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mardi 19 janvier 2016

Bras de fer

La superpuissance se rend à l’évidence, devant les Pasdarans, elle baisse les bras. En effet, l’Iran ne cesse de malmener cette Amérique insolente et impotente. L’épisode des marins américains n’est que la partie visible de l’iceberg. Si l’Amérique plie, c’est qu’il y a danger en la demeure. Après trente ans de conflit et de guerre sournoise et parfois déclarée, l’on ne peut avaler la couleuvre de la connivence. Il est impensable que les États-Unis lâchent le morceau en si bon chemin, avec Israël dans les fesses, de surcroit . John Kerry est frustré et furieux à la suite de la publication d’une vidéo sur le net montrant les marins américains arraisonnés par les patrouilles iraniennes dans une position peu avantageuse.  Rambo quand tu nous tiens! Et comment! Les «Marines» de l’US Navy ridiculisés par un petit pays enturbanné, les mollahs aurait dit un certain esprit américanisé. Hier, c’étaient les Anglais, aujourd’hui les Yankee et cela promet!

De tous les pays arabes et musulmans, seul l’Iran est indépendant! Il ne se fait pas marcher sur ses plates-bandes et ce n’est pas de la rigolade, car la Perse n’est ni un douar, ni un  gourbi , ni une khaïma, ni un  tipi. La Perse, c’est d’abord une civilisation millénaire qui s’est forgé un véritable nom à travers l’histoire. Qui aurait osé? Certainement pas l’Égypte ni hachakoum(sauf votre respect) l’ Émirat du coin. Hara-kiri en pleine Mer de Perse où des soldats américains, mains sur la tête, sont appréhendés sur leurs propres bateaux à quelques lieues de leurs forteresses et porte-avions. Ici, c’est la Perse portant emblème de l’Iran!

Les marins américains ne pouvaient pas savoir qu’ils violaient l’espace maritime iranien selon le communiqué du commandement US. C’est gravement grave de reconnaître que des matelots si puissants ne sachent pas ou mettre les pieds dans l’eau. Escortés jusqu’à l’île de Farsi, ils furent cependant relâchés. Bien sûr, il ne pouvait en être autrement.  Des excuses officielles ont été formulées, cela va de soi. Il est tout à fait normal que des pays civilisés règlent leur différend par les moyens de la diplomatie. L’Iran a-t-il soudain changé de nature et de peau? Dans le dictionnaire américain, il a été toujours taxé de pays sauvage et terroriste. «J'étais très en colère, très frustré et furieux que ces images aient été rendues publiques», avait déclaré Kiri à la chaîne américaine CNN. Oui, Monsieur John, le temps est révolu où vous faisiez la pluie et le beau temps. Et s’il vous plait, ne soyez pas frustré pour quelques images diffusées par un officier iranien zélé. Zélé? Non, monsieur, je suis désolé. Il ne fait que son devoir et il le fait avec  fierté, il vous rend juste un peu de monnaie.

Je me permets de remonter ici un petit extrait de “Le printemps de Damas” en relation étroite avec la petite histoire ci-dessus:
« Finalement, il n y a pas eu de frappe. En dépit de toutes les préparations, le branle-bas de combat, les menaces et les signes avant-coureurs annonçant l’imminence de l’attaque, il n’en fut rien. Les raisons sont simples malgré leur apparence et en dépit de la situation complexe. En tout cas, une chose est certaine. Ce n’est ni par amour ni par pitié que les Américains ont annulé leur folie, mais plutôt par scepticisme et pragmatisme. Ils ont compris à temps que l’aventure pouvait s’avérer hasardeuse. Les Iraniens ont montré une grande capacité à gérer les crises en toute diplomatie. Ils ont axé leur effort de guerre sur le développement de moyens de défense sophistiqués et sur des vecteurs pouvant causer de lourds dégâts à l’ennemi.

Durant toute la durée du conflit, ils n’ont pas cessé de délivrer des messages sérieux aux multiples provocations des Américains. Ces derniers les ont non seulement captés, mais bien déchiffrés aussi. D’ailleurs, les choses se sont clarifiées la veille de l’attaque, puisque les missiles tirés par la flotte américaine sur la Syrie ont été interceptés en mer méditerranée. On avait annoncé alors qu’il ne s’agissait que d’exercices israéliens. Cela aurait été plausible sans les bâtiments russes qui pullulaient dans la Méditerranée. Qui se serait aventuré à des tirs réels dans une véritable ambiance de guerre à part les Russes et les Américains ? Naturellement, ces derniers avaient osé, mais leur arrogance ne fut que de courte durée. Le monde était à deux doigts d’un vrai déluge de feu capable d’embraser toute la région et soudain on ordonne à la surprise générale le repli, la rentrée au bercail.

Yatim pensait et à juste raison d’ailleurs que les missiles dont il était question ont été lancés en direction de la Syrie dans le but d’arrêter les éléments de tir pour l’attaque massive proprement dite. Seulement, ils ont été tout simplement détournés de leur trajectoire par les forces spéciales iraniennes. Les unités de guerre électronique iraniennes n’avaient-elles pas réussi à prendre le contrôle du drone américain – RQ-170 Sentinel – le plus sophistiqué et à le faire atterrir sans dommages majeurs en territoire iranien ? Par cette action et le détournement des missiles, les Perses ont démontré aux Américains qu’ils n’allaient pas s’en sortir indemnes. Bien sûr, les Yankees n’avaient pas besoin de cette « frappe » pour mettre à genoux la Syrie, puisque leurs vassaux s’en chargeaient à leur place sur le terrain. Alors, pourquoi tenter le diable du moment qu’ils obtenaient le même résultat ? Eh bien, autant sauver la face !


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