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mardi 3 octobre 2017

La fumée et le feu


Écrire un article sur un sujet donné n’est ni payant ni aisé. Le choix peut paraitre fortuit, mais comme tout est relatif dans la vie, l’on suit généralement son ressenti. Seule l’intuition est à même de guider l’esprit à travers les méandres de la pensée. Parfois, il s’agit d’un travail ingrat, car l’on ne peut ménager la chèvre et le chou. Impartialité oblige, l’on est astreint à une certaine objectivité qui n’est pas toujours évidente. Cela fait plus de dix ans que j’ai pris en ligne de mire le chef de l’Autorité palestinienne et ses fidèles compagnons, non pour le plaisir de médire ou de dénigrer, mais pour alerter et informer et surtout s’exorciser. Écrivain et poète engagé, la cause palestinienne occupe une place importante dans ma vie et par conséquent dans mes écrits, aussi. Néanmoins, faiblesse humaine oblige, il m’arrive de douter parfois de la véracité de mes vues. À ces moments-là, je suis pris par un malaise aussi méchant que grandissant, atteignant souvent les proportions alarmantes du regret. S’installent, alors, l’inquiétude et la confusion mêlées au sentiment crapuleux de la culpabilité. L’abattement est tel que l’esprit est pris dans une vilaine tourmente et c’est une véritable descente aux enfers qui s’opère à ce niveau de la pensée.


Oui, parfois, l’on est taraudé par le remords d’avoir commis une injustice quelque part, à l’endroit d’une personne, d’une assemblée, d’une institution ou de tout un pays. En effet, ce sont les risques du métier. Toutefois, la vie n’étant pas toujours rose, l’on est rattrapé quand même par un certain bonheur. Malgré que celui-ci soit éphémère, il est vraiment nécessaire à l’équilibre de l’esprit.
Hier, alors que je fouillais mon débarras littéraire où je range généralement mes débris d’esprit, je tombe par hasard sur un écrit griffonné par une plume de canard. En déchiffrant les hiéroglyphes de ma pensée malmenée par tant de choucroute et de bouillabaisse arabes, je fus heureux de constater la véracité de mes idées prétendues.

Alors que j’époussetais ma mémoire, mon esprit tordu par tant de phénomènes politiques aléatoires a trébuché sur une « petite » sommité libanaise. Petite, car encore inconnue du public que le commun des mortels qualifie de connaisseur. En effet, il s’agit d’un véritable bijou que tout un chacun doit lire. Oui, Madame Nadia Chrik Al Hadj, une chercheuse libanaise vient de publier un livre où elle livre des vérités assommantes avec des documents officiels à l’appui. Le livre que je conseille en premier à tout Palestinien, ensuite à tout Arabe et musulman de lire s’intitule « Hakada temma al tawttine – هكذا تم التوطين ». Pour ceux et celles qui préfèrent écouter et regarder, cette auteure est passée sur les plateaux d’Almayadeen (fin juillet 2017). En effet, invitée de l’émission « Ajrass almachrik), elle explique les dessous de son livre en racontant les phases difficiles traversées par le Liban depuis 1973. Elle vient à point nommé corroborer mes dires et supputations à l’endroit du chef de l’Autorité palestinienne. En tout cas, elle révèle beaucoup de choses sur l’histoire récente du Liban en levant le voile sur beaucoup de zones d’ombres. De Kissinger à Rafik Al Hariri en passant par Mahmoud Abbas, elle raconte les péripéties de la trahison.

À propos de Hariri , Hariri junior vient encore de se distinguer en proférant des insanités déguisées à l’encontre de la Résistance libanaise qu’il ne porte pas en sainteté. Fidèle à ses seigneurs comme à l’accoutumée, il considère Hezbollah comme une secte terroriste à éradiquer. En 2006, au plus fort de l’agression israélienne contre le Sud Liban, lui et Signora avaient supplié Condoleezza Rice d’axer les efforts et les moyens en vue d’en finir avec la Résistance. En rentrant d’un voyage officiel qu’il vient d’effectuer aux États-Unis, il déclare sans aucune pudeur qu’il ne faut pas se leurrer, car Hezbollah se trouve partout dans la région ; il est au Yémen, en Irak, en Syrie et pas seulement au Sud Liban. Ce chef de gouvernement du Liban, et donc gouvernant de tous les Libanais, parle comme si les militants du Hezbollah sont des gens étrangers au Liban. La cerise du gâteau, c’est lorsqu’il dit que chaque fois qu’Israël attaque Hezbollah, celui-ci en sort grandi et plus fort que jamais. À ce moment, conclut-il, la guerre n’est point la solution ! Plus hypocrite, tu meurs ! Il aurait aimé qu’Israël détruise Hezbollah !

Est-ce un clin d’œil, cette déclaration ? Ayant désespéré des terroristes à l’image de Jebhate Nosra, Hariri se tourne-t-il désespérément vers l’Entité sioniste ? Ah, si Hariri savait ! S’il se creuse un peu les méninges, il saura qu’Israël est dans de beaux draps, qu’il ne peut plus agir comme autrefois. Il saura qu’Israël est dans la mélasse, qu’il vit une grande détresse. Cependant, Il est vrai que le conflit syrien est on ne peut plus complexe, mais certains aspects connaissent quand même une certaine éclaircie. Depuis un certain temps du côté de Reqaa, l’Amérique et ces alliés ne ciblent plus les forces syriennes et prosyriennes. Au fait, pourquoi l’Amérique et Israël n’ont-ils pas porté secours aux terroristes de Nosra, lors de la bataille dans les maquis d’Arsal et de Flitta ? Sont-ils devenus si gentils au point de sacrifier leurs atouts dans la région et voir leur projet partir en fumée ? Autre chose ! Pourquoi les terroristes ne se sont-ils rendus qu’en dernier moment ?


Abou Mohammed al-Joulani, nom de guerre d’Ahmed Hussein Al-Shara, fondateur du Front al-Nosra, était tellement certain de l’aide et du soutien d’Israël qu’il avait exhorté ses terroristes positionnés dans le maquis d’Arsal de tenir fermement leurs positions. Il les avait assurés de l’appui sans faille de l’aviation israélienne. C’est la Jordanie par l’intermédiaire de son ambassadeur à Tel-Aviv qui s’occupait de la médiation et de la communication. Ayant pris connaissance d’un tel plan, Monsieur Nasrallah avait pris les devants en prenant des mesures de dissuasion. « Un seul avion ennemi survole la région et un déluge de feu inimaginable s’abattra sur Palestine occupée ». Telle était la teneur du message qui ft communiqué à Israël. Comme Monsieur Nasrallah jouit d’une grande notoriété en matière de crédibilité et de sincérité, ses menaces furent prises au sérieux en haut lieu. Pour détourner et dérouter l’opinion tant interne qu’internationale, les sionistes fomentent les événements d’Al Qods où ils focalisent tous les regards. Ave Hezbollah! Ave Nasrallah!

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