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lundi 6 novembre 2017

Hariri le Saoudien


Au Liban, un certain courant ne tarit pas d’éloges à l’endroit de l’Arabie saoudite tout en fustigeant Hezbollah au point de croire qu’il est étranger au pays. On claironne haut et fort, sans aucune pudeur, son infamie et son déshonneur. La bête noire pour ces Libanais tirés à quatre épingles, ces milliardaires occidentalisés qui ne sortent jamais sans se saupoudrer, reste et demeure la Résistance libanaise.
Ils ne ratent aucune occasion pour fustiger le Hezbollah et jeter l’anathème sur son leader. Toutes les rencontres et tous les événements mènent obligatoirement à Nassrallah. Que ce soit un forum, une commémoration, une fête, une veillée, une réception, un mariage, une visite, une conférence de presse ou autre, ils en profitent pour diluer leur poison en accusant ouvertement la Résistance. Ils en font leur souci majeur et leur unique préoccupation. Leur cheval de bataille demeure à tout point de vue le désarmement du Hezbollah.
D’ailleurs, ces « martiens » avec leurs agissements stupides et diaboliques font rappeler au souvenir de Yatim une anecdote bien enfantine. Du temps qu’il était écolier, on racontait qu’un élève aussi borné qu’imbécile n’apprit qu’une seule leçon par cœur de toute sa vie : le lombric.
Alors à chaque interrogation et composition, il ramenait tous les sujets à son fameux ver de terre. Que la question parle de rhinocéros, de vache, de lapin ou de poisson, la réponse arrive toujours identique, fade et insipide. Qu’est-ce qu’un éléphant ? C’est un être vivant comme le lombric. Celui-ci est un ver au corps divisé en anneaux, à la peau rosée, qui creuse des galeries dans la terre humide dont il se nourrit. Le Hezbollah s’apparente au lombric pour ces messieurs qui s’approprient le Liban en le mettant périodiquement à feu et à sang. Les gouvernements arabes détestent le Hezbollah, car il les met dans une position inconfortable.

Alors qu’Israël agressait le Liban, un brillant Libanais parlait de guerre aux frontières internationales comme si le sud était un territoire étranger. Des Libanais mouraient sous les bombes israéliennes pendant que d’autres, nullement concernés, festoyaient.
Certains officiels sunnites jubilaient en voyant les chiites se faire massacrer par l’armée de Tsahal ; ils poussaient l’outrecuidance jusqu’à souhaiter la défaite pure et simple de la Résistance libanaise. Au plus fort du conflit syrien, le chef de file de ces officiels atteints de clochardisation et de bâtardise politique va, dans une initiative vile et scélérate, demander purement et simplement l’intervention des Américains pour casser militairement la Syrie ! Qui dit mieux ! À la solde de ses seigneurs de la petite « Arabie », il exhorte le président américain dans une lettre ouverte, à envahir ce pays. Voilà le portrait type de ce qu’on appelle un arabe vendu.
La « voie du futur » court dans tous les sens pour ameuter Satan, le Diable et toutes ses instances, dans le seul but de faire de tout feu en Syrie, un véritable incendie. On recrute, on arme, on finance, on achemine tous les brigands et mercenaires à travers les frontières.
 Le Liban est  toujours déchiré et ce n’est qu’entre deux chaises qu’il daigne poser ses fesses à mi-chemin entre l’Occident et l’arabité. Ni la guerre fratricide ni les agressions israéliennes en série ne sont arrivées à le remettre d’aplomb sur un seul siège. Il continue tel un attardé mental à confondre entre une belle fraise et une grossière braise.
Le Liban est tellement idiot qu’il se voile la face et tellement hypocrite que son histoire est truffée de farces. Le pays du cèdre ressemble à une femme mariée à deux hommes, l’un par procuration et l’autre par affiliation.
Tout le monde sait que Monsieur Hariri a été convoqué en Arabie pour rendre des comptes et non pour une visite de courtoisie. La série d’arrestations opérée au niveau du sérail politique saoudien en dit long sur le but de cette convocation. Lorsque des émirs aussi puissants que Miteb Bin Abdallah, le commandant de la garde royale et Turki Bin Abdallah, le gouverneur de Riad et Khaled Al Twaijiri, le directeur de la cour royale pour ne citer que ceux-ci sont arrêtés et mis en garde à vue, il ne faut point s’étonner d’apprendre que Hariri soit aussi emprisonné de par ses accointances et affinités avec une certaine aile royale et princière. Oui, il a été obligé d’annoncer sa démission pour être entendu en tant que Saoudien et non un officiel Libanais. Cependant, d’aucuns diront qu’il aurait dû annoncer son désistement en rentrant et à partir du Liban comme tout chef de gouvernement sage et sensé. Seulement, avait-il eu les coudées franches ? C’est cette question que se posent les analystes de tout bord pour essayer de tirer l’amalgame au clair. En tout cas, cela saute aux yeux ! Une véritable chasse à la sorcière a commencé. Oui, une véritable épuration se fait pour déblayer le chemin tout tracé devant Mohamed Ben Salmane pour accéder au trône en remplacement de son père qui va lui céder la place incessamment.
Cet enfant gâté est affolé à l’idée de devoir ne pas pouvoir aller au bout de ses rêves annoncés à cors et à cris. Il lui manque l’essentiel pour réaliser ses idées et cet essentiel repose pour le moment dans les comptes bancaires de ses cousins et autres investisseurs alliés à l’image de Hariri avec Saudi Oger Ltd qui s’est écroulée. Il parait que l’héritier du trône fut obligé d’avancer des fonds pour régler certaines entreprises étrangères et quelques salariés. La faillite de cet empire est due principalement à une mauvaise gestion et le gestionnaire n’est autre que notre fameux Hariri. Un proverbe chinois dit que lorsque tu veux tuer ton chien, annonce tout simplement qu’il a la rage.
La cote saoudienne bat de l’aile au marché boursier international. Un missile balistique houthi vient d’atteindre la capitale saoudienne. Intercepté ou non, cet évènement constitue une nouvelle donne en ce sens qu’il impose une nouvelle équation dans la guerre opposant l’Arabie au Yémen. Ce missile représente un avertissement colossal aux autorités saoudiennes qui vont devoir composer avec cette nouvelle arme aux conséquences terribles sur la situation tant tactique que stratégique. L’Arabie n’arrive pas seulement à contenir la guerre, mais elle est en train de la perdre aussi. Quel investisseur étranger misera sur les actions d’ARAMCO mises en vente par Mohamed Ben Salmane ? Ce qui est certain maintenant, les installations pétrolières de l’Arabie ne sont plus à l’abri. Les Houthis peuvent maintenant menacer sérieusement les fondements de ce royaume de sable en bombardant seulement ses unités de dessalement.

Le Liban demeure la dernière carte à jouer aux mains des Américains dans la région avant la décision finale qui s’avère de plus en plus inéluctable. Le projet israélo-américain s’effrite chaque jour davantage sous les coups de boutoir des alliés de la Syrie et il ne reste devant les États-Unis que l’Entité sioniste pour y remédier. Sur ce registre, les Américains ne peuvent plus compter sur L’Arabie qui a démissionné de son rôle premier face à l’ours russe ni sur la Turquie qui a enfin compris où se situent ses véritables intérêts.

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