.feed-links {display: none;}
Affichage des articles dont le libellé est Chronique. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Chronique. Afficher tous les articles

dimanche 23 mai 2021

Al Qods mon amour


Trump se trompe-t-il d’époque ? Il me semble sortir des cavernes, tellement il a les cheveux hirsutes et le nez carotté à la manière d’un poil coupé en quatre pour arrondir la quadrature du cercle qu’il vient d’entériner. Il se trompe certainement de registre à l’endroit d’Al Qods qu’il vient de salir et de sa plume crasseuse et de sa salive purulente. Crasseuse, parce que le pupitre est arabe, l’encrier est saoudien et l’encre est palestinienne. Qu’il plonge sa plume dans le cloaque saoudien pour nous pondre un œuf aussi grand que le derrière de la poule Abbas qui ne fait que caqueter dans Fatah le poulailler où l’on note depuis des années l’absence caractérisée de coqs ergotés. Trump n’est ni fou ni idiot, il est tout simplement américain de la trempe d’un sioniste israélien ou d’un wahhabite saoudien.

Trump est un homme avec un corps et surtout un cœur et un esprit, des sensations et des émotions, un pouls et des pulsations, une âme et un cerveau. Il a des rêves et des cauchemars aussi. Seulement, il est tellement malin qu’il fait de ses rêves nos cauchemars. Il rêve, nous cauchemardons, et là où le bât blesse, ses cauchemars nous font rêver. En psychologie, le fil est vraiment ténu entre le rêve et le cauchemar et tout peut basculer pour peu que les conditions ayant prévalu à leur naissance s’y prêtent. Trump n’est qu’un homme, que dis-je, qu’un enfant qui a besoin encore de sa maman pour le bercer au lit avant de s’endormir au fond de la nuit noire de la Maison-Blanche. Hier, juste après sa vilaine prestation, il a eu un vilain malaise au point de se prendre les pieds dans sa langue fourchue qu’il a étalée dans le Monde entier. Toute l’eau de la planète ne peut désormais étancher sa soif, tellement il a troué sa peau par son « pharaonisme » dantesque. À chaque Pharaon, un Moussa équivalent. Ce soir, Trump va s’assurer pleinement de son Moussa qui va transformer sa vie en un grand cauchemar infini. Oui, depuis hier, Trump n’arrive plus à commander ses fesses sur le siège blanc du bureau ovale qui devient soudain éjectable. Ce n’est pas méchant, ces Américains ont l’habitude d’aller sur la Lune. C’est là qu’ils rêvent et c’est là qu’ils trouveront leur cauchemar allongé sur un croissant transformé en escarpolette. Ce soir Nasrallah va te parler en travers de la gorge et tu vas avoir ses paroles en arêtes le restant de tes jours que je vois très réduits. Je ne pense pas que tu puisses accéder au bâtiment d’en face portant le numéro 2018 sur son fronton.

Quant à mon cauchemar réel, il est bien arabe ou se prétendant l’être ; mon effarement et autre effarouchement sont palestiniens ; mon effroi et ma terreur sont saoudiens ; ma phobie et ma psychose sont américaines ; mon horreur est égyptienne ; mon alarme est jordanienne. Trump est à remercier d’avoir enlevé le dernier fil couvrant la nudité d’abord de Abbas and Co qui ont transformé Palestine en une vulgaire entreprise, ensuite à l’Égypte et à la Jordanie. Trump est à féliciter d’avoir condamné Israël à n’être qu’un futile ennemi appelé à disparaitre de notre géographie. Après ce malheureux et puéril décret, il est impossible à Israël de vivre ou de survivre en paix. Cette terre sacrée doit se laver de ses impuretés qu’elles soient palestiniennes ou israéliennes. Sur son dos vivent deux genres de gens qui se ressemblent : deux élites imbéciles ! Les israélites avaient pourtant le choix de décider de l’emplacement de leur État. Entre l’Ouganda et Madagascar, ils avaient à portée de mains toute une panoplie de pays aussi vierges que soumis. Seulement, ils sont tellement idiots qu’ils ont opté pour un petit pays plein d’écueils et dans une hostile géographie. Quant aux Palestiniens, ils font tellement les imbéciles qu’ils hypothèquent continuellement le devenir de leur pays. cliquer ici

Plus imbécile qu’Abbas, tu meurs ! Juste après que Trump ait ravalé sa langue, Abbas déploie la sienne aussi stupide que banale. Dans une allocution narrative et descriptive, il noie le poisson dans l’eau en le maintenant en apnée prolongée. Au lieu de prendre des mesures décisives, comme annuler la coordination sécuritaire, rompre les accords d’Oslo, décréter la résistance armée générale, il nous informe que par sa décision Trump vient de se retirer (les Américains) du parrainage des pourparlers. Ce révolutionnaire de salon, cet analyste à la con vient seulement de pondre un œuf aussi grand qu’un bœuf. Alors qu’il le couve jusqu’à ce qu’il éclose d’un joli poussin américain ! Le peuple palestinien ne mérite pas un tel gouvernement, il ne mérite pas une telle Autorité. Les Palestiniens doivent d’abord se défaire de la vermine palestinienne avant de s’occuper de l’occupant ! Un véritable printemps palestinien est non seulement nécessaire, mais obligatoire. En fin de discours préparé, il nous sort son langage qu’il croit fort en nous disant qu’Al Qods est arabe, musulmane et chrétienne et il s’éclipse comme s’il avait commis un délit… non, monsieur, Al Qods est d’abord palestinienne ! cliquer ici

Sans la complicité légendaire de la réaction arabe avec à sa tête les Saoud, Trump n’aurait pas eu le toupet de prendre une telle décision. Il aurait réfléchi un milliard de fois avant de commettre une telle calamité. Cela constitue un véritable danger pour la Palestine et pour le devenir de la région tout entière, car cela va donner des ailes aux sionistes pour continuer leur spoliation des terres et asseoir leur occupation. Le cabinet royal et déloyal saoudien vient de déclarer que la décision de Trump constitue une provocation pour les musulmans. Cette phrase est lourde de sens, car elle signifie que les Saoud ne font pas partie du monde musulman. Chemise blanche et cravate bleue dans une symbolique qui ne laisse aucun doute sur la préméditation, Trump paraphe le texte de son abjection. Le parti pris et le mépris caractérisé attestent de la dégénérescence de l’Administration américaine. Ils renseignent sur le degré d’abâtardissement de l’élite américaine. Seul, au milieu de son arrogance, il nargue les Arabes et les musulmans tout en défiant la communauté internationale qui l’enfonce chaque fois dans son isolement total.

    À vaincre sans périls, l’on triomphe sans gloire ! À trop tenter le diable, on finit par tomber dans ses filets. Malgré le caractère malicieux et pernicieux de la décision, cela peut avoir un effet contraire. Seuls les Palestiniens et autres hommes libres sont à même de la transformer en boomerang. À quelque chose, malheur est bon, dit le proverbe. « Assa an takrahou chayane wa houwa khayroun lakoum », nous dit Allah, Le Glorifié et Le très Haut, dans le Coran. Oui, dans tout mal, il peut y avoir beaucoup de bien. Les Arabes et les musulmans ont plusieurs atouts dans leurs manches pour peu qu’ils soient honnêtes et sincères envers Dieu d’abord, ensuite envers eux-mêmes. La décision de Trump ne date pas d’aujourd’hui, puisque le Congrès américain l’avait déjà entérinée en 1995. Et puis, qui est-il pour donner Al Qods comme capitale à Israël ? Se substitue-t-il à dieu ou se prend-il pour lui ? C’est juste un pavé dans la marre, un plouc qui finira par disparaître avec les remous. Qu’il annonce ce qu’il veut ! Qu’attendre d’un Israélien de cœur et d’esprit ?

