Trump s’est entouré de gens durs qu’on appelle dans le jargon politique des faucons. Ce sont des s’en-va-t-en-guerre sans vergogne et qui plus est sans état d’âme. Je viens d’apprendre que les Russes viennent de suspendre le protocole d’accord sur l’espace aérien en Syrie avec les Étasuniens. Les choses sont on ne peut plus sérieuses et commencent à prendre de l’ampleur. Désormais, c’est un véritable bras de fer qui s’engage entre les puissances mondiales et le territoire syrien n’est que l’iceberg. Pour en saisir les contours, il faut opérer une vision globale de la chose internationale. Cela dépasse le problème syrien, la crise est autre et ne peut en aucun cas se limiter au pouvoir syrien et au devenir israélien. C’est l’équilibre de forces qui est en question tant en matière de politique internationale que d’économie mondiale. Et comme l’une ne va absolument pas sans l’autre, il y a évidemment des frictions à l’image de couches tectoniques. En plongeant dans le chaudron syrien, Poutine a contrecarré les intérêts stratégiques des E-U dans la région. Le déséquilibre avait donné des ailes aux Américains et la Russie est en train de remettre de l’ordre dans la balance.
C’est fait comme à l’accoutumée ! Ils ont cette arrogance et cet agissement dans le sang. La Constitution des États-Unis consacre l’empire du mal. Il n’est point étonnant qu’ils aient attaqué la base aérienne d’Al Chaayrate. Ci-dessous la « une » du Nouvelobs :
Une attaque massive. Donald Trump a déclenché dans la nuit de jeudi 6 à vendredi 7 avril des frappes contre la Syrie en riposte à une attaque chimique présumée, imputée au « dictateur Bachar al-Assad ». Le président américain a exhorté dans le même temps les « nations civilisées » à faire cesser le carnage dans ce pays en guerre. Ces frappes, première opération militaire des États-Unis contre le régime syrien, ont été menées avec « 59 missiles » de croisière Tomahawk, a annoncé la Maison-Blanche, précisant qu’elles avaient visé la base aérienne d’al-Chaayrate, « associée au programme » d’armes chimiques de Damas et « directement liée » aux évènements « horribles » de mardi.
De quelle attaque massive s’agit-il ? Trump est président et Bachar est dictateur. Les nations civilisées ? Ce papelard oublie-t-il que la Syrie est le berceau de la civilisation humaine ? Frappes menées contre le régime syrien ? Ouf ! Il ne s’agit pas de la Syrie. La base associée au programme d’armes chimiques ? Ah bon ! Tout un programme (on ne le savait pas) lié aux évènements horribles de mardi. Voilà ce que j’appelle un journaliste type made in Hollande de France qui, assis sur la Tour Eifel, déclare, persiste et signe. L’on ne peut blâmer les peuples européens, ils sont matraqués continuellement par une presse ne respectant ni éthique ni déontologie. Une presse mise au pas au service d’une certaine pensée judéo-chrétienne.
Le surprenant, c’est le chacal d’à côté qui vient de braire au lieu de barrir, car il perd les pédales devant son seigneur. Al Saoud plus prompts que les « yahoud » dans la traîtrise se confondent en barrissement en louant la bâtardise. Le jour se lève encore une fois sur un monde bâtard en méprisant d’emblée les Arabes aussi pleutres que couards. Sans dignité et sans honneur, ils se prostituent au service de leurs maîtres et seigneurs qui les avilissent en attentant à même leur pudeur !
Le royaume du désert et du mal est le premier à applaudir et soutenir une telle frappe. Il remercie dans la même foulée le cow-boy en saluant son courage. Par ricochet, il nargue tous les Arabes et tous les musulmans. Ceux-ci continuent à renflouer ses caisses en affluant par cargos entiers et en le respectant à la limite de l’idolâtrie. Les Émirats au nombre de sept, à l’image du candélabre, suivent le même tracé en jubilant de voir la Syrie se faire bombarder. Le royaume poltron et pleutre qui a troqué le Jourdain et trahit le voisin voit que l’acte d’agression est on ne peut plus opportun. Et comment ! Il vient de rentrer de Washington où il a emmené sa belle femme remonter le moral d’un Trump abattu. Et puis le Bah-Reïn de Sa Majesté Elise-la-bête qui trouve que ce n’est pas trop tôt et qu’il faut en rajouter. Ah, ces lèche-culs arabes ! Que ne feraient-ils pas pour satisfaire Sa Seigneurie l’Occident !
À la hâte, je compulse ma carte en cherchant du doigt la belle Syrie, la splendide Asma et le merveilleux Bachar au milieu de tous les Syriens et les Syriennes que j’aime. Louange à Dieu, ils sont tous là à me regarder avec leurs yeux tout ronds et profonds. En soldat bien discipliné, je me mets au garde-à-vous pour leur rendre les honneurs qu’ils méritent et qui leur siéent.
Je suis heureux comme un enfant qui retrouve sa maman, alors j’oublie un instant tous mes malheurs et mes pleurs en entonnant l’hymne de ma Syrie qui me hante en occupant les moindres plis et replis de mon âme et de mon esprit. Cependant, un nuage noir à l’image d’un Pharaon vient déranger du haut de sa pyramide ma seule quiétude de ce soir. Oui, L’Égypte ne fut pas à la hauteur de mes espoirs ensevelis dans les cheveux épars de Néfertiti. Dans ma ferveur, j’oublie L’Algérie malade, car je ne peux penser qu’elle puisse être si discrète. Toutefois, je ne peux cacher mon amertume, car au moment où Poil-de-carotte ficelait sa folie, le ministre algérien des Affaires arabes gratifiait d’ami un officiel américain en visite au pays. Je rappelle en avertissant L’Algérie que si La Syrie tombe, elle en payera le prix ! Admirez le génie algérien ! Ils ont créé un ministère à deux têtes. Alors qui de Messahel et Lamamra aura le dernier mot ? En Algérie, l’on s’esbignera toujours en collant le tout sur la table de ping-pong. Oui, l’on aura l’occasion de se renvoyer la balle, jusqu’à l’intervention du Président qui calmera le jeu et à ce moment-là, l’on aura fêté Noël à la Casbah ! Quant à L’Égypte, elle payera son hypocrisie, car l’on est soit avec le loup soit avec le berger. Se positionner au milieu, c’est courir tous les dangers.
