.feed-links {display: none;}

vendredi 11 août 2017

Les sacrés mots

Ne me parle pas de ces mots
Bredouilles et vaincus
Ces mots qui ont tout perdu
Jusqu’à l’honneur
De la libre expression
Ces mots outrecuidants
Noyés de présomption
Ces mots impudents
Gavés de prétention
Ces mots suffisants
Lactés d’agression
Ne me parle plus de ces mots
Au verbe facile
À l’oser audacieux
Au jeu imbécile
À l’amour fallacieux
Ne me parle plus de ces mots
De la déchéance
Signant dans   tous les sens
Leur propre décadence.
Dite-moi de grâce
Cher mot général
L’amour fugace
Rend-il animal
Cet homme si beau ?
Est-ce bien normal
Cet amour fatal
Derrière des barreaux ?
Oui, pleurons ces mots !
Victimes de la misère
Ces bagnards du verbe
Ces pauvres prolétaires
Victimes de la terreur
À même leur peau
Surexploités
Aux sollicitations arbitraires
Aux questions sans pudeur
Ils répondent  présents
Au comble de leur laideur.

7 commentaires:

  1. Nous savons tous que les mots ont une mémoire( voir la linguistique moderne)et dans cette déferlance poétique vous racontez si bien leur Histoire. Les mots sont muets, si nous les prononçons pas ils sont morts s ils perdent leur histoire,leur mémoire!!! Merci pour eux :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Anonyme et merci pour ce commentaire témoignant d'une lecture pertinente et savante. Cependant , je dirais plus! Les mots n'ont pas seulement une mémoire,mais ils sont vivants aussi. Les mots voyagent à bord de leurs fréquences éternellement jusqu'à ce que le Créateur décide de leur extinction.

      Supprimer
  2. Bon aprés-midi, votre dernière phrase dévoile la théorie a laquelle vous adhérer c est que par opposition a SAUSSURE ET MARTINET FONDATEUR DE LA LINGUISTIQUE MODERNE DEVENUE SCIENCE A PART ENTIERE ); Vous etes avec l idée que l humain est né avec la faculté de langage (comme tous les etres vivants) et que Dieu leurs a appris a communiquer en leurs insufflant les langues dés leur descente du paradis ,j essaye de traduire un verset"wa 3allamahoum el asmaa..." DESOLEE JE NE CONNAIS PAS TOUTE LA SOURATE PAR COEUR Mais ça ne change rien au fait que les langues évoluent, vivent en s enrichissant .POUR LES LINGUISTES TOUTE FORME DE COMMUNICATION (shéma simplifié répondant a la règle suivante: emetteur_canal_rcepteur )a un statut de langue pour citer Martinet"La langue n est pas un drapeau et une flotte"NB pour ceux qui sacralisent les langues ou les classent,cela relève de l ordre de la subjectivité! Je transmet ce que j ai compris en voyagent et vivant au milieu des signifiants et des signifié(les deus facettes d un mot) c est que la seule manifestation parfaite du langage humain en lanue arabe est le saint coran ! Eclairérez-moi si je me trompe ....