Les gens à blâmer sont justement ces Palestiniens qui lui accordent du crédit. Les gens à condamner sont ces « Arabes » qui idolâtrent les États-Unis. Les pays à désavouer sont ces royaumes et Émirats assujettis aux Américains. Et pour clore cette misérable litanie, j’en sais mauvais gré à cette Arabie yahoudite (Saoud) qui n’est ni arabe ni musulmane. Quant à la Turquie, il ne faut point se leurrer, elle est à l’origine de la majorité des problèmes du monde arabe du temps des Ottomans. Elle est le premier pays musulman à avoir reconnu Al Qods comme capitale israélienne. En effet, au lendemain de l’affaire « Marmara », ils ont scellé de nouveau leur fraternité par des accords exceptionnels où il était fait mention des deux capitales en bas de pages : Istanbul et Al Qods. Pas moins de 40 protocoles et accords économiques et de sécurité commune relient les deux pays. Alors, que les officiels Turcs ne viennent pas nous raconter des salades, nous en avons marre de leur hypocrisie légendaire. Ils ont rassemblé, entraîné, armé et acheminé toute la vermine humaine en Syrie dans le seul but de la détruire et de la disloquer. Oui, les Turcs ont tout fait pour effacer la Syrie au profit des Israéliens leurs bien-aimés. Qu’ils aillent au diable avec leur « islam » qu’ils se taillent sur mesure à la hauteur de leurs intérêts qui coïncident admirablement avec ceux des Américains et de l’OTAN. Assurant la présidence de l’OCI, ils vont abriter un sommet (mercredi 13/12) pour débattre de l’affaire Al Qods. Oui, ce sera juste une rencontre formelle, car chaque pays islamique a son propre « islam » et sa propre vision de la chose politique dans la région. Alors, qu’on ne vienne pas nous rabâcher les oreilles avec la langue de bois de leurs discours creux, sinon hypocrites. cliquer ici

Les officiels Palestiniens d’abord, ensuite Arabes et musulmans ont toutes les raisons, mais ils manquent de convictions, malgré que Trump vient de leur donner et le prétexte et la solution. Cependant, les pays arabes sont tellement hypocrites qu’il ne faut pas leur accorder trop de crédit. Ceux qui abritent sur leurs sols des bases américaines et anglaises sont à proscrire du monde arabo-musulman. Pour information, plus de 50 bases aériennes et navales parsèment les pays « zarabes » du Moyen-Orient. Trump donne une chance inouïe aux Arabes pour prendre des mesures décisives dans une ambiance internationale des plus favorables. Profitant de ce concours de circonstances favorables et providentielles, des décisions opportunes doivent être prises par :
Les Palestiniens :
— réaliser l’unité en urgence
— annuler la coordination sécuritaire
— rompre les accords d’Oslo
— ne plus reconnaitre Israël
— dissoudre l’Autorité
— se défaire des caciques du pouvoir
— réanimer et réactiver l’OLP sous un commandement unique et non unifié.
— organiser la résistance multiforme
— décréter et généraliser la résistance armée
— organiser les maquis
— harceler l’ennemi sans répit
— mourir pour la patrie

—… cliquer ici

Les pays arabes:
Qu’attendre des officiels Arabes ? Sinon, qu’ils redressent au moins leurs pantalons. On ne peut leur demander la Lune en invoquant la libération de la Palestine. Le minimum qu’ils puissent faire, c’est de se défaire de leurs chaises qui leur collent aux derrières. On les invite à ne pas encore hypothéquer le devenir de leurs peuples. On les défie à se retirer de cette alliance satanique chapeautée par le grand Satan de la région. On les encourage à la rédemption, qu’ils s’affranchissent une bonne fois pour toutes de cette tutelle machiavélique ; qu’ils se délivrent de cette mainmise saoudienne qui les mène par le bout du nez ; qu’ils soient hommes tout simplement ! Oui, qu’ils se confessent définitivement de leurs péchés commis envers leurs peuples et pays dans une pénitence sincère et irréversible. Nous ne leur demandons pas d’attaquer Israël et encore moins les Américains, mais de combattre le faux frère, l’ennemi pernicieux qui agit de l’intérieur, celui qui cause des ravages irrémédiables. Oui, à défaut de grives, on se contente de merles. Alors que les chefs arabes se détournent de ces pays réactionnaires en ciblant juste les intérêts américains dans la région. Merde ! Coupez toute relation avec l’Arabie yahoudite !

L’Égypte et la Jordanie :
Le roitelet jordanien vient de déclarer que la Jordanie constitue un bouclier pour la Ouma arabe. Qu’il aille se torcher d’abord le c.. avec les accords de Wadi Araba, avant de venir nous baratiner avec ses tartuferies proverbiales. Avec son hypocrisie mortifiante et débordante, il ne peut nous faire oublier sa complicité meurtrière avec les Israéliens et autres américains contre la Syrie, le berceau de la civilisation arabe. Nous ne pourrons jamais oublier la célèbre cellule opérationnelle (M.O.G) d’où ses seigneurs américains dirigeaient les opérations terroristes en Syrie. Nous ne pouvons oublier ces terroristes qu'il a engraissés et entraînés et ensuite lâchés sur le peuple frère syrien. Il aurait dû au moins par respect de voisinage retenir ses sales chiens. Il ose parler d’Ouma arabe, alors qu'il en est indigne. Monsieur le roi, tu ne pourras jamais égaler son excellence le Président nord-coréen. Il vient de déclarer, je cite : «  Il n’existe pas un pays “Israël” pour qu’Al Qods soit sa capitale ».

Quant à l’Égypte qui aurait dû rassembler et préserver l’Ouma, elle continue, depuis Camp David, à vendre son honneur. Participant au siège de Gaza, elle l’asphyxie en fermant l’unique voie de respiration. Comme d’habitude, elle se trompe d’ennemi. Que fait Oum dounia au Yémen ? Qu’a-t-elle contre l’Iran ? Que fait-elle de ses milliers de morts au champ d’honneur déshonoré, hélas, par une élite arrogante et bourgeoise ? Pourquoi brade-t-elle ses territoires (Tiran et Sanafir) au profit de son ennemi d’hier qui continue à lui creuser son vaste cimetière ? L’Égypte a un devoir moral envers la Palestine, car elle aurait pu éviter son occupation en 1948 par une poignée d’israélites. Elle est responsable dans une large mesure de la déliquescence du monde arabe, car elle n’a jamais su prendre des mesures aussi adéquates qu'opportunes. Toutes les guerres menées à cors et cris se sont avérées inutiles et non nécessaires. Elles ont été à l’origine d’effets contraires. L’Égypte doit se défaire de la poigne saoudienne, sinon adieu, le Caire. Avec 90 millions de personnes aux portes de Palestine, l’on patine à trouver la vraie issue. Dix mille combattants égyptiens auraient suffi à tout contrebalancer. Seule la guérilla est à même de mettre fin au mythe israélien et il n’est nullement trop tard pour bien faire.

Tous les pays arabes :
— qu’ils se libèrent du joug américain en éjectant ses bases aériennes
— que les pays arabes et musulmans cessent toute relation avec l’Arabie et tous les pays qui s’y allient.
— qu’ils se retirent de leur alliance contre le Yémen
— qu’ils corrigent la boussole indiquant l’ennemi
— qu’ils arrêtent de diaboliser l’Iran
— qu’ils se regroupent autour de l’Iran en le soutenant dans tous les domaines
— qu’ils menacent et mettent en péril tous les intérêts américains dans la région.
— qu’ils se défont de l’actuelle ligue arabe
— qu’ils créent une ligue régionale englobant l’Iran et où le nombre de sièges sera déterminé proportionnellement au nombre d’habitants.

Ceux qui veulent défendre et préserver Al Qods doivent impérativement libérer la Mecque et Médine en premier, sinon ce ne sera qu’un pétard mouillé, toute cette  levée de boucliers. cliquer ici

dimanche 16 mai 2021

La misère de l'esprit arabe

Je ne comprends pas l’attitude pour le moins désastreuse de certains écrivains et journalistes arabes. Il est affligeant de constater que ceux qui ont le devoir d’informer et d’éclairer font dans la surenchère et dans le politiquement correct pour ne pas froisser la susceptibilité de gouvernants arabes traitres et vendus. Certains vont même jusqu’à leur dérouler le tapis rouge en s’arc-boutant sur l’éthique et la déontologie. D’autres prétextent carrément leur culture et leur éducation en s’interdisant l’insulte et l’invective, alors que les responsables arabes et musulmans tuent, massacrent, spolient, oppressent toute la ouma. Un homme de culture peut-il être hypocrite s’agissant du devenir de la nation tout entière ? Peut-il ménager la chèvre et le chou, alors qu’en face, on ne fait plus dans la dentelle ?