Néanmoins, à quelque chose malheur est bon ! Cela nous permet de faire le nettoyage dans la maison arabe et même en Syrie et de séparer le bon grain de l’ivraie. Quant à la frappe elle-même, elle n’est pas aussi désastreuse, puisque ses retombées ne sont nullement malheureuses. Et pour cause ! Ils doivent se mordre les doigts, ces stratèges américains à l’heure où je me triture les méninges. En 2013, alors qu’Obama échaudé lançait ses missiles sur la Syrie, les Russes lui firent subir une belle douche froide. Mais, il semble que les Américains n’ont pas bien appris la leçon. Ils récidivent avec Trump et les mêmes Russes leur font passer un joli savon.
Finalement, ce fut juste un pétard. L’on a fait un tel bruit en ameutant la planète entière, rien que pour plaire, au lieu de faire peur, car ils n’oseront plus le refaire, et ce pour plusieurs raisons. Monsieur Poutine vient de suspendre le protocole d’accord sur la sécurité aérienne en Syrie. En termes clairs, cela veut dire que le ciel syrien ne sera plus ouvert à la navigation américaine et alliée. En d’autres termes, les Russes viennent de faire monter les enchères. Ils ne bluffent pas, ils le font en connaissance de cause et les Américains le savent très bien.
En effet, ce fut un pavé dans la mare tout ce tintamarre autour d’une frappe des plus ordinaires. Elle aurait été crédible et spectaculaire si elle avait été menée contre La Russie, La Chine, et sans aller plus loin, L’Iran. Elle est non seulement lâche, mais injuste, car contre un pays exsangue, déchiré, détruit par six ans de guerre et qui plus est un petit pays nullement développé. C’est le propre de L’Amérique, elle agresse toujours les plus petits, les plus faibles et les plus démunis. Pas plus tard qu’hier, ce fut L’Irak, La Somalie pour ne citer que ceux-ci. Son casier judiciaire est noir d’actes maléfiques et sataniques. Je défie Les États-Unis de conduire une action similaire contre la Révolution islamique, pourtant celle-ci lui offrit plusieurs prétextes dont le plus criard est l’arraisonnement de deux bateaux américains en janvier 20016. Cet événement aurait pu être banal, n’était la tension électrisée entre les deux pays et l’humiliation des marins américains sous enregistrement vidéo. Ils ont été obligés de présenter des excuses officielles pour les libérer.
Cependant, la Syrie s’en sort grandie, car la frappe n’a pas eu les effets escomptés. Loin de réaliser ses objectifs, l’agression a généré une portée contraire qui s’est répercutée négativement sur plusieurs plans, la sympathie avec la Syrie et la condamnation des États-Unis allant crescendo. Sur le plan militaire, ce fut un véritable fiasco. Sur 59 missiles tirés, seuls 29 arrivent à bon port sans toutefois atteindre efficacement leurs cibles. Le communiqué des forces russes lu par le général en chef commandant la base de Hmeimim est on ne peut plus édifiant. Malgré qu’il fût laconique, succinct, bref et précis, il n’était pas moins plein d’enseignements et de sous-entendus et surtout de sarcasmes. Les Russes ont tourné les Américains en dérision en déclarant que le résultat de l’attaque est médiocre et que les missiles manquent d’efficacité et de précision. Plus tard un autre communiqué russe affirme qu’ils auraient pu abattre tous les missiles au niveau de l’espace aérien du Liban avant qu’ils ne franchissent l’espace syrien. En langage clair cela signifie que les missiles dans leur majorité ont été abattus ou détournés par la défense antiaérienne avant qu’ils n’atteignent leurs cibles.
L’état-major syrien déclare en parallèle que 6 MIG-23 ont été détruits au sol par les missiles, alors que tous les appareils opérant au niveau de la base furent évacués et transférés en urgence. En vérité, les avions détruits étaient des appareils cloués au sol, car hors de service. L’on offre ainsi à Trump qui vient de sauter de son gratte-ciel un matelas providentiel pour le recevoir au sol avec un moindre mal. Toutefois, dans la foulée, on lui assène un coup fatal en réactivant de nouveau la base qui redevint tout à fait opérationnelle. L’ATTAQUE AMÉRICAINE N’A PAS RÉALISÉ SES OBJECTIFS.
Il parait que Trump vient de changer de cap. Il se dirige droit sur La Corée. De ce fait, il nargue le monde en se faisant partout des ennemis. La mer de Chine peut à toute heure s’avérer un cimetière avancé. Je viens d’apprendre que les forces alliées, en l’occurrence La Russie, L’Iran et autres alliés, viennent d’émettre un communiqué. Il s’agit d’une déclaration de guerre tout simplement. En effet, ils mettent en garde les États-Unis en déclarant qu’ils riposteront efficacement à toute action belliqueuse contre la Syrie. Dans la même foulée, La Russie et L’Iran affirment qu’ils ne permettront plus à L’Amérique d’asseoir de nouveau son hégémonie.
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