Voilà, c’est fait ! Enfin, ils ont voté ! L’on peut maintenant dormir sur ses deux oreilles et écouter Morphée nous raconter l’idylle d’une population en quête d’un ghachi et nous conter un pays aussi vaste que l’Algérie qui n’arrive pas à trouver le Nord séant à sa géographie. Le soleil s’est une nouvelle fois levé à l’est comme à l’accoutumée sans décliner son identité au président du coin qui veille au grain de la continuité. L’Algérie des paradoxes, aurions-nous dit ! Que nenni ! Que dalle aussi ! Ci-gît, la pensée ! Au détour d’une épitaphe d’un pays ! L’on continue à mourir de vieillesse prolongée au carrefour de l’amour bancal où le plus téméraire des fous se casse la gueule. L’amour, on ne le dit jamais assez, n’a ni âge ni frontière pour se prononcer au bonheur des amoureux qui se laissent charmer par le charme imbécile de la médiocrité.
D’un côté la panse, de l’autre les fesses, telle est la pièce maîtresse d’un seul écu sans l’œuf à l’accent aigu. L’on bat la mesure à la hauteur de l’éminence du gouvernement qui vient d’instaurer la danse dans la chambre basse d’un certain rassemblement à majorité parlementaire féminine. Vivement la danse orientale à la mode gouvernementale. Les flènes ouled fleni n’arrêtent pas de me narguer tout en jouant la randa avec les feltènes rouandis juste en dessous de ma véranda érigée en pergola pour me suicider. Comme vous pouvez le constater, nous aussi, nous avons notre Rwanda et notre Burundi. Par fourberie plutôt que par compassion, ils poussent l’effronterie jusqu’à pousser mon esprit handicapé, alors que je n’ai même pas l’âge de voter. Il n’y a qu’à lire la plaque minéralogique de mon cerveau pour découvrir que je n’ai nullement le droit de conduire. Oui, je suis mineur et donc incompétent d’élire des gens, inconnus à plus forte raison. Le FLN par-ci, le RND par-là, telles sont les deux rives d’un fleuve menant droit à l’océan.
Qu’à cela ne tienne ! Je ne sais même pas nager par temps clair, alors qu’en sera-t-il de mézigue en eaux troubles, lorsque le soleil se couchera ? Qu’il se couche s’il en éprouve l’envie, moi je me tiens d’emblée éveillé, car de tous les enjeux, seul celui de mon pays est en jeu. Je m’en veux donc d’avoir confié la chose à des morveux. Alors, qu’ils se la mouchent pendant qu’ils portent encore leurs bavoirs devant la mangeoire mirifique de la République. Le ministre sans sommeil depuis la veille s’émerveille devant la chose. Oui, l’Algérie est sauve ! Les 2/5èmes de la population majeure viennent de défrayer la chronique en défonçant les lignes de défenses ennemies dans la plus sophistiquée des tactiques. Est-ce à dire, Monsieur l’annonceur, que les 3/5èmes ont un autre pays ? À ceux-ci, Monsieur, il faut trouver une juste assemblée où il n’y aura ni FLN ni RND, car le pauvre dinar charcuté ne peut se frotter à un é-cu dorloté.
Monsieur, je vous remets la clé de ce grand pays que vous venez de fermer au monde en reconduisant une assemblée borgne, sourde, muette, bouffonne et gloutonne. Je vais attendre sur le parvis de la vie, le prochain 4 mai où je prendrai le chemin des urnes pour uriner, avec un peu de chance. Oui, j’espère dépasser dans quatre ans, la rétention pour atteindre la miction, afin que les vessies ne soient plus des lanternes. Cependant, les dés sont jetés. Sont-ils pour autant pipés ? Nom d’une pipe ! Il faut siroter du thé et regarder la télé gueuler à longueur de journée. Mais où est passé ma voix, Monsieur le compteur ? Lequel des deux est nul, ton calepin opaque ou mon bulletin transparent ?
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