 Oui je n’arrive pas à comprendre cette élite arabe et musulmane qui tourne le dos à la cause de la Nation. Des écrivains et des journalistes ayant pignon sur rue et gravitant autour des centres de décision ou bien vivant carrément au paradis de cet ailleurs magnifié ne se donnent même pas la peine et le temps d’une réflexion. Ils se complaisent dans leur miroir aux alouettes en caressant dans le sens du poil et en nageant dans le sens du courant pour ne pas offusquer leurs bailleurs de fonds. Pataugeant indubitablement dans le marécage fangeux et nauséabond de la traitrise et la trahison, ils désorientent leurs peuples en les leurrant continuellement. Quelques journalistes jouissant d’une certaine notoriété, car occupant, à plein temps, les plateaux de télévision, ne cessent de profiter de leur position pour diluer placidement leur poison. Certains de leur audimat élevé, ils ne tolèrent en aucun cas d’être contrariés et vont jusqu’à organiser une chasse à la sorcière pour évincer les brebis galeuses. Je ne comprends pas qu’on puisse troquer son honneur et sa dignité humaine ainsi que son honnêteté intellectuelle contre une liasse de billets, aussi verts soient-ils, en faveur de l’injustice et de l’iniquité. Si au moins cela servait une cause noble, cela aurait été acceptable. Mais, au détriment des idéaux de justice, cela relevait d’un véritable abâtardissement.

Ces sacrés penseurs de l’ailleurs ont réussi à inverser la vapeur du train arabe qui déraille à tout va. La locomotive censée le tirer le mène à la dérive au-delà des attentes d’une certaine pensée néocoloniale. J’incrimine au premier degré cette élite de salon, avide de projecteurs dont le seul but reste et demeure la renommée, quitte à vendre sa propre terre. Un écrivain n’est reconnu comme tel que lorsqu’il met sa plume au service d’un idéal en prônant les valeurs dites universelles sans jamais tomber dans la facilité ou autre fausse alacrité. Il se doit d’être empreint d’une certaine philosophie à la proue d’un projet pour semer les graines utiles au devenir de son pays ou du moins éclairer le chemin en le jalonnant avec autant de repères qu’il est nécessaire. Hélas ! Caressant dans le sens du poil, notre élite ajoute au marasme inquiétant en alimentant sans cesse la mare du diable où ils pataugent comme de sacrés canards.

Les derniers écrits confirment un certain état d’esprit. Les Arabes et les musulmans deviennent des sauvages, des barbares sous les plumes de ces nouveaux chantres d’une littérature insolente et immorale. On profite de la misère des peuples (irakien, yéménite, syrien, palestinien, afghan…) que l’on transforme en fonds de commerce. On ne recule devant rien, l’essentiel restant le gain. L’on vend son honneur pour crier à l’horreur en montrant du doigt le résistant. Pour ces écrivailleurs et journalistes arrivistes, un homme épris de liberté et défendant son pays, un moudjahid et un fedaï sont toujours assimilés à des terroristes.

Un Afghan est forcément assimilé à un taliban qui est par définition pour ces messieurs dont le discrédit n’est plus à démontrer, un ogre, un monstre à exterminer. Quant aux Palestiniens, pour ces scribouilleurs de dernier cri, ils demeurent tous des morts en sursis. Projets de suicide latents, ils sont des porteurs de bombes patents, des hommes à attentat contre un État démocrate qui leur a tendu la main. Quand les Yankees envahissent, dévastent et détruisent l’Irak, l’Afghanistan, la Somalie, la Syrie, la Libye, le Soudan, le Yémen, le Liban, ces écrivassiers en font l’éloge et l’apologie, au nom de la démocratie qui les nourrit.

Qu’Israël défie depuis un demi-siècle les Nations unies, réunies et désunies ; qu’il tue en égorgeant les érudits irakiens lors des bombardements de la Tempête du Désert ; qu’il attente à la vie des savants Iraniens en territoire iranien ; qu’il assassine les civils palestiniens, les emprisonne, les déracine, les déplace, les efface, ces gribouilleurs de dernière génération ne trouvent rien pour dénoncer tous ces massacres, ces turpitudes et ces exterminations. Et que dire du Bahreïn, cet éternel oublié de la scène internationale ? Où sont passés les détenteurs des droits de l’homme, les faiseurs de révolutions, les chantres de la démocratie ? Au fait, le Bahreïn appartient-il à la ligue arabe ? Dans quelle planète figure-t-il ? On ne voit rien et on n’entend rien, l’Émir peut sévir !

 Et qu’en est-il du Yémen ? Ce n’est rien du tout ! Ce sont juste des Houthis, des hommes bizarres venus de Mars ou de Zouhel qu’il faut massacrer pour le bien de l’humanité. Ce ne sont pas des Yéménites, ce sont de sales chiites pro-iraniens qu’il faut décimer. Par Celui qui détient la royauté des Terres et des cieux, la tragédie que vivent les Yéménites ne nous arrive qu’à hauteur de 10 % de ce qu’ils endurent réellement. Wallah, c’est pire qu’à Gaza lors de la dernière agression israélienne. Les médias ne nous rapportent qu’une infime partie de cette épuration systématique. S’agissant de l’Arabie saoudite, tout le monde devient un caniche obéissant ! Rares, sont les plumes et les voix qui s’élèvent pour décrier et dénoncer ce royaume de Satan. Tout ennemi à Israël est assimilé à son propre ennemi et reconnu comme tel. Et les Al Saoud le crient sur les toits, ils ne le cachent pas, mais l’élite arabe ne l’entend pas et ne le voit pas. Pire encore ! Ils en font l’éloge à coups d’heures d’antennes sur les différents plateaux de télévision qu’ils occupent périodiquement pour diluer à dessein leur infamie. À partir de tribunes à grand lectorat, ils bombardent nos esprits avec leurs idées pour le moins pernicieuses augurant de situations catastrophiques et calamiteuses sur le moyen et le long terme.

Seule l’émission « Libère ton esprit — Harir aklak » du valeureux cheikh Abdulaziz Alqattan mérite que l’on s’y attarde et tous les égards. Malheureusement, une hirondelle ne pouvant faire le printemps, cette émission n’arrive pas à faire des émules. Oui, ce jeune docteur dérange par son honnêteté intellectuelle et la véracité de ses réflexions. Il participe dans une large mesure à l’éveil des peuples arables aveugles et soumis dans le meilleur des cas. Il est triste de constater que toute une pléthore de plateaux et de tribunes glorifie Al Saoud tout en diabolisant l’Iran qui s’immisce dans les affaires internes arabes, alors qu’il le fait sur leurs demandes et en en faveur de leur salut. Nous aurions aimé que notre élite soit la locomotive tirant les wagons morts de notre esprit arabe arriéré et sclérosé. Cela fait plus de 20 ans que je suis en train de dénoncer et l’empire du mal et le royaume satanique. Les États-Unis et les Al Saoud sont deux pays maléfiques autant que des cancers menaçant et condamnant les corps arabe, musulman et mondial. Cependant, malgré le marasme dans lequel patauge notre région et nos pauvres peuples, je me sens rasséréné quelque peu. Oui, en dépit de tous les problèmes et contraintes que j’ai rencontrés en réponse à mes prises de position et de mes écrits tant au niveau de mes livres publiés et retirés qu’au niveau de ma chronique, je me sens heureux et surtout apaisé. Je suis fier d’avoir agi ainsi en participant, ne serait-ce que modestement, dans la prise de conscience générale. Ce n’est nullement de la prétention ni de la suffisance, c’est juste le repos du guerrier, après tant de temps durs, de nuits d’insomnie, de mise en quarantaine par de nombreux cercles proches et lointains.

Je tiens à remercier vivement celui que j’ai appelé le dejjal dans une de mes correspondances, j’ai nommé Abdelaziz Al Cheikh, le mufti de l’Arabie saoudite. J’avais écrit à ce moment-là que celui qui voulait voir à quoi ressemble le dejjal n’a qu’à bien observer ledit mufti. Cet antéchrist vient de s’illustrer dramatiquement encore une fois en émettant une dangereuse fatwa. Je lui suis reconnaissant, parce qu’il vient non seulement de corroborer tous mes écrits à l’endroit des Al Saoud, mais aussi de mettre à bas tous les alibis qu’avaient nos éminents savants et penseurs qui n’arrêtaient pas de glorifier ce royaume maudit. Oui, il vient de les encager dans un petit réduit duquel ils ne pourront jamais se justifier ni défendre leurs positions et idées. Il vient de les mettre à nu en les épinglant de la façon la plus criarde et la plus humiliante qui soit. Le malheureux mufti vient d’émettre une fatwa interdisant non seulement de tuer les sionistes israéliens, mais de les combattre aussi. Dans le même élan, il a qualifié les manifestations des habitants d’Al Qods de mauvaises plaisanteries et de mascarades.

