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lundi 25 janvier 2016

Citoyenneté

Les Syriens sont-ils tous des citoyens syriens ? De quels critères dépend la citoyenneté ? Du droit du sol ou du port de passeport ? Le harki (collaborateur) a-t-il le droit de conserver la nationalité ? Quelle est la différence entre une maman syrienne qui donne ses quatre enfants pour que vive la nation et une mère qui exhorte ses fils à quitter la Syrie ? Quelle est la différence entre un jeune qui prend les armes et défend le pays et un autre qui prend le large à la recherche d’une belle vie ? Quelle différence entre un vieux qui demeure sur les lieux et un autre qui cherche asile ailleurs ? Quelle est la différence entre un félon et un vrai militaire fidèle ?

Les réponses ne sont pas si simples quoique dans mon esprit, elles sont tout à fait claires et évidentes. Il est des questions qui n’acceptent pas la demi-mesure. C’est être ou ne pas être, tout simplement ! Il n’y a qu’à voir ce cheptel dans cette longue et terrible procession pour comprendre le malheur d’une nation. La guerre est horrible en ce sens qu’elle détruit tout sur son passage en décimant des peuples entiers. Elle tue, sépare, dérègle, déplace, déracine, freine, retarde et sème la misère à tout vent. Est-ce suffisant pour changer de veste pour autant ? Un pays est-il un navire que l’on peut abandonner en cas de mauvais temps ? Puisque le conflit syrien est le fruit d’un savant complot, tout est savamment orchestré à commencer par les camps des réfugiés. On pousse le peuple à fuir, on veut vider la Syrie. Cela renvoie inévitablement au problème palestinien où des populations entières furent déplacées pour laisser la place aux nouveaux colons qui arrivaient par pans entiers. Toute guerre a ses propres déplacés et ses propres réfugiés. Cependant, il faut distinguer entre les réfugiés comme quoi il y a réfugié et réfugié.

À dire vrai, tous les réfugiés ne se valent pas et les pouvoirs syriens doivent séparer le bon grain de l’ivraie. Il est dégradant de voir cette procession infinie traverser des mers et des pays souvent à pied en fournissant des efforts colossaux pour atterrir enfin en enfer. Défiant tous les dangers, ils risquent leurs vies à bord d’embarcations de fortune pour un hypothétique paradis. Rien à dire contre ces femmes et ces enfants à la recherche d’un liséré de paix. Je blâme ces vieux au bout du rouleau optant pour tant d’humiliation. Je fustige ces jeunes choisissant l’avilissement, ils désertent leur pays en le livrant à la horde sauvage constituée souvent d’individus de leur âge. Ceux demeurés en Syrie en offrant leur vie pour la défense du pays sont-ils plus Syriens ? Les fuyards sont-ils moins Syriens ? En tout cas, ils ne sont nullement identiques, les derniers ayant choisi les siens. À quelque chose Malheur est bon. Cette guerre qui ne dit pas son nom, cette tragédie permet à la Syrie de faire un tri. Oui, elle opère comme un tamis en passant au crible la population syrienne. Ne reste finalement sur le sol syrien que le vrai citoyen. Toutefois, il peut être bon comme il peut être mauvais, positif ou négatif, mais certainement pas à égale distance ou tout simplement un réfugié.

Il est impératif que l’État syrien prenne des mesures pour déchoir certains « Syriens » de leur nationalité. Il faut qu’il leur ôte de l’esprit toute idée de retour. Il est des moments dans l’âge d’un pays, dans l’histoire d’une nation où seul le devoir prime ! Le sacrifice devient alors un impératif. En effet, ce sont les seuls moments où le droit rejoint le devoir pour s’y dissoudre en lui inoculant toute sa force pour qu’il gagne en puissance. Ils ont choisi l’Europe qui a manigancé en complotant contre leur propre pays, qu’ils y restent sans honneur et sans dignité et surtout sans citoyenneté.




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