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lundi 16 octobre 2017

Un voyou dans la salle


Enfin, il vient de parler, l’idiot du village qui se prend pour un président. Parachuté par un lobby aussi malicieux que cynique, terrible que maléfique, il vient encore une fois péter plus haut que son c… heureusement que son derrière ne produit pas de bombes atomiques, autrement le monde aurait été dans une grosse merde nucléaire. Après avoir terrorisé les Nord-Coréens, le voilà qui récidive avec les Iraniens qui doivent vider le pays en se jetant à l’eau du Golfe persique arabisé par la force de l’Atlas géographique. Téhéran tremble en attendant le tremblement faisant suite à la colopathie nerveuse d’un showman pris par la folie des grandeurs. Trump se trompe de siècle, d’époque, de conjoncture, de pays, d’heure, de place d’auditoire, de mots e carrément de Planète.

Le verbe lui faisant défaut, il va puiser dans la poubelle verbale tous les qualificatifs sales qui font de lui un sacré éboueur politique des temps modernes. En moins d’une année, il a réussi la gageure de remettre en cause les engagements des États-Unis envers le monde et des pays tiers. Il a déjà récusé quelques traités sans aucune pudeur, car le système américain est basé sur le terrorisme d’État, sur l’impérialisme et l’expansionnisme. Menteur sans pudeur, il fait appel à la gestuelle pour appuyer ses dires qui ne sont que délire à l’endroit d’un pays qui lui a fait voir des vertes et des pas mûres. Sans honneur, il n’a aucun respect pour la dignité humaine qu’il bafoue à longueur de temps depuis qu’il a l’occasion de parler devant un parterre. Une puissance sans civilisation et sans histoire ne peut être qu’arrogante et meurtrière. Depuis sa fameuse campagne électorale où il a brillé par sa médiocrité et son animalité avancée, il ne cesse de dénoncer l’accord sur le nucléaire iranien et à le décrier à n’importe quelle occasion, jusqu’à en devenir obsédé. Tout ce raffut et ce cannibalisme primaire et enragé, c’est juste pour amener les Occidentaux signataires du traité à se rallier à ses idées. La rage au ventre et la folie au cœur, il se promet dans un langage animalier de « déchirer » ledit accord d’une façon unilatérale. Son insolence est tellement bestiale qu’il met dans le même panier et ses ennemis et ses alliés, ne pouvant discerner qui de l’Amérique ou de l’Iran est venu le premier. Cependant, toute honte bue, il se contenta seulement de ne pas le certifier, comme il doit le faire chaque trimestre et donc quatre fois de l’année. Néanmoins, cette maigre prestation a le mérite de corroborer la célèbre expression : la montagne a accouché d’une souris.


Un chacal dans la salle, aurait crié la chef de la diplomatie européenne, Madame Federica Mogherini, qui le mit au pilori en déclarant que le président américain n’a pas le pouvoir de mettre un terme à l’accord sur le nucléaire et ce juste à l’issue de son discours surmédiatisé. Cet accord conclu le 14 juillet 2015 sous Obama continue de susciter des questionnements dans les coulisses mafieuses de l’administration américaine et dans les cercles obscurs acquis à l’entité sioniste. Oui, il a permis la levée, mais juste une partie des sanctions « américaines », pour ne pas dire internationales (approuvées par le conseil de sécurité), imposées à l’Iran. Cet homme nommé président ignore que l’accord en question est seulement international, car il se conduit comme si celui-ci était bilatéral. Le respect de l’accord garantit essentiellement la non dotation de Téhéran de l’arme nucléaire. Sa remise en cause ou son rejet permettent à l’Iran le retour à la case départ et de s’en défaire royalement et totalement. Ceci permettra à l’Iran de multiplier les centrifugeuses (10 200 avant l’accord, 5060 après) servant à enrichir l’uranium pour avoir la quantité nécessaire à la fabrication de la bombe atomique. Le maintien de l’accord empêcherait la prolifération des armes nucléaires en ce sens qu’il constitue un précédent et une référence internationale.

Obama était-il si idiot jusqu’à mettre en péril les intérêts et la sécurité des États-Unis ? Que non ! Il a paraphé les accords en connaissance de cause. Tous les indicateurs montraient que l’Iran était à deux doigts de la bombe atomique. Justement, cet accord est venu mettre un frein aux capacités nucléaires iraniennes ou plutôt rassurer la communauté internationale, car l’Iran ne semble nullement intéressé par la détention d’une telle arme. Au final, l’accord coupe les ailes à l’Iran tout en lui assurant le droit de développer une filière civile. Qu’a-t-il Trump à courir derrière Obama et à démanteler ses réalisations à commencer par « Obamacare » ? Parce que, tout simplement, Obama a mis Netanyahou et Israël le dos au mur quand celui-là l’exhortait à attaquer l’Iran. Durant le mandat d’Obama, le lobby sioniste s’est attelé à élire aux États-Unis un président acquis à la doctrine sioniste et à l’idéal israélien.

