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vendredi 22 décembre 2017

Non,monsieur!

Relevez-vous, monsieur, pendant qu’il est encore temps, avant que la roue de l’histoire ne vous écrase ! L’Algérie est plus grande que le monde qui nous entoure, que dis-je, elle est immense au-delà de la démesure pour s’aplatir vulgairement au premier souffle de vent.

https://www.tsa-algerie.com/ouyahia-presente-les-excuses-de-lalgerie-a-larabie-saoudite/

Ressaisissez-vous, vous êtes aux commandes d’un pays qui ne connait pas la marche arrière dans les affaires de dignité et d’honneur.

Reprenez-vous, mince alors ! Ce pays, c’est l’Algérie de Ben M’hidi ! Alors, assumez jusqu’à l’extinction de vie !

Nous sommes un peuple digne et fier, nous ne nous rabaissons jamais quitte à mourir jusqu’à notre dernier pour que vive éternellement libre notre belle Algérie.

Non, monsieur ! L’homme ne se reconnait pas à la couleur de son pantalon ni à sa bonne dentition qui ne produit que de beaux sourires, ni aux belles paraboles de son discours qu’il entoure de beaux atours, ni aux circonlocutions élucubrées pour démontrer la quadrature du cercle, la tête à l’ombre et les pieds au soleil, du côté de la bleue Méditerranée.


Je ne vous aimais pas, je ne vous aime plus ! Je retire ma voix des quarante millions d’Algériens que vous croyez représentés, car ils ne vous ont nullement mandaté pour vous exprimer en leur nom dans de pareilles conditions. Nous ne sommes ni traîtres ni hypocrites et notre credo, c’est être ou ne pas être, alors soyons braves et honnêtes à l’image de nos valeureux ancêtres.

Dans « Terre des hommes » Saint-Exupéry dit : « La grandeur d’un métier est, peut-être avant tout, d’unir des hommes ». Étymologiquement, le chef est la tête qui pense dans l’intérêt du peuple entier. Vous n’êtes pas sans savoir que l’on est chef que dans la mesure où l’on est capable de réaliser l’idéal de la Nation qui ne peut en aucun cas s’opposer à sa souveraineté où l’endommager, voire l’hypothéquer. Le chef se reconnait quand vient l’heure des responsabilités et des sacrifices à endosser et le courage de tout risquer. Monsieur, il ne suffit pas de se faire juste obéir, mais surtout de se faire aimer. Pour ce faire, monsieur, il faut savoir se donner.

 Non, monsieur, je n’ai pas à m’excuser auprès de ce régime satanique qui détruit tout ce qui est arabe et musulman. Seule ma foi en un Dieu unique et omniscient me dicte ces propos que d’aucuns trouveront certainement déplacés, mais qui sonnent dans mon âme comme d’authentiques vérités. Les enfants d’Ain Mlila sont de véritables Algériens, ils m’ont embaumé le cœur avec leur banderole haut en couleur. Quel crime de lèse-majesté ont-ils commis, sinon schématiser une triste vérité ? Faut-il se courber chaque fois que le roitelet éternue ? Ce royaume de sable est l’ennemi du bien, monsieur ! Faut-il encore dépêcher le chef du gouvernement pour présenter son obédience à Sa Majesté ? Les membres de l’APN pourraient servir de notables du quartier et il est aisé de trouver un rimailleur pour peaufiner un dithyrambe approprié. Et pendant que vous y êtes, pourquoi pas des courbettes et de chauds baisemains ?



Vous n’êtes pas sans savoir que les Saoud ne sont pas à leur première menace à l’endroit de l’Algérie. Quant à leur soutien de l’Algérie aux Nations Unies en 1955 que vous citez pour vous justifier, d’autres pays nous ont aidés en hommes et en matériels. Beaucoup de Français de souche sont morts en martyrs pour l’Algérie, monsieur ! Des Syriens sont morts dans les Aurès, mais aucun Saoudien, monsieur. Nous ne pouvons oublier leur soutien inconditionnel aux hordes terroristes à leur aube crépusculaire. Les propos d’Al Albany et d’Al Cheikh résonnent toujours dans mes oreilles comme autant de longs couteaux dans mon âme. Compulser, monsieur, les archives du journal Al Hayat durant la décennie rouge et noire, vous en serez édifié !

Soit ! Vous vous êtes excusé auprès des Saoud ! Quel crime ou délit les Algériens ont-ils commis ? Quelle mouche a piqué les Al Saoud ? Pourquoi se sont-ils indignés ? Ne jubilent-ils pas en s’affichant tout le temps en compagnie de leurs seigneurs et maîtres ? Les enfants de Mlila n’ont fait que les rapprocher. Les Saoud considèrent-ils ce rapprochement comme une offense ? Si tel est le cas, monsieur, vous venez de commettre un impair impardonnable en matière de diplomatie. Les Américains ne vont pas laisser les choses en l’état et ils auront parfaitement raison. Le fait de présenter des excuses juste auprès des Saoud ne constitue-t-il pas une offense pour les Américains ? S’ils n’ont pas encore réagi, cela ne veut aucunement dire qu’ils n’ont rien vu. Pragmatiques et vilains, ils sauront nous faire payer cet écart en temps opportun. Oui, monsieur, attendez-vous sérieusement à un acte 2. Diplomatie oblige, vous auriez dû présenter des excuses aux deux parties, cela aurait été plausible et moins humiliant.


Pauvre Algérie ! Oui, pauvre et misérable ! Il fut un temps, hélas, où elle fut la Mecque des révolutionnaires. Aujourd’hui, l’Algérie a peur des Saoud ! Elle se fait toute petite devant cette secte tyrannique. Oui, l’Algérie a condamné énergiquement tous les missiles tirés par les Yéménites contre l’Arabie. Elle le fait toujours avec empressement, avant même que le missile n’atteigne sa cible et sans lui laisser le temps de refroidir. Là où le bât blesse, elle n’a jamais condamné une seule bombe larguée par les Al Saoud et leurs alliés sur le pauvre Yémen et les sous-hommes yéménites. L’Algérie est-elle devenue lâche et pleutre ? Elle fait la sourde oreille au sujet du massacre collectif de la salle de deuil à Sanaa, mais voit le meurtre d’Abdallah Salah qu’elle qualifie d’odieux. C’est à se demander si l’Algérie est commandée par des gens normaux !


Le pauvre Yémen n’arrive toujours pas à gagner la sympathie des officiels Algériens (compassion devrais-je dire). Apparemment, il constitue le dernier de leurs soucis. Pas de chance ! Et puis, tout est de sa faute. Il n’avait qu’à changer de géographie ; il n’aurait pas dû se trouver là, en voisin de la « grande sœur » de l’Algérie. Il pleut des tonnes de bombes sur ce pays martyr et il pleure du sang, mais les pouvoirs algériens sont aux abonnés absents. Les Saoud pratiquent un embargo meurtrier, un état de siège des plus infâmes, mais notre gouvernement est ailleurs sur une fréquence lunaire. Les Saoud affament tout un peuple qui meurt doucement d’inanition et l’Algérie officielle n’émet aucune protestation. Les Saoud réduisent le Yémen en ruines et les imbéciles algériens les soutiennent.


Monsieur, il est impératif, il est urgent de demander au Yémen pardon !

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