Jusqu’où peut-elle aller l’hypocrisie humaine ? Cependant, elle puise son eau dans le contentement de soi et l’infatuation. Quand un homme arrive à faire étalage de ce qu’il a de précieux comme valeur, cela ne relève pas uniquement de l’ostentation, mais de la prétention aussi. L’outrecuidance alliée à l’immodestie débouche inéluctablement sur la mégalomanie.
À chaque échéance électorale en Algérie, les écuries partisanes montent au diapason pour exhorter leurs canassons. Les chefs de files, les mêmes depuis 20 ans , ne sont pas du reste en ce sens qu’ils se multiplient en se découvrant des qualités dans l’art de l’artifice et du maquignonnage. J’ose vous faire lire deux extraits du roman : Le printemps de Damas
Pour la première fois, depuis la nuit des temps, un Israélien se fait rembarrer en direct sur un plateau de télévision sous le regard hilare de millions de spectateurs. Quel audimat ! Un chevalier de l’image était né ! Le monde musulman est resté bouche bée tellement c’était fort et inattendu. Branle-bas de combat dans les états-majors des revues et des journaux sous presse.
Il fallait suspendre l’impression, refaire les maquettes et relancer les rotatives. Et comment ! Une primeur à ne pas manquer ! Un grand bang historique ! Un haut fait d’armes à inscrire au panthéon de l’histoire.
Monsieur peut se targuer d’avoir créé l’événement. Je suis resté pantois quelques secondes devant cette scène menée de main de maître. Les ignares, les ignorants, les attardés mentaux, les éternels soumis, les sempiternels assistés, les amoureux de la sujétion, les masochistes, les nostalgiques, les gosses politiques, les politicards, les blédards, en un mot les troupeaux arabes ont enfin trouvé un meneur. Le califat est vite déterré. On est à deux doigts de déclencher des révolutions pour destituer et chasser des gouvernants nationaux au profit du nouveau seigneur.
L’Alliance verte en Algérie a même plébiscité ce héros et pour lui témoigner sa totale soumission, on a dépêché à Ankara un leader vert dont le verbiage est légendaire pour lui prêter allégeance. Il lui remit un beau burnous fait maison. Les islamistes, à la mode algérienne, se souviennent encore de la manière d’opérer des Ottomans.
Ceux-ci envoyaient toujours une longue robe de soie rouge à l’homme fort qui avait gagné leur estime et mérité leur bénédiction au niveau de la Régence. La réalité ayant dépassé la fiction, chaque acteur exécute son cahier des charges en jouant son rôle avec tact et doigté.
Si les islamistes algériens avaient été au pouvoir ces derniers temps, ils auraient emmené le pays à la catastrophe, car depuis les événements en Libye, ils n’ont cessé de pousser l’État algérien à reconnaître les révolutionnaires de tout acabit. Ils continuent de harceler le pouvoir en place à soutenir les terroristes en Syrie. Pas un seul instant, les partis à obédience musulmane n’ont condamné ouvertement les terroristes à la proue du « printemps arabe », mais ils n’y vont pas de main morte pour pourfendre les régimes et les dictateurs. En catimini, ils apportent, aux premiers, soutien et assistance en menant en parallèle des activités pour le moins douteuses pour saper et handicaper la bonne marche de la République.
Benak in Le printemps de Damas
Je suis là, assis en face de mon esprit qui me tient le haut du pavé. Dans ma peine où se lamentent des remous silencieux, j’allume une bougie pour nous éclairer un peu la lanterne. Avec ce peu de lumière qui vacille, j’illumine les recoins fiévreux de mon âme où sombrent mes espoirs les plus vieux. Le noir nous mange et l’obscurité nous dérange : on avance vers la nuit. Le monde se suicide lentement sur les murs de l’hypocrisie érigée en idéologie planétaire.
La télévision pleure en direct la mort d’une fille de dix-sept printemps… C’est dur de mourir à l’âge des fleurs. La mort est toujours tragique, même celle d’une vipère. La perte d’un être cher est une grande catastrophe et une effroyable épreuve.
« À ma chère fille, celle qui m’a tant appris… Asma… Je ne te dis pas adieu, je te dis seulement à très bientôt. Tu as vécu la tête haute, rebelle contre la tyrannie et surtout amoureuse de la liberté. Tu as vécu, en espérant dans le secret de nouveaux horizons pour que cette nation retrouve sa place parmi les grandes civilisations… »
La télévision verse dans le sensationnel, dans le drame… Elle pleure à chaudes larmes ! C’est un moment digne, auguste et grave imposant le respect total sans condition. Que c’est triste de voir un homme pleurer ! C’est tellement affligeant que le temps s’arrête sur cet instantané poignant où le monsieur, olympien, se laisse choir dans une tendre compassion. Focus sur ce visage déchiré par tant de peine où mon cœur traîne la savate en battant le pavé de la misère humaine.