Il faut souligner que ce n’est pas la première fois qu’il émet un étron favorable à Israël. En juillet 2017, il avait exhorté dans une radio locale les musulmans à s’allier à l’entité sioniste pour combattre le Hamas et le Hezbollah. Selon ce mufti de palace, il est tout à fait permis de demander l’aide d’Israël pour détruire le Hamas qu’il considère, cela va de soi, comme organisation terroriste. Il est inutile de rappeler que les liens entre l’Arabie et l’entité sioniste se sont renforcés ces derniers temps. Les choses sont en phase de passer à la vitesse, grand « v », et il ne serait nullement étonnant d’assister au jumelage de Tel-Aviv et Riad. Ayoub Kara, le ministre israélien de la Communication a remercié le grand mufti d’Arabie pour sa fatwa interdisant de tuer des juifs et de manifester contre Israël à Al Aqsa. En guise de remerciement, il l’invite à visiter Tel-Aviv où il sera accueilli avec tous les honneurs. Dans le même élan, il ajoute en disant qu’il est possible de s’allier pour éradiquer totalement le Hezbollah qui est une organisation terroriste.


mardi 23 mars 2021

Le Nil pleure


L’Égypte, cette oum eddounia enfantée par forceps, continue de croire au père Noël en flirtant sur son passé qu’elle auréole de triomphe et de gloire. Engoncée dans un habit qu’elle s’est confectionné trop grand pour son corps maigre et fluet, elle flotte aux vents comme un vulgaire pantin. Oui, elle ressemble beaucoup plus à cette figurine burlesque dont on fait mouvoir les membres à l’aide d’un fil. Ici, l’on a même réussi à faire penser son esprit dans le sens de certaines idées allant dans le sens d’une certaine orientation majeure. Depuis Camp David, elle ne finit plus par étonner et les événements récents survenus dans le monde, appelé à tort, arabe ont fini par démasquer ce géant aux pieds d’argile et à l’esprit futile.

L’Égypte par laquelle tous les malheurs arabes sont arrivés continue à se noyer dans les eaux boueuses et nauséabondes d’un Nil que les sacrés penseurs égyptiens ont fini par étioler par la force de leur raisonnement insensé. Lorsqu’un Sissi se met à supplier les sionistes israéliens à ne pas heurter la sensibilité des Arabes et des musulmans en profanant la mosquée Al Qods, il ne faut plus compter sur le Nil pour alimenter Le Caire ni sur Assouan pour laver l’honneur.

Il est sept heures et je me retrouve à broyer du noir pour ma cafetière qui se repose sur le foyer éteint de mon espoir. Le café, ne pouvant avoir de goût ce matin, ne peut être qu’un jus de chaussette pressé à la manière arabe laissant à désirer. Sidéré, abattu, impuissant et donc coléreux, je me mets à éplucher mes mots pour me faire une daube aux relents dégoutants de la scène arabe. Ne se contentant pas d’étouffer les pauvres péquenots de Gaza en les maintenant sous perfusion comme un malade grabataire, la grande Égypte refuse de laisser passer la caravane de solidarité algérienne. Oui, l’Égypte se rebiffe, se renie en refusant d’ouvrir les portes de Rafah aux Algériens venus offrir surtout un soutien moral à leurs frères Palestiniens. C’est un jeu perfide et lâche auquel s’adonnent, ouvertement, les autorités égyptiennes. Et comment ! N’ont-elles pas donné les autorisations préalables ? Les responsables et les organisateurs déclarent avoir rempli toutes les formalités d’usage et qu’ils sont munis de tous les documents réglementaires et de toutes les autorisations officielles. Alors, pourquoi ce revirement, ce retournement spectaculaire ? Est-ce pour plaire aux autorités israéliennes quitte à se mettre sur le dos une certaine colère algérienne ?

De ce côté-ci, les Égyptiens savent que les Algériens ont bon cœur. Généreux, ceux-ci ont dépassé Oum Dermane et la folie égyptienne. Oui, les descendants des Pharaons ont transformé les martyrs algériens en serpillière et leurs élites ont brulé les couleurs algériennes pour un match de foot ne valant pas un clou et qui plus est disputé entre frères. Par Celui qui détient la Royauté sur les Terres et les Cieux, les Égyptiens nous auraient déclaré la guerre. Le seul rempart, notre chance comme la leur, fut l’absence de frontières. Que les Égyptiens se souviennent que c’est grâce au sacrifice de soldats algériens que la ville de Suez fut sauvée. Merde ! Qu’attendent les autorités algériennes pour rapatrier les corps de nos valeureux martyrs tombés au champ d’honneur ?


55 milliards de médicaments et de matériels médicaux destinés aux hôpitaux de Gaza sont en train de croupir aux abords de Port-Saïd par la faute de la bâtardise égyptienne. Ils auraient dû ne pas accorder d’autorisation et le problème n’aurait même pas eu droit de cité. Cependant, les vivres et les médicaments vont certainement pourrir, les conditions climatiques et de stockage leur étant défavorables. Pire encore, les autorités égyptiennes du côté de Rafah ayant obligé la caravane à rebrousser chemin, celles de Port-Saïd lui refusent l’accès au port. Et là où le bât blesse, elles exigent une dîme de 4000 livres égyptiennes par véhicule et par jour ! Qui dit mieux ! Les responsables algériens de la caravane ne savent plus à quel saint se vouer. Ils vont devoir quitter « Zantite Eddounia » et retourner au bercail en ingurgitant les doses amères de la merde arabe.

