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vendredi 6 octobre 2017

La paix des traîtres



     Il faut être Abbas pour réussir une telle prestance au marché aux puces des Nations Unies. Vendeur invétéré à la criée de la cause palestinienne, ce marchand ambulant et ambulatoire ne cesse de faire des rabais pour plaire aux rabbins sionistes du coin qui lui garantissent et le hachich et le foin. Plus imbécile, tu meurs ! De concession en concession, il a fini par transformer Palestine, en peau de chagrin rapetissant à vue d’œil sous son regard torve et malicieux. Épousant à temps plein la solution à deux États, il hypothèque dangereusement et en permanence la création d’un État palestinien. Merde ! Y a-t-il une élite palestinienne ?

Nous sommes le 23 septembre 2017, le chef de la police anti-palestinienne fait son entrée dégradante et dégoutante dans la grande salle. Il doit prononcer l’oraison funèbre de Palestine devant l’Assemblée des Nations Unies. Le faux dévot s’avance à pas feutrés et mesurés tout heureux d’être admis au sein de cette illustre assemblée. Les véritables Présidents et représentants de leurs pays sont là, assis devant lui pour l’écouter dérouler son verbe défait et vaincu, lâche et vendu. Son père spirituel est là, il lui sourit en le caressant du regard comme il le fait d’habitude avec son chien qui remue sa queue pour lui témoigner son contentement. Son maître danseur et penseur est là aussi, mais il ne lui accorde aucun intérêt. Netanyahou et Trump ne se sont pas trempé ni d’endroit ni de saison. Le discours déshonorant n’est qu’un intermède facilitant une bonne digestion et permettant une délassante pandiculation.

À 1200 kilomètres de cet endroit maléfique que d’aucuns qualifient de magnifique, je sens mes jours comptés devant cette lucarne de télévision qui va me distiller un Sarin des plus toxiques et phosphorés à travers un tube cathodique des plus meurtriers. Je vais devoir inhaler les doses jusqu’à celle létale où je dois ranger ma langue dans son palais, ma plume dans son encrier, mes mots dans leur alphabet, mon âme dans sa raison, ma pensée dans sa réflexion, mon esprit dans son cerveau et mon corps dans son tombeau. Je m’affale à même le sol de mes idées pour voir cet imbécile radoter et raconter les maillons oxydés de l’impéritie. Je prends mon honneur à deux mains et l’enroule comme un cache-nez autour de ma dignité qui se met déjà à tousser de cette grippe aviaire arabe qui ne finit pas de me tuer. Le ciel de mon crâne dégarni s’ouvre pour happer le silence qui se suicide dans le bruit scélérat des complots ourdis çà et là, le long de ma géographie.

Il se racle la gorge pour se donner une contenance, jette un dernier regard à l’auditoire aussi important que ringard et déploie enfin sa langue qui creuse une ornière profonde dans mon cœur où le sang aussi rouge que vert se met à bouillonner pour gicler au-delà de mes tempes grises et grisonnantes.

« Je dénonce le mur de séparation et la poursuite de la colonisation, alors que les demandes d’autorisation de constructions palestiniennes sont rejetées » ouvre-t-il sa singerie verbale. Il aurait aimé qu’il n’y ait pas de mur entre les deux Entités, la leur et la sienne, cela s’entend, puisque l’une ne peut vivre sans l’autre. Balayant la salle de son regard où se terre la malice, il enchaine :

« Les autorités israéliennes n’ont rien décidé pour juguler les activités de leurs colons ! Je mets Israël en garde, car cette politique de colonisation menace non seulement la solution à deux états qui fait l’objet d’un consensus national, mais aussi la structure et l’existence même de l’Autorité palestinienne »

Le fameux révolutionnaire aurait espéré qu’Israël démantèle ses colonies en chassant ses colons qu’il ramène au prix d’un centenaire de sueur et de sang de tous les bouts de la Terre. Dans la foulée, il réitère la reconnaissance de l’État d’Israël en renouvelant son attachement à la solution éphémère à laquelle celui-ci n’accorde aucune valeur. Il tire la sonnette d’alarme pour rappeler que son existence est nécessaire pour la survie de la patrie mère.