Oui, Asma ! Je te déplore, car tu es un peu ma fille ; ton jeune âge au commencement de la vie te prédestinait à un sort meilleur, ici sur Terre. Tiens ! Mystérieusement, tu rappelles à mon souvenir autant que cet homme élégant dans ce touchant plateau, une belle Syrienne : Yara.
Cet individu qui te pleure dans sa télévision est un peu le tueur de ce joli papillon syrien. À dire vrai, ils sont des dizaines de milliers, de Yara féminins singuliers et masculins pluriels, à périr par la faute de ce type pendu à son mouchoir et d’autres messieurs assoiffés de mouroirs. Les larmes que l’on braque à travers la petite lucarne tuent autant que des pistolets. Elles arrivent parfois à mieux assassiner.
« … Je n’ai pas profité assez de ta précieuse compagnie durant ta courte vie et ce sont surtout mes obligations qui m’empêchaient de me réjouir de ta présence… La dernière fois que nous nous sommes assis, à Rabaa Al-Adawiya, tu m’as dit même quand tu es avec nous, tu es occupé ! »
En effet, c’est dur pour un père de perdre son enfant. Je compatis, le cœur brisé à cette perte cruelle qui me détruit. Chaque fois que je lis cette lettre, de ce géniteur meurtri, adressée à titre posthume à sa fille, je laisse une part de moi-même éparpillée à travers cet écrit. Une douleur incommensurable et j’en mesure l’intensité.
Monsieur le pleureur, ces Syriens que l’on efface de la surface de la Terre avec ta bénédiction ne te font-ils jamais pleurer ? Sont-ils moins que rien pour susciter ta compassion ? N’as-tu pas vu cet animal que tu as engraissé, galvanisé et armé, manger sauvagement le cœur d’un jeune soldat syrien, après l’avoir dépecé ?
N’as-tu pas encore vu cet autre soldat, d’à peine vingt ans, tremblant de peur entre les mains de tes mercenaires ? Yeux bandés et poings liés, on lui faisait passer le fil du rasoir sur son cou fragile pour le tuer dans la durée.
Tu as vu comme sa pomme d’Adam dansait le yéyé avant que ton tortionnaire ne lui ôte la vie !
Oui, mon brave pleureur, on lui a tranché la gorge devant sept milliards de spectateurs !
Benak in Le Printemps de Damas
Ces deux extraits, c’est juste pour dresser le parallèle avec ce qui s’est passé en Algérie .En effet, un cas similaire s’est produit à Al jazairya où un chef présumé d’un parti islamiste et islamisé s’est donné en spectacle de la manière la plus prosaïque qui soit. C’est du direct, la caméra tourne, le dandy se trémousse, parle, éternue, tousse en détroussant le temps d’un peuple qui a tout le monde aux trousses, même le producteur de l’émission et sa télévision. La voix de celui-ci résonne, elle annonce : silence, on tourne ! On tourne, silence ! Une dame avance…le temps se met au garde-à-vous dans cette séquence où le téléspectateur se fige devant son écran, devant une telle magnificence.
Le silence se creuse encore dans le silence en me happant au passage sans me laisser le temps de reprendre mes esprits qui ont pris la clé des champs par l’écoutille de mon âme étourdie. Le monsieur quitte son piédestal et vient à la rencontre de la nouvelle venue qu’il embrasse sur la tête, ensuite il lui fait un baisemain des plus attendrissants. Soudain, alors que je ne m’y attendais pas, il se jette à ses pieds qu’il se met à embrasser fiévreusement, caméra à l’appui et cameraman aussi. Je me serais contenté de la tête et des mains, mais des pieds jamais ! Même Allah ne peut l’accepter ! cela sonne faux, ne peut être vrai, mas ces islamistes sont capables de tout.
Il n’y a aucun mal à aimer sa maman, le contraire serait terrible et horrible en même temps. Cependant, il est une certaine intimité à respecter, à ne jamais divulguer, à ne jamais montrer. Oui, Monsieur Makri, quand on est chef de parti, on est une personne publique aussi, mais pas un acteur de cinéma ni un scénariste de comédie. Allah dans son immense sagesse a honoré l’être humain en lui sauvegardant sa dignité. En islam, la vie est extrêmement régentée en actes publics et en actes privés. En islam, il est formellement interdit de dévoiler quelques actes privés. Les époux font l’amour, mais ni le mari ni la femme ne doivent en parler publiquement. L’on ne peut vanter ni la beauté de sa femme ni la virilité de son mari. Pire encore, même en cas de divorce, chacun est tenu au secret le plus absolu !