L’accord a ouvert la voie à partir de janvier 2016 à la levée des sanctions internationales contre l’Iran. Malheureusement, celle-là ne sera que partielle, puisque les embargos sur les armes conventionnelles et les missiles balistiques sont maintenus jusqu’en 2020 pour les premières et 2023 pour les secondes. Cependant, les secteurs économique et industriel ont connu une certaine dynamisation, car la levée a permis d’attirer beaucoup d’investissements étrangers. Alors, pourquoi Trump s’entête-t-il à dénoncer l’accord ? Veut-il permettre à l’Iran de se doter de l’arme atomique ? Impensable ! Veut-il partir en guerre contre l’Iran en appui à Israël et Al Saoud ? Tout porte à le croire, car ces deux entités ont été pratiquement les seules à applaudir et à bénir les décisions de Trump qu’elles qualifient, d’ailleurs, de courageuses.

    Qu’il ne valide pas ! Qu’à cela ne tienne ! Finalement, ce n’est qu’un pétard mouillé, puisqu’il revient au Congrès (pas tout à fait acquis aux thèses de Trump) de décider ou de reconduire des sanctions contre Téhéran qui ne s’en trouve que renforcée. Oui, l’Iran s’en va gagnant, car à huit reprises, l’agence internationale de l’énergie atomique(AIEA) chargée de réaliser les contrôles et superviser les accords a reconnu le respect total des conditions par l’Iran. Pour la première fois, depuis des décennies, l’Europe et des institutions onusiennes épinglent les États-Unis. Le moins que l’on puisse dire, c’est promettant ! Ce qui est certain, les Américains n’iront pas au-delà du refus de certifier. L’Iran n’étant pas facile, ils savent mieux que quiconque qu’ils doivent payer un lourd tribut. Chaque jour que Dieu fait, les deux belligérants connaissent des frictions dans le Golfe persique et au Moyen-Orient et ce sont toujours les Américains qui lâchent du lest. S’ils savaient qu’ils s’en sortiraient vainqueurs, ils auraient depuis longtemps massacré les Iraniens.

Le Donald n’a pas mâché ses mots lors de son discours à propos de l’accord avec l’Iran. Puisant dans sa poubelle langagière, il ne tarit pas d’insultes envers ce pays qui n’a aucune frontière avec le sien et qui plus est à plus de dix mille kilomètres de distance. Fanatique ! Principal État soutenant le terrorisme et répandant la mort, la destruction et le chaos à travers le monde ! Voilà comment il décrit le seul pays indépendant dans la région. On a l’impression qu’il parle des États-Unis tellement ce qu’il dit colle si bien à son pays. Il faut être vraiment idiot  pour faire une pareille projection ; cela sonne comme un aveu ! En de termes qu’il croit pimpants et pédants, il annonce sa « stratégie globale » visant à neutraliser l’influence déstabilisatrice et contenir l’agression de l’Iran. Tu peux toujours courir mon vieux, les seuls agresseurs sont tes unités et tes croupions dans la région. Israélien de cœur et de peau, Trump mène les Etats-Unis vers le chaos, d’abord sur le plan intérieur où il renforce la mainmise de la caste bourgeoise sur l’ensemble des leviers, ensuite en politique extérieure où il met ennemis et amis dans un même panier. Toute la politique de son prédécesseur est remise en question pour la simple raison qu’Obama avait tenu tête au lobby sioniste quant à l’agression de l’Iran. Il avait même tancé publiquement Netanyahou en lui signifiant d’attaquer tout seul l’Iran, s’il en avait l’intention, puisque Israël était un pays indépendant. Joe Biden, alors vice-président, avait agi pareillement avec Al Saoud en leur disant que s’ils commettaient la bêtise d’attaquer l’Iran, il ne retrouverait même pas le téléphone pour appeler à la rescousse les Etats-Unis.

 Le golfe n’est point arabique. Il est plutôt américain, mais surtout persique. Avec plus de 50 bases aériennes et maritimes, plantées çà et là à travers ces royaumes et ces Emirats, ce coin et ces régimes ne peuvent être ni arabes ni musulmans. Tout le mal des arabes et des musulmans vient de cette région sous mandat britannique et américain. Seuls les imbéciles heureux au Maghreb comme au Machrek continuent à croire que ces gens-là sont les anges gardiens de lieux saints de l’Islam et les garants des musulmans. Si Trump nourrit une telle haine envers l’Iran, c’est parce que ce pays est en train de défaire tous les projets israélo-américains dans la région. Les hommes libres ainsi que les véritables musulmans doivent impérativement soutenir Téhéran. Il faut à tout prix libérer les Lieux saints, la Mecque, Médine et le Hedjaz de la secte maléfique représentée par Al Saoud, les diaboliques.

