Et de huit ! Un
pugilat stupéfiant remplit nos yeux sourds et nos tympans muets. Seul contre
tous est le film onusien que New York projette en première. Le bel et le bête
en filigrane planent sur la scène mondiale où la prétention à l’oscarisation
bat son plein. Mais où est donc passée La Chine ? aurait demandé sans crier
Poutine. Elle est à l’apaisement, lui aurait répondu Tolstoï du fond de son
sous-marin atomique baptisé guerre et paix. Trump au pupitre de sa console de
jeu dernier cri, se console en canardant une silhouette ressemblant à un syrien
se faufilant dans le labyrinthe américain. Toute la famille est là, surtout la
fille qui appuie de sa présence sur le bouton cervical de daddy, le dandy. En
tout cas, ce n’est qu’un jeu d’enfant dans cette Maison Rouge où l’on s’amuse à
faire la guerre depuis son siège anglais.
Jamais huit
sans neuf et jamais Sam sans sa meuf. Celle-ci, Anglaise, elle tient la dragée
haute en maintenant la dragonne prête à faire mouche sur la mouche qui voltige
autour du marmiton français qui au lieu de se prévaloir auprès de sa maîtresse de
la Charentaise fut plus idiot que Dostoïevski à l’ombre fanée de sa princesse. La
vieille fille de Pompadour avance sur un pas de velours le visage enfoui dans
une mantille noire et fine où, de ses yeux fatigués et chassieux, scintille quand
même un regard fiévreux. Anna Karénine en quête d’absolu s’accorde mal à
l’hypocrisie en vigueur dans ce monde chacal, dans ce patio ovale
international. Bovary aurait été mieux placée pour en découdre avec le mépris
affiché de cette gent animale. Pourtant, La Russie n’a commis aucun adultère
pour subir un affront incivil et un tel mépris. Son seul drame est d’avoir
succombé au charme, au fait de qui ? Du syrien ou de la belle Syrie ? Des deux,
me répond le comte Vronski. Cependant, je demeure sceptique, car en dépit de
toute la passion, je doute que la Russie puisse tout sacrifier à la Syrie.
Néanmoins, l’on ne peut, d’un soupir, ventiler la noblesse russe et le huitième
véto est là pour le confirmer.
Le grand Tolstoï
a réussi à dresser le parallèle en y opposant à Anna Karénine et Vronski le
couple Lévine et Kitty. Hein, drôle de coïncidence, car je vois planer l’ombre
de Poutine et Nikki. Il semble que je me mêle les pinceaux à ce stade de la
réflexion au risque qu’Haley puisse tromper Trump dans ses couloirs et travées.
Le nouveau Tsar vient de faire une entrée fracassante en Europe en bousculant
tous les clichés. Il ne marie plus comme au bon vieux temps Dolly et Nathalie.
Face à l’usage français qui laissait les parents décider et à celui anglais qui
donnait à la fille la liberté, le mariage à la manière russe était considéré
comme une barbarie. Poutine avec Kitty et la nouvelle Karénine vient de
renverser toutes les données et c’est en barbares de la nouvelle ère que les Occidentaux
se font malmener.
Ah, ces bons Américains !
En samaritains, ils veulent juste aider le peuple syrien ! Ils
fomentent en coopération avec Daech et les Turcs un sale coup à Khan Chikhoun
en gazant la population juste pour incriminer La Syrie et mener des
représailles pour consolider les terroristes et affaiblir les légalistes.
L’attaque de la base de Chaayrate n’est que la partie visible de l’iceberg, car
les Américains ont tout un plan pour cette région et aussi toute une politique.
Ils veulent à tout prix en finir avec le régime syrien au profit de leur
entité chérie. Ils fomentent de sales coups et de complot en complot, ils se
créent les prétextes pour justifier leurs agressions.
La région de
Deir Ezzor longe la frontière turque en abritant les riches champs de gaz et de
pétrole de La Syrie ainsi que les grands silos de céréales et de blé. Presque
600 kilomètres la séparent de Mossoul en Irak de l’autre côté de la frontière.
La prise de la ville de Deir Ezzor est d’ordre capital en ce sens que les
terroristes ont mené plusieurs attaques dans le but de s’en emparer, mais sans réussir
malgré l’appui manifeste des avions de la coalition américaine, cela s’entend !