vendredi 22 mars 2019

CANVAS et OTPOR


Yatim ne comprenait pas pourquoi on troquait sa dignité humaine et son honnêteté intellectuelle contre une liasse de billets en faveur de l’injustice et l’iniquité. Si au moins cela servait une cause noble, cela aurait été acceptable. Mais au détriment des idéaux de justice, cela relevait d’un véritable abâtardissement. Cet algérien ne cessait d’exceller dans la turpitude de sa pensée ; il récidivait du fond de son esprit décadent en assurant que des officiels Tunisiens lui avaient certifié que tout ce qui a été colporté çà et là à propos des djihadistes tunisiennes (djihad du sexe) n’était que manipulation et propagande du régime syrien. Pauvre plumitif ! Que fais-tu de la pauvre Inès ? Elle n’a que quinze ans quand un illuminé salafiste l’embobine. Il l’épouse, l’endoctrine et l’emmène en Syrie participer à sa façon au djihad commandité par tes pourvoyeurs. Cent cinquante-deux nervis qui font partie des sectes terroristes que tu couvres la violent sans merci. Atteinte de sida et enceinte, elle débarque en Tunisie où elle squatte les escaliers pour ruminer sa descente aux enfers. Il contredisait le ministre tunisien de l’Intérieur lui-même. Celui-ci avait confirmé en personne les faits devant les membres de l’Assemblée constituante. En effet, il avait déclaré que des filles revenaient engrossées de Syrie. Finalement et tout compte fait, de quels officiels parlait cet individu ?
— Je comprends ton inquiétude et mesure l’ampleur de ton désarroi. Je connais ce sentiment de peur quand on est ramassé seul au fond de soi-même sans personne autour pour vous secourir. Je connais cet abattement qui conduit inéluctablement à la prostration, car isolé, on ne trouve aucun soutien sur lequel compter ou auquel se confier.
— Oui Yatim, j’étais souvent à plat et j’ai même pensé au suicide. Cela dépassait l’entendement ! C’était infernal !
Walid était gagné par l’émotion et sa voix devenue chevrotante trahissait une profonde amertume. Des choses horribles se disputaient sa mémoire et son esprit, il se tut encore une fois, profondément bouleversé.
— Écoute Walid, s’il t’est pénible de continuer, on arrête et on laisse pour une autre fois, lorsque tu seras d’aplomb et bien préparé.
— Trop de souvenirs m’accaparent en ce moment et m’asphyxient, mais je vais opérer des raccourcis pour laisser place à Mohssen qui saurait mieux que moi tout raconter.
— À ton aise, cher ami. Tu as vécu une étape très difficile et il faudrait beaucoup plus de temps pour tout remonter.
— Je poursuis donc, nous étions destinés à grossir les rangs des factions de « Jebhate Al-Nosra » du côté d’Alep. J’étais très malheureux, vu que je me trouvais par accident dans ce piège qui ne cessait de se refermer sur moi en me broyant les entrailles. Je mourais en silence et à petit feu avec la hantise de subir une dépression nerveuse à tout moment. J’étais vraiment dans de beaux draps, mais la bonté du Seigneur était là ; il me fit tomber malade la veille de notre transfert de l’autre côté de la frontière. Une providentielle intoxication alimentaire me permit in extremis d’éviter le maquis syrien. Je fus admis à un hôpital de campagne où je rencontrai le médecin que voici.
— Oui, je me souviens de cette nuit-là. Très mal en point, on ne donnait pas cher de ta peau.
— Au fait, Mohssen, de quelle région es-tu natif en Syrie ?
— Je suis aleppin de souche, Monsieur Yatim.
C’est la première fois de ma vie que je quitte ma ville chérie et ma belle patrie. Seulement, je m’estime heureux d’être parmi mes frères en Algérie et je pleure ceux que j’ai laissés en Syrie. Mon cœur balance entre ma famille, mes amis et tous les citoyens de mon pays.
— L’exil est une épreuve difficile. On ne prend conscience de l’amour du pays que lorsqu’on a ce regret persistant de la terre natale qui nous cause une certaine langueur, une immense nostalgie.
— Oh, Yatim ! Je donnerais cher pour retrouver mon Alep, cette perle de la vie que l’incurie des uns et l’obscurantisme des autres ont transformée en véritable écurie.
Alep la musulmane fut assiégée lors des croisades, mais ne fut jamais conquise. Cependant, elle dut payer un lourd tribut lorsqu’elle fut complètement dévastée par un terrible tremblement de terre. Cette cité, cinq fois millénaire, subit la crise syrienne dans toute son horreur, parce qu’elle en est le cœur. Sa malchance réside dans sa géographie, parce qu’elle fait partie de cette région limitrophe de la frontière où un certain islamisme déguisé nourrit tant d’hostilité à son égard. Habitée sans interruption depuis le troisième siècle avant Jésus-Christ, elle respire l’histoire de l’humanité entière. À mi-chemin entre l’Euphrate et la côte, elle constitue une voie de choix entre la méditerranée et la Mésopotamie d’où elle tire sa situation de ville stratégique du pays. Classée au patrimoine mondial par l’UNESCO, elle regorge d’une richesse culturelle inestimable.
Yatim savait qu’il ne pourrait jamais retracer l’itinéraire de la cité, car la région a vu se succéder une multitude de royaumes et de dynasties. D’ailleurs, le conflit ou plutôt la guerre qui secoue la Syrie actuelle n’est que le prolongement de cette histoire ô combien profonde, riche et variée.
La belle Alep connut un âge aussi tragique qu’éblouissant en passant d’Alexandre le Grand à Pompée pour rejoindre la période faste de la République romaine avant de devenir musulmane et d’atteindre son apogée. Plusieurs fois prise d’assaut durant son parcours mouvementé, elle dut rendre le tablier au treizième siècle devant la férocité des Mongols qui décimèrent juifs et musulmans. Au dix-neuvième, le canal de Suez, le choléra, la peste et la déliquescence des Ottomans vont se liguer pour sonner le glas pour l’indomptable Alep. Néanmoins, elle tire toujours sa révérence tant que le monde se savonne encore à l’aide de sa formidable invention.
— Incurie ? Ai-je bien entendu, ami Mohssen ? Demanda Yatim après quelques secondes de réflexions.
— Hélas, « si » Yatim ! Oui, tu as très bien entendu. Alep a été victime d’une grande défection des pouvoirs publics, d’un désengagement de l’État au moment critique, d’un délaissement fatal qui a coûté cher à la ville millénaire.
— Ah bon ! À ce point ?
Yatim était un peu au courant de ce qui s’était réellement passé tout au début de la rébellion dans cette partie de la Syrie. Seulement, il avait besoin de confirmer certaines informations compte tenu de l’abondance de rumeurs, parfois contradictoires, circulant à tort et à travers. Il n’était plus aisé de séparer le véritable grain de l’ivraie. En son for intérieur, il refusait de reconnaître ces soulèvements armés comme autant d’authentiques révolutions.
— Le régime syrien est loin d’être démocratique, il ne l’a jamais été du temps de feu Hafez Al-Assad ; il a toujours gouverné par la force, c’est une vraie dictature en fait.
— Écoute Mohssen, la Syrie est à l’image des autres pays arabes, mais avec une certaine particularité cependant. Il faut reconnaître qu’elle a pu atteindre des taux remarquables en matière de développement économique dans tous les domaines.
Elle a réalisé l’autosatisfaction alimentaire et réussi à produire ses propres médicaments en sus d’une percée dans l’industrie militaire. J’ose te rappeler aussi qu’il n’est pas aisé de gérer un État multiethnique et qui plus est, sous-développé. Le cas du Liban est on ne peut plus un exemple frappant.
— Nous aurions pu être mieux développés. Malheureusement, les erreurs d’aiguillage ont beaucoup handicapé le devenir du pays. Les Syriens sont des gens tolérants, simples et faciles à vivre. Dommage que les gouvernants ne soient pas à la hauteur de ce peuple brave et méritant.
— Hep, doucement, l’ami ! Tu me déroutes avec ce sujet, je préfère que nous retournions à nos moutons. Je souhaite que tu m’éclaires sur les débuts des manifestations, sur les acteurs, les meneurs, ceux qui tiraient les ficelles, qui poussaient à l’enlisement.
— Wallah, Monsieur Yatim, on ne peut comprendre le conflit syrien sans parler du régime. Il est la source de tous nos maux. Il a tout fait basculer. Au commencement, ce fut Daraa la martyre ! Les citoyens, manifestant pacifiquement, furent reçus par les balles assassines de la junte au pouvoir, ensuite tout se propagea comme une traînée de poudre aux autres villes et villages du pays.
Yatim savait que Mohssen était sincère. Seulement, la réalité était tout autre et celui-ci était loin de la vérité.
— N’as-tu jamais entendu parler de CANVAS, mon ami ?
— Non, je devrais ?
— CANVAS et OTPOR, moi j’en sais quelque chose, intervint le professeur du fond de son observatoire.
— Alors, dresse-nous un petit tableau pour nous mettre dans le bain, suggéra Yatim à Debouza qui s’étira en émergeant de son assoupissement forcé sous le regard curieux et intéressé de Mohssen.
Quant à Walid, il semblait vivre dans une autre planète. Bâillant à l’enfer, il ne cessait de draguer le sommeil qui l’habitait déjà.
— Center for Applied Non Violent Action and Strategies, connu sous l’acronyme de « CANVAS », dit le professeur, est en fait un « Think Tank » spécialisé en savoir-faire révolutionnaire dont les bureaux sont situés en Serbie. Si vous avez fait attention lors des manifestations au Caire en 2011, vous auriez remarqué que de jeunes Égyptiens arboraient des emblèmes avec un poing blanc sur un fond noir.
Eh bien ! Mes chers amis, cela renvoyait au mouvement de résistance OTPOR dont le fondateur n’est autre que le directeur de CANVAS. Cet organisme offre des cours d’actions non violentes dans le but de déstabiliser, voire faire tomber des régimes autoritaires.
— Qui peut bénéficier de ces cours ? Comment procède-t-on ? Demanda fiévreusement Mohssen qui venait de se souvenir qu’il avait vu ces symboles lors des manifestations égyptiennes.
— Tous les opposants et activistes ainsi que tous les partis dits démocratiques peuvent prétendre à cet enseignement qui est même dispensé à des organisations internationales. Le but vise la libération des masses de la peur nourrie à l’endroit des dictatures. Cependant, il est à noter que CANVAS ne travaille en principe qu’avec des groupes dont l’histoire est non violente.
— Si je comprends bien, les Syriens auraient pu bénéficier de l’aide de cet organisme, puisqu’au départ, les manifestations étaient purement pacifiques ?
— Je vais te surprendre Mohssen ! La révolte en Syrie a été en partie l’œuvre de ce mouvement à la façade anodine, intervint Yatim à brûle-pourpoint. Sache que la CIA ne finance pas OTPOR pour les beaux yeux des peuples opprimés et encore moins les Arabes.
— Oui, je confirme les propos de Yatim. CANVAS a été créé dans le but de fomenter des troubles et d’y injecter des individus formés à cet égard pour encadrer, mener, galvaniser et enfiévrer les foules jusqu’à un point de non-retour. À partir de là, interviennent les groupes spécialisés pour semer le désordre et commettre l’irréparable.
— Dois-je comprendre, professeur, que des gens, manipulés par des services étrangers, mènent des actions au seul but du pourrissement ?
— Exactement, monsieur Mohssen ! Seulement, il faut reconnaître que nos pays représentent des cibles privilégiées pour ces filières bien rodées. Ceux qui nous gouvernent ne perdent pas un instant pour leur donner l’occasion de s’ingérer de nos affaires. Ajoutons à cela l’ignorance et l’inculture de nos peuples qui sont conduits comme des moutons de Panurge, le tableau n’est guère reluisant.
— J’ajoute sans risque de me tromper que tous les réseaux sociaux éparpillés à travers la toile sont loin d’être innocents ainsi que la majorité des organisations non gouvernementales, lança Yatim en appui aux propos du professeur.
— Oui, les forces étrangères ont toujours bon dos. Chaque fois, on colle tous nos maux à cet ennemi éternel. Les Syriens ont tellement souffert de cette dictature innommable qu’ils ont sauté sur l’occasion quand celle-ci s’est présentée. Il ne fallait surtout pas la laisser passer d’autant plus que les conditions favorables étaient enfin réunies : un climat international approbateur et compatissant, une ambiance arabe avantageuse et révoltée, un peuple surchauffé prêt à mourir pour sa liberté. Tous les ingrédients propices à une révolution étaient fin prêts pour une explosion. La Tunisie fut le cordon détonnant, la Libye le détonateur.
— Je te l’accorde, tu as entièrement raison, cher ami. En effet, la faute première incombe à ces régimes mafieux et sclérosés, imperméables à toute réforme. Inféodés à certaines puissances, ils défendent leurs intérêts au détriment de ceux des gens qu’ils gouvernent. Pire encore, ils sont capables de sacrifier leurs populations pour assurer la survie de leurs pouvoirs pourris.
— Je ne te le fais pas dire, Yatim. Ils ont tiré à bout portant sur les manifestants. Les hommes de main de Bachar et ceux du Baath ont commis beaucoup d’exactions. Tu ne peux pas imaginer toutes les atrocités perpétrées contre les personnes non armées sans parler des disparitions, des viols et des violations caractérisées des droits de l’homme. En prison, la torture érigée en dogme est systématisée.
— Je ne crois pas que le régime soit assez bête pour tirer sur les foules à balles réelles, alors que les yeux du monde sont braqués sur la scène syrienne. Je pense qu’il faut chercher du côté des parties qui ont intérêt à ce que les choses basculent en Syrie.
— Mais Yatim, j’ai vu de mes propres yeux des gens blessés par balle que j’ai soignés à l’hôpital.
— Oui, malheureusement ! Les esprits étaient chauffés à blanc et le chaudron était prêt à exploser, il suffisait de mettre le feu pour tout faire éclater. Les ennemis d’aujourd’hui sont les mêmes d’hier. Ils ont réussi à dresser la population, frère contre frère, et à injecter des meurtriers ramenés de la Terre entière, répliqua Yatim d’un ton amer.
— Hé, Yatim ! On ne va pas rester toute la nuit là-dessus. Il faut passer à autre chose, le sommeil s’invite et le temps s’écoule vite, lança le professeur.
— Tu sais, Yatim, au début, il n’y avait que des Syriens qui manifestaient pacifiquement, mais quand le régime a opté pour l’escalade, les gens n’avaient plus le choix. Ils ont appliqué la réponse du berger à la bergère du mieux qu’ils le pouvaient et comme le rapport de force leur était défavorable, ils ont accepté l’assistance étrangère.
— Des mercenaires, oui !
Yatim ne cherchait pas à convaincre Mohssen à épouser ses thèses. Il partait de l’idée que les Syriens avaient d’autres voies que celle de la violence. Ils auraient pu maintenir leur révolte pacifique jusqu’à obtenir gain de cause et réaliser leurs revendications. Malheureusement, ils ont été savamment manipulés pour prendre les armes contre leur pays. On leur distillait un doux poison en leur faisant croire qu’ils combattaient un régime ennemi, alors qu’ils ne détruisaient que leur propre nation en s’entretuant. Certes, le gouvernement syrien est à blâmer en premier lieu. Celui-ci aurait pu amorcer des réformes opportunément et déjouer ainsi le complot.
Le pouvoir en place n’a pas su tirer profit de l’actualité régnant autour de lui ; il aurait pu prendre les devants afin d’éviter toute dégradation et tuer dans l’œuf toute conspiration.
Quant au peuple syrien, il endosse une grande part de responsabilité. À trop vouloir se libérer, il a décrété sa propre destruction. Une partie de la population s’était même alliée au diable pour mettre à feu et à sang tout le pays.
Yatim cherchait seulement à étayer ses idées et conforter ses convictions. Mohssen constituait une chance inouïe, car non seulement il avait vécu réellement les événements, mais était aussi un homme instruit avec lequel l’on pouvait dialoguer. Il venait bien à propos afin de corroborer ou infirmer les informations véhiculées par certains médias lourds et une presse anti-syrienne mobilisée.
— Il faut connaître Alep et ses habitants, Yatim ! Ils sont braves et honnêtes, de vrais citoyens, incapables de trahison. Malheureusement, le pouvoir syrien, aux premières escarmouches, a utilisé toutes ses forces contre les Aleppins sans aucune distinction. Le plus grave, il a livré la ville aux terroristes en laissant les gens se débattre dans un véritable cauchemar. Nous ne pouvions en tant que médecins que coopérer avec l’Armée libre et Jebhate Al-Nosra.
Au début, avant que les brigades étrangères ne s’installent parmi nous, je travaillais à l’hôpital sans contraintes, mais dès que les troupes syriennes évacuèrent les lieux, je fus obligé d’obtempérer aux ordres des nouveaux maîtres.
Je compris qu’il ne fallait surtout pas jouer aux héros d’autant plus que les temps étaient devenus trop dangereux pour les sympathisants de l’autre camp. D’ailleurs, la chasse aux sorcières avait déjà commencé et beaucoup de gens sincères l’avaient payé de leur vie. On m’avait forcé à assister à plusieurs exécutions publiques décidées arbitrairement comme au temps de l’inquisition. On organisait des procès bidon et expéditifs auxquels on conviait les habitants. C’était des spectacles horribles et affreux ! Puis vint ce que je redoutais le plus ! On m’enrôla comme toubib dans une unité de combat nouvellement créée dont les membres étaient en majorité des étrangers…