L’amour ne peut être adoration qu’à l’endroit du Seigneur. L’amour empreint de respect ne doit en aucun cas entacher l’honneur et la dignité, de l’être humain, telles qu’édictées par le Créateur. Embrasser les pieds de sa mère en se prosternant ne peut relever d’un acte de dévotion, mais plutôt d’un acte de bienfaisance tel que prescrit par Allah dans son Discours suprême. Il est des actes qui perdent de leur teneur lorsqu’ils dépassent un certain entendement et ne peuvent en aucun cas faire l’objet d’une rétribution, car ils relèvent tout simplement de l’ostentation. Le cas Makri est très édifiant en ce sens qu’il constitue non seulement un précédent dans la chose politique, mais aussi un manquement grave à la discipline de l’authenticité musulmane. Quelques jours plus tôt, c’était Monsieur Djaballah qui recevait son père sur un plateau de télévision. Ce docteur yéménite aurait mieux fait de soutenir ceux qui lui ont fait cet honneur au lieu d’occuper son temps à remonter les heures. Cependant, il n’y a aucun mal à recevoir et honorer ses parents, mais ces deux chefs de partis avaient toute latitude et plus de 20 ans pour le faire. Ils ne le font qu’aujourd’hui, car leur mule bat de l’aile et c’est en chatouillant la corde sensible d’un certain électorat qu’ils comptent glaner des voix. Néanmoins, ils auraient pu admettre leurs femmes. Ou bien, ces dames ne sauraient remplir le rôle de lièvres face à ces sacrés lapins ? Ou bien encore, leur islam est tellement borgne qu’ils louchent du côté de leur propre jardin ?
Ces gens plus musulmans que les autres ne lisent jamais le Coran avec l’esprit du cœur et le cœur de l’esprit ; ils le parcourent seulement de leurs yeux avides et cupides. Aveugles, ils ne peuvent voir la lumière émanant du Livre éclairant le Chemin. « Toute l’œuvre du fils d’Adam lui appartient à l’exception du jeûne qui M’appartient et c’est Moi Qui le rétribue » déclare Allah pour mettre fin à toute spéculation et surtout à toute déviation et action frauduleuse de la religion. Dieu ne joue pas, ne joue jamais. Il nous met en garde contre l’ostentation et les ostentateurs à l’exemple de nos amis qui veulent accaparer l’Algérie pour la remettre entre les mains de leur esprit satanique. Un musulman authentique aurait refusé d’embrasser les pieds d’une femme, dût-elle être sa mère, en plein publique. En privé, il est libre d’aller au-delà des pieds. Avec ce verset ci-dessus, Allah nous exhorte à l’humilité en nous avertissant de nous méfier des apparences. Qui peut se vanter de jeûner ? Qui ose se targuer de faire le jeûne ? Qui peut le crier sur les toits pour montrer sa foi ? Personne ! Oui, personne, car l’on ne peut affirmer, ni infirmer, ni confirmer un tel acte de dévotion.
En vrai musulman, l’on ne peut faire étalage de choses intimes sans tomber sous le coup de la gloriole et de la jactance. Embrasser les pieds de sa mère en public s’avère plutôt être une mégalomanie découlant d’une présomption et d’une prétention démesurée. Que veut-on démontrer ? Son amour, son attachement à sa mère ? Mais, c’est de la folie, car ces choses-là ne se prouvent pas. Elles sont fondamentalement innées. À trop vouloir tirer sur la corde, on finit par la casser. Quel que soit l’amour, il ne peut s’accommoder d’artifices. À chaque échéance électorale, la mouvance redouble de malice en raclant le fond du tiroir de la religion.
Sur un autre registre et pas plus loin que les précédents, un certain Akouchi a accouché des idées saugrenues et insensées. Et comme par hasard, c’est toujours sur un plateau de télévision. À la hauteur de son insolence verbale, il descendit en flammes feu Nasser, le leader di nationalisme arabe qu’il accuse à tort et à travers de trahison lors de la défaite de 1967. En parallèle, cet accident naturel ne tarit pas d’éloges à l’endroit du sultan ottoman, j’ai nommé Erdogan , leur chef spirituel. D’ailleurs, tous les candidats islamiques à la députation on fait compagne pour Erdogan à la barbe de la commission et du gouvernement sénile algérien. Ils se sont appliqué la campagne durant à faire redorer son blason. Pourtant, ce Truc est notoirement connu pour être le parrain des terroristes en Syrie. Faire son éloge, n’est-ce pas faire l’apologie du terrorisme, aussi ? Ces islamistes erdoganisés ne sont-ils pas des terroristes potentiels déguisés ?
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