Les États-Unis en parrains incontestés emploient les terroristes (Daech) pour
forcer les forces syriennes à se replier sinon à quitter totalement la région.
Cet état de fait leur permet de déployer leur contingent kurde appelé à tort
les « Forces Démocratiques Syriennes ». Si celles-ci étaient vraiment
syriennes, elles auraient refusé de guerroyer sous obédience américaine. Le
même stratagème fut appliqué à Hassaka et L’Amérique ambitionne l’annexion de
Deir Ezzor à ce qu’ils appellent d’ores et déjà le futur État kurde à l’image
du Kurdistan. Ne se contentant pas d’appuyer et de soutenir les terroristes,
les Américains sont intervenus directement en bombardant les unités syriennes
dans la région. En effet, l’aviation américaine a mené le 16 septembre 2016 une
opération meurtrière contre les positions syriennes en causant la perte d’une
centaine de militaires syriens et en perturbant toute la ligne de front. Ces
frappes ont permis à Daech de réaliser une avancée spectaculaire. Bien sûr, en
menteurs invétérés, les Américains ont prétexté l’erreur humaine pour justifier
leur lâcheté. Les Américains utilisent Mossoul pour pourvoir Daech (en Syrie) en
terroristes et en armement. D’ailleurs, ce sont les renforts venus de cette
ville irakienne qui ont pris d’assaut l’aéroport militaire à proximité des
monts Sarrada.
Les forces de
la coalition (occidentales) viennent de mener ce 13 avril un raid sur les
positions de Daech dans la province de Deir Ezzor en faisant des centaines de
victimes parmi les terroristes et la population. En effet, il parait qu’elles
ont touché un entrepôt où étaient stockés des produits chimiques. Cette attaque
vient de mettre à nu toutes leurs allégations à l’endroit de l’armée syrienne
quant à l’attaque supposée de Khan Chikhoun. Cette action vient de corroborer
les dires du régime syrien et les affirmations de la Russie. Le temps, bien que
trop court, a fini par donner raison au pouvoir syrien ainsi que de montrer du
doigt tous les comploteurs arabes et occidentaux. Cette opération vient de
charger encore une fois l’Organisation des Nations Unies censée chercher la
vérité et régler tous les conflits en vue de sauvegarder la paix. Alors,
Monsieur Trump, vous voilà comblé ! Montrez-nous vos biceps et votre ardeur à poursuivre
les véritables tueurs. Mais, comme vous êtes aussi impérialiste que terroriste,
vous allez vous débiner en trouvant un faux fuyant, sinon tout inverser comme à
l’accoutumée.
La frappe fut menée contre un dépôt d’armes chimiques
se trouvant à Djalta, près de la ville de Deir Ezzor. Selon le porte-parole de
l’armée syrienne, elle a provoqué l’intoxication et le gazage de centaines de
personnes. Le raid a, en effet, éliminé un grand nombre de terroristes. Cela
constitue une preuve formelle que Daech et Nosra transportent et emmagasinent des
armes chimiques en vue de leur utilisation. Pour le porte-parole de la coalition,
en l’occurrence, le colonel américain (et comment !) John Dorian, il ne s’agit
que de désinformation. Cependant, si l’on procède de la même manière que Trump,
Bachar est en droit d’envoyer ses « assadhawk » sur la base aérienne d’où ont
décollé les avions de la coalition. En réponse du berger à la bergère, les Américains
ont utilisé des armes chimiques prohibées par les conventions internationales. La
logique veut que le conseil de sécurité soit saisi en urgence, et la résolution,
mettant les États-Unis sous le chapitre 7, adoptée.
Et de huit, mais sans la Chine qui a d’autres chats à
fouetter du côté de la Corée où la flotte américaine compte appareiller. Anna Karénine
ne peut être chinoise, mais Nikki la Hawaïenne peut prétendre être Coréenne.
Poutine ne peut se tromper à si bon chemin d’une Europe où Trump sème la
zizanie. Le monde vient de frôler une vraie catastrophe que j’ai appelée du
profond de mon âme, car ce qui se passe en Syrie me vrille, me taraude et me
désarme.
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