Le jour se suicide
En gibier de potence.
Le temps se nuit par jactance
La culture du vide
Ces heures livides
Ces moments en partance
Instants fratricides
Des horizons de l'aberrance
Du vouloir cupide
Au-delà des consciences.
Le « je » s'interroge
Des questions invalides
Des destins qu'on abroge
Par décrets homicides
L'espoir qu'on limoge
Des regards translucides
La haine vautrée dans sa bauge
Des raisons perfides
Le mépris blotti dans sa loge
Des idées insipides.
Ci-git la mort !
La vie n'a plus de pays
Ni d'arrière-pays
Un seul sort !
Un seul port !
Les rives de la folie
Le ciel en jachère
Aux abords de l'inassouvi
Les cumulus de la peur
Moutonnent l'infini.
Le soleil sans honneur
Offrant un sein cramoisi
Aux bouches de l'horreur
Des nations unies.
Le règne de la peur
Le temps que voici !
La vie n'a plus de pays
La planète terre
Est passée au maquis
Du coté de cet enfer
Au-delà du paradis.
La vie n'a plus d'arrière-pays
Même pas le reste d'un cimetière
Même pas la force d'un cri
Où le silence bâtard se terre
Même pas un espoir insoumis
À cette lâche guerre
Où l'humain cet abruti
À l'amour et sa douceur
Obnubilé par l'alcool de son esprit
Croise les fers de sa fureur.
Ci-git la vie !
L'honneur aussi.
Des triomphes sans gloires
Évolution des plus noires
Des grands contre les petits
Quelle sombre histoire
Cette vile perfidie !
Quel triste manoir
Cette ruse ourdie !
Contre tous les espoirs
Des nations désunies.
La vie est en berne
Sur la hampe du temps
Giflée par tous les vents
De la misère humaine.
Ah, cette Amérique !
Cette terre eldorado
Ces îles pacifiques
Ces fabuleux rodéos
Ces terres magnifiques
Ces airs de boléro
Ces douces musiques
Ces chants fandango
Ces instants magiques
De l’ère zéro.
La vie n'a plus de pays
Ni d'arrière-pays.
Une seule profondeur
Une tombe enfouie
Au creux d'un pleur
Une triste jalousie
Telle une méchante plaie
Sur un ciel grand ouvert.
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