Le sort s’acharne-t-il sur l’Algérie en lui prédestinant des malades et des attardés mentaux à la tête de ces organes vitaux ? Une paire de couilles ne fait pas un homme ni une femme, heureusement d’ailleurs, sinon ce serait la fin des haricots qui auraient mieux fait de pousser au stade du 5 juillet. Oui, à défaut de gazon bien tondu pour faire tourner le ballon bien tendu, il faut semer des ers pour compléter la scène république blafarde. Il parait que c’est la main rouge qui aurait dû être verte qui est un rejeton et non la terre bâtarde, autrement il aurait poussé des canulars en guise de lentilles pour bien admirer le soir les joutes d’Alger dans son miroir aux pigeons où les alouettes sont de jolis ramiers.
Le Lech Walesa de chez nous aurait pu contacter le travailliste polonais qui a fini par devenir Président pour venir fertiliser la pelouse algérienne. Il parait que la Vistule est non seulement profonde, mais aussi féconde en matière de politique ouvrière jusqu’ à investir le palais présidentiel. Lors de la coupe d’Europe des Nations à Polska, le ciel s’est déversé totalement sur le stade de Gdansk. Le match fut arrêté un moment pour reprendre comme si de rien n’était. Mais où est passée toute la flotte qui s’y est engouffrée ? Le hic, à la fin, la pelouse était immaculée, saine et sauve avec tous les brins de son gazon bien aimé. Ce jour-là, j’avais tellement pleuré en pensant à ma chère Alger. Parfois, il me vient des idées que certains vont trouver bizarres, et je me dis que Dieu ne peut être qu’algérien. D’aucuns vont crier au blasphème, mais avec un peu de sagesse, ils verront que je dis vrai. Oui, mes chers compatriotes, Dieu nous aime plus que les autres. Il nous épargne beaucoup de calamités. Sans Lui, adieu Alger, les Algériens et toute l’Algérie.
Avant-hier, en cueillant des figues de Barbarie, je ne pus m’empêcher de penser à la Berbérie que nous n’avons pas connu, hélas, et que nous ne cherchons pas, quel dommage, à connaitre non plus. Le fruit, malgré ses épines nombreuses minuscules, à prendre en compte, a beaucoup de vertus. Celui venu de Berbérie, malgré son appartenance humanoïde, a un esprit obtus. Je préfère de loin le cactus à ce pantin issu de la rue pour la rue et qu’il faut mettre en urgence à la rue, sa place qui l’a vu se mouvoir avant que l’Algérie ne devienne un trottoir où il exerce son petit pouvoir. C’est en forgeant que l’on devient forgeron clame la ferraille républicaine ! L’enclume et le marteau sont les signes distinctifs et les outils dissuasifs de la nouvelle nomenklatura qui a détourné à son seul profit la faucille du prolétariat. Que de pissenlits dans ce carré républicain où il faut sarcler pour atteindre les hauteurs. Les bas-fonds sont nauséabonds jusqu’à preuve du contraire. Il faut frapper le peuple tant qu’il est encore chaud, annonce le marteau. Je suis prête à le recevoir, lui répond l’enclume en courbant le dos. Le maréchal se détend en armant le bras. Ferrer les occupants du logis n’a jamais été chose si aisée. Que peut faire le fer entre l’enclume et le marteau ? Sinon, se plier aux coups de l’artisan !?
Un forgeron peut-il être un maréchal-ferrant ? Oui, répond le maréchal du logis au nom de tous les palefreniers. Faut-il être con pour devenir entrepreneur ? Non, crie le président du fond de la connerie gouvernementale. Icé cé lagiré, martèle-t-il au micro du forum africain. Et comment ! Il faut leur parler dans leur langue, sinon ils ne vont rien comprené. Bienvené en algiré qui est aussi votre deuxième payé. Polyglotte, notre ami se mêle la langue entre le kiswahili, l’oromo, le zoulou et le kirandi. Désappointée, Myriam Makeba monte en scène en entonnant « The Click Song » pour revendiquer la langue bantoue. Désarçonné par cet imprévu, notre « interpreneur » se met soudain à varler en oubliant jusqu’à son verlan. Coller des bouts de tuyaux pour faire de longs tuyaux à exporter le long d’une longue route à ouvrir et surtout à bitumer demeure le but avoué et inavoué de celui qui vient de découvrir l’Afrique.
Notre Christophe Colomb à bord de son navire avarié prenant eau de toutes parts va à la conquête de nouvelles terres en hissant pavillon national. D’oasis en oasis où il va certainement amarrer ses chamelles et ajuster ses bretelles pour éviter un mauvais sort à son pantalon plus grand que le cerveau qui s’y cache, l’interpreneur de tous les temps va interprenir les noirs en pensant les entretenir à penser algerrien. Nous sommes blancs, mais comme vous et vous êtes noirs, mais comme nous et l’amour de nous deux, c’est-à-dire nous tous, est très grand comme l’Afreque que nous habitons. L’algiré cé pas mon payé et c’est tout, cé oci la vôtre et en même temps le vôtre. Maintenant, il fot panser africain cé à dire algérrien, puisque l’algiré é l’Afreque sont un seul payé. Au lieu de faire tout le tour de la mere et de l’oséan, le père pour aimeporter la banane et le choucolat qui von se fatigué pour arrivé, vous commandi tout cela au gouvernement algérien que j’ai travaillé. La banane restera, bon... un peu verte et le choucolat, un peu noir. Au lieu d’1 mois de tatente enfin satante aussi, ce sera juste une toute petite semaine, donc même pas une semaine. L’algiré est un payé trop grand comme le continent. Donc si vous êtes aritmétiques, vous é nous on forme deux Afreques. C pas bon tout ça ?
En parcourant les stands de la foire internationale de Damas, je n’ai trouvé que le drapeau algérien que les Syriens ont eu la gentillesse et la générosité de mettre au milieu de ceux de L’Iran et de la Russie. Nulle trace de monsieur l’interpreneur, ni de l’ouvrier son supporter, ni du marteau, ni de l’enclume, ni du bitume que ce soit présentement ou à titre posthume. Mais où est donc passé ornicar le nouveau malabar de l’industré a-gérienne, si la reconstruction de toute la Syrie ne peut constituer une destination phare ? Ont-ils peur d’exhiber leurs Certificats de Fin d’Etudes ? Ont-ils seulement suivi une Formation Commune Elémentaire ? En tout cas, ils ont raison d’avoir peur, car les Syriens, eux, ont inventé l’alphabet.
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