L’accord conclu entre Téhéran et le reste du monde est venu surtout enrayer le programme nucléaire iranien, puisque il diffère à 10 ans l’enrichissement de l’uranium à grande échelle. Il est beaucoup plus en faveur d’Israël et des Américains. Les seuls intérêts iraniens ne sont qu’économiques et les truands Américains n’ont pas encore libérer les avoirs iraniens en bafouant de prime abord l’esprit du protocole et ses conditions. Quand le voyou parle d’argent dont a bénéficié l’Iran à l’issue de l’accord, il faut entendre les biens des iraniens gelés par le Trésor américain. Une certaine somme a été libérée, mais sans les intérêts cumulés pendant plus de 30 ans. Finalement et tout compte fait, ce tapage fait autour du film Trump n’est que de la poudre aux yeux pour plaire à un certain lobby, satisfaire un lectorat pour le moins indécis et noyer les poissons  iranien, russe et nord-coréen. Ce n’est surtout qu’une stratégie médiatique pour tirer et sauver les marrons du feu. Ni plus ni moins.

Psychiquement, le Président américain accuse un déficit mental important en ce sens qu’il ne supporte plus de devoir certifier chaque trimestre un accord qu’il juge humiliant tout en attestant que l’Iran respecte ses engagements. Sioniste de cœur et d’esprit, il ne peut vivre périodiquement ce calvaire qui le met chaque trois mois hors de lui. Eh, oui ! La folie des grandeurs a un prix. Oui, monsieur Trump, tu vas devoir gérer tes crises et ton état mental quatre fois par an et seul dans ton bureau ovale. Oui, monsieur le petit et le grand malgré lui, tu vas devoir valider sans aucune chance de te débiner en confirmant que l’Iran est un grand pays. Oui, monsieur Trump , tu dois t’y faire à ce cauchemar qui va durer dans le temps tant que tu es président et ni le Congrès, ni les Saoud Benikelboune, ni les Yahoud Benisahyoune ne te seront d’aucun secours. Tu mourras seul dans ton cercueil où Khamenei te présentera chaque nuit un parapheur que tu feuilletteras obligatoirement jusqu’à la page de l’accord que tu valideras les poings, les pieds et la langue liés.

De supputation en supputation, tes conseillers que tu as chargés de te sortir de ce fâcheux guêpier ne pourront rien pour toi. Ni McMaster, ni Tillerson, ni Mattis ne pourront forcer l’Iran à changer d’avis, afin de l’amener à négocier un deuxième accord pour combler les oublis et les carences du premier. S’ils peuvent convaincre les Européens, les Iraniens sont d’un autre alliage qui ne plie pas facilement. Tes amis et toi avez réussi à vous offrir deux(2) mois de répit avant la prochaine obligation, à moins que la loi ne soit changée par les membres du Congrès. Seule cette institution a la possibilité de t’épargner ce calvaire, cette vrille et ce conflit. Cependant, si ce brigandage politique te permet de souffler, l’air que tu respires peut t’être coupé par les Mollahs que tu méprises et tances à longueur de temps. En tout cas , tu as raison de craindre pour tes valets et serviteurs dans le coin ; tu as raison d’appréhender les années sombres à venir si tu n’arrives pas à juguler le phénomène iranien. Sache qu’il n’est pas Arabe, il est Perse à l’origine d’une civilisation plusieurs fois millénaire. C’est foutu, tu ne pourras pas contraindre les tests de missiles iraniens, ni empêcher l’Iran de soutenir Hezbollah, la Résistance palestinienne, les Houthis yéménites et le régime d’Al Assad comme tu aimes qualifier l’État syrien, ni endiguer l’hostilité exponentielle de l’Iran à Israël.


Finalement, malgré ton animosité acharnée et ta rage justifiée et injustifiée, tu as abdiqué aux avertissements des Mollahs. Oui, tu as tellement crié et juré que tu as fini par avaler ta langue de travers et, ce, sans déglutir pour ne pas te découvrir. Oui, tu as finalement renoncé à classer les Gardiens de la Révolution comme organisation terroriste. Tu as été, quand même, un bon élève en apprenant bien la leçon. Le détroit d’Ormuz et le Golfe « arabe » seront désormais persiques et ta marine devra se plier au nouveau deal, sinon changer de cap et de direction.

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