« Tout ce que fait Israël est constitué de mesures unilatérales. C’est l’armée d’Israël qui ordonne la confiscation de nos terres et de notre eau ».

Oui, pauvre idiot, Israël est vraiment imbécile ! Il aurait dû t’inviter pour prendre part au dépeçage de Palestine. Tu aurais été heureux d’être sollicité et surtout plus utile. Mais pauvre péquenot, où est passée ton armée d’officiers supérieurs et d’officiers généraux ? Ils se la coulent douce à l’ombre de Tel-Aviv en regardant mourir les jeunes filles et les jeunes garçons armés de leurs seules mains nues.

 S’humectant les lèvres et à bout de souffle, il saute dans l’aberrance et l’aberration :

« Nous avons accepté la création de l’état palestinien sur seulement 22 % des terres de la Palestine historique ».

Je suffoque à l’intérieur de moi-même, l’oxygène ayant déserté mes plis et replis. Je ne trouve rien de fort sur lequel je prends appui pour ne pas tomber dans la déraison et la folie. Ma raison vacille comme une bougie prise dans la tourmente. Mon âme s’affole en ameutant tous mes sens qui se mettent à courir dans toutes les directions sans toutefois trouver une issue raisonnable. Le preux chevalier des salons feutrés vient d’effacer un demi-siècle de lutte et un océan de sang versé. D’un coup de langue empoisonnée, il vient de légitimer les tortionnaires de son propre peuple qu’il trahit depuis qu’il hypothèque sa destinée. Les Palestiniens du Fatah sont-ils devenus si lâches, si vils et si scélérats ?

Et pour clore le tableau, il nous assène, la cause palestinienne et moi, le coup fatal. Expert en trahison nationale, il vient de réussir le coup double en doublant l’opinion internationale…

« Les Israéliens font tout pour nous pousser à bout, mais ils se trompent, car nous n’irons pas à la violence. Oui, à partir de cette tribune et devant cette assemblée auguste, je déclare, persiste et signe : nous n’irons pas à la violence et nous ne verserons pas dans le terrorisme. Nous respecterons les accords signés entre l’OLP et Israël. Notre peuple va continuer seulement la résistance pacifique contre la colonisation ».

 Je trébuche sur les idées qui s’affolent dans mon esprit en se télescopant terriblement dans une anarchie totale qui n’a d’égale que la folie qui fait rage dans mon cerveau qui explose en mille morceaux. La télé devient dangereuse, elle m’assomme à coup d’images et de son. L’instant d’une seconde, ma vie se transforme en cauchemar. Je revois Son Eminence Hassan Nasrallah et Son Excellence Ali Khamenei se tuer pour Palestine en s’attirant la foudre de l’Amérique, des faux Arabes et de l’OTAN, pendant que des Palestiniens vendent Palestine au marché de la vilenie à l’image de ce maquignon accroché au cou de cette abominable organisation. Pour ce dernier Palestinien, les résistants sont des terroristes. Oui, tous ces hommes, femmes et enfants qui meurent chaque jour pour la patrie sont des terroristes notoires. Ce malheureux épouse les thèses des sionistes qui tyrannisent son peuple. Pire encore, il les défend. Que dire à la famille du héros Nimer-Al-Jamal ? Lui as-tu rendu visite pour la soutenir ? As-tu assisté ou délégué quelqu’un à son enterrement ? Non, au contraire, tu vas certainement bénir la démolition de leur maison décidée par tes maîtres et seigneurs.

Ce sénile n’a jamais témoigné sa reconnaissance au Hezbollah. Il n’a jamais remercié l’Iran qui défend Palestine, arme la résistance et soutient financièrement les familles palestiniennes sans revenus et celles qui ont vu leurs biens confisqués ou démolis par l’occupant.

Il vient d’inventer un nouveau concept : résister pacifiquement à la colonisation. Ôtez-moi ce traître que je ne saurais voir !

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