    RépondreSupprimer
  3. Bon aprés- midi,si je pose cette question c est parcequ en parcourant vos écrits "je "pressens" une forme d expression littéraire qui a un "noyau central" a partir duquel émanent le décodage de votre écriture plutot la "clé" qui donne un sens a votre style d écriture qu il soit poétique ou "analyse journalistique"souvent romanesque ou autes....pour faire simple je vois votre travail en général comme un systéme possédant un noyau cental générateur de sens qui exigerait une forme d écriture que le lecteur ne comprendrait (choix des mots, métaphores sous les différentes formes présentées...)que si ce noyau passerait du virtuel au "concret" ; C est un peu comme une équation mathématique qui aurait un domaine de définition précis a partir duquel on pourrait la résoudre numériquement ou avec des paramètres différents; ainsi, un de vos écrit ne pourrait etre compris ou étudié (sans perdre de vue l ensemble auquel il est lié) que si on arrive a définir "ce noyau" étant(a mon humble avis) votre plume et tout ce qu elle charrie comme éléments de sens,valeurs, culture, connaissances basiques et interdisciplinaires .Voila, mais comment démontrer que votre écriture est "système" régi par vos propres règles "d expression et techniques d expressions ,de sens ou connotations?! Difficile,et long travail, il a fallut de longues années pour montrer que notre terre fait partie d un système ou tout est lié a un noyau cental(le soleil offant d un coté du monde:" lumière" et de l autre "absence de lumière" ,qui donne l explication aux différentes manifestations cosmiques! Ainsi ,l ensemble de vos écrits seraient un systéme littéraire évoluant dans un ensemble d autres systèmes d écriture (que j ai appelais ailleurs de grilles virtuelles) qui ,elles, évoluent dans des contextes linguistiques et conceptuels définis ou "éclairés" souvent par l auteur ou par la critique littéraire.Quel est votre "soleil" M.Benaissa pour que je puisse tenter de comprendre et synthétiser la "quintessence" de votre travail dans sa globalité! l équation (le canevas de votre votre travail )serait alors définie il ne resterait qu a travailler les différentes formes ,genres, conceptions linguistiques et sur lesquelles se greffent des SENS nouvaux, des expressions "comme venues d ailleurs "! par exemple: quand vous parlerez "de joli ou beau trou de fusil" je n alliènerai(les lecteurs aussi) pas son sens a mes grilles virtuelles de compréhension classiques! Ce sont juste des balbutiements le lectures que je fais. jE CREUSE! votre soleil ne serait-il pas ,en partie unE grande "inspiration" qui souffle sur une braise qui a perdu son ardeur, sa vigueur! QU IL EST GLACIAL CE FEU DE NOTRE VIE DE NOTRE LITERATURE (souvent liée a une mouvance matérialiste)A L AGONIE?!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Alim Lagha et Belamont Amina
      Si du point de vue littéraire tous les textes se valent, car ils sont le produit de la pensée qui suppose un effort colossal au niveau de la gestation du « produit », le style diffère d’un auteur à un autre. Heureusement d’ailleurs, sinon la monotonie nous guette à chaque nouvelle page qu’on ne parcourt plus, mais qu’on feuillette et qu’on jette finalement. Le style peut-être défini comme une manière d’utiliser les moyens d’expression. Ici, il s’agit de ceux du langage. Votre questionnement est en lui-même une problématique. S’adresse-t-il à un écrivain ou à un auteur ? Le premier est professionnel, puisqu’il fait de l’écriture une profession ; le second est surtout un amateur. Le style est aussi un choix. Celui-ci peut-être réfléchi ou spontané et dépend dans une large mesure du sujet traité et de son incidence sur l’auteur.
      L’écrivain est d’abord une personne avec des hauts et des bas, des contraintes, des inclinations, des impressions, des bagages, des connaissances, un milieu, un social… tout cela peut se retrouver au bout de sa plume qui interprète ses états d’âme, son ressenti, ses idées et ses impressions… un écrivain s’adosse à une œuvre d’où il tire une identité. Cette œuvre gravite autour d’un noyau central qui révèle le type de signature de l’auteur : son style. Tout texte a un auteur, le nom qui s’y accole devient une signature.
      Vous me faites trop d’honneur en me situant déjà comme écrivain, alors que je ne suis qu’un auteur tout aussi amateur que le premier figurant au plumitif du coin. Ai-je une identité littéraire ? Suffit-il d’aligner des mots pour prétendre à une telle définition ? Sur quels critères se base-t-on pour définir un auteur ? Oui, la recherche se fait au niveau du style, mais il faut d’abord que celui-ci soit cerné. En plus de la genèse de l’écriture, quelques traces importantes au niveau du matériau verbal peuvent renseigner sur le style. Seules la recherche et l’analyse sont à même de le définir.

      Supprimer
    2. Chaque auteur possède sa propre manière de présenter ses textes en les colorant pour les rendre uniques. Ce sont ces couleurs qui accrochent les lecteurs selon leurs goûts et leurs intérêts. Des auteurs sont aimés, d’autres sont détestés. Amoureux de la poésie, je ne saurais me définir ni en tant que poète ni en tant qu’écrivain, car je n’écris que par intuition. Sans le savoir consciemment, je me mets à utiliser certaines notions pour enrichir mon écriture ; ces notions relèvent du domaine des registres des langues, des procédés littéraires et des figures de style. Je n’ai jamais été savant en la matière, mais écoutant ma muse, ma plume se laisse enchanter par les mots qui lui sont soumis. Éprise alors, elle se met à obéir à ce souffle qui lui impose une manière de dire. Est-ce cela un style d’écriture ?

      Puisque vous vous intéressez à ma prétention (je vous en remercie), il vous revient donc d’analyser mon écriture et de me situer par rapport à mon style qui n’est apparemment qu’un brassage entre différentes cultures. Je ne pense pas avoir du style pour m’exprimer si le style est une manière agréable pour le faire. Oui, la maitrise de la concordance des temps et de la syntaxe permet la construction correcte des phrases. Cependant, est-ce suffisant pour manier la langue avec art ? En effet, le style dans mon mental s’apparente effectivement à de l’art. Malheureusement, dans le domaine de l’écriture, celui-ci en est rare. Mon style d’écriture n’est ni unique ni spécial, il est tout simplement la somme de mes émotions, de mes espoirs, de mes rêves, de mes cauchemars, de mes craintes, de mes peurs, de mes fantasmes, de mes secrets, de mon intimité, de ma prétention, de mes droits, de mes devoirs, de ma culture, de mon terroir… en écrivant, la plume m’exorcise de tous les démons habitant mon âme à travers l’écrit qui s’avère un providentiel exutoire.
      Finalement, le style est le reflet de l’âme. Si celle-ci est humainement profonde et divinement oblative, cela s’en ressent au fil des mots qu’elle accouche parfois dans la douleur. Là, l’on reconnait l’étoffe, elle est celle d’un écrivain à part entière. Si par contre, elle est légère, le texte ne peut être qu’un produit d’auteur.

      Supprimer
    3. Je t'invite à lire:
      http://amidesmots.blogspot.com/2017/08/la-debacle-arabe.html
      Tu trouveras certainement un bout de réponse.

      Supprimer