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jeudi 23 novembre 2017

Mon devoir et mon droit

Après une nuit de cauchemars, je me réveille tout endolori, l’esprit en compote, la tête alourdie, le moral défait et abattu. Pourtant je suis le Si-Toyen tant choyé ces derniers temps par toute une marmelade de Con-Si-Toyens. Les Toyens, que nous sommes, sont des êtres entre les morts et les vivants ressemblant à s’y méprendre à des gens, n’était leur inclination à détruire tout ce qui peut produire un meilleur avenir. Cependant, cette propension toute naturelle et pour le moins suicidaire trouve sa raison dans le gène authentique de la matrice identitaire. Légitimé historique oblige, nous sommes les garants de la pérennité du nouveau désordre jusqu’à l’extinction de notre race hybride découlant d’un humanoïde désolant.


Mal réveillé, j’essaie de remonter les rideaux de mes yeux encore fatigués sans réussir à les dégager complètement. Le sommeil dictateur et agitateur m’a fait voir des vertes et des pas mures de long de cette nuit  noire habillée de tous ces cauchemars blancs et ostentatoires. Sur l’écran noir de ma nuit blanche, les Toyens se sont fait du cinéma hitchcockien. Tout d’abord, ce fut un film spaghetti avec à la clé le bon, la brute et le truand. La séquence s’ouvrit sur le bar Si-Di-Cid où Flan le serpent à sonnettes dans le jargon des bandits avait une altercation avancée avec Bacchus à même le zinc patiné du bistrot. Alors que Flan noyait son spleen dans l’idéal de la bouteille, le sinistre Randy fit son entrée avec son air de véritable dandy. Tout le monde se tut, tout le monde se tue ici à la taverne numéro 23 sise au diable Vauvert de la Toussaint. À la vue de ce malotru, tout le monde se tut. Connu pour sa haine légendaire des Si-Toyens qu’il qualifie souvent de Cons en les apostrophant dans ses diatribes diarrhéiques. Pour lui les Si-Toyens sont des Con-Si-Toyens. Heureusement que les Si-Toyennes  ne sont pas des connes autrement ce serait la fin des cochonnes, ces hommes-cochons.  cliquer ici

Le oui-c-qui coule à flots, Flan sent le roussi lui monter au ciboulot, car  le peinard Randy se la coule douce à même le goulot en tirant sur un large cigare. Flan veut en finir avec cette vermine venu lui ravir le premier rôle de baroudeur. Ses doigts noueux tambourinent déjà su son nombril qui le démange. Il se prépare un quelque chose de louche. Le Randy est en passe de devenir une véritable passoire, ce n’est qu’une question de patience et de flatulence. Alors qu’on s’attendait à un fabuleux duel, un cri strident déchira l’espace : Abbas vient d’enfanter Ould. Il va l’appeler soit Ahmed soit Yahia. Merde alors ! Il faut trancher sans tergiverser. Alors, c’est Ahmed ou Yahia ? C’est Louise, crie Ricardo le pistoléro de la culture démocratisée ! Non, c’est Hanan, la femme de Rahan Valesa, le Lèche le plus rapide de Toie, lance le Monsieur Sans Prénom qui vient de pousser la porte du saloon. L’on va se régaler de  choucroucratie dans cet estaminet banlieusard où débarquent tous les blédards et les ringards de la géographie. Toyenne, cela s’entend !

 Enfin, dans ce fatras rocambolesque , l’on vient de se souvenir de mézique. Oui, l’on s’intéresse à moi et suis convoqué  à faire le sheriff du coin pour faire le tri et séparer la racaille de l’ivraie, la brute du truand et le bon Si-Toyen du con Si-Toyen. Notre village en tout et pour tout compte 5000 cons et 50 hyènes, ce qui donne une véritable population  Si-Toi-Hyène. Il faut être vraiment chacal pour ne pas réussir un tel calcul mental. Ceci finit par me réveiller. Il était déjà demain, alors que je tenais encore les bulletins. 50 crétins se chamaillaient toujours dans mes mains en oubliant que la compagne avait pris fin le jour de la guerre de Toie. Mon esprit vadrouilleur est traversé par une idée bizarre. Et si tout le monde récoltait le même nombre de points ? Youpi ! Chaque  quartier aura son yéti ! Ce sera l’instauration de la commune bananière. Au niveau de Toie , ce sont 171600 candidats qui postulent au "candaulisme" politique, car 80% sont presque analphabètes. cliquer ici

Je m’isole quand même dans mon désarroi pour accomplir mon droit. Le devoir me guette de si haut, me toise, me soupèse en me laissant enfin le choix de me prononcer dans mon isoloir trafiqué en parloir. N’empêche que tout semble normal dans mon confessionnal communal. Oui, Monsieur le futur maire de mon patelin, je viens de commettre les dix péchés capitaux par ce geste anodin. 

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