Benak in Syrie, Enfer et Paradis-2013

https://www.amazon.fr/Syrie-Enfer-Paradis-Roman-Benak-ebook/dp/B07JGQX8VV/ref=asap_bc?ie=UTF8

dimanche 1 avril 2018

Krispal et la générale


La misère de l’ONU ne cesse de faire des siennes tout au long de ses conseils scabreux à nuls autres pareils et ses assemblées tout aussi imbéciles qu’insipides. Au train où vont les choses, l’on est en droit de se demander pour qui sonne le glas ? Sonne-t-il pour Pablo ou Pilar ? Ou bien encore pour Jordan ou Maria ? Ou tout simplement pour l’amour ? Oui, lorsque le glas sonne, quelque part il claironne et l’on s’en va en guerre produire des morts à la pelle que l’on va fossoyer dans la Commune sous la pleine lune. Les morts aiment le silence et la sonnerie aux morts leur rappelle une certaine cadence. Comme c’est dur de mourir quand on a vingt ans.

Pour qui sonne le glas n’est qu’un visage de la guerre d’Espagne, mais aussi bizarre que cela puisse paraitre, c’est la prestation de Nikki Haley qui m’y renvoie chaque que celle-ci pète ou éternue à travers les chemins biscornus de la fameuse ONU. Londres fut fatale pour Skripal ! une dose létale aurait été derrière ce refroidissement paranormal. À chacun son mérite dit le manifeste. À chacun selon ses capacités, dit le maître et Skripal fut Russe, Américain, Anglais avant de mourir traitre et empoisonné. C’en est fini, le glas ne sonnera plus pour lui. Ah, ce Londres étonnant et mystérieux ! Que ne ferait-il pas pour faire de l’humour anglais un fade pourtour se complaisant dans le Daily Mirror. Si le poète anglais John Donne était encore en vie pour assister au départ de Skripal, il aurait dit : « la mort de tout homme m’amoindrit parce que je fais partie de l’humanité, c’est pourquoi ne me demande jamais pour qui sonne le glas, il sonne pour toi. » Traitre pour les Russes, héros pour les Américains et les Anglais, le grand ou petit futé aurait pu se la couler douce en bras de chemise, le long de la Tamise. Les héros ne sont pas forcément forts et les traitres ne sont pas obligatoirement faibles. Parfois, c’est juste une question de courage marié à une conviction. Entre traitre et héros balance Madame Liberté !

