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samedi 11 mars 2017

De Genève à Astana

L’Organisation des Nations Unies ne cesse de descendre très bas en soutenant souvent l’État voyou qui fait fi de toutes ses résolutions. En s’alignant continuellement du côté des puissants, elle enfreint sa Charte et le droit international. Son revirement spectaculaire face à L’Arabie est plus qu’édifiant en ce sens qu’il démontre, preuve à l’appui, le flagrant parti pris. Elle vient de racler les bas-fonds nauséabonds de la supercherie en admettant dans ses couloirs des terroristes notoires. En effet, son représentant Staffan de Mistura a convoqué des membres d’Al Nosra pour débattre du problème syrien et trouver une solution. En suivant cette logique et selon l’esprit et la lettre de la résolution 2253 de 2015 condamnant les suppôts du terrorisme, cette Organisation elle-même tombe sous le coup du chapitre VII. Vraiment, c’est à perdre son latin dans ce dédale onusien qui ne dit pas son nom.
Bachar Al Zoubi


 Autre chiennerie politicienne à mettre au palmarès de cette auguste Organisation est cet hommage déguisé rendu aux terroristes à partir de la tribune genevoise. Les casques blancs oscarisés n’ont pas trouvé mieux que la société des oscars en l’occurrence Hollywood pour les sacrer et consacrer et le chef du Haut Comité des Négociations pour les remercier en faisant leur apologie au sein même de l’ONU.

Le gouvernement syrien est-il si imbécile pour accepter un tel affront ? Les Russes sont-ils de connivence avec les Américains pour faire passer la pilule au reste des participants ? L’ONU est-elle mandatée pour laver les uns afin de permettre une véritable solution ? Ce qui est clair apparemment, ce sont les Russes qui mènent le bal et la situation est tellement complexe qu’ils sont obligés de lâcher du lest pour aider certains pays à s’aligner. Le conflit syrien n’est ni local ni régional, il est international en ce sens qu’il oppose deux Titans.

Malgré ses forces, ses terroristes et ses suppôts dans la région, L’Amérique n’a pas atteint ses objectifs. Pire encore, elle a perdu plusieurs de ses cartes maîtresses et du terrain que ce soit en Irak ou en Syrie. Cependant, comme elle dispose de plusieurs plans, elle n’est pas vaincue pour autant. Les Américains viennent justement de déployer une batterie d’artillerie dotée de canons de 155 mm d’une portée de tir de 45 kilomètres pour appuyer les Forces Démocratiques Syriennes, lors de l’offensive sur Rakka. Pour souligner ce déploiement et marquer leur territoire, ils agrémentent les véhicules blindés de bannières étoilées qu’ils font parader à Minbaj devant les caméras de télévision. Les Américains n’ont aucunement l’intention d’arrêter la tuerie en Syrie. Ils ne sont-là que pour se réserver une place autour de la table des négociations en cas de triomphe de l’armée légaliste de Syrie. Ils n’ont absolument pas besoin de déployer une armée pour vaincre Daech et compagnie. Il suffit d’un ordre du Président américain pour que la situation se règle en un rien de temps ! Daech et Nosra ne cibleront jamais les unités américaines en terre syrienne. Ce ne sont pas 1000 soldats qui vont réussir là où toute une armée lourdement équipée peine à avancer.

Aux dernières nouvelles, l’on vient de signaler le repli d’Abou Bakr Al Baghdadi qui a quitté Mossoul pour une destination inconnue. Comme la prise de la ville est imminente, les Américains l’ont aidé à changer de territoire et Rakka est tout indiquée pour le recevoir. Les Iraniens et les Russes ont déjoué tous les plans américains et il ne reste aux mains de ces derniers que les deux bastions terroristes qu’ils maintiennent sous perfusion. Il ne faut point s’étonner d’entendre les Américains annoncer que leurs troupes ont finalement eu raison d’Al Baghdadi. Dans ce climat d’hypocrisie internationale généralisée, les nations dites musulmanes dénaturent en long et en large l’Islam auquel elles s’apparentent en tissant clairement des alliances avec l’Entité israélienne. Aucune pudeur n’est observée, au contraire, elles s’en vantent dans un mépris total pour la résistance et les pays dits de confrontation ou n’acceptant pas la « normalisation ».

La Turquie ne sait plus sur quel pied, j'allais dire pays, danser. Cependant, elle continue sa danse macabre sur le dos des Syriens qui n’arrivent pas toujours à séparer le bon grain de l’ivraie. Astana prend la relève de Genève ou plutôt la supplante, car c’est le terrain qui conditionne les pourparlers. La Jordanie prend le train kazakh en marche aux côtés de la Turquie pour éviter, semble-t-il, les retombées négatives d’un arrangement spectaculaire. Cela suppose sans aucune ambiguïté que ces deux pays ont reçu l’aval de leurs parrains respectifs à savoir l’Arabie et les États-Unis. Assise sur deux chaises diamétralement opposées, la Turquie risque un écartèlement des plus édifiants en la matière. Une implosion est presque certaine de ce pays qui s’enfonce davantage en pataugeant dans ce sinistre marécage. Les actes terroristes vont redoubler de plus belle dans toute la géographie syrienne et surtout dans les villes importantes comme Damas, Homs, Deraa… Oui, la situation va connaitre une recrudescence pour tendre enfin vers une accalmie certaine pour ne pas dire définitive.

Si les États-Unis jouissent encore de supériorité, ils n’ont plus, hélas, cette suprématie qui faisait d’eux les seuls acteurs sur la scène internationale. L’avancée spectaculaire de la Russie en matière de technologie militaire n’est plus à démontrer et les Américains sont bien placés pour le savoir. La percée en matière de guerre électronique, les armes subsoniques et les canons à laser sont là pour attester des nouvelles capacités de l’armée russe et son efficacité. Lors de la prise de la Crimée, un destroyer, le fleuron de la marine américaine, a été survolé par 2 SU-24. Son arsenal de détection n’a pu détecter les deux avions malgré leur grand signal radar. Au début de l’intervention russe en Syrie, tous les pays de l’OTAN n’ont pu remarquer le survol de l’Europe par une cinquantaine d’appareils. L’Europe a peur de la Russie d’où le chantage de Trump.

Quant à l’Iran, ce pays musulman a su déjouer tous les complots pour ne pas tomber dans le piège. Si les menaces de Trump sont sérieuses, elles ne sont pas, cependant, nouvelles. l’Iran a pris toutes les mesures qui s’imposent pour apporter des réponses opportunes à toute action belliqueuse. L’Arabie, dont l’alliance avec Israël est plus que réelle, n’arrête pas d’exhorter les États-Unis à attaquer l’Iran. Néanmoins, elle oublie qu’elle ne peut changer de géographie et que ce pays demeurera son éternel voisin pendant que les Américains seront certainement ailleurs.













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