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lundi 1 janvier 2018

Iran ou le printemps « arabien »




Trump ne se fait pas prier d’apporter son soutien aux manifestations en Iran, au contraire il s’empresse de le faire, malgré l’opposition de certains de ses conseillers. Il se jette à l’eau avec juste ses convictions qui lui servent de palmes et de maillot. S’en sortira-t-il sec pour autant ? Libre à lui, de vouloir glaner les lauriers, mais c’est méconnaître aussi le tempo des Iraniens qui ne vont pas lui donner l’occasion de redorer son blason. Aucun Iranien ne croit à la bonne foi des Américains, sauf les imbéciles du quartier qui ont pignon sur rue. Le soutien de Trump ne peut effacer l’animosité manifeste des Américains à l’égard du peuple iranien, et ce depuis la révolution islamique. Oui, personne ne peut oublier ses propos injurieux qualifiant les Iraniens de nation terroriste lors de son discours à l’ONU.

Si les manifestations ont éclaté en Iran, c’est en partie par la faute des Américains qui maintiennent les sanctions internationales, malgré l’accord sur le nucléaire iranien. La ville de Machhad peut s’avérer fatale pour le pays si le pouvoir iranien ne prend pas des mesures fermes et opportunes. Machhad ressemble à tout point de vue à Deraa la syrienne. Les manifestations tout à fait légitimes contre la situation économique et la corruption peuvent à tout moment dégénérer et surtout déraper en prenant une autre dimension.Tous les ingrédients sont chargés dans le chaudron avec les produits détonants et les détonateurs qui sont légion peuvent saisir cette providentielle occasion.

En effet, le pas est vite franchi, on reproche au pouvoir les traits de sa diplomatie extérieure, son engagement militaire et financier auprès de la Syrie et des mouvements de résistance dans la région. Dans le Khorasan du côté de l’Afghanistan, les manifestants ont scandé : "pas à Gaza, pas au Liban, ma vie, c’est en Iran ! ". Cependant, contrairement à l’interprétation qu’en font les médias occidentaux, ces manifestations n’ont aucune relation avec celles de la révolution verte de 2009 dont le but était de renverser le Président Ahmadinejad. Les manifestations actuelles sont très populaires et non le fait de la bourgeoisie aisée pro américaine qui avait soutenu à Téhéran et Ispahan Mir-Hossein Mousavi.

Oui, le bas peuple souffre et les promesses faites par le Président Rohani tardent à se concrétiser sur le terrain pour plusieurs raisons. La misère et le chômage galopants minent à plus forte raison le contrat social en fournissant d’emblée les allumettes nécessaires à faire du feu social un immense incendie iranien à l’image d’un printemps arabe selon le concept israélo-américain.



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