John Donne le prédicateur aurait dit aussi : «Nul homme n’est une île complète en soi-même ; chaque homme est un morceau de continent, une partie du Tout… » Alors sir John, les hommes se valent-ils au sein de cette « O » nue où Nikki ne porte pas de bikini, car à dessein, elle cache ses seins aux yeux de tous ces hommes-bas sans ardeur et sans vie. L’Histoire D’O de Dominique Aury se récrée à l’envi dans les coulisses augustes et lisses des Nations désunies.

La palme doit certainement revenir à cette Indoue américanisée pour avoir déclaré la Russie coupable de meurtre planifié en terre anglaise. Nikki persiste et signe du haut de son esprit médium que Poutine est l’agent qui a tué avant le poison employé. Sous les yeux du Monde entier, la présomption d’innocence est subtilisée par celle de culpabilité pour paraphraser le représentant russe. L’espion tombe à Londres et l’Elfe Nikki dénoue le crime en une fraction de seconde américaine pour trouver Moscou encore les mains tachées de sang.

« Aujourd’hui, Nikki Haley, telle une chimiste expérimentée, experte dans le domaine de la chimie, dénonçait des crimes de la Russie. Nous sommes conscients depuis longtemps que pour désigner des coupables, vous n’avez besoin d’aucune enquête ». Les propos du diplomate russe sont on ne peut plus édifiants. L’alignement de l’Amérique sur la position britannique est automatique. L’Amérique va plus loin en accusant Moscou de l’empoisonnement. Oui, tout ce film juste pour faire payer à la Russie sa prise de position en faveur de la Syrie. La Russie est en train de changer le monde en brouillant les cartes maîtresses de cet Occident belliqueux et arrogant. L’Amérique ne lui pardonne pas d’avorter ses projets au Moyen-Orient et en Extrême-Orient en s’alliant à la Chine et l’Iran. De plus, il ne faut pas perdre de vue le dernier discours de Poutine qui les a sérieusement ébranlés. Ils vont faire des mains et des pieds pour mener la vie dure à la Russie sans toutefois dépasser le seuil autorisé, car celui-ci a été déjà fixé. L’Angleterre qui selon le jargon de certains politiques avertis joue le rôle de sous-marin américain va certainement payer les frais de ses hostilités déplacées. En poste avancé, elle sera la première à essuyer les retombées et cette fois-ci les Américains ne lui seront d’aucun soutien.  cliquer ici

Krispal n’est pas du tout mort, il continue d’attiser le feu en semant la discorde entre les grands pays. Alors à quand la générale de Krispal ? Peut-il être le prétexte à une troisième guerre mondiale ?  


jeudi 15 mars 2018

Слушайте нас сейчас !



« Personne ne voulait nous écouter. Écoutez-nous maintenant ! » C’est avec cette menace à peine déguisée que le Président Poutine s’est adressé à cet Occident impérialiste et arrogant. Une attaque nucléaire ou même à base de missiles balistiques de moyenne portée contre un de nos alliés sera considérée comme une agression contre la Russie et la riposte sera immédiate, déclara-t-il dans la foulée. On l’aura compris, Poutine ne mâche plus ses mots, car l’Amérique et ses alliés viennent de franchir la « Volga ». Le Rubicon est russe cette fois-ci. Il ne faut absolument pas perdre de vue que cela fait suite à tout un étalage d’armes nouvelles et sophistiquées. Oui, pendant 45 minutes et à l’aide de projections vidéos, Poutine a décrit les nouveaux vecteurs équipant désormais l’armée de la Russie. Donc, c’est preuve à l’appui que Poutine fait sa démonstration de force en mettant en garde l’Occident contre toute folie contre la Russie et ses alliés.

Juste après son discours enflammé et surtout cadencé, le ministre de la Défense lui emboîte le pas en poussant le bouchon plus loin : le bouclier antimissile de l’OTAN s’avère troué.

Hypersoniques, sophistiquées avec une manœuvrabilité extraordinaire, pratiquement indétectables et pouvant atteindre jusqu’à 20 fois la vitesse du son, les nouvelles réalisations du complexe militaro-industriel dépassent de loin les armes de pointe de la super puissance américaine. En tout état de cause, le discours de Poutine vient à point nommé pour contrer et mettre à bas la nouvelle doctrine militaire prônée par le locataire de La Maison-Blanche. Il vient aussi court-circuiter les plans d’agression, d’occupation et surtout de partage de la Syrie. Il vient aussi de dissuader les États-Unis de porter une frappe nucléaire tactique et limitée à l’armée syrienne. En effet, depuis Gorbatchev et surtout Eltsine qui a accéléré le démantèlement de la Russie, les Américains et leurs alliés n’ont pas cessé de la cerner de toutes parts avec leurs systèmes défensifs et offensifs et ce juste à ses frontières immédiates, mettant ainsi son pronostic vital en jeu. Les sanctions économiques asphyxiantes et les nombreuses provocations ont fini par exaspérer les Russes conscients de leurs problèmes et faiblesses face à l’hégémonie américaine. Cependant, prenant leur mal en patience, les Russes ne demeuraient pas les bras croisés en subissant humiliation sur humiliation, alors qu’ils sont derrière une des plus grandes civilisations.

Il ne faut point oublier que depuis la chute du mur de Berlin et la dislocation de l’Union soviétique, les pays occidentaux n’ont pas cessé d’humilier la Russie. C’était d’un mépris caractérisé ! L’Occident avec à sa tête les Américains est d’une arrogance indescriptible à l’endroit de la Russie, pourtant celle-ci est beaucoup plus proche de l’Europe que ne le sont les États-Unis. Que dis-je ! Elle fait partie intégrante du vieux continent. En principe, la Russie est aussi européenne et l’Europe devrait s’allier plutôt aux Russes qu’avec les Américains. Alors que les Occidentaux jubilaient, les vrais Russes, atteints dans leurs chairs et dans leurs âmes, se sacrifiaient en souffrant en silence. Oui, ils prenaient leur destin en main pour redorer le blason de leur grand pays que certains pourris ont vendu au marché de la félonie et de la traitrise. Oui, Monsieur Poutine est de ceux-là et il a réussi à rétablir un tant soit peu la situation.

Que les représentants occidentaux multiplient les provocations en hissant parfois le ton à l’endroit de la Russie, leurs états-majors les atténuent en toute âme et conscience à travers les canaux ouverts à cet effet. Que Nikki menace la Syrie de vive voix au Conseil de Sécurité, il y aura toujours un Lavrov pour remettre les pendules afin qu’elle ne se trompe plus d’heure. Que le représentant de la douce France se joigne au scandale, qu’il revisite l’Élysée à la recherche de Sarkozy : il lui racontera «  Ah, si la Russie m’était contée ! » Quant à l’Anglaise, la perfide Albion est tout un répertoire de mauvais complots. Qu’à cela ne tienne ! Quand le vin est tiré, il faut le boire ! Seul Israël boit le calice jusqu’à la lie. À trop tenter le diable, l’on finit par tout ramasser.

samedi 30 décembre 2017

La maladie du poète

Mon esprit est non seulement en berne, mais en panne aussi. Rien ne va plus dans ma tête, pourtant bien remplie, à moins qu’un vide sidéral ne se soit installé, alors que je ronflais à poings fermés. Je me sens tout à fait à l’arrêt, et ce depuis la déclaration de l’ambassadeur de ce pays que je ne peux nommer par principe et par conviction. Cet homme qui est chez lui, quoiqu'en Algérie, par magie ou par effet pervers de la diplomatie, m’a sérieusement interpellé. Il vient de mettre son doigt sur une grande plaie que je traîne depuis fort longtemps. Oui, mon mal date de l’ère Chadli et compagnie et il s’en va toujours grandissant sans connaître d’accalmie.


