler l’affaire palestinienne. Oui, Doha concocte une belle recette pour les frères palestiniens en regroupant le Fatah et le Hamas sous la même khaïma avec la bénédiction de l’Égypte consentante qui voit d’un bon œil le rapprochement.

Et comment ! Soudain le président égyptien découvre qu’il a comme voisin le peuple palestinien qu’il étouffe lentement. Une mort lente a l’avantage de ne pas faire trop de bruit et l’on a tendance à oublier le malade grabataire. L’Égypte déclare soutenir la cause palestinienne en fermant toute issue lors du bombardement de Gaza. Au fait, les Gazaouis sont-ils palestiniens ? Oui, mon pauvre Arabe, l’on focalise l’opinion sur la Syrie pour mieux dissoudre Palestine dans le vin acide de l’arabité imbécile.

Quant à l’alliance islamique, l’on va retenir juste les grands, bêtes et méchants. Al Saoud, la Turquie, l’Égypte sont les plus intéressants en ce sens que les Égyptiens sont les derniers des Mohicans. Le plan diabolique américain cherche plutôt à démolir l’armée égyptienne en envoyant ses enfants guerroyer en Syrie. Cela permet d’anéantir l’armée syrienne et de liquider Bachar et surtout de semer la haine entre les musulmans. Puisque l’Iran est sur place, creusons le fossé entre les différentes ethnies et sectes et encourageons le schisme séculaire entre sunnites et chiites. Cependant, ce ne sont que des pétards mouillés, car les États-Unis ne sont pas près de couvrir la tartufferie turque ni l’hypocrisie saoudienne.

Les réfugiés affluent, la Turquie ferme ses frontières. Des dizaines de milliers de Syriens sont empêchés de passer en Turquie ; ils payent leur bêtise et leur folie. L’on trouve des femmes, des enfants et des terroristes évidemment. En effet, ces familles fuient les coups de boutoir de l’armée syrienne qui compte reprendre la totalité du pays. Les Turcs les punissent, car ils n’ont pas su résister ni tenir devant l’avancée de l’armée syrienne. Les Turcs ont trop investi sur ces félons en oubliant qu’un traître ne peut être digne de confiance. Celui qui trahit son pays peut facilement trahir autrui. En tout cas, pour ne pas perdre la face, l’on en fait un registre de commerce et l’on joue sur la fibre des droits de l’homme et du statut de réfugiés pour faire chanter l’Europe et les Nations Unies.

 Un général égyptien, expert militaire, paraît-il, sollicité par un journal algérien pour se prononcer sur la situation en Syrie, déclare que le régime de Bachar commet des impairs en tuant des civils avec des armes interdites d’utilisation par les conventions internationales. Cet expert, à l’esprit étroit et la langue fourchue, absout de facto les terroristes et les rebelles. Cette journaliste et ce quotidien national peuvent dormir heureux, ils viennent d’accomplir leur devoir selon l’approche chère aux frères musulmans.

Je n’arrive pas à clôturer cet article tellement il est riche et pluriel. Toutefois, je suis obligé de le finir pour que vous puissiez le lire en temps opportun sinon, il sera tout simplement caduc. Les Russes en sacrés diplomates viennent de jeter un sacré couac dans la gueule de la diplomatie ; ils laissent entendre que la Syrie peut se joindre à l’Organisation du Traité de Sécurité Collective (OTSC). De toute façon, elle en fait déjà partie en quelque sorte, puisque la Russie assure déjà sa défense. Il ne manque finalement que l’adhésion officielle. Cela s’appelle avoir de la stratégie !

Quant à Al Saoud et la Turquie, ils ne sont pas libres dans leur mouvement et donc pas assez indépendants pour prendre comme des adultes leurs propres décisions. C’est donc l’oncle Sam qui leur montre le chemin…

La Syrie est un os empoisonné, les chiens !

  

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