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samedi 30 décembre 2017

La maladie du poète

Mon esprit est non seulement en berne, mais en panne aussi. Rien ne va plus dans ma tête, pourtant bien remplie, à moins qu’un vide sidéral ne se soit installé, alors que je ronflais à poings fermés. Je me sens tout à fait à l’arrêt, et ce depuis la déclaration de l’ambassadeur de ce pays que je ne peux nommer par principe et par conviction. Cet homme qui est chez lui, quoiqu'en Algérie, par magie ou par effet pervers de la diplomatie, m’a sérieusement interpellé. Il vient de mettre son doigt sur une grande plaie que je traîne depuis fort longtemps. Oui, mon mal date de l’ère Chadli et compagnie et il s’en va toujours grandissant sans connaître d’accalmie.


Je suis malade de cette Algérie malade qui n’arrive plus à se relever. Grabataire, elle a pris le pli de ne plus quitter ce lit qui la lie à cet âge dépoli en me faisant boire le calice jusqu’à la lie. Les carnages font des ravages dans la population yéménite seule et démunie et l’Algérie continue à ignorer ce pays pauvre et déshérité. Je n’arrive plus à me défaire de cette idée, elle constitue en fait une idée fixe qui m’empêche de tourner rond. Dans mon âme déjà fêlée par tant de désespoir contenu, je sens un bourreau s’escrimer avec son cimeterre acéré. En effet, je sens un trouble mental caractérisé par une idée fixe qui s’accroche toutes griffes dehors aux parois fragilisées de ma pensée. Oui, une crainte aussi vilaine que pernicieuse s’impose à mon esprit en accaparant toute ma conscience. Une vérité amère s’incruste en mon for intérieur avec une telle vividité que je ne peux actionner le moulin de mes méninges ankylosées.

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