Je suis malade de cette Algérie malade qui n’arrive plus à se relever. Grabataire, elle a pris le pli de ne plus quitter ce lit qui la lie à cet âge dépoli en me faisant boire le calice jusqu’à la lie. Les carnages font des ravages dans la population yéménite seule et démunie et l’Algérie continue à ignorer ce pays pauvre et déshérité. Je n’arrive plus à me défaire de cette idée, elle constitue en fait une idée fixe qui m’empêche de tourner rond. Dans mon âme déjà fêlée par tant de désespoir contenu, je sens un bourreau s’escrimer avec son cimeterre acéré. En effet, je sens un trouble mental caractérisé par une idée fixe qui s’accroche toutes griffes dehors aux parois fragilisées de ma pensée. Oui, une crainte aussi vilaine que pernicieuse s’impose à mon esprit en accaparant toute ma conscience. Une vérité amère s’incruste en mon for intérieur avec une telle vividité que je ne peux actionner le moulin de mes méninges ankylosées.

mardi 26 décembre 2017

L'Algérie prise le méchoui


Baba noël de Saoud vient de faire un joli cadeau à l’Algérie en envoyant ses bombardiers sur la ville de Taez. Les officiels Algériens sont certainement aux anges d’être si considérés. L’Arabie les a gratifiés d’une succulente charcuterie au souk populaire de Taez où l’on vend la terreur à tout preneur vendu. Il parait que le chef du gouvernement apprécie certaines parties en méchoui. Vous voilà servi, monsieur ! Mangez à satiété, monsieur, jusqu’à roter pour signifier votre plaisir à Messire qui ne manquerait pas de vous féliciter d’avoir de l’appétit. J’aurais aimé vous prêter mes mots pour vous aider à relever le défi, mais ils sont tellement dignes et fiers qu’ils refusent une langue où nidifie la perfidie. J’aurais aimé vous prêter ma plume, mais elle est tellement algérienne qu’elle refuse d’être païenne et vendue. L’Algérie a tellement peur qu’elle n’ose même pas déplorer. Au contraire, elle souhaite, mais à part soi, que les Yéménites ripostent en envoyant un nouveau missile pour vite le condamner vivement et publiquement. Oui, dans le malheur, il faut que l’Algérie soit solidaire avec la grande sœur...Amen!

vendredi 22 décembre 2017

Non,monsieur!

Relevez-vous, monsieur, pendant qu’il est encore temps, avant que la roue de l’histoire ne vous écrase ! L’Algérie est plus grande que le monde qui nous entoure, que dis-je, elle est immense au-delà de la démesure pour s’aplatir vulgairement au premier souffle de vent.

https://www.tsa-algerie.com/ouyahia-presente-les-excuses-de-lalgerie-a-larabie-saoudite/

Ressaisissez-vous, vous êtes aux commandes d’un pays qui ne connait pas la marche arrière dans les affaires de dignité et d’honneur.

Reprenez-vous, mince alors ! Ce pays, c’est l’Algérie de Ben M’hidi ! Alors, assumez jusqu’à l’extinction de vie !

Nous sommes un peuple digne et fier, nous ne nous rabaissons jamais quitte à mourir jusqu’à notre dernier pour que vive éternellement libre notre belle Algérie.

Non, monsieur ! L’homme ne se reconnait pas à la couleur de son pantalon ni à sa bonne dentition qui ne produit que de beaux sourires, ni aux belles paraboles de son discours qu’il entoure de beaux atours, ni aux circonlocutions élucubrées pour démontrer la quadrature du cercle, la tête à l’ombre et les pieds au soleil, du côté de la bleue Méditerranée.


Je ne vous aimais pas, je ne vous aime plus ! Je retire ma voix des quarante millions d’Algériens que vous croyez représentés, car ils ne vous ont nullement mandaté pour vous exprimer en leur nom dans de pareilles conditions. Nous ne sommes ni traîtres ni hypocrites et notre credo, c’est être ou ne pas être, alors soyons braves et honnêtes à l’image de nos valeureux ancêtres.

Dans « Terre des hommes » Saint-Exupéry dit : « La grandeur d’un métier est, peut-être avant tout, d’unir des hommes ». Étymologiquement, le chef est la tête qui pense dans l’intérêt du peuple entier. Vous n’êtes pas sans savoir que l’on est chef que dans la mesure où l’on est capable de réaliser l’idéal de la Nation qui ne peut en aucun cas s’opposer à sa souveraineté où l’endommager, voire l’hypothéquer. Le chef se reconnait quand vient l’heure des responsabilités et des sacrifices à endosser et le courage de tout risquer. Monsieur, il ne suffit pas de se faire juste obéir, mais surtout de se faire aimer. Pour ce faire, monsieur, il faut savoir se donner.

 Non, monsieur, je n’ai pas à m’excuser auprès de ce régime satanique qui détruit tout ce qui est arabe et musulman. Seule ma foi en un Dieu unique et omniscient me dicte ces propos que d’aucuns trouveront certainement déplacés, mais qui sonnent dans mon âme comme d’authentiques vérités. Les enfants d’Ain Mlila sont de véritables Algériens, ils m’ont embaumé le cœur avec leur banderole haut en couleur. Quel crime de lèse-majesté ont-ils commis, sinon schématiser une triste vérité ? Faut-il se courber chaque fois que le roitelet éternue ? Ce royaume de sable est l’ennemi du bien, monsieur ! Faut-il encore dépêcher le chef du gouvernement pour présenter son obédience à Sa Majesté ? Les membres de l’APN pourraient servir de notables du quartier et il est aisé de trouver un rimailleur pour peaufiner un dithyrambe approprié. Et pendant que vous y êtes, pourquoi pas des courbettes et de chauds baisemains ?



Vous n’êtes pas sans savoir que les Saoud ne sont pas à leur première menace à l’endroit de l’Algérie. Quant à leur soutien de l’Algérie aux Nations Unies en 1955 que vous citez pour vous justifier, d’autres pays nous ont aidés en hommes et en matériels. Beaucoup de Français de souche sont morts en martyrs pour l’Algérie, monsieur ! Des Syriens sont morts dans les Aurès, mais aucun Saoudien, monsieur. Nous ne pouvons oublier leur soutien inconditionnel aux hordes terroristes à leur aube crépusculaire. Les propos d’Al Albany et d’Al Cheikh résonnent toujours dans mes oreilles comme autant de longs couteaux dans mon âme. Compulser, monsieur, les archives du journal Al Hayat durant la décennie rouge et noire, vous en serez édifié !

Soit ! Vous vous êtes excusé auprès des Saoud ! Quel crime ou délit les Algériens ont-ils commis ? Quelle mouche a piqué les Al Saoud ? Pourquoi se sont-ils indignés ? Ne jubilent-ils pas en s’affichant tout le temps en compagnie de leurs seigneurs et maîtres ? Les enfants de Mlila n’ont fait que les rapprocher. Les Saoud considèrent-ils ce rapprochement comme une offense ? Si tel est le cas, monsieur, vous venez de commettre un impair impardonnable en matière de diplomatie. Les Américains ne vont pas laisser les choses en l’état et ils auront parfaitement raison. Le fait de présenter des excuses juste auprès des Saoud ne constitue-t-il pas une offense pour les Américains ? S’ils n’ont pas encore réagi, cela ne veut aucunement dire qu’ils n’ont rien vu. Pragmatiques et vilains, ils sauront nous faire payer cet écart en temps opportun. Oui, monsieur, attendez-vous sérieusement à un acte 2. Diplomatie oblige, vous auriez dû présenter des excuses aux deux parties, cela aurait été plausible et moins humiliant.


Pauvre Algérie ! Oui, pauvre et misérable ! Il fut un temps, hélas, où elle fut la Mecque des révolutionnaires. Aujourd’hui, l’Algérie a peur des Saoud ! Elle se fait toute petite devant cette secte tyrannique. Oui, l’Algérie a condamné énergiquement tous les missiles tirés par les Yéménites contre l’Arabie. Elle le fait toujours avec empressement, avant même que le missile n’atteigne sa cible et sans lui laisser le temps de refroidir. Là où le bât blesse, elle n’a jamais condamné une seule bombe larguée par les Al Saoud et leurs alliés sur le pauvre Yémen et les sous-hommes yéménites. L’Algérie est-elle devenue lâche et pleutre ? Elle fait la sourde oreille au sujet du massacre collectif de la salle de deuil à Sanaa, mais voit le meurtre d’Abdallah Salah qu’elle qualifie d’odieux. C’est à se demander si l’Algérie est commandée par des gens normaux !


Le pauvre Yémen n’arrive toujours pas à gagner la sympathie des officiels Algériens (compassion devrais-je dire). Apparemment, il constitue le dernier de leurs soucis. Pas de chance ! Et puis, tout est de sa faute. Il n’avait qu’à changer de géographie ; il n’aurait pas dû se trouver là, en voisin de la « grande sœur » de l’Algérie. Il pleut des tonnes de bombes sur ce pays martyr et il pleure du sang, mais les pouvoirs algériens sont aux abonnés absents. Les Saoud pratiquent un embargo meurtrier, un état de siège des plus infâmes, mais notre gouvernement est ailleurs sur une fréquence lunaire. Les Saoud affament tout un peuple qui meurt doucement d’inanition et l’Algérie officielle n’émet aucune protestation. Les Saoud réduisent le Yémen en ruines et les imbéciles algériens les soutiennent.


Monsieur, il est impératif, il est urgent de demander au Yémen pardon !