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mercredi 3 mai 2017

Arithmétique, quand tu nous tiens !

En lisant ce matin le billet d’un certain chroniqueur, je n’ai pu empêcher mon esprit vadrouilleur d’opérer une introspection pour aller puiser quelque fragment philosophal dans mon cagibi mental où gigotent les Algériens priseurs plutôt d’alchimie que de philosophie. Ma réaction conclusive et cartésienne me suggère que la pierre philosophale est, indubitablement, algérienne. Le message, disait le maître, doit être net, concis et précis, sinon il perd de sa teneur et de sa véracité. Quant aux mathématiques, il me vient à l’idée un certain Discours de la Méthode pour remonter le fil de Descartes qu’Ariane suit pour aboutir à la Vérité. Même ce fameux discours de René est conclusif, puisque il débouche sur « je pense, donc je suis » quoique le cheminement de sa pensée soit une recherche raisonnée.

Comme le bon sens est la chose la mieux partagée au monde, l’arithmétique trouve son bonheur dans toutes les demeures où l’on n’use plus de réflexions poussées pour réaliser le beurre et parfois l’argent du beurre aussi. L’évidence est là et elle suffit du moment que ce qui est clair et distinct ne peut être faussé. La pensée algérienne est réductrice en ce sens qu’elle voile les lointains horizons. Comme les mathématiques sont un cheminement long et fatigant, nous n’en sommes pas friands malgré la certitude et l’évidence consolidant la raison. Nous apportons un déni franc du fin fond de notre insolence à la pensée mathématique en dépit des possibilités infinies qu’elle met à la disposition de l’esprit pour sonder les abysses de la connaissance. Tiens, je me suis mis à philosopher, alors que l’heure est l’évidence, ce chemin menant à la vérité. La compréhension est un acte de la pensée et permet donc à l’individu « pensant » d’utiliser ce qu’il a de mieux en lui à savoir l’esprit pour démystifier la réalité. L’homme sensé est capable d’utiliser ses capacités mentales pour dénouer plusieurs fils (plusieurs nœuds), mais pour les assujettir à sa propre réflexion, donc les selon ses propres modalités. Justement, il y a lieu d’affirmer que ces modalités sont le pur produit d’une opération mentale appelée à juste titre réflexion. Cependant, celle-ci est tributaire de l’intelligence de son initiateur. Elle peut être primaire ou académique et son cheminement logique ou anarchique. Le cheminement de la pensée suit un processus unique à chaque individu quoique le cerveau humain soit doté de capacités insondables et inouïes.

L’école avec ses programmes et méthodes, la société avec ses caractéristiques, ses orientations et ses codes, la nation avec ses projets et ses adaptations, le monde alentour concourent dans une large mesure dans la formation du procédé du cheminement de la pensée. En Algérie, l’on fait fausse route en inversant tous les instruments codifiant la société en ce sens qu’on déréglé les facteurs naturels encourageant la réflexion et du coup l’on handicape la pensée qui reste prisonnière d’un schéma stéréotypé. Les codes et les valeurs sont inversés. Il vaut mieux être ignorant que cultivé pour prétendre à une place dorée. Néanmoins, ce n’est pas en quelques lignes que l’on peut cerner et comprendre le processus magique et fabuleux de la pensée qui demeure à tout égard énigmatique malgré l’avancée des sciences et la percée de la connaissance.

 Je vous remercie, Messieurs Les Matheux et Mesdames Les Matheuses de fouetter nos esprits par la pertinence de vos idées. Cela nous permet de nous tenir éveillés et, le temps d’une réflexion, accoudés au bar de la réalité amère de nos journées fades arrimées à l’embarcadère futile de la vie.

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